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La diversité comme mélange de variété, égale répartition et disparité

Chapitre 1. Vers une conception multidimensionnelle de la diversité de la production

2. La diversité comme mélange de variété, égale répartition et disparité

« Si la Grèce est une dans sa disparité, il va de soi que sa diversité serait une dans la dispersion de son unité. » Dac, Pierre, 1967, p.148.

Quand pouvons-nous dire en général qu’il y a diversité de la production ? Nous pourrions répondre que c’est lorsque il y a de nombreux biens différents disponibles. Nous pourrions alternativement dire que c’est plutôt lorsque tous les biens disponibles ont à peu près la même part de marché. Peut-être cela correspond-il sinon au cas où les biens disponibles sont très différents les uns des autres. La discussion est encore un peu abstraite, tâchons de la rendre plus concrète en supposant que nous voulions comparer deux pays au niveau de la diversité de la production musicale. Certains argumenteront, sur le modèle de Baker (1991), que le pays où il y a la plus grande diversité de la production musicale est celui où le public a accès au plus grand nombre de disques différents. D’autres leur rétorqueront qu’il faut prendre en compte les inégalités en termes de parts de marché entre les disques pour savoir s’il y a vraiment diversité de la production musicale, un des critères employés par Moreau et Peltier (2004). Il serait également possible de réfuter ces deux constats en insistant sur le fait que le plus important réside dans le fait que les disques soient vraiment différents les uns des autres, ce qui est l’approche de Dowd (2001). Aucune de ces définitions n’est fausse, pourtant elles semblent se contredire. Aucune n’apparaît non plus englober l’ensemble de la notion de diversité de la production musicale. Nous tâchons dans cette section de remédier à cela.

2.1. Une définition générale de la diversité

Pour ce faire, nous commençons par définir la diversité en général, une définition qui s’applique donc à la diversité de la production mais également à bien d’autres formes de diversité, comme nous le voyons par la suite. Il s’agit, en s’inspirant de Stirling (1998), de définir la diversité comme un mélange de « variété », d’ « égale répartition » et de « disparité »35. Ces trois composantes de la diversité lui sont directement liées tant et si bien que plus la variété est élevée, plus la répartition est égale ou plus la disparité est forte, toutes choses égales par ailleurs, plus on a de diversité. Le contraire est également vrai : moins la variété ou la disparité sont hautes ou moins la répartition est égale, toutes choses égales par ailleurs, moins on a de diversité.

Afin de bien comprendre cette définition, il nous apparaît nécessaire de faire une petite précision sémantique. Nous distinguons d’abord les prototypes, que nous appelons types, des biens ou produits qui sont des exemplaires. Les premiers correspondent au modèle qui est reproduit lors d’un processus de nature industrielle aboutissant à la fabrication des seconds. Les seconds sont donc la copie parfaite des premiers36. Dans le cas de l’industrie du disque, les types sont les masters. Ils sont reproduits pour donner les produits, comme les compact- discs, qui sont commercialisés. La variété correspond au nombre de types différents. L’égale répartition représente la manière dont chaque type est représenté37. Nous la mesurons par la proportion de chaque type, par exemple le nombre de produits disponibles ou vendus pour chaque type, rapporté au nombre total de produits. La disparité signifie la dissimilitude entre les types, notamment entre les deux plus éloignés ou entre chaque paire de types. Son

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Respectivement “variety”, “balance” et “disparity”.

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Il serait possible d’arguer à cela que la reproduction parfaite n’existe pas et que donc tous les biens sont différents, que deux disques semblables sont en fait différents. Si la considération peut avoir un intérêt théorique (liée à la notion de disparité notamment), sa radicalité semble peu pertinente car elle empêche de considérer des questions plus importantes. Il serait également possible de répondre à cet argument que ce qui compte c’est le fait que le public considère les biens comme identiques. Enfin, d’un strict point de vue théorique et pour en rester au niveau des définitions, supposer qu’il n’y a pas de reproduction parfaite reste cohérent avec notre cadre : il suffit de se limiter à ne considérer que la variété des biens (tous les biens produits, tous les biens vendus), sans regrouper les biens identiques.

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Benhamour et Peltier (2006) emploient, pour traduire balance de Stirling (1998, p.41), le terme d’« équilibre ». Nous ne les suivons pas sur ce choix sémantique. La notion d’équilibre est souvent employée en économie. Empruntée à la physique et à la chimie, elle définit une situation qui, une fois atteinte, tend à se perpétuer, par exemple en physique lorsque deux forces contraires se compensent. Cette notion suppose souvent une égale répartition, comme dans cet exemple pour ce qui est des forces. Néanmoins, ce lien de causalité n’est pas une raison suffisante pour confondre équilibre et égale répartition. De plus, pour la diversité de la production, c’est cette égale répartition qui est mesurée. Supposer que, parce qu’il y a une égale répartition, la situation va se perpétuer est une hypothèse forte. C’est pour éviter pareille méprise que nous préférons l’usage d’égale répartition à celui d’équilibre. Cette remarque pourrait s’applique d’ailleurs au terme anglais balance auquel nous préférons evenness.

contraire correspond au cas où plusieurs produits peuvent être comptés comme différents, bien qu’étant très ressemblants. La Figure 4 (voir p.39) permet de mieux se représenter ces trois notions et leurs liens avec la diversité.

Figure 4 : Les relations entre la diversité et ses trois composantes : la

variété, l'égale répartition et la disparité

Pour illustrer la manière dont chaque composante, en augmentant, accroît la diversité, prenons l’exemple d’une radio musicale sur laquelle nous cherchons à mesurer l’évolution de la diversité musicale. Dans la situation initiale, cette radio diffuse chaque jour 100 œuvres musicales appartenant au répertoire de la chanson française. De plus, parmi ces 100 œuvres, 5 sont diffusées toutes les heures, ce qui implique que les autres sont beaucoup moins diffusées. La diversité ayant trois composantes, il existe au moins trois manières d’accroître la diversité. La première consiste à augmenter la variété en accroissant le nombre d’œuvres diffusées, par exemple en passant de 100 à 150 œuvres par jour. La deuxième consiste à augmenter l’égale répartition, par exemple en réduisant le nombre de diffusions des 5 œuvres mises en avant par la radio et en compensant cette réduction par une élévation du nombre de diffusions des autres œuvres. La dernière peut revenir à proposer, parmi la centaine d’œuvres diffusées chaque jour, des œuvres autres que de la chanson française, comme de la bossa nova brésilienne. Comme nous le voyons, ces trois composantes évoluent de manière indépendante les unes des autres. Variété Disparité Egale répartition Accroître la diversité

Jusqu’à un certain point seulement, cependant. Si chacune de ces trois composantes se comprend indépendamment des autres, elles sont toutes liées au travers de la notion de diversité, aucune ne pouvant se passer de l’existence des autres. La raison en est que toute analyse de la diversité d’un système repose avant tout sur son découpage en catégories, que ce système soit biologique, technologique ou se rapporte à la production d’une industrie culturelle. Du choix de ces catégories découle le résultat final pour les trois composantes de la diversité. Par exemple, Stirling explique que la caractérisation de la variété et de l’égale répartition repose sur celle en premier lieu de la disparité (2007, p.11), même si celle-ci peut être implicite. En effet, il faut nécessairement prendre en compte cette disparité pour construire les catégories, pour regrouper les différents éléments du système au sein des catégories. De même, la disparité n’a d’intérêt que si l’égale répartition n’est pas totalement négligée (p.11). Par exemple, ce n’est pas tout à fait la même chose si des morceaux aux caractéristiques très différentes de la majorité des morceaux passent une fois par mois sur une radio ou s’ils bénéficient d’une fréquence de diffusion de plusieurs fois par jour sur plusieurs des principales radios nationales.

La première dimension de notre définition de la diversité de la production est relativement simple et de portée très générale. Elle n’est en effet pas issue de l’analyse économique de la diversité de la production. Ainsi, l’objet d’étude de Stirling est la diversité technologique (1998) au sens de la diversité des technologies employées. Il fait également de nombreuses références à la biodiversité mais évoque à peine le cas de la diversité de la production. Les racines de cette définition vont même bien au-delà de l’économie puisque la diversité est un concept présent dans de nombreux champs, parfois très différents les uns des autres. Cependant, ce concept garde des propriétés communes quel que soit son champ d’application (Stirling, 2007, p.4). C’est pourquoi la définition de Stirling (1998) semble pouvoir s’appliquer à toutes sortes de diversité (p.38).

Certains auteurs rappellent l’influence de l’étude de la biodiversité sur la notion de diversité (Flôres, 2006, p.8). Il est vrai que cette étude, faite par des biologistes (McIntosh, 1967), des statisticiens (Good, 1982 ; Patil et Taillie, 1982; Sugihara, 1982) et des économistes (Weitzman, 1992 ; Solow et al., 1993) a fourni des bases importantes étendues à l’étude de la diversité en général. Ses résultats sont en particulier appliqués par Stirling (1998) à la diversité technologique. Il existe dans les recherches sur la biodiversité des formulations

qui anticipent la définition de Stirling (1998). Ainsi, Simpson propose un indice mesurant « la probabilité qu’ont deux individus choisis au hasard et de manière indépendante au sein de la population d’appartenir au même groupe » (1949, p.688 ; voir Chapitre 3, p.161) pour une présentation de l’indice de Simpson.38. Cette probabilité peut facilement être transformée pour mesurer directement la diversité. Cet indice prend en compte tant la variété que l’égale répartition mais délaisse la disparité. La plupart des approches de la biodiversité conservent ce biais39. Ainsi le biologiste McIntosh affirme que les chercheurs de son époque considèrent la diversité soit comme synonyme de variété, soit comme un mélange de « variété » et d’« égale répartition » (1967, p.393)40. Lui-même propose un indice de mesure de la diversité fondé sur celui de Simpson et reprenant ces deux composantes de notre première dimension de la diversité (McIntosh, 1967, p.396). Patil et Taillie proposent également un indice de la diversité reposant à la fois sur la variété et l’égale répartition (1982, p.548). Dans un article commentant ce travail, Good propose « d’introduire une mesure S de la similarité pour toutes les paires d’animaux » (1982, p.562)41, complétant la définition donnée par Patil et Taillie (1982) par l’ajout de la disparité. Cette troisième composante n’est donc pas négligée par les chercheurs travaillant sur la biodiversité. Elle est ainsi la préoccupation principale des économistes comme Weitzman (1992, p.375) et Solow et al. (1993, p.62) puisqu’ils travaillent essentiellement à partir de la construction de distances entre les différents types.

L’indice de Shannon (1948), ou indice d’entropie (Good, 1982, p.562), issu de la théorie de la communication, constitue, à côté de celui de Simpson, un autre des principaux indices de mesure de la diversité (voir Chapitre 3, p.162). Ainsi l’analyse de la diversité a parmi ses fondations la théorie de la communication. Cet indice repose également sur la variété et l’égale répartition.

Pour chaque discipline, il apparaît que la manière dont chaque composante a été étudiée varie (Stirling, 1998, p.42), certaines disciplines se concentrant sur un aspect au

38

“the probability that two individuals chosen at random and independently from the population will be found to

belong to the same group”.

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Les lignes qui suivent n’ont pas la prétention de constituer une revue transdisciplinaire de la littérature sur la question de la biodiversité, en particulier sur les travaux les plus récents, mais de donner quelques références parmi celles qui nous ont semblé les plus utiles pour comprendre la notion de diversité. La plupart ont été trouvées chez Stirling (1998) qui consacre de nombreuses pages à la biodiversité (en particulier p.37 et suivantes).

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“richness” et “equitability”. Le premier représente le nombre d’espèces différentes, le second la distribution des individus parmi ces espèces (p.393), d’où notre choix de les traduire par variété et égale répartition.

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détriment des autres – même s’il demeure possible que, pour un même objet de recherche, les composantes prises en compte diffèrent selon les auteurs, comme nous l’avons vu pour la biodiversité et comme nous le voyons dans la section suivante pour la diversité de la production. Ainsi dans l’analyse économique de la diversité technologique, il apparaît une confusion entre diversité et variété (p.42), au sens où certains auteurs, prétendant prendre en compte la diversité, ne considèrent que la variété.

Dans d’autres domaines, des chercheurs ont proposé des définitions et des indices prenant en compte les trois composantes, ainsi Junge (1994) dans le domaine de la psychologie (voir Chapitre 3, p.165). De même, dans son article fondateur de la théorie financière, Markowitz décrit la diversification d’un portefeuille financier comme dépendant à la fois du nombre de valeurs dans le portefeuille, du fait que ces valeurs appartiennent à des secteurs différents et enfin du fait qu’il y a bien une certaine quantité de chacun de ces secteurs (1952, p.89). La première caractéristique est bien la variété. Nous reconnaissons dans la deuxième la disparité : pour diminuer le risque du portefeuille, il faut posséder des valeurs non corrélées les unes aux autres afin qu’un retournement à la baisse dans un secteur soit amorti par la stabilité des autres valeurs attachées à d’autres secteurs (voir aussi Chapitre 2, p.96). On considère donc dans quelle mesure les valeurs sont différentes les unes des autres. La troisième se rapporte à l’égale répartition, même si c’est moins explicite, en particulier parce que l’objectif est plutôt d’éviter une présence trop élevée dans un secteur.

Tout cela montre que si Stirling (1998) est, à notre connaissance, le premier à avoir brillamment résumé la diversité par le triumvirat ‘variété, égale répartition, disparité’, l’idée était déjà présente, n’attendant que son explicitation. Parmi les disciplines fondatrices, nous trouvons la théorie de la communication et surtout l’analyse de la biodiversité. Quant eux recherches en économie sur les applications de la diversité à des domaines particuliers , elles utilisent au moins une de ces trois composantes de la diversité, voire les trois, mais sans référence à une définition universelle et stable telle que celle que nous empruntons à Stirling (1998). Cette définition constitue la première dimension de notre définition de la diversité de la production.

2.2. Application de la définition de Stirling (1998) à la diversité de la

production

La diversité de la production est d’abord généralement considérée du point de vue de la variété. Ainsi Scherer (1979) considère la variété des marques de céréales prêtes à consommer sur le marché états-unien entre 1950 et 1970. Il étudie en particulier les conséquences de leur prolifération sur le bien être des consommateurs et le niveau de concurrence du marché. Dixit et Stiglitz ajoutent à la prise en compte de la variété celle de l’égale répartition, ainsi ils considèrent aussi bien le nombre de produits différents que les quantités de chaque produit (1977, p.298) bien qu’il apparaisse dans de nombreuses configurations de marché, à l’équilibre et à l’optimum (p.300, 301 et 304) que ces quantités sont égales pour tous les produits du fait d’une symétrie entre les producteurs. Dans de tels cas certes la répartition est la plus égale possible mais surtout elle découle directement de cette hypothèse de symétrie.

Le cas du modèle spatial et de l’approche par les caractéristiques est plus troublant. Le modèle de Hotelling (1929 ; voir 1.3.1., p.27) prend potentiellement en compte ces trois dimensions de la diversité. Ainsi la variété des produits est représentée par le nombre de vendeurs. En effet, chaque vendeur offre un et un seul bien, la variété des produits correspond donc au nombre de vendeurs (voir 4.1.1., p.67). L’égale répartition peut être prise en compte via la localisation des vendeurs et des consommateurs le long de la ligne. La distribution des consommateurs étant supposée donnée, la répartition des parts de marché entre les produits, et donc la plus ou moins égale répartition entre les produits consommés, dépendra de la localisation des vendeurs, de la capacité de ceux-ci à garder le contrôle d’une longueur plus importante de la ligne. Enfin la disparité des produits disponibles est fonction croissante de la distance entre les vendeurs, étant faible si tous sont regroupés car cela signifie que les biens sont tous semblables ; et forte s’ils sont très éloignés les uns des autres. Cette prise en compte de la disparité explique que Weitzman ait recours, sans précisément le nommer, au modèle spatial linéaire pour appliquer son indice de diversité à la représentation de niches écologiques (1992, p.397).

En dépit de ces propriétés très intéressantes du modèle de Hotelling (1929) et de la grande proximité de celui-ci avec l’approche de Lancaster (1979), ce dernier tend à privilégier la variété, en particulier au détriment de l’égale répartition (voir aussi Lancaster, 1990). Ainsi, il se réfère souvent au nombre de produits différents, par exemple lorsqu’il examine le cas du goût pour la variété (1979, p.97) Autre exemple frappant, quand il s’agit de déterminer le

niveau de différenciation optimale42, il prend comme critère le nombre de produits (p.71 et 203). Le fait qu’il néglige l’égale répartition ainsi que la disparité peut provenir du fait que son modèle a pour hypothèse la symétrie des producteurs et donc a pour résultat une répartition uniforme des producteurs, comme nous l’avons vu chez Dixit et Stiglitz (1977).

Ainsi, les modèles de diversité de la production s’intéressent principalement à la variété au détriment des autres composantes. Le modèle spatial linéaire constitue ici à nouveau une exception, exception qui souligne à nouveau ses qualités conceptuelles.

2.3. Application de la définition de Stirling (1998) à l’étude de la diversité

de la production dans les industries de la culture et des médias

Ainsi que nous l’avons observé, de nombreuses recherches, générales ou sectorielles, sur les industries de la culture et des médias ont pris en compte la diversité de la production, parfois en tentant de la mesurer. Le tableau de l’Annexe 1 reprend les composantes, par dimension, de la diversité considérées par les différents articles, et donne une idée de la grande gamme de points de vue sur la diversité (voir p.392).

Remarquons ici que la diversité prend différents noms selon les auteurs. Les plus précis se réfèrent au secteur étudié (comme « diversité musicale » chez Dowd (2001)43 ou « diversité à la télévision » chez McDonald et Lin (2004)44) ou au critère utilisé pour distinguer les produits ou les producteurs (ainsi de la « diversité (…) des opinions » chez Gabszewicz et al. (2002, p.2)45 ou de la « diversité des programmes » chez Greenberg et Barnett (1971)46. Les autres parlent de « diversité des produits » (Alexander, 1996 ; Hagedoorn et al., 2004)47, voire ne précisent pas le type de diversité considéré (Blank, 1966 ; Levin, 1971 ; Baxter, 1974 ; Peterson et Berger, 1975 ; Lopes, 1992 ; Seo, 2004). Quant à la notion de diversité culturelle, elle n’est utilisée pour parler de diversité de la production des industries culturelles que depuis très récemment (Moreau et Peltier, 2004 ; Paris, 2005 ; Benhamou et Peltier, 2006 ; 2007).

42

La notion de differentiation, ou de diversité, optimale est elle-même problématique, voir Chapitre 3, p.3.

43 “musical diversity”. 44 “television diversity”. 45 “diversity (…) of opinions”. 46 “program diversity”. 47 “product diversity”.

2.3.1. Les approches reposant sur une composante

Certains auteurs n’ont pris qu’une composante en compte. Ainsi Steiner (1952) ou Baker (1991), dans leurs modèles théoriques, ne prennent en compte que la variété, le premier via le nombre de types de programmes disponibles à la radio, le second via le nombre de titres musicaux offerts sur le marché48. Levin (1971), comme Steiner (1952), s’intéresse aux différents types de programme. En revanche, l’industrie qu’il étudie est celle de la télévision