• Aucun résultat trouvé

6. Une possible voie du progrès : créer un lien entre les régimes d’assurance- d’assurance-maladie communautaire et l’Etat

6.2 Direction et orientation

6.2.1 Rôle de l’Etat

Nous proposons pour l’Etat quatre tâches fondamentales : le conseil dans la conception des régimes d’assurance-maladie communautaire, la surveillance de leurs activités, la formation et le cofinancement. Concernant la conception des régimes, l’Etat doit orienter les régimes d’assurance-maladie communautaire vers la création d’un système national de couverture et de protection financière universels. L’Etat pourrait d’abord contribuer à réduire le problème de la sélection par élimination en instaurant des règles simples. Il pourrait recommander de ne créer un régime d’assurance-maladie communautaire que lorsqu’un pourcentage minimal de la population cible peut être affilié. Il doit également recommander l’instauration de périodes d’attente afin que les gens ne s’affilient pas au moment où ils sont malades. L’Etat doit également déconseiller fortement l’affiliation individuelle et encourager plutôt l’affiliation familiale. La taille du régime d’assurance-maladie communautaire, et non pas seulement le taux d’affiliation, a également son importance. Les régimes trop petits, qui ne comptent que quelques centaines de membres, ne permettent pas un regroupement des risques suffisamment grand pour assurer les membres de façon adéquate. Il faut donc préférer des regroupements plus larges, par exemple par la création d’un organisme fédérateur103 ou d’un réseau104 de régimes d’assurance-maladie communautaires. On peut également envisager la création d’un mécanisme de réassurance afin de parer au risque financier auquel les petits régimes doivent habituellement faire face.105

Deuxièmement, l’Etat peut formuler des recommandations quant aux services de santé pris en charge- Ces services doivent refléter les besoins de la population en soins de santé et tenir compte du rapport coût/efficacité, par exemple par des protocoles thérapeutiques normalisés. Dans un souci de rentabilité, il faut également respecter certaines règles, en matière de référence par exemple.

Troisièmement, l’Etat peut s’attaquer à d’autres problèmes, notamment le taux d’affiliation, la fréquence de collecte des contributions, le regroupement/la mise en commun et le rôle de la communauté dans la prise de décision.

Outre son rôle de conseil dans la conception des régimes d’assurance-maladie communautaires, l’Etat peut proposer de contrôler les performances de base de chaque régime, de suivre les progrès des différents régimes dans le temps et d’effectuer une analyse comparative. Ce contrôle ne doit pas être passif, il doit permettre à l’Etat de favoriser la création de régimes d’assurance-maladie communautaire, de signaler les problèmes aux régimes existants et de fournir des conseils pratiques.

Le contrôle et de la promotion favorisent aussi naturellement les activités de formation que l’Etat pourrait organiser et qui pourraient couvrir l’ensemble des problèmes concernant la création et l’adaptation d’une assurance-maladie, c’est-à-dire la détermination des services pris en charge, la fixation et la collecte des contributions, les problèmes de retard et de défaut de paiement, les systèmes de gestion de l’information et la mise en place de plans de développement de l’assurance-maladie.

Concernant le cofinancement, l’Etat peut jouer un rôle crucial en permettant aux groupes à faible revenu de s’affilier au régime d’assurance-maladie communautaire.106

D’abord, au niveau du régime d’assurance lui-même, l’Etat peut subventionner totalement ou en partie les cotisations des plus pauvres.107 grâce aux recettes fiscales.

Cependant, l’Etat peut également passer un accord avec les donateurs pour leur permettre de consacrer une partie de leurs fonds aux subventions. Deuxièmement, l’Etat pourrait appliquer une règle de solidarité entre les régimes d’assurance en vertu de laquelle un certain pourcentage des contributions serait versé à un fonds de solidarité qui servirait, par exemple, à financer les dépenses imprévues (comme dans le cas d’épidémies locales) ou à payer les déficits et régimes d’assurance dont la situation financière n’est pas très bonne. Ces mécanismes de solidarité doivent être compris et acceptés par les régimes d’assurance-maladie. La mise en oeuvre d’une solidarité

« excessive » pourrait se révéler contre-productive.

Un autre argument en faveur de l’implication de l’Etat comme partenaire de financement est qu’il peut faire contrepoids au caractère rétrograde du taux unique de cotisation des ménages en vigueur dans plusieurs régimes d’assurance. Bien entendu, cela présuppose que les systèmes d’imposition soient progressifs, ce qui n’est pas nécessairement le cas.

Figure 3 Liens entre la performance des sous-fonctions de financement de la santé et les buts du système de santé

Performance des sous-fonctions de financement de la santé

Buts du système de santé

Niveau de prépaiement (collecte des contributions) Services pris en charge (stratégie d’achat)

Protection financière

Affiliation

(collecte des contributions) Regroupement des risques

Recours équitable aux services de santé

Taille du régime d’assurance (regroupement des risques) Sélection par élimination (collecte des contributions) Coûts administratifs (stratégie d’achat)

Viabilité financière

Compétences administratives et de gestion (collecte des contributions, regroupement des risques et stratégie d’achat)

Viabilité administrative et de la gestion

6.2.2 Rôle des régimes d’assurance-maladie communautaires

Toutefois, les relations entre l’Etat et les régimes d’assurance ne doivent pas être à sens unique. Les régimes d’assurance doivent également avoir un rôle important à jouer. Les informations et le savoir-faire des régimes d’assurance existants et qui fonctionnent bien devraient permettre aux Etats de bien en comprendre la dynamique et le succès. Ces régimes peuvent coopérer avec les Etats pour traiter les problèmes techniques touchant au fonctionnement et à l’exploitation des régimes, par exemple l’identification des risques sanitaires, la fixation des primes et des niveaux de prise en charge, les moyens d’éviter la sélection par élimination, la définition des services pris en charge et des protocoles thérapeutiques et préventifs ainsi que les activités de promotion, la conclusion de contrats pour les services de santé et la gestion correcte d’un système d’information.

De la même manière, les protocoles de suivi utilisés par les régimes qui fonctionnent bien pourraient aider l’Etat à créer des protocoles standardisés applicables au niveau national. L’Etat doit également former les associations et les organisations intervenant dans le domaine de l’assurance-maladie et là aussi les régimes dont les performances sont bonnes pourraient apporter leur contribution.

6.3 Perspectives

Cependant, ce « lien » dont il est question au paragraphe ci-dessus ne sera possible qu’une fois que seront remplies certaines préconditions. D’abord, les régimes d’assurance-maladie communautaire doivent être considérés comme un instrument national pour une meilleure protection financière plutôt que comme des entités isolées.

Il faut pour cela qu’il y ait une nouvelle entente entre l’Etat et ces régimes : il faudra trouver un équilibre entre le fréquent désir d’autonomie des régimes d’assurance et la nécessité pour l’Etat d’assurer son rôle de direction et d’orientation. En d’autres termes, il faut créer un partenariat en vertu duquel le soutien technique et financier de l’Etat devient naturel, à certaines conditions toutefois. Deuxièmement, l’interconnexion entre les régimes d’assurance-maladie et communautaire et l’Etat ne sera possible que si les parties concernées satisfont de manière crédible les demandes de la population et s’il existe un système de soins correctement organisé dans lequel la population a confiance.

A supposer que ces préconditions soient réunies, il est toutefois plutôt difficile de prévoir l’avenir. On ne sait pas quelle sera la rapidité de l’amélioration de la protection financière au niveau national. A ce propos, il faut remarquer que l’histoire des caisses d’assurance-maladie dans des pays européens tels que l’Allemagne ne va pas nécessairement se répéter. En Europe, la dynamique de l’assurance sociale est clairement différente. En fait, avant même la réforme de la sécurité sociale entreprise par Bismarck en 1883, les autorités locales ont obtenu le droit de rendre obligatoire l’affiliation au régime volontaire d’assurance-maladie existant. En outre, en 1854, un régime d’assurance-maladie obligatoire national avait déjà créé pour les mineurs.108 De plus, on sait que la loi de Bismarck de 1883 faisait partie d’une tentative du Gouvernement allemand de gagner le soutien des travailleurs et d’affaiblir leur mouvement social et politique.109 Les mouvements qui entraîneraient une réponse similaire des Etats ne semblent pas exister, ou du moins ne sont-ils pas forts, notamment dans les pays à faible revenu.

7. Conclusion

La présente note a permis notamment d’établir que les régimes d’assurance-maladie communautaire ont généralement donné jusqu’à présent des résultats modestes, en particulier en termes d’affiliation. Cependant, il faut tenir compte du fait que de nombreux régimes sont apparus il y a relativement peu de temps et ont encore besoin de temps pour se développer. On a également montré comment les régimes d’assurance-maladie communautaire, et notamment ceux qui fonctionnent bien, peuvent contribuer de façon significative à la protection financière et à l’accès aux soins. Ces régimes sont apparus comme institutionnellement différents dans le sens qu’ils bénéficient beaucoup des formes existantes de coopération mises en place dans le cadre d’une organisation de développement plus large.

Cependant, comme nous l’avons dit au début de la présente note, les régimes d’assurance-maladie communautaires ne sont pas la seule solution. Il existe également des méthodes de financement de la santé plus universelles. Toutefois, certaines conditions sociales, économiques et politiques peuvent empêcher leur adoption pure et simple. Donc, s’il est impossible de trouver immédiatement d’autres solutions de financement de la santé à l’échelle nationale et on peut chercher à savoir quel rôle les régimes d’assurance-maladie communautaire pourrait finalement jouer. Toute la question est donc de savoir comment améliorer le fonctionnement de ces régimes et dans quelles conditions on peut les appliquer à des situations différentes.

Cependant, il est très probable que les régimes d’assurance-maladie communautaire auront au mieux un rôle de complément. Ils ne peuvent pas non plus fonctionner de manière isolée. L’Etat doit définir leur place dans le cadre d’une politique nationale de financement de la santé permettant à ces régimes d’assurance de contribuer à l’objectif de protection financière universelle.

BIBLIOGRAPHY

Adeniyi-Jones O. (1976). Community involvement: new approaches. WHO Chronicle, vol.30, pp.8-10.

Atim C. (1998). Contribution of mutual health organizations to financing, delivery, and access to health care. Maryland: Abt Associates, Partnerships for health reform, Technical report no.18.

Atim C. (1999). Social movements and health insurance: a critical evaluation of voluntary, non-profit insurance schemes with case studies from Ghana and Cameroon. Social Science and Medicine, vol.48, pp.881-86.

Baeza Chr., Montenegro F. and Nuñez M. (2002). Extending Social Protection in Health Through Community Based Health Organizations. Evidence and challenges. (Geneva:

International Labour Organization).

Bärnighausen T. & Sauerborn R. (2002). One hundred and eighteen years of the German health insurance system: are there any lessons for middle- and low-income countries. Social Science and Medicine, vol.54,pp.1559-1587.

Bennett S., Creese A. and Monasch R. (1998). Health Insurance Schemes for People Outside Formal Sector employment. Geneva: World Health Organization, WHO/ARA/CC/98.1.

Bose Ashish and Desai P.B. (1983). Studies in Social Dynamics of Primary Health Care. Dehli, India: Hindustan Publishing Company.

Burgess R. and Stern N. (1991). Social Security in Developing Countries. Ch. 2 of Ahmad E., Drèze J., Hills J. and Sen A. (eds.). Social Security in Developing Countries. Oxford: Clarendon Press.

Carrin G., Hollmeyer H., Jones J. Everard M., Ron A., Savioli L., Yu Sen-Hai, Tran Van Tien, Bui Duc Trang, Ton That Hoang Tu and Nguyen Thi Kim Thuy (1999). School health insurance as a vehicle for health-promoting schools (Geneva: WHO/HSD/HID.99.1).

Carrin G., Ron A., Yang Hui, Wang Hong, Zhang Tuohong, Zhang Licheng, Zhang Shuo, Ye Yide, Chen Jiaying, Jiang Qicheng, Zhang Zhaoyang, Yu Jun and Li Xuesheng (1999). The reform of the rural cooperative medical system in the People’s Republic of China: interim experience in 14 pilot countries. Social Science and Medicine. Vol.48,pp.961-972.

Carrin G., Desmet M. & Basaza R. (2001). Social health insurance development in low-income developing countries: new roles for government and non-profit health insurance organizations.

Ch.10 in Scheil-Adlung X. Building Social Security: The challenge of privatization (London:

Transaction Publishers)

Chee G., Smith K, & Kapinga A. (2002). Assessment of the Community Health Fund in Hanang District, Tanzania. Maryland: Abt Associates, Partnerships forHealth Reformplus, July 2002.

Commission on Macroeconomics and Health (2001). Macroeconomics and Health: Investing in Health for Economic Development. (Geneva:WHO).

Criel B., Van Dormael M., Lefevre P., Menase U. & Van Lerberghe W. (1998). Voluntary Health Insurance in Bwamanda, Democratic Republic of Congo. An exploration of its meaning to the community. Tropical Medicine and International Health, vol.3, nr.8,pp.640-653.

Criel B. (1998). District-based Health Insurance in sub-Saharan Africa. Studies in Health Services Organisation and Policy, nr 10. Antwerp: Institute of Tropical Medicine.

Criel B., Van der Stuyft P. and Van Lerberghe W. (1999). The Bwamanda hospital insurance scheme: effective for whom ? A study of its impact on hospital utilization patterns. Social Science and Medicine, vol.48, pp. 897-911.

Criel B. and Van Dormael M. (1999). Mutual Health Organizations in Africa and social health insurance systems: will European History repeat itself ? Tropical Medicine and International Health, vol.4, no.3, pp.155-159.

Criel B., Noumou Barry A. & von Roenne F. (2002). Le Projet PRIMA en Guinée Conkary-une expérience d’organisation de mutuelles de santé en Afrique rurale. (Brussels:Medicus Mundi Belgium).

Cutler D.M. and Zeckhauser R.J. (2000). The Anatomy of Health Insurance. Handbook of Health Economics. Paper 11 of volume 1a. Amsterdam: North Holland.

Davies Ph. & Carrin G. (2001). Risk-pooling: necessary but not sufficient. Bulletin of the World Health Organization, vol.79, nr.7.

Desmet M., Chowdury A.Q. and Islam Md.K. (1999). The potential for social mobilisation in Bangladesh: the organisation and functioning of two health insurance schemes. Social Science and Medicine, vol.48, pp. 925-938.

De Weerdt J. (2002). Social networks, transfers and insurance in developing countries.

(Leuven: Ph.D thesis, Katholieke Universiteit Leuven, nr 159).

Diop F., Yazbeck A. & Bitran R. (1995). The impact of alternative cost recovery schemes on access and equity in Niger. Health Policy and Planning, vol.10,nr.3,pp.223-240.

Dror D.M. and Jacquier Chr. (1999). Micro-insurance: extending health insurance to the excluded. International Social Security Review, vol.52, no. 1, pp.71-97.

Dror D.M. (2001). Reinsurance of health insurance for the informal sector. Bulletin of the World Health Organization, vol.79, nr. 7,pp.672-678.

Dror D.M. (2002). Health Insurance and Reinsurance at the Community Level. Chapter 5 of Dror D.M. and A.S.Preker (eds.) (2002). Social Re Insurance. A new approach to Sustainable Community Health Financing (Washington: ILO and World Bank).

Ellis R.P., Alam M. & Gupta I. (1996). Health Insurance in India: prognosis and prospects.

Unpublished paper.

van Ginneken W. (ed.) (1999b). Social Security for the Excluded Majority-Case studies of developing countries. Geneva: International Labour Office.

van Ginneken W (1999a). Social security for the informal sector: a new challenge for the developing countries. International Social Security Review, vol.52,nr.1,pp.49-69.

Harding Richard J.W. (1996). Latitpur Medical Insurance Scheme. A status report after eighteen years. Unpublished paper (United Mission to Nepal, Kathmandu, Nepal).

van den Heever A. (1997). Regulating the funding of private health care: the South African experience. ch.10 of Bennett S., McPake B. and Mills A. (eds.). Private health providers in developing countries. London:Zed books.

Jancloes M., Seck B., Van De Velden L. & Ndiaye B. (1985). Financing urban primary health services. Tropical Doctor. April 1985, pp.98-104.

Jakab M, Preker A., Krishnan C., Schneider P., Diop F., Jütting J, Gumber A., Ranson K. and Supakankunti S. (2001). Social Inclusion and Financial Protection Through Community Financing. Chapter VII of A.Preker (ed.) (2003). Health Care Financing for Rural and Low-Income Populations. The Role of Communities in Resource Mobilization and Risk Sharing (Washington:World Bank), forthcoming.

Jütting J. (2001). The Impact of Health Insurance on the Access to Health Care and Financial Protection in Rural Developing Countries. The Example of Senegal. HNP Discussion Paper (Washington: World Bank).

Jütting J. (2000). Social Security Systems in low-income countries: Concepts, constraints and the need for cooperation. International Social Security Review, vol.53,nr.4,pp. 3-24.

Kasongo Project Team (1982). The Kasongo Project: Lessons from an experiment in the organisation of a system of primary health care. Brussels: Goemaere publishers.

Kawabata K., Xu K. & Carrin G. (2002). Preventing impoverishment through protection against catastrophic health expenditure. Bulletin of the World Health Organization, vol.80,nr.8,p.612.

Krause P. (2000). Non-profit Insurance Schemes for the Unorganised Sector in India. GTZ Paper no. 24/e. (Eschborn, Germany: Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit).

Madan T.N. (1987). Community involvement in health policy: socio-structural and dynamic aspects of health beliefs. Social Science and Medicine. Vol.25,no.6.

McPake B. (1993). User charges for health services in developing countries. Social Science and Medecine. vol.36, no.11, pp. 1397-1405.

Mesa-Lago C. (2000). Desarrollo social, reforma del Estado y de la seguridad social, al umbral del siglo XXI. Santiago de Chile: CEPAL, Naciones Unidas, Serie Políticas sociales, nr.36.

Mills A., Bennett S. and McPake B. (1997). Future research directions. Ch.18 of Bennett S., McPake B. and Mills A.(eds.), Private health providers in developing countries. London: Zed books.

Mills A. (1998). The Route to Universal Coverage. Ch. 11 in Sanguan Nityarumphong and Anne Mills (eds.), Achieving Universal Coverage of Health Care. Nontaburi, Thailand: Office of Health Care Reform, Ministry of Public Health.

Moens F. (1990). Design, implementation, and evaluation of a community financing scheme for hospital care in developing countries: a prepaid health plan in the Bwamanda Health Zone, Zaire. Social Science and Medicine, vol.30, pp. 1319-1327.

Musau St.N. (1999). Community based health insurance: experiences and lessons learned from East and Southern Africa. Partnerships for Health Reform Technical Report no.34 (Bethesda, Maryland: Abt Associates).

Noterman J. et al. (1996). Prepayment Scheme for Hospital Care in the Masisi District in Zaire:

a critical evaluation. Social Science and Medicine, vol.40,nr.7,pp.919-930.

Perrot J. (2002). Analyse de l’Allocation des Ressources Financières au Sein d’Un Système de Santé. Geneva: WHO, Department of Health Financing and Stewardship, Health Financing Technical Brief (forthcoming).

Perrot J. and Adams O. (2000). Applying the contractual approach to health service delivery in developing countries. Geneva: WHO, Department of the Organisation of Health Services Delivery, discussion paper.

Preker A.S. (1998). The introduction of universal access to health care in the OECD: Lessons for Developing Countries. Ch. 3 in Sanguan Nityarumphong and Anne Mills (eds.), Achieving Universal Coverage of Health Care, Nontaburi, Thailand: Office of Health Care Reform, Ministry of Public Health.

Preker A.S. (ed.) (2003). Health Care Financing for Rural and Low-Income Populations. The Role of Communities in Resource Mobilization and Risk Sharing (Washington: World Bank), forthcoming.

Preker A.S., Carrin G., Dror D., Jakab M., Hsiao W. & Arhin-Tenkorang D. (2002).

Effectiveness of community health financing in meeting the cost of illness. Bulletin of the World Health Organization, vol.80,nr.2,pp.143-149.

Ranson M.K. (2002). Reduction of catastrophic health care expenditures by a community based health insurance scheme in Gujarat, India. Bulletin of the World Health Organization, vol.

80,nr.8,pp.613-621.

Ray D. (1998). Development Economics. Princeton: Princeton University Press.

Ron A. (1999). NGOs in community health insurance schemes: examples from Guatemala and the Philippines. Social Science and Medicine, vol.48, no.7, pp.939-950.

Sanguan Nitayarumphong (1998). Universal coverage of health care: Challenges for the Developing Countries. Ch.1 of Sanguan Nityarumphong and Anne Mills (eds.), Achieving Universal Coverage of Health Care. Nontaburi, Thailand: Office of Health Care Reform, Ministry of Public Health.

Sauerborn R., Adams A., Hien M. (1996). Household strategies to cope with the economic costs of illness. Social Science and Medicine, vol. 43, nr.11, pp.291-301.

Schneider P., Diop F. and Bucyana S. (2000). Development and Implementation of Prepayment Schemes in Rwanda. Partners for Health Reform Technical paper nr. 45 (Bethesda, Maryland:

Abt Associates)

Schneider P., Diop F. and Leighton C. (2001). Pilot Testing Prepayment for Health Services in Rwanda: Results and Recommendations for Policy Directions and Implementation. Partners for Health Reform Technical paper nr. 66 (Bethesda, Maryland:Abt Associates).

Schneider P. and Diop F. (2001). Impact of Prepayment Pilot on Health Care Utilization and Financing in Rwanda: Findings from Household survey. Partners for Health Reformplus Technical paper (Bethesda, Maryland: Abt Associates).

Schneider P., Schott W., Bhawalkar M, Nandakumar A.K., Diop F. & Butera D. (2001). Paying for HIV/AIDS services. Lessons from National Health Accounts and community-based health insurance in Rwanda 1998-1999. UNAIDS case study (Geneva:UNAIDS)

Soeters R. and Griffths F. (2002). Improving Government Health Services Through Contract Management: A case from Cambodia. Health Policy and Planning (forthcoming).

Steinwachs L. (2002). Extending health protection in Tanzania---networking between health financing mechanisms (Geneva: ILO, Social Security Policy and Development Branch), ESS paper no.7.

Stinson W. (1984). Potential and limitations of community financing. World Health Forum, vol.5,pp.123-125.

WHO (2000). Health Systems: Improving Performance. The World Health Report 2000.

WHO (2000). Health Systems: Improving Performance. The World Health Report 2000.

Documents relatifs