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Toutes les informations ont été recueillies par un même médecin de mai à juillet 2017, à partir des CRH électroniques, et ce pour les 2 centres. Les données biologiques ont été obtenues à partir des données des laboratoires d’analyses, et les données radiologiques et endoscopiques à partir des comptes rendus d’examens du service d’origine. Une réévaluation des données à la date des dernières nouvelles a été réalisée en avril 2018.

Lorsqu’un patient a eu plusieurs hospitalisations liées à l’activité de la maladie, la 1ère hospitalisation au cours de laquelle les critères d’inclusion et d’exclusion étaient respectés a été retenue.

Les données recueillies concernaient le terrain : le sexe, la date de naissance, les antécédents/comorbidités (classées selon le score de Charlson (Annexe 19)) [210], le statut tabagique au début de l’hospitalisation, un antécédent d’appendicectomie et de cholangite sclérosante primitive (CSP). Les données concernaient également l’évolution de la maladie inflammatoire à l’admission : la date de diagnostic et le type de MICI, l’étendue de la maladie initiale et la dernière étendue connue avant l’hospitalisation, selon la classification de Montréal (une atteinte dite E1 est limitée au rectum, une atteinte E2 est limitée à l’angle splénique, et une atteinte E3 est au-delà de l’angle gauche (dite colite étendue, ou pancolite) (annexe 20).

Les antécédents de CAG ont également été recueillis, tout comme les traitements antérieurs (5-ASA, thiopurine, méthotrexate infliximab, adalimumab, golimumab, védolizumab), en précisant les traitements actuels et les traitements arrêtés. Les thiopurines et le méthotrexate ont été regroupés sous la dénomination « immunosuppresseur » (IS). Le terme « d’immunomodulateur » (IMM) regroupe les traitements immunosuppresseurs, mais aussi les anti-TNFs et le védolizumab.

Les données en lien avec la poussée de la maladie entraînant la CAG ont été recueillies : l’hôpital de prise charge, la date d’apparition des symptômes et la prescription d’une corticothérapie orale avant l’hospitalisation. Si oui, la date d’introduction, la posologie, ainsi que la notion de cortico–résistance ou de cortico–

dépendance étaient relevées. Les définitions du consensus ECCO ont été utilisées [211] :

Une cortico-résistance correspondait à une maladie active malgré la prise de prednisolone jusqu’à 0,75 mg/kg/jour sur une période de 4 semaines.

La cortico-dépendance pouvait être :

i) Soit l’impossibilité de réduire la dose de corticoïde en deçà de 10 mg/j de prednisolone (ou équivalent) dans les 3 mois suivant l’initiation de la corticothérapie, sans récidive de maladie active

ii) Soit une rechute dans les 3 mois suivant l’arrêt de la corticothérapie

La date de début d’hospitalisation et la prise en charge initiale dans un autre hôpital étaient également notées.

Les symptômes à l’entrée ont été répertoriés : le nombre de selles par jour (fécales et afécales), le nombre de selles nocturnes, la présence de sang dans les selles (absent, présent, 100% des cas), la présence d’une incontinence, d’un météorisme, une douleur abdominale à la palpation, l’état général, la taille, le poids (et le pourcentage de perte de poids), la fréquence cardiaque, les manifestations extra digestives (MEI), et le score de Lichtiger. Le score de Truelove a été calculé si toutes les informations étaient disponibles.

Les données biologiques ont ensuite été récupérées : la date de la prise de sang, et les valeurs sériques à l’entrée de la CRP, l’hémoglobine, la créatinine (avec le DFG), les plaquettes, les globules blancs, les polynucléaires neutrophiles, l’hématocrite. Les infections à C. difficile toxinogènes à l’entrée de l’hospitalisation, ainsi que les autres infections bactériennes ont également été prises en comptes.

Parmi les patients avec recto-sigmoïdoscopie au cours de l’hospitalisation, l’étendue de la maladie, en précisant si la limite supérieure a été vue, le score mayo endoscopique, la présence de lésion en puits, de décollement muqueux, et de musculeuse à nue ont été recueillis. Le détail de l’UCEIS a aussi été recueilli si les items étaient précisés : la disparition de la trame vasculaire, la présence d’érosions, d’ulcérations superficielles ou profondes, et la présence de sang. Enfin, les signes d’infections à CMV sur les biopsies, correspondant à la présence de cellules à

inclusion, et une charge virale CMV positive (sans valeur seuil précise, donnée obtenue d’après les CRH) ont été notés.

Parmi les patients avec un scanner abdomino-pelvien au cours de l’hospitalisation, les signes radiologiques ont été colligés à partir des comptes rendus radiologiques : l’étendue de la colite, la présence d’ulcère, d’une ascite, d’une perforation, d’une collection ou d’une colectasie. L’absence de description dans le compte rendu était considérée comme donnée manquante et non comme item non présent.

Les données d’évolution au cours de l’hospitalisation ont été répertoriées : la date de fin d’hospitalisation, le nombre de lignes de traitement, et pour chaque ligne : le type de traitement (chirurgie, corticoïde intraveineux, infliximab, adalimumab, golimumab, ciclosporine), la date de début ou de 1ère injection, et les traitements associés (antibiotique et immunosuppresseur). La réponse a été évaluée par le taux sérique de la CRP à J3 du traitement et au moment de la sortie ou du passage à la prochaine ligne, un score de Lichtiger de réévaluation (avec la date) si disponible dans le CRH. Le patient était considéré comme répondeur s’il n’y avait pas de passage à une autre ligne de traitement. Le traitement par infliximab était considéré « optimisé » lorsque le délai entre les 2 premières cures était inférieur à 2 semaines ou lorsque la 1ère injection était à 10mg/kg. Le traitement de sortie était ensuite noté. Les traitements étaient dit associés s’ils étaient prescrits durant et à la sortie de l’hospitalisation.

Puis concernant le suivi, la date de colectomie était recueillie, la date d’introduction des traitements ultérieurs, la rechute à la décroissance ou à l’arrêt de la corticothérapie, les nouvelles hospitalisations pour activité de la maladie durant le suivi. La date des dernières nouvelles, ainsi que le traitement à ce moment-là ont également été obtenues.

La Commission nationale de l’information et des libertés (CNIL) a donné son accord pour l’utilisation des données recueillies.

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