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4.2.3 R´esultats

4.2.3.1 S´ediments de la zone littorale

Epiphyte 1g de feuilles d’´epiphyte + 9g de SO/SM + 10mL d’eau d´eionis´ee

Tab. 4.1 – Composition des diff´erents m´elanges pr´epar´es pour les incubations long terme de

production de CO2 et de CH4 par les sols et la biomasse immerg´ee

des diff´erents m´elanges utilis´es pour les incubations sont pr´esent´es dans le tableau 4.1. La

figure 4.1 repr´esente un exemple de l’´evolution des quantit´es totales de CH4 et de CO2

dans les flacons d’incubations qui permettent de calculer les vitesses de production pour

chaque s´erie d’analyse. Sur la figure 4.1 on peut constater la bonne reproductibilit´e d’un

´echantillon `a l’autre pour un mˆeme m´elange.

4.2.3 R´esultats

4.2.3.1 S´ediments de la zone littorale

Caract´eristiques g´eochimiques de la MO

Les profils verticaux de carbone organique total (TOC),δ13C, du rapport C/N et de

pig-ments totaux obtenus sur une carotte unique pr´elev´ee en d´ecembre 2003 dans les s´edipig-ments

de berge du barrage de Petit-Saut sont pr´esent´es sur la figure 4.2. Pour comparaison,

le sol organique et dans la liti`ere sont ajout´es sur la figure 4.2. Dans les s´ediments de

berge pr´elev´es en D´ecembre 2003, le TOC et le rapport C/N d´ecroissent sur le 8 premiers

centim`etres de 14% `a 1% et de 31 `a 17, respectivement puis restent constants plus en

profondeur. Les concentrations en pigments totaux sont d´etectables uniquement sur les 8

premiers centim`etres et varient de 8 `a 16µg.g−1. Les valeurs duδ13C d´ecroissent de -29 `a

-30.5 sur les 4 premiers centim`etres de s´ediments puis augmentent avec la profondeur

jusqu’`a -25.7 `a -20 cm.

Le contenu en TOC et le rapport C/N du SO sont inf´erieurs `a ceux de la liti`ere (figure

4.2). Par contre, le δ13C du SO est sup´erieur `a celui de la liti`ere. Ces deux sols ont un

contenu en TOC plus important que les s´ediments de surface pr´elev´es en p´eriode de basses–

eaux (d´ecembre 2003) et qui est rest´e immerg´e pendant 10 ans. La rapport C/N de la liti`ere

est tr`es proche des valeurs mesur´ees pour les s´ediments de surface alors que celui du SO

est proche des valeurs mesur´ees `a environ 5 cm de profondeur (figure 4.2). Les δ13C de

la liti`ere et des s´ediments de surface sont tr`es proches autour de -29 et celui du SO

Fig. 4.1 – (A) ´Evolution des quantit´es totale de (A) CH4 pour les incubations du m´elange sol

organique–sol min´eral (SO-SM) en juillet 2003 (07/03) et du sol organique (SO) en mars 2004

(03/04) et (B) de CO2 pour les incubations du m´elange sol organique–sol min´eral (SO-SM) en

juillet 2003 (07/03) et du m´elange Palmier–SO–SM (Palm) en mars 2004 (03/04)

est plus important (-28.5 ) (figure 4.2, voir aussi De Junet et al. en Annexe B pour une

interpr´etation plus d´etaill´ee). `A partir de ces profils, on peut d´efinir le s´ediment de berge

comme la superposition d’une couche de 10 cm d’´epaisseur d’un m´elange sol organique–

liti`ere sur un horizon lat´eritique.

Distributions verticales du CH4 et des vitesses de production de CH4 et CO2

Les profils de concentrations en CH4 pr´esent´es en figure 4.3 correspondent `a des carottes

de s´ediments de berge pr´elev´ees en d´ecembre 2003 (figure 4.3 A et son r´eplicat 4.3 C) et

en mai 2004 (figure 4.3 E et son r´eplicat 4.3 H). Les duplicats ont ´et´e pr´elev´es `a quelques

dizaine de cm l’un de l’autre, le mˆeme jour. Sur le profil 4.3 A, les concentrations en

CH4 augmentent de 0.004 `a 2.86 mmol.L−1 entre la surface du s´ediment et -5 cm puis

d´ecroissent et se stabilisent autour de 1 mmol.L−1 `a partir de -12 cm. Sur le second profil

Fig.4.2 –Profils de Carbone Organique Total (TOC, % (w/w)), pigments totaux (µg.g−1),δ13C

( ) et du rapport C/N dans les s´ediments de berge du barrage de Petit-Saut (Pr´el`evement de

D´ecembre 2003 en zone littorale). Le TOC, le δ13C et le rapport C/N du sol organique (disque

noir) et de la liti`ere (rond noir) sont ajout´es par comparaison.

de d´ecembre 2003 (figure 4.3C) les concentrations en CH4sont tr`es inf´erieures au premier et

augmentent de 0.007 `a 0.5 mmol.L−1 entre la surface du s´ediment et -5 cm puis d´ecroissent

et se stabilisent autour de 0.4 mmol.L−1 `a partir de -12 cm. En mai 2004, sur le premier

profil obtenu (figure 4.3E) les concentrations en CH4 sont stables autour de 0.33 mmol.L−1

sur les 5 premiers cm puis d´ecroissent et se stabilisent autour de 0.005 mmol.L−1 `a partir

de -9 cm. Sur le second profil de mai 2004 (figure 4.3H), les concentrations augmentent de

0.005 mmol.L−1 `a 0.054 mmol.L−1 en 7 cm puis d´ecroissent et se stabilisent autour de 0.03

mmol.L−1 `a partir de -10 cm.

La production de CH4 a ´et´e mesur´ee sur chacun des niveaux des carottes pr´elev´ees. En

d´ecembre 2003 sur la premi`ere carotte (figure 4.3B), elle augmente de 8.5 `a 18 nmol.g−1.h−1

entre la surface du s´ediment et -5 cm de profondeur puis diminue pour atteindre 0.5

nmol.g−1.h−1 `a -11 cm de profondeur. Sur la seconde carotte de d´ecembre 2003 (figure

4.3D), la production de CH4 est constante autour de 7.3 nmol.g−1.h−1 puis chute `a 0.4

nmol.g−1.h−1 `a -5 cm de profondeur et deviennent n´egligeables plus en profondeur. En mai

Fig. 4.3 – Profils de concentrations en CH4 dans les carottes de s´ediments de berge du

bar-rage de Petit-saut pr´elev´ees en d´ecembre 2003 (A et C) et en mai 2004 (E et H). Sur chaque

niveau, les vitesses de production de CH4 (B, D, F, I) et de CO2 (G et J) ont ´et´e d´etermin´ees

lors d’incubations en conditions anoxiques. Noter les diff´erentes ´echelles horizontales sur chaque

graphique.

2004, sur le premier profil (figure 4.3F), la production de CH4 d´ecroit de 49 `a 0.02 entre

la surface et -5 cm de profondeur puis se stabilise autour de cette derni`ere valeur. Sur le

second profil (figure 4.3I), les vitesses de production de CH4 d´ecroissent de 1.93 `a 0.02

entre la surface et -7 cm de profondeur puis deviennent n´egligeables plus en profondeur.

Les vitesses de production de CO2 n’ont ´et´e estim´ees que sur le profils de mai 2004 (figures

4.3 G et J). Elles d´ecroissent de 10 et 6.1 nmol.g−1.h−1 en surface `a des valeurs n´egligeables

`a partir de -12 cm sur le premier et le second profil respectivement.

La vari´et´e des profils verticaux de concentrations en CH4 et de cin´etiques de production

de CH4 et CO2 sur ces 4 carottes t´emoignent de la grande h´et´erog´en´eit´e spatiale des

processus au sein des sols ´echantillonn´es.

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