Discussion de la méthode

5.1.1 Choix des entretiens semi-dirigés

Ce p o essus de o u i atio pe et d a oi a s à des i fo atio s et des l e ts de fle io t s i hes et ua s. La a a t isti ue p i ipale de l e t etie est u il constitue « un fait de parole » : « est l i st u e t p i il gi de l e plo atio des faits do t la pa ole est le vecteur principal ; ces faits concernent les systèmes de représentations (pensées construites) et les pratiques sociales (faits expérimentés) » (A. Blanchet , p.17) [46]. Plus encore que le questionnaire direct, qui part de questions formulées par le chercheur, l e t etie , ui a à la e he he des uestio s des a teu s eu -mêmes, fait appel au point de ue de l a teu et do e à so e p ie ce vécue, à sa rationalité, une place de premier pla . Ai si, l e p ie e de ha ue pe so e a auta t de aleu ue la ajo it . “elo B. Gauthier, les entretiens permettent de « le e ue l aut e pe se, e ui est pas dit, e qui ne peut être obse , les se ti e ts, les pe s es, les o a es, auta t d l e ts nécessaires à la compréhension de l autre. » [48]

Qua t au sultats is s, l e u te pa e t etie he he à fai e appa aît e les p o essus et les « comment » (et ne prend pas en charge les questions causales, les « pourquoi », ce que fait l e u te pa uestio ai e . A. Bla het, p.37) [46]

C est pou uoi l e u te pa e t etie a se l t e u e te h i ue pe ti e te et adapt e pour recueillir et analyser les perceptions et les attentes des parents des enfants « dys » : comment sont pris en charge leurs enfants ? Comment sont-ils aidés par leur médecin traitant ?

Questionnaire ou entretien ?

« L e t etie s i pose ha ue fois ue l o ig o e le o de f e e, ou ue l o e eut pas décider à priori du système de cohérence interne des informations recherchées. Le uestio ai e, lui, i pli ue ue l o o aisse le o de de f e e d a a e, ou ie u il ait au u doute su le s st e i te e de oh e e des i fo atio s e he chées. » (A. Blanchet, p.37) [46]

Pa e e ple, u est-ce qui explique que tel parent multipliera les avis médicaux, alors u u autre fera confiance au premier interlocuteur ? En effet les croyances dans les compétences des médecins, les expériences vécues, le caractère angoissé ou non… fo t ue « le système interne de cohérence » est pas toujou s a essi le.

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Choix de la méthode semi-directive ?

Elle pe et de laisse à l i te lo uteu u e e tai e li e t tout e s assu a t de la po se à des thèmes donnés, sans le contraindre à répondre par une question trop directive.

Cette te h i ue de l e t etie se i-dirigé permet, également, de mettre en application les p i ipes de l a a se p op es au o sultatio s di ales : ainsi, dans le cadre d u e thèse de médecine générale, cette donnée a aussi contribué au choix de la méthode.

Les te h i ues de l e t etie

Je manquais d e p ie e o e a t les te h i ues de o duite d u e t etie , pa ti uli e e t da s l la o atio de st at gies d i te e tio poi tues, est-à-dire adaptatio du t pe de dis ou s, odes de ela e… ui o t pas t fi es à l a a e. Néanmoins je co p e ds au fu et à esu e de la alisatio des e t etie s ue l attitude de l i te ie e est p i o diale. Ce de ie doit t e patie t, ie eilla t, o auto itai e ; il ne doit pas o seille , juge , i dis ute a e l i te ie . Il doit i te e i pour aider l i te ie à pa le , dissipe ses i ui tudes, e ou age l e p essio fid le et p ise de ses pensées et sentiments, aiguiller le discours sur les points oubliés ou négligés, repréciser certains points si nécessaire, pour éviter les contrese s lo s de l a al se.

5.1.2 Les li ites de l tude

 L ha tillo

L ha tillo est petit et o ep se tatif de la populatio , ais les e t etie s o t pe is d a i e à satu atio , est-à-di e u au u e ou elle at go ie est esso tie du de ie entretien (cas de Pierre).

O peut pe se ue l ha tillo lui-même est biaisé : il s agit uasi e t toujou s de familles confrontées à des difficultés, que ce soit dans les démarches, dans la mise en place pa l ole d a age e t s olai es, ou ie pou l o ie tatio de leu e fa t. P o a le e t es fa illes o t u esoi a ue de e o aissa e, pa appo t à d aut es fa illes ui o t elles aussi u e fa t attei t de T“A. Le fait e d a oi a ept l e t etie est un biais en soit.

 Biais de recrutement :

Les odes d a s di e ts « o t l a a tage d t e eut es da s la esu e où ils e so t pas diatis s pa la p se e d u tie s… ais il est pas toujou s fa ile de les mettre en œu e ». [46]

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Da s ette tude, le ode d a s au e u t s est i direct : j ai fait appel à des orthophonistes pour entrer en contact avec les familles. « Les odes d a s i di e ts passe t, à l i e se des p de ts, pa l e t e ise de tie s. Ils o t l i o ie t de t e pas neutres, dans la mesure où la demande de l e u teu se dou le d u e de a de tie e pouvant brouiller le cadre contractuel de communication », ils sont essentiellement employés pour leur sélectivité ou pour maximise les ha es d a eptatio . [ ] Le recours à e ode d a s a t essaire car les orthophonistes sont les premières concernées par la prise en charge des troubles spécifiques des apprentissages.

Elles so t plus sou e t au o ta t des e fa ts attei ts. Mais j ai t o f o t e guli e e t à leu o aissa e du s st e d aménagements scolaires (PPS, PAI) et même parfois des troubles spécifiques des apprentissages.

 Biais de mémorisation

Une petite partie de mes questions concerne le développement psychomoteur les premières années de vie, et les premières années de scolarisation. Les mamans font appel à de sou e i s ui peu e t t e a ie s appelo s ue l âge o e des e fa ts est de , a s . Elles peuvent avoir des souvenirs flous, et me donner tout de même une réponse, sans être e tai e de l e a titude de la po se. Ce u a ete u la oi e peut diff e de la alit des faits.

 Enregistrement des entretiens

L e egist e e t des e t etie s e appo te l i t g alit et pe et u e g a de p isio dans le relevé des propos tenus. En revanche, la présence du dictaphone agit comme celle d u tie s. Les dis ou s so t pa fois plus li s au te e des e t etie s, à l a t de l e egist e e t.

L e egist e e t de l e t etie a toujou s t alis ap s de a de et a o d de la fa ille.  Retranscription du « non verbal »

L a al se po te su la et a s iptio su t aite e t de te te des e t etie s et e tie t compte ni des informations véhiculée par la voix ni des postures des enquêtées. Or, « l oute de la oi ous appo te eau oup d i fo atio s su l tat otif, les intentions, l attitude ps hologi ue et les a a t isti ues d u e pe so e ».

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