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traits fonctionnels des espèces ligneuses

2. MATÉRIELS ET MÉTHODES

2.1.2. Données sur les parcs agroforestiers

Les températures oscillent entre 17 degrés en janvier et 40 degrés en avril. La température moyenne annuelle est de 28 degrés.

Traversée par les isohyètes 600 et 800 mm, la région comporte trois grandes zones pluviométriques : entre 400 et 600 mm dans la zone nord, entre 600 et 800 mm dans une zone centrale plus étendue, entre 800 et 1 000 mm dans la zone sud. La région de Ségou est caractérisée par une alternance entre une saison sèche (fin octobre – début juin) et une saison humide (fin juin – début octobre) appelée hivernage.

Au plan biogéographique, elle se situe dans la zone sahélo-soudanienne, mosaïque de forêt et de savane arborée à arbustive (KONÉ et TRAORÉ, 2009).

2.1.1.3. Topographie et géologie

D’une altitude moyenne comprise entre 200 et 350 m, la région est assez plate. Elle comprend des plateaux, des plaines et des vallées mais le relief est peu accidenté. Par endroit apparaissent des petites collines à forme allongée avec des versants longs, mais rarement abrupts.

Traversée par le fleuve Niger et l’un de ses affluents, le Bani, la région est essentiellement dominée par des sols de plaines alluvionnaires inondés ou hydromorphes et des sols sableux. Les sols, lessivés et meubles, sont assez pauvres, mais très faciles à travailler grâce à leur texture sableuse (KONÉ et TRAORÉ, 2009).

2.1.1.4. Démographie

La population de la région de Ségou est rurale à 80 % et compte environ 1,95 millions d’habitants dont environ 50,4 % sont des femmes. La population est assez jeune puisque la tranche d’âge 10 - 39 ans représente 40 à 45 % des habitants.

Dans les communes se trouvant le long du fleuve Niger et du Bani, la densité est de plus de 84 hab/km² alors que la densité moyenne de la région est de 25 hab/km². Dans le cercle de Ségou plus précisément, la densité moyenne est 53,82 hab/km².

La population est repartie entre sept groupes ethniques dominants : Bambara, Peul, Minianka, Bobo, Maure, Sonrhaï, Bozo. Les religions pratiquées sont l’Islam, le Christianisme (Catholiques et Protestants) et l’Animisme (KONÉ et TRAORÉ, 2009).

2.1.2. Données sur les parcs agroforestiers

Dans la région de Ségou se trouvent des systèmes agrisylvipastoraux et des systèmes sylvipastoraux. Les systèmes agrisylvipastoraux se retrouvent sur l’ensemble du territoire d’un village où sont distingués des champs de case, des champs intermédiaires et des champs de brousse.

Champs de case : le peu de végétation arbustive montre que ces champs sont constamment cultivés. La fumure organique apportée par les animaux en vaine pâture est souvent visible

(photo de gauche).

Champ de brousse : la végétation arbustive est bien plus présente que dans les champs de case, signe d’une culture moins intensive.

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Les champs de case sont proches des habitations et sont caractérisés par un système de culture sans jachère. Dans ces champs, il y a un apport régulier de fumure organique et les terres sont constamment cultivées.

Les champs intermédiaires et les champs de brousse sont situés à une plus grande distance du village et sont caractérisés par la pratique de la jachère traditionnelle pour laquelle il y a moins d’apport de fumure organique (SOGODOGO et al., 2002). Pendant la phase de jachère, la végétation se développe et contribue ainsi à améliorer la fertilité du sol. Ces champs constituent également un lieu de pâturage pour les animaux domestiques et un lieu de collecte de bois et de produits forestiers non ligneux (fruits, plantes médicinales, etc.) pour les populations.

Les systèmes sylvopastoraux sont localisés sur les terres qui ne sont pas favorables à la mise en place de cultures. La zone sylvipastorale sert elle-aussi de lieu de pâturage pour les animaux et de lieu de collecte de produits divers. Toutefois en raison de l’élévation continue de la pression agricole dans certains terroirs villageois, ces terres font de plus en plus l’objet de cultures (KONÉ et TRAORÉ, 2009).

Tableau 4 : Produits de cueillette collectés dans le cercle de Ségou lors de l'exercice 2008-2009 (communication personnelle, Direction Régionale de l’Agriculture de

Ségou, 2010).

Produit Structure Fruits du

karité Fruits de Saba senegalensis Gomme arabique Fruits du jujubier Baobab Fruits du néré Feuilles Fruits Quantité collectée (kg) DRA 1 125 000 376 500 5 000 191 400 196 000 87 400 200 ORS 5 910 0 0 0 0 0 0 4 °W 14°N 4 .5 °W 5 °W 13°N 5 .5 °W 6 °W 6 .5 °W 13.5°N 14.5°N 15°N 12.5°N 15.5°N 600 mm 800 mm 400 mm TOMINIAN MACINA SAN NIONO BLA BARAOUELI SEGOU Légende Limite cercle Chef lieu de cercle

Système de culture exondé à base de coton Système de culture exondé à base de céréales sèches Système de culture inondé à base de riz

Isohyètes

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2.1.2.1. Composante ligneuse des parcs

Vingt types de parcs différents ont pu être identifiés dans la région de Ségou en fonction des espèces ligneuses dominantes, couvrant une superficie totale de 415 700 ha.

Vitellaria paradoxa (karité) en est l’espèce la plus caractéristique. En effet les parcs à karité

seul occupent 27 % des superficies. De plus les parcs où il est en association avec une des espèces Sclerocarya birrea, Adansonia digitata (baobab), Faidherbia albida ou Prosopsis

africana occupent 41 % des superficies.

Les autres espèces les plus présentes sont Borassus aethiopum (palmier rônier) qui forme des parcs seul, ainsi que le baobab et Faidherbia albida qui forment des parcs seuls ou en association avec d’autres espèces ligneuses (KONÉ et TRAORÉ, 2009). De nombreux produits sont collectés à partir des arbres des parcs, en quantités diverses. Le tableau 4 montre les produits collectés à grande échelle dans le cercle de Ségou.

Une étude dans un village de la commune de Markala, limitrophe à la commune de Farakou Massa, indique que « la présence du parc à Faidherbia s’explique par une culture continue (dans les champs de case) pendant que la présence de Vitellaria paradoxa en association avec Sclerocarya birrea témoigne d’une alternance cultures-jachères dans les champs de brousse. L’expansion progressive du parc à Faidherbia sur l’ensemble du terroir est une manifestation d’un arrêt progressif de la jachère due à l’accroissement continuel de la population du village » (ROUXEL, 2002).

Toutes les espèces arborées sont épargnées lors du défrichement de terres pour leur mise en culture. Il apparaît que les critères les plus importants pour lesquels un arbre est apprécié et donc entretenu dans le parc agroforestier, sont sa capacité à fournir entre autres nourriture, produits médicinaux, bois de chauffe et fourrage. L’organisation de la structure des terroirs semble influencer la diversité des espèces ligneuses puisque ces auteurs notent une augmentation croissante du nombre d’espèces depuis les champs de case jusqu’à la zone sylvipastorale (ROUXEL, 2002 et NIANG et al., 2005).

2.1.2.2. Composante agricole des parcs

La région de Ségou comporte trois systèmes de culture principaux (cf. figure 2) (KONÉ et TRAORÉ, 2009) :

- Le système de culture exondé à base de céréales qui s’étend sur l’ensemble des zones non inondées, non cotonnières et non irriguées. Il couvre 58% de la superficie de la région. - Le système de culture exondé à base de coton, dans la zone de la Compagnie malienne de développement de textile (CMDT).

Tableau 5 : Productions rizicoles dans le cercle de Ségou lors de l'exercice 2008-2009 (communication personnelle, Direction régionale de l’agriculture (DRA) de Ségou,

2010).

Type de riziculture Superficie (ha) Rendements (kg/ha) Production (t)

Maîtrise totale 491 4 500 2 209,50

Submersion contrôlée 329,50 1 750 576,62

Bas fond 2276 1 200 2 731,20

Total 3 096,50 1 976 6 118,68

Tableau 6 : Productions des céréales sèches de saison dans le cercle de Ségou lors de l'exercice 2008-2009 (communication personnelle, DRA Ségou, 2010).

Culture Structure Superficie (ha) Rendements (kg/ha) Production (t)

Mil DRA 138 416 939 129 972,62 ORS 36 077 1 184,63 42 737,80 Sorgho DRA 6 667 957 6 380,32 ORS 6 987 1 120,84 7 831,31 Maïs DRA 616 1 114 686,22 ORS 1 014 827,78 839,37 Fonio DRA 1 606 650 1 043,90 ORS 1 739,50 587,74 1 021,78

Tableau 7 : Productions de manioc et de patate douce dans le cercle de Ségou lors de l'exercice 2008-2009 (communication personnelle, DRA Ségou, 2010).

Culture Structure Superficie (ha) Rendements (kg/ha) Production (t)

Manioc DRA 852 16 437 14 004,32

ORS 330,5 21 920,15 7 244,61

Patate douce DRA 177 18 000 3 186

Tableau 8 : Productions de légumineuses alimentaires dans le cercle de Ségou lors de l'exercice 2008-2009 (communication personnelle, DRA Ségou, 2010).

Culture Structure Superficie (ha) Rendements (kg/ha) Production (t)

Arachide DRA 6 090 850 5 176,50 ORS 1 980 908 1 797,84 Voandzou DRA 6 680 600 4 008 ORS 1 572,75 863 1 357,28 Sésame DRA 3 139,50 350 1 098,82 ORS 541,50 201,59 109,16 Niébé DRA 27 702 409 11 330,12 ORS 31 708 327 10 368,52