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« Etat des lieux des connaissances et des pratiques des médecins généralistes concernant le dépistage et la prise en charge de

B. Discussion de la méthode

- Contexte de ce travail

Notre enquête s’est appuyée sur le travail de deux thèses précédentes réalisées sur les pratiques et attentes des médecins généralistes.

La première : « Points de vue, pratiques et attentes des médecins généralistes concernant l’obésité chez l’enfant » [78], avait été réalisée auprès de 468 médecins généralistes de Gironde en 2006, avant la mise en place du RéPPOP en Gironde et en Aquitaine.

La deuxième : « Obésité infantile : pratiques et attentes des médecins généralistes » [79], avait été réalisée auprès de 381 médecins du Pays Basque en 2008, quelques années après la mise en place du RéPPOP au niveau régional en Aquitaine, mais avant sa mise en place au Pays Basque.

Le contexte de ces deux enquêtes était donc différent de l’enquête menée cette année dans le département des Landes. En effet, lors de l’enquête menée en Gironde il n’existait pas de réseau de prise en charge de l’obésité infantile ni au niveau départemental, ni au niveau régional et pour l’enquête menée au Pays Basque, le réseau existait au niveau régional mais pas départemental. Pour notre enquête le réseau existait au niveau régional depuis déjà 7 ans, et au niveau du département des Landes depuis 4 ans mais était peu développé.

Notre questionnaire a donc été modifié en fonction des actualités sur l’obésité infantile et des changements au niveau régional et départemental depuis 2006 : la mise en place du RéPPOP

Aquitaine et le développement au niveau départemental, la reconduction du PNNS, le plan obésité, l’actualisation des recommandations de l’HAS de 2011 ; tout en tenant compte des spécificités des Landes.

Pour réaliser une analyse quantitative, nous avons choisi un questionnaire à questions fermées. D’un côté cela permettait des réponses plus rapides pour les médecins, et donc un potentiel effet positif sur le nombre de réponses obtenues ; et d’autre part le choix de questions fermées permettait une analyse des résultats plus facile à interpréter du fait d’une uniformité des résultats.

- Représentativité de l’échantillon

Le taux de réponse global de notre enquête était de 32.3%, c'est-à-dire légèrement inférieur à celui des enquêtes de 2006 et 2008 [78, 79], mais les trois échantillons ne sont pas comparables entre eux. En effet dans l’échantillon de Gironde certains médecins avaient été tirés au sort sur l’ensemble des médecins du département et au Pays Basque l’échantillon de médecins correspondait à un demi département.

Pour la sélection de notre échantillon nous aurions pu exclure dès le départ les médecins n’exerçant pas ou plus de médecine générale : les médecins allergologues, les médecins thermaux, gériatres, angiologues, acupuncteurs, les médecins du sommeil, et ceux à la retraite… soit au total 35 médecins.

Une des faiblesses de ce travail est le nombre restreint de médecins ayant répondu dans l’échantillon initial et donc le manque de puissance de notre enquête. En effet, sur les 416 médecins généralistes contactés (en enlevant les 35 médecins ne correspondant pas au critère d’inclusion qui était : médecin généraliste landais exerçant de la médecine générale), nous avons eu 123 réponses exploitables. Les autres sont non répondants. Cela peut entrainer un biais de sélection des médecins ayant répondu.

En effet les non répondants peuvent être des médecins qui ne sont pas intéressés et/ou non sensibilisés au problème de l’obésité infantile (un des médecins répondant l’a lui-même précisé). Ils peuvent aussi ne pas avoir répondu car leur patientèle ne comprend que très peu voire pas du tout de pédiatrie, ce que m’ont fait part certains d’entre eux. Ou encore ne pas avoir répondu car leur charge de travail au moment de l’envoi du questionnaire était trop importante (remarque plusieurs fois citée lors de la relance téléphonique, le questionnaire ayant été envoyé en janvier pendant les épidémies de grippe…). La réalité est surement un mélange de ces trois raisons.

Notre échantillon était représentatif des médecins généralistes des Landes, concernant l’âge et le sexe. En effet notre échantillon analysé comprenait 65% d’hommes, et 35% de femmes ; alors que notre échantillon de base de l’ensemble des médecins généralistes landais comptait 70.9% d’hommes, et 29.1% de femmes. D’après l’atlas démographique d’Aquitaine

réalisé par le Conseil National de l’Ordre des Médecins en juin 2011, [80] notre échantillon était représentatif pour le sexe.

Notre échantillon retrouvait une moyenne d’âge de 51.8 (+/-8.8) ans, avec une médiane à 53 ans. D’après les données du Conseil de l’Ordre de juin 2011 [80] et le bilan 2012 de l’ORS Aquitaine [10], notre échantillon était représentatif pour l’âge.

Malgré un faible taux de réponse, on peut considérer que notre échantillon était représentatif des médecins généralistes landais.

- Limites du questionnaire

Le questionnaire utilisé était construit avec des questions fermées, ce mode de questionnement peut induire des réponses qui n’auraient pas été données spontanément par les médecins et par conséquent être moins intéressant pour les items aboutissant à une analyse qualitative. Mais par contre cela permet une analyse quantitative plus simple pour les items concernés, dû à l’uniformité des réponses.

Dans notre question 5, il y avait une ambiguïté dans sa formulation, remarquée a posteriori, pouvant induire un biais de confusion sur la question (erreur de terme utilisé « courbe de poids, taille ou IMC » au lieu de « courbe d’IMC » uniquement). L’interprétation de ces résultats est donc difficile.

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