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DISCRIMINATION RACIALE, DE LA XÉNOPHOBIE ET DE L’INTOLÉRANCE QUI Y EST ASSOCIÉE

Dans le document asdfNations UniesDroits de l’homme (Page 23-28)

13. Nous reconnaissons que l’esclavage et la traite des esclaves, en particulier la traite transatlantique, ont été des tragédies effroyables dans l’histoire de l’humanité, en raison non seulement de leur barbarie odieuse, mais encore de leur ampleur, de leur caractère organisé et tout spécialement de la négation de l’essence des victimes; nous reconnaissons égale-ment que l’esclavage et la traite des esclaves constituent un crime contre l’humanité et qu’il aurait toujours dû en être ainsi, en particulier la traite transatlantique, et sont l’une des principales sources et manifestations du racisme, de la dis-crimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, et que les Africains et les personnes d’ascendance africaine, de même que les personnes d’ascendance asiatique et les peuples autochtones, ont été victimes de ces actes et continuent à en subir les conséquences;

14. Nous reconnaissons que le colonialisme a conduit au racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie et à l’in-tolérance qui y est associée, et que les Africains et les personnes d’ascendance africaine, de même que les personnes d’ascen-dance asiatique et les peuples autochtones, ont été victimes du

colonialisme et continuent à en subir les conséquences.

Nous sommes conscients des souffrances infligées par le colo-nialisme et affirmons qu’il faut les condamner, quels que soient le lieu et l’époque où elles sont advenues, et empêcher qu’elles ne se reproduisent. Nous regrettons en outre que les effets et la persistance de ces structures et pratiques aient été parmi les facteurs qui ont contribué à des inégalités sociales et éco-nomiques persistantes dans de nombreuses régions du monde aujourd’hui;

15. Nous reconnaissons que l’apartheid et le génocide constituent des crimes contre l’humanité au regard du droit international et sont d’importantes sources et manifestations du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée; nous sommes conscients des maux et des souffrances indicibles causés par ces actes et affirmons qu’il faut les condamner, quels que soient l’époque et le lieu où ils ont été commis, et empêcher qu’ils ne se reproduisent;

16. Nous constatons que la xénophobie dont les non-ressortissants, en particulier les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile, sont l’objet est l’une des grandes sources du racisme contemporain et que les violations des droits fondamentaux de ces groupes relèvent pour la plupart de pratiques discriminatoires, xénophobes et racistes;

17. Nous soulignons qu’il faut être spécialement attentif à toute nouvelle manifestation de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance qui y est associée, à laquelle les jeunes et d’autres groupes vulnérables pourraient être exposés;

18. Nous soulignons que la pauvreté, le sous-développe-ment, la marginalisation, l’exclusion sociale et les disparités économiques sont étroitement liés au racisme, à la discrimi-nation raciale, à la xénophobie et à l’intolérance qui y est asso-ciée, et qu’ils contribuent à entretenir les mentalités et les pratiques racistes qui, à leur tour, aggravent la pauvreté;

19. Nous reconnaissons les effets économiques, sociaux et culturels néfastes du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui est associée, qui ont con-tribué de manière importante au sous-développement des pays en développement et, en particulier, de l’Afrique, et sommes résolus à ne laisser aucun homme, aucune femme et aucun enfant dans l’extrême dénuement, sort inhumain auquel plus d’un milliard d’entre eux sont actuellement soumis, à faire du droit au développement une réalité pour tous les êtres humains et à affranchir le genre humain du besoin;

20. Nous reconnaissons que le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée sont parmi les causes profondes des conflits armés et très souvent l’une de leurs conséquences et nous rappelons que la non-dis-crimination est un principe fondamental du droit interna-tional humanitaire. Nous soulignons la nécessité pour toutes les parties aux conflits armés de respecter scrupuleusement ce principe et pour les Etats et la communauté internationale d’être particulièrement vigilants pendant les périodes de con-flit armé et de continuer à combattre toutes les formes de dis-crimination raciale;

21. Nous nous déclarons profondément inquiets que le développement socioéconomique soit entravé par de vastes

conflits internes qui sont dus, entre autres causes, à des viola-tions flagrantes des droits de l’homme, découlant notamment du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, ainsi que de l’inexistence d’une gestion des affaires publiques de caractère démocra-tique, qui favorise une participation sans exclusive;

22. Nous sommes préoccupés qu’il existe encore dans cer-tains Etats des structures ou institutions politiques et juri-diques, parfois héritées du passé, qui ne sont pas toujours adaptées aux caractéristiques multiethniques, multiculturelles et multilingues de la population et constituent, dans bien des cas, un important facteur de discrimination qui mène à l’ex-clusion des peuples autochtones;

23. Nous reconnaissons pleinement les droits des peuples autochtones conformément aux principes de souveraineté et d’intégrité territoriale des Etats, et soulignons donc la néces-sité d’adopter les mesures constitutionnelles, administratives, législatives et judiciaires appropriées, notamment celles qui découlent des instruments internationaux applicables;

24. Nous déclarons que l’expression « peuples auto-chtones », dans la Déclaration et le Programme d’action de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, est employée dans le contexte et sans préjudice des résultats des négocia-tions multilatérales qui sont actuellement en cours sur des textes ayant spécifiquement trait à ces questions et que son utilisation ne saurait être interprétée comme impliquant de quelconques droits au regard du droit international;

25. Nous exprimons notre profonde répugnance pour le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée qui persistent dans certains Etats dans le fonc-tionnement du système pénal et l’application de la loi ainsi que dans les décisions et le comportement des autorités de police et agents de la force publique, en particulier lorsque cela a con-tribué au fait que certains groupes sont surreprésentés parmi les personnes en détention provisoire ou emprisonnées;

26. Nous affirmons la nécessité de mettre fin à l’impunité pour les violations des droits de l’homme et des libertés fon-damentales de personnes et de groupes qui sont victimes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’in-tolérance qui y est associée;

27. Nous nous déclarons préoccupés par le fait qu’outre que le racisme gagne du terrain, les formes et manifestations contemporaines du racisme et de la xénophobie tentent de retrouver une reconnaissance politique, morale et même légale par de nombreux moyens, y compris par les programmes de certains partis et organisations politiques ainsi que par la dif-fusion, au moyen des techniques de communication modernes, d’idées fondées sur la notion de supériorité raciale;

28. Nous rappelons que la persécution d’un groupe, d’une collectivité ou d’une communauté identifiable, pour des motifs raciaux, nationaux, ou ethniques ou pour d’autres motifs universellement reconnus comme illicites en droit international, ainsi que le crime d’apartheid, constituent des violations graves des droits de l’homme et, dans certains cas, peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité;

29. Nous condamnons fermement le fait que l’esclavage et les pratiques analogues à l’esclavage existent encore aujour-d’hui dans certaines régions du monde et nous prions instam-ment les Etats de prendre des mesures immédiates à titre pri-oritaire pour mettre fin à ces pratiques, qui constituent des violations flagrantes des droits de l’homme;

30. Nous affirmons la nécessité urgente de prévenir, com-battre et éliminer toutes les formes de traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, et recon-naissons que les victimes de la traite sont particulièrement exposées au racisme, à la discrimination raciale, à la xénopho-bie et à l’intolérance qui y est associée;

Dans le document asdfNations UniesDroits de l’homme (Page 23-28)