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Discussion et objectif de notre étude des technopôles :

Généralement pour les 4 revues

Chapitre 4 : La validation expérimentale : cas des technopoles en France

4.3. Discussion et objectif de notre étude des technopôles :

Tout d’abord, nous allons présenter la notion de territoire en nous basant sur les travaux de Goux-Boudiment (2001).

La notion « territoire », peut être représenté par quatre dimensions : • Géopolitique : Le territoire est un espace physique et identitaire.

• Géographique : Le territoire est lié à la notion d’espace, espace approprié par une population, qui a conscience de cette proportion.

• Economique : La science économique commence à s’intéresser aux avantages de regroupements d’établissements dans certaines localités.

Avec la conceptualisation des districts marshalliens, le territoire prend une importance plus grande encore dans la réflexion économique. Celle-ci constate que les rapports économiques et sociaux sont d’autant plus intenses que la distance est faible.

Le territoire est alors un objet global et complexe, surtout lorsqu’on tient compte de l’aspect « acteurs du territoire ».

Pour qu’un territoire devienne attractif, il faut qu’un « système d’acteurs » l’anime et puisse penser et agir en son nom. De fait, la notion d’acteur prend aujourd’hui une amplitude qui tendrait davantage à compliquer l’expression du territoire qu’à la simplifier.

Parmi les acteurs du territoire, on trouve les autorités qui administrent le territoire : L’état et les collectivités territoriales (conseil régional, conseil général, structure intercommunale, commune).

Aujourd’hui, le territoire devient compétitif (pour une entreprise qui choisirait de s’y installer) et compétiteur (face aux territoires avec lesquels il rivalise). Il acquiert une autonomie croissante et reflète, par son développement, la qualité du jeu politique qui l’anime.

La validation expérimentale : cas des technopôles en France

On peut distinguer sur un territoire les acteurs suivants :

Figure 29 : Les acteurs du territoire Source : Goux Baudiment (2001)

Cette multiplication du nombre des acteurs rend la gestion d’un territoire plus complexe, car pour faire un territoire, pour agir et penser en son nom, il va falloir que ces acteurs puissent se rencontrer, dialoguer ensemble, construire des synergies, et enfin, participer à la réalisation d’un projet commun d’intérêt général : un projet de territoire.

L’innovation et le progrès technologique sont aujourd’hui au cœur de la croissance économique. La conduite de politiques technologiques locales s’oriente depuis une dizaine d’années, à favoriser l’innovation par le rapprochement entre la sphère privée et la sphère publique sur un territoire bien défini.

Ceci amènent les collectivités locales à s’interroger sur les actions à mettre en ouvre pour impulser sur leur territoire une dynamique d’innovation.

En effet, les études menées dans le cadre de la géographie de l’innovation ont montré que les externalités technologiques sont favorisées par la proximité géographique (Jaffe, 1989). On observe ainsi une efficacité essentiellement locale des activités de R&D sur le niveau de l’innovation. Du fait que les connaissances comportent toujours une dimension tacite, les contacts en face à face constituent le moyen de communication le plus efficace pour le transfert des savoirs, ceci malgré le développement des NTIC qui favorisent surtout la diffusion des informations. Néanmoins, si la proximité géographique favorise les échanges par une fréquence plus importante des contacts en face à face qu’elle induit, cette proximité n’est pas suffisante pour garantir une réelle dynamique d’échange de connaissances sur un territoire. La diffusion des connaissances n’est pas intentionnelle et gratuite. Elle résulte de processus intentionnels et de stratégies d’acteurs (Massard et Mehier, 2005) d’où l’importance de l’existence d’une proximité

Collectivité territoriale Collectivités locales Conseil général Conseil régional Préfet Services déconcentrés Administration centrale Organismes consulanis Entreprises Syndicats professionnels et partenariats sociaux Entraide Insertion Services spécifiques Association

Comités (Usages- cartiers.) Citoyen, population Territoire Economie Social Société civile Etat

organisée pour favoriser les coopérations (Dupuy et Burmeister, 2003 ; Pecqueur et Zimmermann, 2004). En effet, les travaux relatifs à la proximité ont montré que la proximité géographique n’est pas une condition suffisante pour qu’il y ait des échanges entre les individus. Ce n’est pas parce que les acteurs sont sur le même territoire que les échanges de connaissances se réalisent effectivement ou se systématisent. Par exemple, des relations de coopérations peuvent se mettre en place avec des partenaires géographiquement éloignés tout simplement du fait d’un manque d’information acteurs locaux sur les compétences existantes sur leur territoire. Il s’agit alors de pouvoir articuler à la proximité géographique, une proximité organisationnelle et institutionnelle. Les proximités organisationnelle et institutionnelle, les deux principales dimensions de la proximité organisée, offrent les conditions nécessaires pour une mise en œuvre durable et efficace des dispositifs de coordination entre les agents notamment sur un plan territorial (Pecqueur et Zimmermann, 2004).

Les acteurs locaux ont de plus en plus conscience des enjeux de l’innovation pour le développement économique de leur territoire et des implications territoriales et organisationnelles qui en découlent.

De plus, le mouvement de Décentralisation amorcé depuis 1982, leur confère une plus grande autonomie dans la prise de décision quant aux actions à engager en matière économique. Dans ce contexte, les initiatives au niveau local pour augmenter la production de connaissances par le renforcement des interactions entre les acteurs locaux se multiplient. Notamment, la politique des technopoles ou des pôles de compétitivité impulsée récemment illustre bien cette tendance relative à la place grandissante de l’innovation et des coopérations scientifiques et technologiques dans l’élaboration des politiques publiques. Actuellement, l’orientation des politiques technologiques locales repose essentiellement sur la valorisation des interactions locales entre la recherche, la formation et l’industrie.

Dans ce contexte, les acteurs locaux ont besoin d’informations sur les compétences scientifiques et techniques disponibles sur leur territoire afin d’orienter les projets coopératifs sur le territoire.

Actuellement, la veille territoriale se développe de plus en plus pour répondre aux besoins des collectivités territoriales. Une enquête réalisée par l’AMF (Association des Maires de France) et ETD (Entreprise Territoire et Développement) auprès des intercommunalités montre que la veille territoriale est largement perçue aujourd’hui comme un enjeu majeur (AMF, 2004).

La validation expérimentale : cas des technopôles en France