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Division par scénarios d’attaques informatiques

CHAPITRE 4 DONNÉES PRODUITES PAR L’APPLICATION DE ATOM

4.3 Métadonnées pour la sécurité informatique

4.3.1 Division par scénarios d’attaques informatiques

Nous commençons par présenter des données qui nous permettent de répondre à notre qua- trième question de recherche s’appuyant sur l’hypothèse qui veut qu’au fur et à mesure que le processus avance, le temps de développement devrait diminuer en raison de la réutilisabilité que permet l’ontologie. Pour ce faire, nous devons tout d’abord prouver que le temps de développement diminue au fil du processus. Nous commençons donc par présenter l’effort en fonction de chaque scénario en heures-personnes. Pour valider cette hypothèse, nous devons cependant prouver que la complexité des trois scénarios est semblable. C’est pour cette raison que nous présentons par la suite des données permettant de comparer leur complexité. Fina- lement, si une tendance négative est observée, nous devons démontrer qu’elle l’est en raison de la réutilisation des concepts précédemment introduits et non pas en raison d’autres fac- teurs. Nous finissons donc cette section en présentant des données concernant la réutilisation effective des deuxième et troisième scénarios.

L’effort en fonction des scénarios

Nous présentons maintenant les temps de développement divisés par scénarios d’attaques dans le contexte des technologies de l’information. Le Tableau 4.2 et la Figure 4.1 présentent les temps de développement en fonction des scénarios.

Tableau 4.2 Nombre d’heures en fonction du scénario Scénario Temps (heures)

1 87

2 59

3 54.5

Figure 4.1 Graphique du nombre d’heures en fonction du scénario

Ici, nous voyons une grande diminution du temps entre le premier scénario et le deuxième et une petite diminution entre le deuxième et le troisième. À première vue, cela tend à répondre positivement à notre quatrième question de recherche au sujet d’un retour d’investissement des modélisations dans un domaine spécifique.

On pourrait se demander comment nous avons pu obtenir un total de 200.5 heures pour notre comptabilisation des heures par scénarios alors que nous obtenons un total de 708 heures pour la modélisation des technologies de l’information à la section 4.2. Cela peut s’expliquer principalement pour deux raisons. La première est que pour plusieurs séances de

travail, il est impossible de conclure que nous travaillions sur un scénario en particulier. Nous n’avons donc pas enregistré ce temps dans la division de l’effort par scénarios. La deuxième est que nous avons exclu l’étape d’enrichissement, puisqu’elle concerne l’ontologie dans son ensemble et non pas des scénarios en particulier. Il n’aurait pas été pertinent d’ajouter le temps d’enrichissement total à chaque scénario puisque ce qui nous intéresse au final est la comparaison entre ceux-ci.

Complexité des scénarios

Pour évaluer la complexité relative des 3 scénarios modélisés, nous nous basons sur des mé- triques relatives au diagramme de traduction. Nous faisons l’hypothèse que plus le diagramme d’un scénario comporte d’éléments, plus ce scénario est complexe. Nous supposons aussi que deux scénarios ayant un nombre d’éléments semblables sont de complexité semblable. Nous présentons ces résultats dans le Tableau 4.3.

Tableau 4.3 Évaluation de la complexité des scénarios

Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3

Nombre d’étapes 5 5 5

Nombre de pilotes 8 7 7

Nombre de règles de traduction 29 23 21

Nombre de requêtes intermédiaires 27 21 18

On conclut de ces données que les scénarios sont de complexités proportionnelles, bien que la complexité des scénarios semble légèrement diminuer à mesure qu’on avance dans ceux- ci, c’est-à-dire que le premier semble plus complexe que les deuxième et troisième scénarios et le deuxième semble plus complexe que le troisième. Nous pouvons cependant citer deux limitations sur cette métrique. En effet, les éléments qui indiquent cette diminution de com- plexité sont le nombre de requêtes intermédiaires et le nombre de règles de traduction. Dans le cas des requêtes, leur choix est plutôt arbitraire et une équipe de travail différente aurait pu donner des nombres complètement différents. Ensuite, un nombre décroissant de requêtes intermédiaires et de règles de traduction peut aussi s’expliquer par une meilleure compréhen- sion du processus à mesure qu’on suit celui-ci, ce qui implique une plus grande efficacité dans l’enchaînement des requêtes et des règles. Nous pouvons cependant tout de même constater que la complexité des scénarios est dans un même ordre de grandeur.

Réutilisation des éléments de scénarios

Afin de valider notre hypothèse qui veut que le temps de développement devrait diminuer au fur et à mesure qu’on avance dans la modélisation des scénarios, nous présentons aussi les données de réutilisation des éléments du diagramme de traduction pour les deuxième et troisième scénarios dans le Tableau 4.4, le premier scénario servant de base à la réutilisation.

Tableau 4.4 Réutilisation des concepts

Scénario 2 Scénario 3 Réutilisés Total Réutilisés Total

Pilotes 4 7 4 7

Règles de traduction 12 23 7 21

Requêtes intermédiaires 5 21 1 18

On remarque de ces résultats que le scénario 2 réutilise plus d’éléments que le scénario 3. Pour confirmer notre hypothèse de la réutilisation impliquant une diminution du temps de développement, il aurait fallu que le scénario 3 présente une plus grande réutilisation. En effet, ce dernier avait les éléments des deux premiers scénarios dans lesquels puiser, alors que le deuxième n’avait que le premier scénario. Cela semble indiquer que la nature du deuxième scénario est plus semblable au premier et que le troisième est de nature différente. Ce résultat invalide l’hypothèse de diminution du temps de développement d’un scénario à l’autre en raison de la réutilisabilité possible. On conclut que la diminution du temps de développement est fortement influencée par d’autres facteurs, comme par la nature des scénarios.