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La dispute lutte armée v/s voie pacifique : les règles du système démocratique chilien en jeu chilien en jeu

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 195-200)

CHAPITRE II : LE PARTI COMMUNISTE CHILIEN ET LA CONCURRENCE AU SEIN DU SYSTÈME DE PARTIS AU SEIN DU SYSTÈME DE PARTIS

B. La dispute lutte armée v/s voie pacifique : les règles du système démocratique chilien en jeu chilien en jeu

La réflexion d’Ampuero n ous am ène au d euxième axe d es discussions en tre les socialistes et les c ommunistes : le s moyens p our m ettre en pla ce le processus de changements. Autrement dit l’utilisation ou pa s de la lutte arm ée et l a posi tion de l’alliance face aux institutions.

Depuis sa naissance et malgré les directives de l’IC des premières années, le PCCh a utilisé et d éfendu les m oyens p acifiques pou r arriv er au p ouvoir, en refusant la lutte armée comme méthode d’action politique au Chili. Si ce principe de l’action communiste était applaudi par la plupart des forces politiques chiliennes, il lui attirera les plus fortes critiques de son allié, le PS, notam ment à part ir des années soi xante lorsque celui-ci radicalise sa position vis-à-vis de l’ usage de la lutte armé e. Déj à en 1955 le secré taire général d u PS, Am puero, a vait a nnoncé l’intention du p arti de s ortir du c adre des institutions et des règles démocratiques pour gagner le pouvoir dans certaines conditions et d’imprimer ce principe à toute organisation dont le PS fera partie. « Il ne suffit pas de développer la lutte politique au sein des règles démocratiques », avait dit Ampuero, « il y a des situations dans lesquelles il est nécessaire de trouver des solutions exceptionnelles.

Nous travaillerons pou r une o rganisation qui pou rrait i mposer sa v olonté »837. Cel a signifie, comme Ampuero lui même le reconnaîtra des années plus tard, que pour le PS, la gauche devait trav ailler à la f ois au s ein des rè gles démocratique et pour un soulèvement armé 838. Cette position s’opp ose à l a stratégie d e vo ie pacifique que préconise le PCCh.

Si les négociations lors de la création du FRAP n’ont pas témoigné d’une crise à cause de ce sujet839, au fur et à m esure que le PS plaide pour une action en dehors des institutions e t pour la fracture du s ystème en v igueur, la dé fense des principes démocratiques p ar le PCCh s ignera l’ un des pl us grands p aradoxes de l’ histoire de la gauche : un PC qui se voit attaqué par un PS allié à cause de son attachement aux règles institutionnelles du système démocratico-libéral.

835 Corvalán, L. « Carta de la Comisión política… p.302 Par contre, continue Corvalán, ce qui

« n’est pas marxiste » c’est la position de « ceux qui définissent déjà cette révolution comme une révolution socialiste »

836 Ampuero, R. « Un propósito común…p.310

837 Ampuero, R. Vea, 30.09.1955

838 Ampuero, R. Entretien cité par Furci, C. Op.cit. p.69

839 Le débat s’est concentré plutôt sur le rôle de la bourgeoisie et le soutien aveugle du PCCh à l’URSS

De l ’acceptation d e l a violence comme possibilité d’action en 1 961, j usqu’à la défense de la violence révolutionnaire comme inévitable et légitime en 1967, en passant par l’acceptation sim ultanée d es v oies électorale e t insurrectionnelle en 1965 , le PS connaît un e radicalisation p rogressive d e sa position. Cependant, le PS n’est pas été épargné des contradictions q ue s uppose le fait de pré coniser la r upture d u système en vigueur dans la théorie et à la fois, participer de manière active au système, à travers, par exemple, des élections, ce que le PCCh lui fait remarquer.

En 1959 la révolu tion cu baine est spécia lement b ien accueillie au sein des socialistes c hiliens. Fidè les à l eur point de vue « américaniste » e t « indépendant » des modèles soviétiques, ils ont vu dans l’action des rebelles cubains, la c onsécration d’un chemin particulier américain qui pouvait être applicable à l’ensemble du continent : « Les événements vécus en Amérique latine pendant les dernières années comme conséquence directe et indirecte de la ré volution c ubaine o nt progressivement c ontinentalisé le processus révolutionnaire en le déplaçant sur le terrain de la violence »840. Dans ce cadre, le Chili n’était pas une exception.

Pour le PCCh , en revanche, la révolution cubaine ne change en rien les conditions de la lutte au Chili et c’est pourquoi le parti insiste sur la voie p acifique et réalise une critique voilée à son allié socialiste : « nous n’accompagnerons personne da ns un marathon de verbosité ultrarévolutionnaire et moins encore dans des actions insensées », parce que « nous n’avons pas besoin de jouer à la révolution et à la Sierra Maestra pour être révolutionnaires. Le peuple chilien ne sera pas entraîné l’aventure »841.

Si le secrétaire général du PS, Raúl Ampuero, se montrait d’accord avec Corvalán en 1961 dans le sens que le « processus politique révolutionnaire » se conduisait au Chili par des chemins « démocratiques », il affirmait aussi que, dans le cas d’une rupture de la légalité par les c lasses dominantes, le PS de vrait « exploiter la violence sous to us ses aspects » s’il v eut « accomplir à f ond son r ôle his torique ». Pa rce quelle que soit la signification que p uisse prendre la violence, « sa présence dans nos lut tes politiques semble incontournable et ce serait un pêché d’optimisme stupide de la supposer étrangère aux tra ditions de n os c lasses dominantes » affirme Ampuero, a insi q u’« une in génuité inexcusable d’idéaliser les instruments électoraux »842

En revanche, la voie pacifique est, d’après le PS, le soutien inconscient du PCCh à la démocratie formelle et, do nc, son application pourrait entraîner des effets nocifs pour le mouvement ouvrier, co mme le fait rem arquer Ampuero lors du débat de 1962, qui aborde la discussion à partir de trois questions: le caractère « révisionniste » de la voie pacifique, l’identification de la voie pacifique avec le soutien de la démocratie formelle bourgeoise et les cont radictions que provoque po ur l e PS son di scours cri tique e t l’utilisation, dans la pratique, envers la voie pacifique.

840 PS. « XXII Congreso general…p.39

841 Corvalán, L. « Pleno Comité Central », août 1961, Documentos e informes…167, p.152-153 842 Ampuero, R. « Reflexiones sobre la revolución y el socialismo », 1961, dans Jobet. J.C. et Chelén, A. Pensamiento teórico y político del Partido Socialista de Chile, Santiago, Quimantú, 1972 et dans Jobet, J.C. El Partido…T.2, p.26

La question du « révisionnisme » m ontre les dif férences d’i nterprétation de la théorie marxiste de s deux partis. Pour Cor valán, de ux principes dirigent l’action du mouvement comm uniste international : le principe des t raits communs qu e toute révolution doi t ac complir d ans ses dif férentes étapes –son ref us entraîne le révisionnisme- et le principe des traits particuliers de chaque processus révolutionnaire – sa négation équivaut au dogmatisme-.

Ces de ux pr incipes sont c ensés alle r ensemble, mais le PCCh e t le PS les interprètent différemment, au point de s’accuser tous les deux de « révisionnisme». D’une part, parce que d’après le PCCh, le PS pour rait ê tre révisionniste lo rsqu’il in siste su r l’importance de s v oies pa rticulières et de l a ré interprétation du marxisme, p uisque les socialistes pourraient négliger ai nsi le s rè gles que t oute r évolution doit ac complir – d’après le marxisme- pour être considérée en tant que telle. D’autre part, pour Ampuero, la voie pacifique est r évisionniste pa rce q u’elle va cont re les principes les plus fondamentaux des thèses marxistes classiques, qu i s oulignaient la lu tte ar mée co mme voie pour gagner le pouvoir et non pas les moyens pacifiques, voire électoraux.

Corvalán refu se que le PCCh so it c onsidéré comme « révisionniste » et d éfinit le révisionnisme c omme le f ait de « penser que le capitalisme pe ut év oluer vers l e socialisme sa ns ré volution n i dictature du prolétariat»843. La voie pa cifique n ’est p as

« révisionniste » ni « réformiste » selon Corvalán, dans le sens où elle ne poursuit pas de simples r éformes, com me assure le PS, mais une tra nsformation r éelle de la so ciété.

Corvalán affirme que, au contraire, elle

« n’a rien à voir avec la passivité, elle n’est pas une voie réformiste mais révolutionnaire, elle n’est pas basée sur un ralentissement mais sur l’accélération de la lutte de classes ; elle est, en fin, une voie qui conduit à la révolution dans des circonstances déterminées »844.

Ampuero s emble a ccepter que la vo ie pacifique préconisée par le PCC h f ait référence « uniquement à la f orme d’arriver au po uvoir, aux procédures des luttes, aux méthodes d’action » e t non pas à re noncer aux tran sformations révolutionnaires profondes845. Pourtant , l’accent que le PCCh m et sur la v oie p acifique sem ble, pou r Ampuero, aller au-delà de la participation aux élections, juste comme l’un des moyens de lutte, puisque le mouvement populaire utilise déjà les méthodes pacifiques et donc « ce ne serait rien de nouveau »846. Au contraire, la voie pacifique défend, d’après le PS, la démocratie bourgeoise et ses institutions aux yeux des masses : la voie pacifique « tend – même si vous ne le voulez pas- à créer dans les masses une fausse confiance en ce que nous pourrions app eler la normalité des institutions d émocratiques, dans le fonctionnement des mécanismes représentatifs », affirme Ampuero, « alors que nous, au contraire, n ous s ommes convaincus que (…) tou te formalité du système républicain traditionnel est en train d’être tristement enfreinte afin de perpétuer le pouvoir au sein des minorités oligarchiques »847.

843 Une sorte de position à la Berstein, selon Corvalán.Corvalán, L. « Carta de la Comisión política…p.302

844 Ibid.

845 Ampuero, R. « Un propósito común…p.310

846 Ibid.

847 Ibid.

La méfiance du PS à l’égard des règles démocratiques du système politique chilien entraîne l e parti à prom ouvoir l’action po litique en dehors de ces rè gles et, donc, à accepter comme méthode de lutte politi que la lutte armée. Pour le l eader du P S, les fraudes él ectorales, l es décisions j udiciaires qui diminuent les fon ctions des parlementaires, la résistance du Parlement à augmenter le nombre de citoyens ayant droit de vote, etc. prouvent qu’il faut « éviter soigneusement toute idéalisation du système en vigueur » : « Si le s bases mêmes de la bataille dém ocratique –m ême dans le s cadres étroits d’une société de classes- sont dénaturées délibérément pour empêcher une victoire du pe uple q ui s emble incontournable », affirme Ampuero, « nous ne pourrions pas préconiser la paix, mais la résistance »848.

Le PS refuse ainsi la voie pacifique en tant que moyen exclusif et la subordonne au respect par les adversaires des règles démocratiques existantes, ce qui signifie, comme Ampuero le reconnaît, que la paix n’est pas la pr iorité de l’action socialiste chilienne :

« Nous vou lons v ivement, nou s au ssi, éviter la vio lence sur notr e sol », explique Ampuero, « mais nous renoncerions à notre rôle dirigeant et affaiblirions la conscience politique du peuple si nous transformions nos désirs de paix interne en le but fondamental de notre action », conclut-il849.

Pourtant, le PS cont inue à parti ciper aux élections et exi ge que l’alliance désigne son candidat comme le représentant du FRAP pour les élections présidentielles de 1964, ce q ui fait qu e Corvalán évoq ue la cont radiction qu e cel a suppose ent re le discours socialiste, critiquant la voie pacifique, et sa p ratique. « Si nous ne comprenons pas mal les choses », affi rme Co rvalán, « vous, le s Soc ialistes, vous désirez c omme nous, le s Communistes, que le FRAP arrive au pouvoir au moyen du mouvement de masses, sans guerre civile, san s nécessité de la violence armée , p lus c oncrètement e n faisant usage dans ce b ut de la c onjoncture des prochaines é lections pré sidentielles »850. Cett e conclusion est la seule façon de comprendre, selon Corvalán, toutes les actions politiques que le PS réalise : « la proclamation d’un candidat à la présidence, votre désir, comme c’est normal, du soutien du reste des partis du FRAP envers votre candidat et que vous ayez so uscrit ple inement les accords de Las Vert ientes »851. C’es t pourquoi Corvalán demande à Ampuero la rai son de ses at taques contre la voie pacifique, qui restent aux yeux du communiste, incompréhensibles.

Cette contradiction entre la pratique du PS et ses critiques contre la voie pacifique, n’empêche pas que le PS incorpore la violence comme méthode de lu tte possible dans son discours. Car, la voie électorale perd sa crédibilité aux yeux des militants du parti, notamment lors de la défaite du FRAP en 1964. L’« alternative » de l a violence devient plus forte et le parti la considère désormais nécessaire.

848 Ibid. p.311

849 Ibid.

850 Corvalán, L. « Carta de la Comisión política…p.302

851 Ibid. Par l’accord de Las Vertientes, les deux partis ont mis au point le programme de l’alliance

En effet, a près la d éfaite de 1964 , dans quelques secteurs du PS « s’est enflammé l’emballement pour cherche r dans l’ action directe la s ubstitution a ux procédures traditionnelles », reconn aît Ampuero, pou r qui « le déroulement éb louissant d e l’insurrection cubaine apportait un soutien considérable à leurs arguments et les entourait, surtout, d’une auréole de prestige et de dévotion révolutionnaire »852. Le parti prône alors la voie insurrectionnelle plutôt qu e la vo ie électorale. « La conduite de la lutte, menée exclusivement par la voi e institutionnelle a si gnifié la c réation de fausses illusions pa r rapport à la fo rme d ’arriver au pouvoir e t a emp êché la l iquidation du rég ime e n vigueur », estiment les résolutions d u XXI Co ngrès gé néral d u PS en 19 65853. « Notre stratégie écarte de fait la voie électorale comme méthode pour atteindre notre objectif de prise du pouvoir », déclare le Congrès et, dans ce sens, le dilemme « voie électorale » v/s

« voie insurrectionnelle » n’a aucun sens : « Le parti a un objectif et, pour y aboutir, il devrait ut iliser les m éthodes et l es moyens que la lut te révolu tionnaire rend rait nécessaires »854. À savoir, l’utilisation des deux voies selon le cas.

La voi e i nsurrectionnelle l’emportera su r la voie électorale offi ciellement lors du XXII Congrès du PS en 1967, l orsque le vo te général san ctionnera la violence révolutionnaire comme inévitable et légitime et considérera que les formes pacifiques ou légales ne conduisent pas au pouvoir, en s’opposant de cette façon directement à la thèse de la vo ie pacifique du PCCh. « La violence révolutionnaire est inévitable et légitime », déclare le vo te approuvé par la Commission politique nationale du PS et esti me qu’elle

« constitue la seule voie qui conduit à la prise du pouvoir politique et économique et à sa défense et à son renforcement ultérieurs »855. Da ns c e sens, « les fo rmes pacifiques ou légales d e lutte (rev endicatives, idéologiques, électorales, etc.) n e condu isent p as p ar elles-mêmes au pou voir » d’après le PS, qui « les c onsidère co mme d es in struments limités d’action, incorporées au processus politique qui nous mène à la lutte armée »856.

Pourtant, c omme Co rvalán l ’avait av erti en 1962 , le discours du PS cont re les moyens légaux ne se verra pas accompagné d’une mise en pratique conséquente comme, par exemple, l’abstention aux élections ou le sabotage des processus électoraux. Si cette question ne passe g uère ina perçue p our le PS, le parti e st i ncapable de la résoudre théoriquement et p réfère faire a ppel au caractère « révolutionnaire » du parti, ce qui donnerait un contenu révolutionnaire à tous ce s actes. « Notre stratégie écarte de fait la voie électorale comme méthode pour atteindre notre objectif : la prise du pouvoir », avait déclaré le XXI Congrès en 1965. Pourtant, « cela signifie-t-il abandonner les élections et promouvoir l’abstentionnisme par principe ? », se demande ensuite le texte et répond que

« nous devons clarifier ce problème sur lequel, consciemment ou inconsciemment, il y a autant d’opacité. Un parti révo lutionnaire, qui l’ est vra iment », conclut l e Congrès,

852 Ampuero, R. La Izquierda…p.106

853 PS, Resolución n.2, « XXI Congreso general ordinario del Partido Socialista », Linares, 26-29 juin 1965, Thèse rédigée par Adonis Sepúlveda, Arauco, n.79, août 1967 Cité dans Jobet, J.C. El Partido…T.2, p.33

854 PS. « XXI Congreso general…p.33

855 PS. « XXII Congreso general…p.38

856 Ibid.

« donnera un sens et un caractère révolutionnaire à to us ses p as, à toutes ses actio ns et tâches qu’il entreprendra »857.

En effet, l’application de la ligne ré volutionnaire a pprouvée lors d u C ongrès d e Chillán ne s’applique pa s. D’a près Jobe t, elle se trouve bl oquée pa r la proximité des élections par lementaires, auxque lles le PS a dû p articiper puisque fin alement l’abstentionnisme absolu n’a pas été so utenu au sein du parti. Les argu ments affirment que l a f idélité ré volutionnaire f ondamentale ne s upposait g uère de ref user la voie électorale de manière définitive et de tomber ainsi dans l’isolement anarchiste. Il fallait plutôt subordonner l a vo ie électorale à la stratégie révolutionnaire, au renforcement du mouvement populaire et à la prise du pouvoir858.

Si le PS a r especté fo rmellement les réso lutions du Cong rès de 1967 , d ans la pratique le PS est entré dans la dynamique des compensations électorales et s’est montré principalement i ntéressé à o btenir des post es p arlementaires en fa isant pr euve, d ans la pratique, d’une ligne opposée aux résolutions retenues lors du Congrès de Chillán859.

Pourtant, dans son discours le PS persiste à s outenir la voie armée et à é carter la voie électorale comme moyen d ’arriver au pouvoir. Dans la pratique cette tendance se verra con crétisée par l’ex istence e t le so utien au sein du p arti d e g roupes comme l’Organa et l’ELN, dit le s elenos. A lors que l’Organa est une t endance ou fraction militaire avec influence croissante au sein du parti qui développera ses propres contacts et l’organisation clandestine au sein des comités régionaux du parti, les elenos s’organisent à la fin des années soixante au sein du PS et trouvent une certaine approbation auprès de la plupart des dirigeants socialistes860.

La ligne préconisée par ces groupes gagne du terrain lors du Congrès national du PS de 1971, au cours duquel les m ilitants soutiennent largement Carlos Altamirano comme nouveau se crétaire général. Altamir ano, qui se tro uvait mi s e n accu sation p ar le s tribunaux c hiliens pour a voir acc usé publiquement d ’« immoralité » les a utorités des institutions chiliennes (co mme la Cour suprême et le pouvoir exécutif) en 1961 et qui rédigeait des te xtes incendiaires c ontre les pr atiques « électoralistes » –c e q ui ne l’empêchait pas de se faire élire député entre 1961 et 1965 et sénateur entre 1965 et 1979-, devient rapidement la figure de référence de la radicalisation de la politique socialiste861.

« Lors du Cong rès d e La Serena » et « sur la bonn e fois de quelqu es uns, le gro upe

857 PS. « XXI Congreso general ordinario…p.33

858 Jobet, J.C. El Partido Socialista… T.2, p.43-45

859 Ibid. p.43

860 En juillet 1968 pour la première fois prend forme le groupe du PS qui veut développer sa capacité militaire d’après la ligne approuvée lors du Congrès de Chillán. De l’expérience de son action directe lors du conflit du fundo San Esteban, à Los Andes, des dirigeants du PS forment le groupe Organa. Des Elenos, appelés ainsi par ses références aux ELN, faisait partie par exemple la fille d’Allende, Beatriz. Arrate, J. et Rojas, E. Memoria de la izquierda…p.433-435. Pour plus de détails, voir le Chapitre VII.

861 Sous-secrétaire d’Hacienda en 1952 dans le gouvernement d’Ibáñez, son texte contre les autorités des institutions chiliennes lui a valu en 1961 la perte de son immunité parlementaire et sa mise en accusation. Élu pour la première fois membre du CC en 1965, en 1967 il gagne une place au sein du BP. Altamirano, C. Cité dans Jobet, J.C. El Partido…T.2, p.45-46

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