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La législation concernant le matériel d'armement et de sécurité hauturier obligatoire à bord des navires de plaisance de moins de 24 mètre est définie par la division 240 (art article 240-2.08) du règlement annexé applicable depuis le 1er mai 2015 [12]

La dotation médicale obligatoire est la même pour tous les navires navigant au-delà de 6 milles d'un abri. Les navires de plus de 24 mètres bénéficient d'une réglementation différente.

Figure n°3 : Dotation médicale obligatoire au-delà de 6 miles d'un abri

La réglementation précise que : «Tout complément de la trousse de secours est laissé à l’initiative du chef de bord en fonction des risques sanitaires qu’il peut être amené à identifier dans la préparation de la navigation envisagée.». Sa responsabilité est pleine et entière dans la constitution de la pharmacie de bord, il lui est laissé le soin de compléter cette dotation en fonction de la navigation prévue et des particularités de l'équipage.

Des compléments à cette dotation médicale sont conseillés :

Jusqu'à 200 milles d'un abri :

- Antalgique/antipyrétique : Paracétamol 500 mg poudre pour solution buvable - Antalgique "puissant" : Tramadol 100 mg comprimés

- Coronarodilatateur : Trinitrine 0,15 mg flacon spray

- Antiagrégant plaquettaire : acide acétyl salycilique 300 mg poudre pour solution buvable

- Antidiarrhéique : lopéramide 2 mg gélules

- Antinaupathique : Diménhydrinate 50 mg comprimé ou Scopolamine TTS 1mg patch

- Accessoires : couverture de survie - guide médical type premiers secours et soins

Au-delà de 20 milles d'un abri :

- Corticoïde : Betamethasone 2mg comprimés

- Anti-inflammatoire : Kétoprofène 50 mg comprimés

- Antibiotique : Amoxicil 500mg + Ac.Clav 125mg comprimés - Synergistines : Pristinamycine 500mg comprimés

- Accessoires : contention cohésive et suture cutanée

Le ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie émet également via la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer, quatre conseils aux chefs de bord formulés comme suit :

 Les sujets ayant des antécédents spécifiques (allergies, asthme, syndromes neurologiques, cardiaques ou autres) doivent se munir du traitement d’urgence adapté.

 Pour les enfants embarqués, il est nécessaire de prévoir, en fonction de l’âge, des dosages adaptés ou des produits de substitution pour un certain nombre de médicaments. Renseignez-vous auprès de votre médecin.

 Placer les produits dans un contenant étanche placé dans un endroit facilement accessible, à l’abri de la lumière et de l’eau, et peu soumis aux variations thermiques. Les produits doivent être rangés pour faciliter leur emploi et éviter les erreurs.

 Le centre de consultation médicale maritime de Toulouse (CCMM) est à la disposition de tous les marins (y compris plaisanciers) gratuitement, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7

Cette même administration propose en fin de document la nécessité de se renseigner auprès du CCMM sur le matériel médical et la dotation médicale complémentaire à embarquer en cas de navigation au-delà de 60 miles d'un abri.

En matière de littérature médicale, plusieurs livres existent dans le commerce à destination des plaisanciers. Ils sont cités en annexe (Annexe n°9).

Pour les gens de mer, la dotation est fonction du nombre de membre d'équipage et de la durée d'éloignement d'un abri. Elles sont toutes définies dans la Division 217 dont la dernière modification date du 23 décembre 2015. A titre de comparaison, nous donnons ici en annexe (annexe n°10) la "dotation médicale A" faite pour les navires pratiquant la navigation sans limitation de durée ni de destination.

Celle-ci comporte plus de 90 références dont plusieurs sont administrables par voie parentérale ainsi que du matériel diagnostic et de réanimation qui nécessite une

formation adaptée et répétée de façon régulière (produits injectables, oxygène médical, appareil à ECG).

De plus, les navires réalisant des navigations hauturières sont tenus d'embarquer le guide médical international de bord.

En cas de séjour en zone impaludée, les marins professionnels sont invités à s'orienter vers la médecine des gens de mer ou la médecine des voyageurs pour obtenir une prescription de prophylaxie antipaludéenne.

Dans la pharmacie des voiliers conçus pour la régate, il y a 48 références différentes, dont de la trinitrine, des corticoïdes en per os ou pommade, des antiagrégants, des antalgiques de pallier 1, 2 et 3, des pansements étanches et autres compresses, collyres, des antibiotiques, des anti-naupathies. Elle contient aussi la crème solaire indice 50 et la pommade antiseptique.

Ces navires ont l'obligation d'avoir à bord l'un des trois manuels de premier secours suivants :

- International Medical Guide for Ships, World Health Organization, - First Aid at Sea, by Douglas Justins et Colin Berry.

4) Épidémiologie des téléconsultations des marins plaisanciers

navigant dans l'océan Atlantique :

L'épidémiologie a été établie à partir des 332 téléconsultations dispensées par le CCMM aux plaisanciers de l'océan Atlantique entre 2011 et 2015.

Ces données comportent :

 L'année de l'appel

 Le nombre d'appels entre le navire et le CCMM

 L'age et le sexe ainsi que la nationalité du patient

 Le motif (traumatique ou médical) de l'appel

 Le type de télécommunication (appel direct au CCMM ou en conférence à trois avec le cross)

 La zone de l'atlantique dans laquelle le navire se trouve au moment du premier appel

 Les noms des médicaments et soins prescrit

 Le diagnostic retenu

 La décision prise : soins à bord, détournement, evasan ou evamed

Les motifs médicaux représentent 60% des téléconsultations (n = 198) contre 40% (n = 134) pour les motifs traumatologiques.

198 60%

134 40%

Motif de téléconsultation en Atlantique

Motif médical Motif traumatique

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