3.1 Introduction
La ptésence de discontinuités dans les guides d'ondes peut modifier de manière spectaculaire le champ hydrodynarnique et le champ acoustique dans ces guides.
Le
but
de ce r:hapttre est d'étudierla
propagation des ondes acoustiques au tfavets de diaphragmes en présenc.^ cl'un écoulement superposé. Les interactions entre l'écoulementet
l'acoustique dépendent de uornbteux p;rtatrrètres adimensionnels tels le nombre de Mach, le nombre de Strouhal, le nombre de Revuol<ls, lelappolt eltre
la vitesse âcoustique et la vitesse de l'écoulement, ...L;r t:otrrplexitri tles ,lratrrp âcoustiques
et
hydrod5'namiques au voisinage des dicontinuités ne permet ltas rttre rLt:srtiptiotr
atralvtiqtte exacte du compoltement acoustique. Néanmoins, de nombreux systèmes physiques soul cotriposés àpaltir
de telles géométries (échappements automobiles, circuits de ventilations...). Il
est tlonc irrdispensable r1e pouvoir prédire le comportement acoustique global de discontinuités simples qui sont à La base de la fabrication de systèmes plus complexes.Dans une prernièr'e partie, nous rappelons quelques résultats généraux concernant
la
propagation des orrdes acoustiques au travers des diaphragmes sans écoulement, moyen.Des résultats expérimentaux (en présence d'écoulement) sont ensuite présentés et confrontés aux équations cle colservation cle la nrasse et de l'énergie pour donner les bases des modélisations à adopter.
[-ll
rrrodèle pelrrettânt de ciécrire les pertes acoustiques d'un diaphragme est ensuite developpé pour les basses liérluetrces. Les eflêts qui apparaissent à plus hautes fréquences sont ensuite expliqués et comparés aux travâux publiés dans la littérature.3.2 Diaphragme sans écoulement 3.2.1 Comportement linéaire
Avarrt cl étrrrliel le ( onrporternent acoustique d'un cliaphragme avec un écoulement superposé,
il
est utile rle Iappelel les ef{i.ts cl'rllre telle discontinuité sur la plopagation des ondes acoustiques sans écoulement..\u
voisirra,-Lc rl urr rli;rphlaglre rrrilce, le champ âcoustique est fortement modifié par rapport au charnp existalrt (lâlrs r:lr;lrrrr rles lul)es en arnontet
en aval. Pour décrire le comportement acoustique de ce cliaptrragrrre.ol
perrt rlécorriposer la vitesse et la pression sur les modes propres des tuyaux droiis de part58
lrl(i. :j.l - li
ltrt'sttttalton drtrhanlt
r.coltstt(llte e6 uoisindge d'un diaphragme mtncect (l'ârrtrc (le l;i (lis(ontinuit(. I_;r solutiorr est alors tlouvée en écrivant que (figure 3.1):
t., 11
=
t.,1+j",,
(oi -
0.70461i + 0.16e6(14)3)CHAPITRE
3.
DIAPHRAGME CIRCULAIRE(3 1)
(3.2) (3 3) on peut écrire en notation (3.4) t,r \ rl{,ise ;r'orlsr r(1 ., r,st rrrrlle en .r: = 0+ et
0- |orr[
r.)
r1, oir r,4 est le rayon du diaphragme;l:r r
itls.,
r,l l;r l,r'r..siorr,.r irlrolt
et en aval sout égôles pour, =
0+ et0-
lorsquer <
r7. . ()tt;rrrrl Lr1rrilrrcr,, ,.1
111lii1 1,.rreà
l;r lréqrrerrr:e 11e corrl>rr1e cles nrodes supélieuls, seul le nrode plan se l)f(Jl);rsri. l|s;rrrttrstrrorlcs,lr;trtes(etrts.s'^ltérrueIttlolsqu'oos'éloigneclucliaphlagme.silolongu.u.
rl altrlltrratiotr ('sl l)r'1
rl,',l.ratrr
I'r krtreueuI rl'ollcle acorrstic1ue (ce qur est Ie (:âs aux fréquences étudiéesJ <
I0(X)[[z
porrl rrotlc g(i()lr{ltlie 2r.=
;11;,,,,r,,
2r,1=
17 11m), l,écoulement acoustique peut être r:<>nsirlété lorral.rrrelrl ..trtttte itrrrrtttptessible (zorre cornpacte).Il
ne subsiste âlors que les effets^ d,inertreef
(lefésista'ce llrrrr' la
rrr.trririsation, le diaphragnreert
alors assim éà
une masse d'air pss1L"11 vll)rallt sorls I ar tiotr rlc la Ptcssiotr et sounise à une résistance (voir figure 3.2). La longueur"ffé.ti.rr" 1o,
c.ttecti.tr rl.
l.rrgrrerrr.) 1,, 11 r,sr r.alcrrlée par la ruétho<le de raccordement des mocles propres dans le cas cl'uu rlialrlrr';rqlrc r ir', rrl;rire. lllle est <lonrrée par I'expr.ession suivante [53]:()rr L
/
r( l)rr':trrl(
l;r i.t|rrt< rrt rlù tlialrlrr;rgrrre. La valerrr cle la résistance est plus compliquée à obtenrr t'héoIirlrrerrrerrr. sIeir irrl.rrrr:rrr rl;rrrs lc r:as d'rrrre éPaisseur.<le diaphr:agme infininrent mince [si]. cependant, olr (roltslate erDét ilrrettl;rletrrerrt rlrt elle cst tr'ès faible <levantla
léactanceet
qu,elle peut être négligée pratlquelrreut (figurer :i.:'t).Datrs le c;ulre <le la rrrotlélis;r.tiorr adoptée ci-<ressus, ou peut écrire les deux lelations suivantes:
P::
-
P't= -(j'',pnL.11 'r
R)u\.Si otr trotc
Z- =.iaL,tt/(o+Rltopa
l'irr r pédance acl irnerrsionnal isée du système, trratlcielle:' .+ \ / | z'/L \ t
lt,. \_l rTz.jt t+21, \lpi \
\,.- l-t z'/2 r ll 1l
I't ,/ \ t=lf, ri-t z / \ pz /
Pat la rrtc'sute, otr dételttrine les quatre coefficients de la nratlice de diffusion entre les microphones situés en
cll
etr']1.
Lc's <:oelficients de la r[atrice de diffusion du diaphragme sont obtenus en retranchant la3.2.
DIA p HR.TG.\ID .ç,\rYS ÉCOUT CV eNTl:r(.
:i.2 ,1 [ otl( I i: t t. ton
des e:ff e t s n rc r t ie ls, longueur effectt t ej(2") n(2")
59
FI(j -
:i.;i
I)tuplLttrlutc D\ . lvlesLtres (let [)at-txes intagtnaire Lesqrnltt ltlJitrtl'
suntLole\ représent.r:nl tes tm.pédances tk: Lo tttnlt t,r dr
rltJlitsitntFréquence
et réeLles de
Z.
en fonction de Ia fréquence.colculées à
partir
de chacun des coefficientsal--. ui
rr'z(;---t (--t Lq
"u t llz
rd, leli
I'
300 {0 !00
Fr'éqrrence
lm 20 400 dt 50 60
rl(l C'H.IPITRE
3.
DIAPHRAGME CIRCLILAIREL.t t
!0 300 00 500 600 7m 8e Fréquence
FI(;. ll.4
-
Diaphragm.e D1. Mesures de la longueur effectiue. Relation(5.1):
-propagatlolr ar:ollstiqrre clalls les tuyaux en amont et en aval du diaphragme.
on
dispose donc de quatre possibilités poul cléterrrrirer expérimentalernent la Iongueur tr"11.Les mesures sortt téalisées pour quatre diaphragmes circulaires difiérents notés D1 (à bords arrondis, de
diamètre 17 nLrrr et d'épaisseur 1.5 mm), D2 (à bords aigus, de diamètre 17 mm et d,épaisseur 1.5 mm), D3 (à bolds droits, cLe cliamètre 10.68 mm et d'épaisseur 1 mm)
et
Da (à bords droits, de diamètre 17mm
et
d'épaisseul 1 05nrn).
Sur la figure :1.4 sont représentées les quatre longueurs mesurées pour lediaphrag[re D1. Ou r'ér'ifie que les quatre valeurs déterminées sont quasiment identiques, ce qui valide la précision cles expériences. Ces valeurs mesurées correspondent aux valeurs théoriques déterminées par la relat.io! (;J.IL
3.2.2 Effets non linéaires
Dans un diaphlagme infiniment mince,
la
vitesse acoustique est théoriquement infinie àla
pointe du diaphragme lorsqu'on considèreun
écoulement de fluide parfait incompressible. Dansla
pratique, ra viscositéet
Le ravon de courbure non nul du diaphragme rendent cette vitesse finie mais grande. En ce poirtt. pottt iles atttplitucies finies de la vitesse acoustique, peuvent se produire des effets non linéaires [55].La lésistallce arrrrtsticlue. tr'ès faible en régime linéaire, peut alors prendre des valeurs plus importantes.
Clette résist;rrrce est rl;rrrs ce r as dépendante de I'amplittrcle de la vitesse acoustique et la longueur ,L"yy
est arrssi at'li:ctée
lirij].
Lolsqu on corrrpare deux rnesuresdu
coefficient de réflexion Æl en amont du diaphragtrre (figure i3.ii), otr s'aperçoit que ce coellcient dépend fortement de I'amplitude dela
vitesse acoustique quarrd celie-ci est grande.Lorsque le svstème est non linéaire, les mesures peuvent être effectuées mais les résultats ne soni pas exploitables avec le forrnalisme matriciel utilisé ici.
I
3..).
It E5{ 1L',.\'ls trpERI,1IEN]]{{x
t\./ECr E(:Ot |LEMENT'?r
Fréquence
(Hz)
FI(;. it.5
-
D iol,ltrrtrlrt e: D1.
Vdeur absolue du coeffi.cient de réflerionRt
pour deuî mesures (de niueatc rltfférer.:)
at,cc Lu sourr:e autustique en omont; Io courbe présentant de fortes oscillations e6t obteîue en .ri-.5cf|rsrnlll h
srtrttre pour que Le ntxeau acoustxque sur le mtcrophone û2t soit constont et égal à 150 dB :;ttrtottlr
kLtltntnr
tle JréErcnces. La r:ourbe plus |isse correspond à un niueaufaé
constant de 123 dBsrt'r rt ttLitrtt t ttpl.cttr
3.3 Résultats expérimentaux du diaphragme avec écoulement superpose
3.3.1 Résultats expérimentaux
[,es tésrtltats ptésetrtés rlaus ce palagraphe ont été obtenus en mesurant des diaphragmes circulaires entre ir()
ef
130(Jllz
porrl rles rrornbres de Mach variant de 0.023 à 0.045. Ces rnesures ont été faites en srnusglissalt
avec rur rriveau d'excitation supérieur d'au moins 20dB
aubruit
générépar
le diaphragme.La pr'écision cles tnesutes est difficile à apprécier dans l'absolu, c'est pour cette raison qu'aucune barre d'erreur ne sera présentée. Néanmois, les résultats sont reproductibles avec une eneur inférieure à 0.5 % cle Ia valeur des coeffrcients présentés et la bonne précision des résultats obtenus sans écoulement permet de penser que ces résultats sont parmi les plus précis actuellement disponibles dans la littérature.
Un nombre de Strouhal peut être défini par: S,
=
T DalUa où/
est la fréquence, D7 est le diamètre du diaphragme.et [!
la vitesse dans le diaphragme (vitesse dans le tuyau par Ie rapport des sections du tu,vau et.ll
cliaphlagne). Ce nombre cornpare les quantités d'accélération instationnaire et convective.Sa Ialertr est cotrrptise errtre 0-015 pour un grand nombre de Mach et une fréquence faible
et
0.55 pour utr fail;le rrorrrbre tle }Iachet la
plus grande fréquence mesurée (800 Hz). Les résultats présentés sont rlolr: tr'pirlrres des l;asses et rrovelnes fréquences. Ce choix a été dicté par les applications: les fréquences élttcliées'out
typiclrtes de t:elles intéressant les concepteurs d'échappement. A moins de multiplier les voies d'acquisitiorr cle sigraux. il est difficile d'avoir des résultats précis sur une gamme plus large de fréquence (voir paraglaphe2.l.li
chapitre 2 relatif à la précision des mesures). Les mesures brutes permettent dedéterminer ies coefficients de la matrice de diffusion entre les microphones ,11
et
,21. Entre ces deux câpteurs, le bipolte est constitué d'un t.ube en amont du diaphragme, du diaphragmelui
même et d'un autfe Iube erl aval.61
ti2 (.HAPITRE
3,
DIAPHRAGME CITICI]LAIRE'?+
Êi7'*
FIai.