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Étape 4: élaboration des tructures ssentiellesS E (Chercheure)

Étape 5: analyse de contenu (question V) (Chercheure)

Étape 1: lecture et relecture (Chercheure)

Validation de l’analyse de contenu (les deux juges indépendants et les )participants thérapeutes chevronnés

Validation des Structures Essentielles (deux juges indépendants)

Étape 6: illustration cliniques des s composantes des champ 1s et II (Chercheure)

Validation des illustration cliniquess (Comité de trois experts superviseurs didacticiens)

(Chercheure)

Révision jusqu’à accord avec le comité d’experts

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Nous avons retenu deux stratégies de recherche qualitative. La première est l’analyse phénoménologique descriptive d’Amadeo Giorgi (1975, 1997). Celle-ci ne cherche pas à interpréter le phénomène décrit par la personne, mais à en dégager l’essence, qui sera par la suite validée par la personne elle-même. Cela nous semblait être la méthode la plus susceptible de rendre compte du caractère subjectif, unique et expérientiel que représente le phénomène des interventions dans la relation psychothérapeutique. Nous avons appliqué cette méthode aux réponses des questions I, II, III, IV et VI (voir Appendice F). La deuxième stratégie retenue dans la recherche est l’analyse de contenu (Muchielli, 1983; Muchielli, 2006) qui s’appliquait à la question V étant donné sa formulation descriptive plutôt qu’expérientielle (de nouveau voir Appendice F, question V)

L’analyse phénoménologique

L'analyse phénoménologique, descriptive, élaborée par Giorgi (1975, 1997a, 1997b), vise à révéler les phénomènes tels qu'ils se présentent à la conscience. La méthode consiste à partir de l'expérience même pour remonter aux concepts (Deschamps, 1993). Ce type de recherche poursuit l’investigation systématique de la subjectivité, comme sens véritable d’une situation donnée et lieu de la construction de l’objet scientifique (Boutin, 2008). Avec cette façon de faire, les connaissances sur le sujet de recherche émergent, non pas d’une théorie préexistante, mais de la base, dans une démarche inductive, donc du discours des participants interviewés (ici les thérapeutes d’expérience) sur le sujet à l’étude. En effectuant un retour à l'expérience vécue par la personne, cette méthode permet d’accéder à l’expérience particulière du sujet, sa perception, sa compréhension et son ressenti du

phénomène à l’étude. Dans le cas présent, il s’agit de rendre compte du caractère subjectif, unique et expérientiel que représente le phénomène des interventions dans la relation psychothérapeutique.

La démarche se fait en quatre étapes distinctes (Giorgi, 1997b, p. 353) comme illustré ci-dessous (de nouveau le lecteur peut se référer à la Figure 3 pour suivre visuellement le déroulement des étapes).

Étape 1 : lecture et relecture des données. Dans un premier temps, la chercheure a lu toutes les réponses aux questions I, II, III, IV et VI, afin de se familiariser avec la teneur des textes et le ton général. Il y avait un total de soixante (60) réponses pour nos douze (12) participants. Le verbatim des réponses des participants se trouve à l’Appendice F.

Après cette première lecture du corpus des réponses, et conformément au but de l’analyse phénoménologique qui est d’obtenir une réponse détaillée de l’expérience vécue (Giorgi, 1997b), en cas de doute par rapport la compréhension d’un énoncé, des précisions ont été demandées à certains répondants4.

La chercheure a ensuite amorcé une deuxième et troisième lecture des réponses de

4 Exemple ; Participant 10, question IV : Pouvez-vous préciser votre énoncé en italique « Parfois, parce

que la situation s’y prête, c’est maintenant devenu un genre de réflexe automatique que je réfléchis après ». Réponse du participant : Je veux dire que très souvent (la plupart du temps) je réfléchis beaucoup avant de faire du champ 1 et 2 mais parfois il m’arrive d’en faire spontanément et alors je m’interroge en rédigeant mes notes afin d’être certaine que c’était approprié).

chaque participant afin de s’imprégner du sens qui y était rattaché à partir de la perspective du répondant (Giorgi, 1997b).

Étape 2 : première réduction descriptive, unités de sens, thèmes centraux et validation. Une fois la signification globale des réponses saisie, la seconde étape a consisté à fragmenter les réponses en unités de sens. Une fois ces premières unités de sens identifiées, la chercheure les a examinées de nouveau et a continué le processus de réduction descriptive visant à faire ressortir les thèmes (thèmes centraux) qui s’en dégageaient. À ce point de l’analyse, les unités de sens ont été déterminées par la chercheure dans les mots du verbatim original. Aucune interprétation ni spéculation n’a été faite (Giorgi, 1997b, p. 349).

Nous avons procédé ainsi pour chacune des réponses des douze participants aux questions I, II, III, IV et VI.

Nous avons répété le processus de 2 à 4 fois selon la question traitée jusqu’à ce que nous ayons atteint une saturation des données permettant de définir le thème ou les thèmes centraux qui se dégageaient des unités de sens. Nous avons ainsi obtenu soixante (60) réductions descriptives qui représentaient les thèmes centraux des soixante (60) réponses des douze (12) participants aux questions I, II, III, IV et VI (le processus de réduction

descriptive est disponible sur Dropbox5 (voir fichier : thèse champs I et II, première réduction descriptive).

Afin de valider les thèmes centraux dégagés de la première réduction descriptive, deux juges indépendants ont été sollicités, soit : a) un thérapeute clinicien et superviseur, formé à la P.G.R.O. et détenteur d’un doctorat pour psychologue en exercice, D.Ps. (juge 1) et b) un professeur, codirecteur de la présente étude, spécialisé dans la recherche qualitative et expert en analyse phénoménologique, détenteur d’un doctorat, Ph. D. (juge 2). Ces juges ont, de manière indépendante, effectué la réduction des données. Les résultats ont ensuite été partagés et discutés avec la chercheure jusqu’à obtention d’un consensus. Compte tenu de l’ampleur de la tâche, le processus de validation a nécessité trois rencontres. Pour des raisons pratiques d’éloignement et de disponibilité, les deux dernières rencontres ont eu lieu avec un juge à la fois. En cas de désaccord, la chercheure s’est assurée qu’un retour soit fait jusqu’à obtention d’un consensus entre elle-même et les deux juges.

Étape 3 : deuxième réduction descriptive, essences et validation. À cette étape, il s’agit d’extraire les essences qui se dégagent des thèmes obtenus lors de la première réduction descriptive au moyen de « la méthode de variation libre et imaginaire » (Giorgi, 1997b, p. 350) ce qui, selon cet auteur, consiste à aller chercher le sens qui se maintient à

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Ces deux fichiers sont accessibles aux évaluateurs de la thèse sur invitation de l’auteure ou de l’université. Cette invitation leur a été envoyée à leurs adresses courriel respectives. Toute autre personne désirant avoir accès à ces deux fichiers, pourra en faire la demande à l’auteure, en contactant la directrice de thèse, Guilhème Pérodeau (guilheme.perodeau@uqo.ca) qui transmettra la demande.

travers les variations possibles du phénomène étudié. Ceci permet de découvrir la nature plus profonde et plus subtile du phénomène. Nous avons ainsi dégagé les essences des réponses de chaque participantaux questions I, II, III, IV et VI (voir Appendice H).

Suite à l’accord des deux juges (consultés séparément et selon la même procédure que lors de la première réduction descriptive) sur la validité de cette deuxième réduction descriptive, nous avons soumis celle-ci (par échange postal ou courriel) aux douze thérapeutes d’expérience, afin de s’assurer que cette deuxième réduction reflète de façon exacte la teneur des réponses initiales. Dix participants sur douze ont confirmé que les essences dérivées contenaient bien la nature de leurs réponses. Par ailleurs, un participant a apporté certaines précisions pour expliciter sa pensée en lien avec ses réponses portant sur les buts (question III) et les satisfactions (question VI) de faire des interventions en champs I et II. Un autre participant a apporté une correction à la question portant sur les déclencheurs (question II). Il trouvait que nous n’avions pas saisi de façon juste une nuance importante de sa réponse. Les corrections sont disponibles à la demande du lecteur.

Étape 4 : élaboration des structures essentielles et validation. La dernière étape de

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