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Données climatiques de Météo-France (évolution des différentes variables climatiques selon les scénarios et les stations) et formulation d’hypothèses sur les résultats :

III. Effet des changements climatiques sur les potentialités de la production de la luzerne 1. Matériels et méthode

1.2. Construction des fichiers d’entrées pour STICS :

1.2.5. Données climatiques de Météo-France (évolution des différentes variables climatiques selon les scénarios et les stations) et formulation d’hypothèses sur les résultats :

Avant de voir les résultats obtenus nous allons consacrer cette partie à analyser l’évolution des principales variables météorologiques (précipitations et températures) à travers les différents scénarios selon les stations. La connaissance de cette évolution permettra de formuler des hypothèses sur l'évolution possible de la production, hypothèses qui seront vérifiées dans la partie résultats des simulations. Pour bien couvrir l’hétérogénéité climatique française, on a choisi 3 stations, bien réparties spatialement qui sont particulièrement différentes les unes des autres, du point de vue des sommes de température disponibles et des précipitations (cumul et répartition) sur l'ensemble de l'année. Ces stations sont : St Quentin et Carcassonne. En plus de leurs hétérogénéités météorologiques, elles ont l'intérêt de représenter les deux zones extrêmes de notre dispositif (cf. chapitre choix de l’itinéraire technique).

St Quentin :

Les précipitations moyennes annuelles observées, sur la période de référence (1980-2006, soit 27 ans) de cette station sont de 706 mm. Leur évolution sur l’année nous montre une répartition assez homogène avec des moyennes mensuelles entre 45 et 65 mm. Durant la période estivale il n’y a pas de diminution des précipitations. Au contraire entre Mai et Août, on dépasse la barre des 60 mm alors que durant les mois qui précédaient on était en dessous. Le pic de la pluviométrie est atteint au mois de Décembre avec 67,81 mm.

Pour les scénarios A2 et B1 dans le futur proche (qui seront nommés Ap et Bp) de 2020 jusqu'à 2046, la même tendance est observée (Figure N° 4a), en soulignant que le B1 de cette période donne les plus faibles précipitations de l’ensemble des scénarios entre Mars et Mai. En plus ce scénario ne dépasse les 60 mm qu’à partir du mois d’Octobre.

Pour les scénarios du futur lointain de 2070 à 2096 (AL et BL) les différences par rapport aux observés sont plus grandes. Les moyennes annuelles donnent des valeurs nettement inférieures aux valeurs observées (A2 lointain : -129 et B1 lointain : - 86.55 mm) (Tableau N°8). Pour la répartition intra-annuelle on observe qu’en futur lointain, il y aura une chute de la pluviométrie durant l’été pour les mois de Septembre et surtout de Juillet.

Pour les températures moyennes mensuelles, la tendance est à l’augmentation quel que soit le scénario futur (Tableau N°8). Cette augmentation est accentuée pour les scénarios les plus lointains (B1 et A2 2070 à 2096). Elle se traduit dans l’année par un accroissement des températures sur tous les mois, spécialement durant la période estivale où ces dernières peuvent atteindre pour A1 725,9 °C au mois d’Août en moyenne mensuelle, soit une augmentation par rapport aux données observées de + 200°C (Figure N° 4b).

Le bilan P-ETP qui représente un bilan hydrique simplifié commence a être négatif dès le mois d’Avril. (Figure N° 4c). Le rayonnement est très peu modifié.

Hypothèses :

Dans les scénarios futurs, comme les températures sont plus élevées au printemps (et sans manque d'eau), les productions des premières coupes de printemps auront une part encore plus importante dans l'ensemble des coupes que maintenant (simulations correspondant aux données climatiques observées) que ce soit en quantité ou en proportion. Pour les coupes estivales et automnales, les productions seront moins importantes car il y aura moins d'eau disponible et la réserve hydrique sera épuisée plus tôt, ceci malgré les précipitations durant l’été, qui n'arriveront pas à compenser le déficit hydrique important installé dès la fin du printemps, particulièrement dans le scénario Al (Figure N° 4c). Les productions seront moins importantes en été, mais il est probable qu'il y aura une production avec des coupes plus tardives, liée aux précipitations automnales.

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Figure N° 4 : Evolution des variables climatiques deux lieux

a- St Quentin précipitations moyennes mensuelles

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110

Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jul Aou Sep Oct Nov Déc

b- St Quentin températures moyennes mensuelles

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000

Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jul Aou Sep Oct Nov Déc

c- St Quentin bilan P-ETP mensuelles

-200 -150 -100 -50 0 50 100

Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jul Aou Sep Oct Nov Déc

: Dates de coupes ITK 3 fauches

: Dates de coupes ITK 4 fauches

-5 0 0 0 . 0 5 0 0 . Obs 1980-2006 A2 2020-2046 A2 2070-2096 B1 2020-2046 B1 2070-2096 e- Carcassonne précipitations moyennes mensuelles sur 27

ans 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110

Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jul Aou Sep Oct Oov Déc

f- Carcassonne : Températures moyennes mensuelles

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000

Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jul Aou Sep Oct Nov Déc

g- Carcassonne : Bilan P-ETP mensuelles sur 27 ans

-300 -250 -200 -150 -100 -50 0 50 100

Carcassonne :

C’est la station qui se situe le plus au sud dans notre dispositif. Le climat de cette station est méditerranéen, c'est-à-dire avec un hiver doux et plutôt humide (entre 70 et 50 mm). Les étés sont chauds et arides (Figure N° 4efg). Les scénarios futurs pour cette station évoluent d’une manière différente. On remarque une augmentation des précipitations durant la période hivernale pour les scénarios lointains (Bl et A2) dépassant même les observées. Cette augmentation peut atteindre jusqu'à + 30 mm pour le A2 lointain au mois de Janvier. Par contre durant l’été la sécheresse est plus dure avec -20 mm en moyenne durant le mois d’Août pour les deux futurs lointains par rapport aux observées. La moyenne annuelle est d’ailleurs affectée avec -137 mm pour AL (Tableau N°8). Les températures évoluent de la même manière que dans la station de St Quentin (Figure N° 4f) avec les particularités méditerranéenne : de juin à septembre les températures observées moyennes sont vraiment sévères : la somme mensuelle est supérieure à

600°C/mois pour tous les scénarios. Ces températures pour le scénario futur A2 seront extrêmes

avec 900 °C en moyenne mensuelle. Il faut aussi spécifier que les deux scénarios A2 et B1 proches ont une évolution presque identique des températures. Le rayonnement est très peu modifié.

Hypothèse :

Nous supposons que l’essentiel du rendement annuel sera réalisé avec les premières coupes alors que les coupes réalisées en été et en automne donneront des rendements très faibles. Ce phénomène sera accentué avec les scénarios futurs lointains à cause de sécheresse et de la chaleur estivale extrême.

Tableau N° 8 : Évolution des différentes variables climatiques selon les scénarios pour deux

stations.

Stations Scénario Température Précipitations

Différence de température par rapport au observés Différence de précipitations par rapport au observés St Quentin Observés 3740.91 706.70 A2 2020 -2046 4072.26 694.06 331.34 -12.65 B1 2020 2046 4117.72 673.10 376.81 -33.60 A2 2070 2096 4981.49 576.83 1240.58 -129.87 B1 2070 2096 4369.59 620.15 628.67 -86.55 Carcassonne Observés 5150.31 661.76 A2 2020 2046 5515.12 729.94 364.82 68.17 B1 2020 2046 5534.69 706.24 384.38 44.47 A2 2070 2096 6562.19 651.61 1411.88 -10.15 B1 2070 2096 5903.21 655.80 752.91 -5.96

2. Résultats et discussion

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