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Distributions des différents polluants

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 161-169)

Jean-Marie Pelt Introduction

2.2 Analyse descriptive

2.2.4 Distributions des différents polluants

Ci-après, nous procédons à une analyse descriptive des variations de chaque polluant et détecter à priori les interactions qui se manifestent entre eux avec l’intervention des paramètres météorologiques.

L’évolution de NO2

En se référant à la variation d’une journée type ouvrable des teneurs de NO2, nous remarquons qu’à priori il y’a deux pics correspondants aux heures de pointe : un premier pic entre 12 h-15h et un deuxième pic entre 18 h-22 h.

Figure 2.12- Evolution de la journée type de NO2(01/01/2009)

0 2 4 6 8 10 12

5 10 15 20

variation de NO2

teneurs de NO2 en(ppb)

temps en heures

Source : Elaboration de l’auteur sur la base des données horaires de l’ANPE (2009).

Alary. R et al (1994) ont indiqué que les teneurs de (NO2) sont semblables à celles du monoxyde d’azote (NO) tout en signalant l’existence de deux pics correspondants aux heures de pointe. Cela affirme qu’il y’a une origine commune pour le (NO2) et (NO), liée au trafic routier. Cependant, les teneurs de (NO2) enregistrent des pics en dehors des heures de pointe de forte circulation, traduisant ainsi la contribution d’une autre source autre que le trafic routier qui émet le NO2. En effet le NO2 est jugé comme étant un polluant secondaire, il représente entre 5 et 10%67 des oxydes d’azote rejetés par les gaz d’échappements des véhicules. Son évolution similaire à celle du (NO) explique en partie sa formation au niveau du site suite aux réactions atmosphériques à partir du(NO) et de (O3).

NO+O3 →NO2+O2 (réaction n°1)

L’idée selon laquelle le (NO2) a une autre source que le trafic routier se confirme en observant l’évolution de ce polluant pendant un dimanche. Nous observons que les teneurs de NO2 ont 67

presque la même allure que pendant les jours ouvrables même si que l’activité du trafic routier baisse en quelque sorte.

Figure 2.13- Evolution de la journée type de NO2 pendant un dimanche (11/01/2009)

0 2 4 6 8 10

5 10 15 20

NO2

teneurs de NO2 en (ppb)

temps en heures

Source : Elaboration de l’auteur sur la base des données horaires de l’ANPE (2009)

L’évolution des teneurs en ozone (11/1/2009)

Suite à l’examen de l’évolution des concentrations d’O3 au cours d’un dimanche, nous observons une diminution de ses teneurs pendant les heures de pointes. Cela se comprend par le fait que l’O3 est un polluant secondaire qui n’est pas émis par une source précise mais il est plutôt issu de la transformation photochimique de certains polluants primaires dans l’atmosphère en particulier les oxydes d’azotes (NOx) et les composés organiques volatiles (COV) sous l’effet des rayonnements ultraviolets.

Figure 2.14-Evolution de l’ozone (11/01/2009)

0 4 8 12 16 20 24

5 10 15 20

O3

teneurs de O3 en (ppb)

temps en heures

Source : Elaboration de l’auteur sur la base des données horaires de l’ANPE (2009).

Si nous compilons l’évolution d’O3 avec celle de NO2, nous remarquons que la baisse des teneurs de l’O3 coïncide avec les pics de NO2. En effet, autour des heures de pointes, le piégeage chimique de l’O3 en phase gazeuse sera favorisé par la réaction d’oxydation de NO en NO2 (réaction n°1) ce qui entraine par conséquent une baisse de la concentration d’O3 dans l’atmosphère. Les fortes amplitudes de concentrations d’O3 se reproduisent juste quelques heures après l’insolation et surtout en fin d’après-midi.

Figure 2.15-Evolution alternée journalière de NO2 et d’O3 (11/01/2009)

Source : Elaboration de l’auteur sur la base des données horaires de l’ANPE (2009).

L’évolution des teneurs de SO2

Le (SO2) est émis suite à la combustion des fossiles contenant le souffre ainsi que les procédés industriels. Selon une étude effectuée par le Groupe Chimique Tunisien en 1995, la SIAPE participe à concurrence de 47. 2 % dans les émissions de SO2 à partir de ses unités sulfuriques ainsi que le Triple Super Phosphate (TSP), de 2.5% dans les sources mobiles et de 50.3 % dans les autres sources fixes. Ammar. S (2010) a souligné également que les teneurs de SO2

sont en diminution d’une année à une autre et que les dépassements qui ont été vécus surtout en 2006 sont dus à la forte émission de ce type de polluant par les sources fixes particulièrement la SIAPE.

Figure 2.16- Variation des teneurs de SO2 au fil des années

4 8 12 16 20 24 28

2006 2007 2008 2009 2010 SO2

teneurs de SO2 en (ppb)

Années

Source : Elaboration de l’auteur sur la base des données de l’ANPE (2006-2010).

De plus les facteurs météorologiques et particulièrement la direction du vent agissent intensivement sur le transport de SO2 de la SIAPE vers le centre-ville. En se référant à la figure 2.17 ci-dessous, nous constatons que la hausse des teneurs du soufre est concentrée surtout entre 12h et 18h.

Figure 2.17- Evolution de la journée type de SO2

0 10 20 30 40 50

0 5 10 15 20

SO2

teneurs de SO2 en (ppb)

temps en heures

Source : Elaboration de l’auteur sur la base des données horaires de l’ANPE (2009).

Variations des PM10

En suivant l’évolution annuelle des PM10, nous enregistrons une baisse de ses teneurs à partir de l’année 2008, ce qui concorde parfaitement avec l’arrêt de l’activité de la SIAPE qui était implantée au centre-ville et qui présentait une source fatale des émissions polluantes d’origine fixe.

Figure 2.18- Evolution annuelle des PM10

74 76 78 80 82 84 86 88 90

2006 2007 2008 2009 2010 PM10

teneurs en (µg/m3)

Années

Source : Elaboration de l’auteur sur la base des données horaires de l’ANPE (2006-2010).

L’observation de la variation horaire des émissions de PM10 au cours de l’année 2009 fait constater que les PM10 ne suivent aucune allures parmi celles qui ont été détectées pour les autres polluants, cela justifie que ce type de polluant est émis à partir de plusieurs sources qui peuvent être soient fixes tels que les cimenteries, la sidérurgie et l’incinération d déchets ou mobiles subordonnées à la circulation automobile. En se référant à la Norme Tunisienne (NT 106.04 (1994)) qui présente les valeurs limites et valeurs guides Tunisiennes des polluants dans l’air ambiant fournie en Annexe 2.1, nous constatons qu’il n’y’a aucun dépassement au niveau des quatre polluants de notre analyse qui sont enregistrés à la station de Sfax Banlieue Sud pour la période [2006-2009].

Figure 2.19- Evolution au cours d’une journée des PM10

0 40 80 120 160 200

0 5 10 15 20

PM10

teneurs de PM10 en (ug/m3

temps en heures

Source: Elaboration de l’auteur sur la base des données horaires de l’ANPE (2009).

2.2.5 L’électricité

Certainement, l’utilisation des combustibles fossiles particpent avec un haut niveau au dégagement des GES dans l’atmosphère et essentiellment le dioxyde de carbone (CO2). La Tunisie comme étant un pays qui appartient au PSEM, se caractérise par l’importance du secteur de l’énergie dans les émissions de GES. L’industrie énergétique demeure la plus émettrice de GES suivie par l’industrie manufacturière et son poids dans la pollution de l’air augmente au cours du temps.

Figure 2.20- Emissions de GES dues à la combustion énergétique par secteur

Source : Chiffres clés 2011.

Le secteur électrique est considéré parmi les secteurs énergétiques les plus émetteurs de GES et surtout le CO2 qui est en hausse continue. Ce phénomène est fortement relié à la fonction de la production de l’électricité à partir des combustibles fossiles essentiellement le pétrole, qui est en diminution au profit du gaz naturel et le charbon qui est intensivement polluant. Ce dernier occupe toujours des proportions élevées dans le processus de production de l’électricité afin de satisfaire une demande en forte de croissance. L’indicateur choisi dans cette analyse est la (CE) Mt destinée au secteur industriel manufacturier.

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