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MEDECINS GENERALISTES

4. Difficultés sociales vécues par le végétarien 1 Difficultés au niveau de l’organisation sociale

4.3. Difficultés dans les relations à autru

D’après un médecin généraliste, les relations familiales pourraient se trouver affectées « Le partage en

communauté, je pense que c’est assez délicat. Il faut qu’il y ait un plat adapté, repousser un peu en plus ce qu’on nous propose, ça peut être désagréable. Pour les deux hein, soit de devoir dire ou de… voilà. Surtout les fêtes de famille » (MG3).

En fonction du genre, un jugement des pairs peut apparaître « il peut y avoir beaucoup de difficultés pour les

gens qui sont végétariens, entourés de non-végétariens. Et je souligne, beaucoup plus je pense, chez les hommes. Le type avec ses potos devant le match de foot qui dit : « Je ne peux toucher à aucune pizza parce que y’a de la viande dessus », ou « Qui veut mes lardons ? » Je pense que ça peut être un peu difficile suivant le niveau socio- économique » (MG3).

Synthèse :

Trois niveaux de difficultés sociales vécues par les végétariens selon les médecins généralistes :

Organisation sociale : prévoir les repas de famille, les sorties entre amis, anticiper les différences culturelles culinaires ;

Disponibilité des denrées alimentaires : plus facile au restaurant, plus difficile en collectivité et selon les postes de travail ;

Relations à autrui : le partage en communauté entaché, des jugements surtout envers les hommes. 5. Perception de sa santé par le médecin généraliste

A la question « Que faites-vous pour préserver votre santé au quotidien ? », les médecins ont répondu être attentifs à différents aspects de leur vie. Ils ont aussi livré ce que la santé signifie pour eux.

5.1. L’alimentation

Plusieurs médecins ont déclaré faire attention à leur alimentation « Je dirais que j’ai une alimentation assez

correcte, depuis toujours [...] je partais du principe qu’on peut pas trop modifier l’air qu’on respire, mais on peut modifier [l’alimentation] au quotidien. Et j’ai énormément appris de ma mère et ma grand-mère dans la santé dans l’assiette […] Pour moi, c’est la base de la vie » (MG1),

« Je fais attention, très attention à ce que je mange, quand même. Je dis pas que c’est parfait, mais je suis très

Une attention est portée aux horaires des repas « il faut que j’essaie de manger le midi [rire]. C’est ce que je vais

essayer de faire, mais ça va pas être évident » (MG4).

Le mode d’agriculture importe parfois « je fais attention pas mal à ce que je mange. Donc de plus en plus des

produits bios » (MG13).

5.1.1. Vers une diminution des produits carnés

Plusieurs médecins diminuent leur consommation de viande sans projet de l’arrêter. Pour certains, c’est une démarche récente, de moins d’un an « j’essaie de favoriser des protéines végétales […] c’est pas éliminer. C’est

juste que bah j’essaie de diversifier. A des repas, de pas forcément manger de la viande ou des protéines comme je faisais avant. Avant j’essayais, enfin y’avait toujours un peu de viande dans ce que je mangeais, viande rouge ou blanche […] depuis je sais pas, 6 mois à un an » (MG13),

« Il y a un an, je pouvais consommer beaucoup de viande en un seul repas […] maintenant, ma consommation est

carrément diminuée » (MG3).

D’autres médecins ont diminué leur consommation carnée depuis quelques années « quand j’étais en milieu

hospitalier, y’avait le self. Donc finalement, généralement le midi, il y avait la viande. Donc c’était la portion de viande. Et le soir j’en mangeais jamais […] au moins 4 ans une diminution quand même de la portion quotidienne […] j’ai aucun problème euh, voilà, au quotidien, moi, à enlever la viande. Et je me dis pas : « Alala, je vais me carencer » » (MG14).

Cette diminution des produits carnés peut s’avérer difficile à cause de la culture, de l’éducation de la personne « c’est dû à notre éducation : on a tendance à choisir la viande et ensuite, on choisit les… ce qu’il y a autour. Et

on s’est dit, fallait qu’on change cette méthode. C’est-à-dire, valait mieux peut-être qu’on choisisse les légumes, et qu’on sache si on mettait la viande ou le poisson après. Mais c’est,… c’est des mécanismes qu’on a acquis depuis qu’on est tous petits » (MG4),

« on essaie d’avoir un jour sans, mais bon… Voilà, que légumes ! C’est pas simple. Parce que c’est des habitudes

[…] on mange trop de viande. Comme la plupart des français d’ailleurs » (MG5).

La génération joue également sur ces représentations « si tu prends mon, le modèle maternel qui a 30 ans de

plus que moi, elle est persuadée que si t’as pas mangé pendant plus d’une journée de la viande, ça va pas »

(MG14).

Quelques médecins généralistes ont l’habitude de consommer de la viande à une petite fréquence « on est

quand même motivés nous depuis longtemps, donc ne pas manger de viande ne m’apparaît pas du tout inquiétant » (MG1)

« Une fois. Deux fois maxi. Ouais, je suis pas un mangeur de viande […] J’y vais d’ailleurs, petit à petit, je pense

hein. Pas sur le végétarisme complet, mais le plus possible de fruits et de légumes bien sûr. Moins de viande »

(MG6).

Des médecins généralistes pratiquent l’exclusion de certains produits animaux et la conservation d’autres produits « J’ai jamais été très très viande. Même le poisson commence à être… j’aime bien, j’aime encore le

poisson mais je peux m’en passer complètement [...] les laitages, les yaourts et fromage, ça je pense que je ne pourrais pas m’en passer actuellement » (MG2),

« je suis plutôt instincto, c’est-à-dire : « mon corps sait à peu près ce qu’il lui faut. » Ce qui fait que les viandes des

gros animaux, j’évite. Je mange exceptionnellement du bœuf (faut vraiment que je sois invité). Euh, le porc pas souvent. Mais, voilà, un petit peu de volaille. Poisson, ici on mange beaucoup de poisson. Mais sinon, je suis pas le gros carnivore que j’ai été pendant longtemps » (MG10).

5.1.2. Consommation de viande au quotidien

jour] » (MG7),

« poisson, très peu. Mais parce que je sais pas le cuisiner. Et la viande, je dirais euh, 5 à 6 fois par semaine » (MG14).

Quelques médecins généralistes privilégient le poisson à la viande « je suis très poisson moi. Donc je dois bien en

manger 4/5 fois, facilement. Et après, alors, viande rouge, ça doit être une fois dans le mois. Et après, je suis, si, un peu volaille » (MG11).

Avec d’autres consommations animales éventuelles « je crois que je mange un bout d'animal tous les jours […]

plutôt des dominantes de viande blanche et de poisson parce qu'on aime bien le poisson. Euh... voilà. Mais j'aime bien toutes les viandes, mais vraiment toutes. J'ai tout goûté, tout ce qui est goutable, je l'ai goûté. Des matrices de truite bouillie, en passant par les œufs couvés ou les boudins de chien. Voilà. [rires] » (MG9).

L’amalgame entre viande et protéines fait partie des repères nutritionnels des médecins généralistes « même

dans mes repères de ce que j’ai au niveau nutritionnel, ben t’as ta portion de protéines, t’as ta portion de légumes et t’as ta portion de féculents. Ton assiette, elle est divisée en 3, et elle se partage comme ça […] La diététicienne, c’est quand même ce qu’elle leur explique quand elle leur explique la composition de l’assiette. T’as viande ou poisson » (MG14).