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Effet de BF, DLT et leur mixture associés ou non à QUER sur le comportement anxieux chez les rats

EssaiWorking memory: j3

4.4. Effet de BF, DLT et leur mixture associés ou non à QUER sur le comportement anxieux chez les rats

Les rats exposés chroniquement aux PYRs et à la QUER sont testés pour évaluer leur anxiété en utilisant différents tests : open field (OF), light dark box (LDB), elevated plus maze (EPM), et marbles burying (MB) (Patki et al., 2013 ; Belovicova et al., 2017).

Dans le test d’OF, il a été proposé que la réponse à la peur (ou anxiété) de l'animal exposé à une nouvelle menace potentiellement dangereuse de l'environnement est accompagné d'une haute défécation ainsi que par une faible mobilité, en particulier dans la zone centrale (Sestakova et al., 2013). Un niveau élevé d'anxiété conduit généralement à une diminution du rapport du nombre de carrés visités dans le centre pour le nombre de carrés visités à la périphérie (Rajawat et al., 2019).

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Sur cette base, les résultats de cette étude ont montré l’installation d’un état d’anxiété chez le groupe intoxiqué par la DLT qui est observé par une baisse significative du nombre de visite au centre comparé au témoin, le groupe exposé à la BF présente également une baisse non significative de ce nombre , cela se produit probablement lorsque les PYRs affectent divers composants du système nerveux(Rajawat et al., 2019). Les rats exposés à la DLT étaient moins actifs dans un nouvel environnement cela est décelé par le nombre faible des carreaux traversés soit au centre soit aux périphériques, ces résultats se concordent avec les résultats de Pitzer et al. (2019) qui expliquent l’atténuation des canaux sodiques voltage-dépendants (VGSC) par l’effet de la DLT (Pitzer et al., 2019).

Les souris mâles exposées à 3 mg / kg de DLT tout au long de la gestation et de la lactation présentent une diminution de l'expression de l'ARNm de sous-unité codant pour les VGSCs mesurée quand elles étaient adultes, mais aucune d'altérations similaires n’est vu dans l'expression du gène VGSC par PCR, ce qui suggère que la différence d’espèces pourraient expliquer cette différence de résultat (Pitzer et al., 2019). Des résultats similaires sont trouvés chez Saoudi et al. (2019), expliquant ces résultats par l’induction de la DLT d’un blocage de l’effet inhibiteur du GABA ainsi que l’inhibition de l’ACh qui sera la conséquence d’une augmentation indirecte de la neurotransmission excitatoire qui provoque l’anxiété (Mani et al., 2014 ; Saoudi et al., 2019).

En plus de l’activité exploratoire, le nombre de redressements dans le test d’OF et DLB reflète aussi l’état émotionnel du rat (Mani et al., 2017); cependant dans la présente étude, il ne montre aucune variation significative entre les différents groupes, tandis que dans le test de DLB il montre un niveau élevé de redressement chez le groupe BF mais un niveau significativement réduit chez le groupe MIX , ces résultats sont en accord avec les résultats de Habr et al. (2014), alors que rien n'indique clairement que le comportement de redressement soit anxiolytique ou anxiogène. Certaines études indiquent que l'augmentation de redressements correspond aux niveaux d'anxiété élevés chez les souris, tandis que d'autres postulent qu'un comportement de redressement réduit indique une anxiété accrue (Seibenhener et Wooten, 2015).

L’effet de l’exposition chronique aux PYRs sur le niveau d’anxiété a été étudié dans 2 autres tests différents : LDB et EPM. Le test de LDB permet d’étudier l’impact des PYRs ou d’autres xénobiotiques sur le comportement anxieux en analysant les préférences de l’animal pour les parties claires et sombres de la boîte (Belovicova et al., 2017). Les rats traités par les PYRs présentent un temps réduit passé au compartiment clair par rapport au autres groupes, qui se traduit

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comme un comportement anxiogène. La littérature ne montre aucune expérimentation du traitement par les PYRs réalisant ce test de LDB.

Le test d’EPM, un autre test relatif à évaluer le degré d’anxiété, les résultats montrent que les rats traités par la MIX surtout et par la DLT ont passé moins de temps dans les bras ouverts, alors que le groupe DLT seul passe moins de temps dans le centre, qui semble refléter une aversion envers les bras ouverts, cela est généré par la peur des espaces avec un indiced’anxiété élevée (Belovicova et al., 2017). Ces résultats se concordent avec les résultats de Ricci et al. (2013) qui l’expliquent par la diminution des taux de sérotonine (5-HT) et ses métabolites 5-hydroxy-3-acide indolacétique (5-HIAA) après exposition à la DLT (Ricci et al., 2013) ou après exposition aux PYRs (Rodriguez et al., 2016), ce qui signifie que la synthèse et le métabolisme de la 5-OH, néanmoins son activité n’est pas touchée (Ricci et al., 2013). Selon la même étude, des niveaux faibles de ce neurotransmetteur dans la fente synaptique est fortement corrélée avec l’anxiété. Des lésions de l’innervation du striatum par la 5-HT entraine des effets anxiogènes modérés dans le test d’EPM (Ricci et al., 2013). Rodriguez et al. (2016) ont mis l’hypothèse qui explique la faible teneur de la dopamine par soit une inhibition de sa synthèse, soit par la diminution de la tyrosine hydrolase (TH), ou bien par la diminution de la synthèse de L-acide amino-décarboxylase aromatique observés après exposition aux PYRs (Rodriguez et al., 2016). Les récepteurs exprimés dans le cerveau des mammifères sont les récepteurs de HT. La dérégulation des récepteurs de 5-HT a été impliquée dans les changements d'état émotionnel (Olivera et al., 2011).

Le test de billes enterrées (MB) présente un nombre des billes enterrés réduits chez les groupes traités par les PYRs en solo ou en mixture par rapport au témoin, alors que le groupe QUER présente une diminution significative. En effet, les animaux les plus anxieux, enterrent plus de billes sous leur literie (Carter et Shieh, 2015). Une étude porte sur des rats recevant 3mg/kg de DLT chaque 3 jours pendant 2 semaines ne présentent aucune différence significative dans ce test (Vester et al., 2019). En réalité, ce test dépend de plusieurs autres paramètres, comme le nombre de billes par cage, la texture des billes, la nature de la literie (Homma et Yamada, 2009) ; en outre, les rats n'enterrent pas les marbres de manière spécifique, mais au cours du processus de creusage et de fouissage, les marbres sont recouverts par la litière (Angoa-Pérez et al., 2013).

La présente étude montre l’effet neurocomportemental protecteur de la QUER qui apparait au niveau des différents tests réalisés contre l’effet toxique des PYRs. Ces résultats sont en accord avec les résultats de Gasmi et al. (2017). Plus précisément, les rats exposés à la QUER associé au PYR ont présenté une réponse comportementale active et améliorée dans le test d’OF, ce qui

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pourrait être interprété comme une anxiété moins forte et une motivation accrue à explorer, ou comme une sensibilité plus forte aux nouveaux stimuli par rapport aux rats traitées par les PYRs (Lu et al., 2006 ; Babaei et al., 2018). Des études antérieures ont montré que la QUER peut traverser la barrière hémato-encéphalique in vivo vu son caractère lipophile, et sa faible biodisponibilité, de sorte qu’elle puisse atteindre l’organe cible (le cerveau) et mener des actions neuroprotectrices (Paulke et al., 2006; Babaei et al., 2018 ).Cependant, la co-administration de la quercétine à des animaux traités par les PYRs a pu réduire l'anxiété, ce qui peut s’expliquer par une régulation positive du système sérotoninergique par la quercétine (Kaur et al., 2019).

4.5. Effet de BF, DLT et leur mixture associés ou non à QUER sur le comportement dépressif