• Aucun résultat trouvé

Un enseignement est une construction structurée qui après avoir débutée par une définition de ses objectifs devra au final vérifier que les objectifs ont bien été atteints. Il n’est donc pas possible de définir des objectifs opérationnels sans envisager les moyens pédagogiques à mettre en œuvre pendant l’enseignement, le type de contrôle des connaissances qui sera utilisé et la façon dont on évaluera l’enseignement.

5.1.1. Moyens pédagogiques

Pré-requis

Compte tenu du caractère très ciblé des thèmes abordés, un pré-requis paraît indispensable. Il permet, lors de l’enseignement, une discussion efficace sur des problèmes d’éthique, des rapports bénéfices-risque d’examens complémentaires, de diagnostics différentiels….

Cependant, force est de constater que ce pré-requis n’est pas, dans la plus part des cas, travaillé par l’étudiant. Il est possible d’envisager deux raisons à cela : d’une part il n’est pas simple d’aborder une nouvelle discipline avant la réalisation de tout enseignement. D’autre part si ce pré-requis ne s’accompagne d’aucune évaluation en début de cours ou que cette évaluation n’ait aucune conséquence en terme de note dans le cadre d’un contrôle continu, l’étudiant ne fournira pas cet effort d’autant que d’une manière générale l’étudiant adapte systématiquement son apprentissage au type de contrôle des connaissances auquel il aura à faire face.

Ainsi pour ne pas ajouter inutilement un travail de recherche bibliographique qui bien souvent n’est pas réalisé par les étudiants, ce pré-requis pourrait faire l’objet d’un polycopié ou être chapitre par chapitre la lecture de Neurochirurgie Editions Elipse P Decq, Y Keravel (1995), enfin en pré-requis, il pourrait être proposé une analyse d’article qui là encore servirait de base à une discussion pendant l’enseignement.

Ce pré-requis devra faire l’objet en début de séance d’une évaluation orale noté de quelques étudiants entrant dans le cadre d’un contrôle continue qui aura l’avantage de motiver les étudiants, et de permettre aux enseignants d’avoir un deuxième type d’évaluation se rajoutant à l’examen écrit.

L’utilisation de cas cliniques

L’enseignement de la neurochirurgie en deuxième cycle de médecine est un enseignement de pathologie. Il paraît donc souhaitable de s’appuyer sur des cas cliniques pertinents, réels, non construits et exemplaires. Une telle démarche permet de capter l’attention des étudiants qui en deuxième cycle sont le plus souvent avides d’histoires cliniques. La véracité des cas présentés est aussi essentielle car elle permet de sous tendre le message sur le caractère clinique réel de l’apprentissage et des éventuels concepts théoriques enseignés.

Ainsi l’abord de chaque objectif opérationnel débutera par un court cas clinique qui illustrera l’enseignement et permettra une éventuelle discussion

L’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC)

Pour les même raisons, l’enseignement de la neurochirurgie doit recourir abondamment à l’image ou à la vidéo. En effet, les objectifs pédagogiques définis sont pratiques, il ne s’agit pas dans la plupart des cas de concepts mais de réalités anatomiques ou neuropathologiques qui sont d’autant plus visualisables que notre spécialité est chirurgicale.

L’utilisation de la mise en situation de l’étudiant à l’oral paraît adapté à l’enseignement de l’éthique ou de la relation médecin-malade en instaurant un dialogue puis un débat sur ces sujets toujours difficiles.

Ainsi l’utilisation large des technologies de l’information et de la communication (TIC) paraît recommandée dans ce type d’enseignement car elles permettent de capter l’attention des étudiants et d’illustrer efficacement un cours de chirurgie.

Utilisation des tests de concordances de scripts

En fin de cours une utilisation en commun des TCS pourrait avoir l’avantage de permettre aux étudiants de comparer leur niveau de réflexion clinique à un panel d’expert. Il ne s’agit pas là

permettant directement aux étudiants de mesurer leur attention pendant le cours et donc de stimuler celle-ci.

Annonce du cours suivant

La fin du cours doit comporter une annonce de quelques minutes sur le sujet du cours suivant avec éventuellement une à deux diapositives qui pourraient motiver les étudiants au travail du pré-requis.

5.1.2. Contrôle des connaissances

Ainsi défini, cet enseignement est constitué de nombreuses modalités différentes : clinique, physiopathologique, thérapeutique, mais aussi éthique, psychologique ou relationnelle. Les étudiants adaptant de manière instantanée leurs apprentissages au contrôle des connaissances, ce dernier devra donc être, dans la mesure du possible, en adéquation avec ces différentes modalités de façon à ce qu’aucune d’entre elles ne se trouve exclue d’un éventuel contrôle et donc exclue de l’apprentissage. L’évaluation du contrôle des connaissances pourrait se faire :

- A l’oral, lors de l’évaluation du pré-requis, deux à trois étudiants par cours d’une heure répondront à des questions courtes de l’enseignant, et permettra une notation entrant par exemple pour un tiers dans la note globale..

- A l’écrit, un examen annuel comprendra une question rédactionnelle issue d’un cas clinique exposé lors de l’enseignement.

5.1.3. Evaluation des enseignements par les étudiants

Evaluer un enseignement c’est vérifier que celui-ci est en adéquation avec les objectifs initialement définis. Se pose alors la question de savoir qui est capable de réaliser cette évaluation ? L’enseignant : il est juge et parti car à l’origine de l’enseignement. Les

étudiants sont-ils à même d’avoir un avis pertinent alors que leur formation n’est pas achevée ?

Un moyen d’évaluer cet enseignement serait de demander à chaque étudiant de remplir un questionnaire de satisfaction, de le mettre en corrélation avec la satisfaction de l’enseignant, et des notes des étudiants lors du contrôle des connaissances.

Le simple contrôle de l’assiduité des étudiants à un enseignement non obligatoire n’est-il finalement pas le plus simple et le meilleur marqueur de la pertinence d’un cours ?.

Documents relatifs