Partie II : Cartographie des températures en zone de montagne
2. Etudes préliminaires
2.1. Données d’études
2.1.2. Données de températures horaires
Températures observées
Les données de températures horaires des stations d’observation (Figure 46) de
Météo France (départements 38, 73, 74, 26, 05, 69, 01, et en partie 42, 39, 07 - en bleu),
Météo Suisse (en rose), l’Agenzia Regionale per la Protezione Ambientale del Piemonte
(ARPA Piémont – en jaune), la Région Autonome Vallée d’Aoste (en vert) ont été
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fournies pour des périodes allant de 1990, 1995 ou 2000 jusqu’au 1
erjanvier 2010. Afin
d’obtenir un maximum de stations et un minimum de lacunes sur la zone d’étude, la
période 2000-2009 a été retenue comme meilleur compromis ayant une chronique
assez longue (10 ans).
Les lacunes aux stations sont dues à des fermetures de stations, ou bien de
nouvelles ouvertures en cours de période, ou encore des pannes ou autres problèmes
techniques. L’étude n’étant pas à vocation climatologique, cette période de 10 ans est
satisfaisante. D’autres partenaires ont permis de compléter le jeu de données avec des
stations en altitude. C’est le cas du Service d’Observation GLACIOCLIM, qui a fourni 2
stations de température sur des sites glaciaires, ainsi que l’Electricité de France
(Direction Technique Générale) qui a fourni les données des sondes de température
installées sur 20 capteurs nivométriques (Nivomètre à Rayonnement Cosmique) de la
zone (Figure 46 et partie I-Figure 3). Les données GLACIOCLIM couvrent la période
2006-2010, tandis que les données EDF disponibles vont de 2001 à 2007.
Le nombre total de stations fournies est présenté dans le Tableau 10, en
distinguant le nombre de stations exploitables (celui utilisé pour l’interpolation),
inexploitables et le nombre de stations retenues pour la validation indépendante
(Figure 47 – 2.1.3).
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Fournisseurs exploitables Stations inexploitables Stations Stations de validation
indépendante Total
Meteo France (F) 129 5 15 149
ARPA Piemonte (I) 28 7 27 62
ARPA Valle d'Aosta (I) 23 10 24 57
MeteoSwiss (CH) 14 2 0 16
EDF (F) 0 0 20 20
GLACIOCLIM OS (F) 0 0 2 2
Total 194 24 88 306
Tableau 10- Données stations disponibles par région, entre 2000-2009
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Données réanalysées SAFRAN Alpes
Les données SAFRAN Alpes (Système d’Analyse Fournissant des Renseignements
Atmosphériques à la Neige) sont issues d’un modèle météorologique/statistique
développé au Centre d’Etude de la Neige de Météo France (Durand et al. 1993), et
fournissent 7 paramètres météorologiques (température, précipitation, pression, vent,
humidité spécifique, rayonnement solaire infra rouge, rayonnement solaire direct et
diffus). Le découpage des massifs SAFRAN Alpes (Figure 49) date des années 1970 avec
l’établissement du service de Prévision des risques d’Avalanches à Météo France. Ce
découpage est réalisé par massifs homogènes d’un point de vue des précipitations, par
bandes d’altitude de 300m et par exposition (plat, Nord, Est, Sud-Est, Sud, Sud-Ouest,
Ouest). Il ne faut pas voir SAFRAN Alpes comme des valeurs spatialisées sur une carte
(Figure 49), qui ne correspond qu’à une représentation schématique, mais bien comme
des valeurs qui sont données à différents altitudes sur des massifs virtuels (Figure 48).
SAFRAN consiste en l’assimilation de données sol qui permet de déformer une
ébauche issue de modèles météorologiques type ARPEGE. Ces modèles de résolution
grossière ne permettant pas de tenir compte de la variabilité locale en zone de relief,
SAFRAN permet un ajout d’information en incluant les spécificités locales dictées par les
paramètres mesurés principalement au sol. Pour chaque massif, l’ensemble des
paramètres est interpolé à partir de l’ébauche, sauf les précipitations dont la répartition
par massif et par tranche d’altitude est fonction du type de circulation. L’interpolation a
lieu toutes les 6h (0h, 6h, 12h et 18h), et consiste à minimiser l’écart entre l’ébauche et
l’observation (en variance). Pour la température, objet de ce chapitre, le rayonnement
incident est utilisé pour déterminer ses variations entre les pas de temps à 6h. Ce
rayonnement incident est déterminé à partir d’un modèle de transfert radiatif en
atmosphère libre.
Les données de températures ont été utilisées sur 21 massifs Safran Alpes
(Figure 46 et Figure 49) inclus dans la zone d’étude (Mercantour, Alpes Azuréennes et
Diablerets exclus – ces 3 massifs étant hors de la zone de 265km² sélectionnée). Les
données SAFRAN Alpes disponibles pour cette étude vont du 1
eraoût 1995 au 1 août
2009. Seules les données couvrant la période du 1
erjanvier 2000 au 1
eraoût 2009 ont
été conservées ici.
Figure 48- Découpage des massifs SAFRAN Alpes, extrait de la thèse de K. Durot, 1999
(les massifs Est et Ouest sont inversés sur cette figure)
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Données réanalysées EDF
Le modèle de SPatialisation des températures en Zone de Montagne (SPZM) est
un modèle développé dans le cadre de la thèse de Frédéric Gottardi (2009) pour
répondre aux besoins d’EDF-DTG quant à une meilleure estimation des précipitations en
zone de montagne par l’assimilation de données « neige » (NRC, perche à neige,
nivo-pluviomètre totalisateur). Il est basé sur la régression linéaire entre l’altitude et la
température, en deux étapes:
- Une première étape (Iter0) permettant d’obtenir un champ de référence, qui
servira à corriger l’effet de la latitude sur les températures.
- Une deuxième étape (Iter1) qui consiste à obtenir pour chaque pixel d’1km²
quatre gradients altimétriques de températures en fonction de la saison
(été/hiver) et de la pluviométrie (pluie/non pluie).
L’originalité du calcul vient de la considération d’une cloche de pondération des
stations à partir d’une distance 3D. Cette distance 3D, ou distance de franchissement
(Figure 50), permet de mieux apprécier la distance entre les stations en tenant compte
du relief, et pas uniquement de la distance à vol d’oiseau (comme c’est le cas pour la
méthode IDW – Inverse Distance Weighting). L’effet local est pris en compte par une
sélection des stations dans le voisinage du point (cloche de pondération) où l’on
souhaite calculer le gradient altimétrique et la température. Le lecteur pourra se référer
au chapitre 5 de la thèse de Frédéric Gottardi, qui décrit plus en détails la méthodologie
du modèle d’interpolation.
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Un point particulier de cette étude est l’utilisation de températures journalières
minimum et maximum, qui ne sont évidemment pas prises à heure fixe. Les données
SPZM issues de l’interpolation des postes d’observation n’ont pas été utilisées en tant
que telles, mais à titre de comparaison avec la spatialisation opérée dans cette étude par
krigeage.
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Dans le document
Etude de la fonte nivale et des températures en vue de la prévision hydrologique : du ponctuel au spatial
(Page 122-128)