Soit
(Xt)
unesemi-martingale
nulle pour t = 0 . On s’intéresse(*)
Si Z est une v.a.intégrable,
le théorèmed’arrêt
de Doob permet d’écrire pour toutcouple
de t.a. S et T :=
E~Z/ ~T~~S~
=A la résolution de
l’équation intégrale
suivante:t
(1) Zt
=1+ Zs dXs
0
.
où Z
désigne
la"projection prévisible"
de Z =(Zt) .
Comme laprojection
prévisible
n’existe pas pourn’importe quel
processus, on voitapparaître déjà
une certaine restriction sur
(Xt~ .
On se limite donc à travailler sur la classe desemi-martingales
suivantes:DEFINITION
(3-1~.- p
est la classe dessemi-martingales
admettantune
décomposition
de la forme: :Xt
=Xo
+Mt
+At
où
Xo
estmesurable,
est un élément de ,~et
est unélé-ment
de . Un élément de sera aussiappelé
unesemi-martingale
spéciale.
PROPOSITION
(3-2).-
Toutesemi-martingale
X =~p ,
admet unedécomposi-tion :
xt
=Xo
+Mt
+At
pour
laquelle
A = estprévisible
et donc dansCette
décomposition
estunique
et estappelée décomposition
canoni-que de X .
Démonstration: Soit
Xt
=Xo
+Mt
+At
unedécomposition
deX ,
avec A =(At~
appartenant â
D’aprés
le théorème(1-12),
A admet uneprojection
dualeprévisible Â
=(Ât~ .
On peut écrire:Xt
=Xo
+(Mt
+At -
+Ât .
M + A -
Â
est bien sûr unemartingale
locale etÂ
estprévisible.
Pour prouver que
A
est un élément de il suffit de l’écrire comme dif-férence de deux processus croissantsprévisibles
et le résultat désiré résulte du faitqu’un
processus croissantprévisible
est localement borné(cf.
la notequi
suit le lemme(2-3)).
Passons à l’unicité.
Supposons
que X admet deuxdécompositions :
avec M et N éléments
de .C
et A et B élémentsde loc prévisibles.
Alors :
M-N = B-A .
C’est une
martingale
localeappartenant
àprévisible,
elleest donc nulle : M -N = B - A = 0
(cf.
unicité dans la définition(1-9)).
Remarques :
1. Un processus
(Xt)
est un élément deifp
si et seulement s’il existe une suite de t.a.T t+oo
telle que :(Xt ^ Tn)
soit unequasi-martin-gale
au sens de Rao[7]
pourchaque
n fixé.2.
L’intégrale stochastique
d’un processusprévisible
localement borné parrapport
à unesemi-martingale dans ~ ,
, est unesemi-martingale
dans
d .
.P
UNous allons définir la
projection prévisible
d’unesemi-martingale
appartenant
..Soit X =
(Xt) ,
unesemi-martingale
appartenant à , nulle pour t =0 ,
dedécomposition canonique :
X = M+A
avec et A =
(At) ~loc prévisible.
Soit
(T )
une suite de t.a. tendant en croissant versT
qui
réduisent fortement M etqui
sont telsque n|dAs|
soitintégrable,
0
pour
chaque
n fixé,D’aprés
laproposition (1-3),
lamartingale arrêtée
TM n
=(Mt ~ T ~
est bornée par une variable aléatoireintégrable.
Le processusn
T T T
arrêté X n
= M est donc dominé par une variable aléatoireintégrable.
~ ,T
Il admet alors une
projection prévisible,
notéeX n ,
donnée par([1],
V T15) :
~
,Tn T T
pour tout t fini,
Il est facile de voir que ces
projections prévisibles
se recollent bien en un processusprévisible X
=qui
estappelé projection prévisible
de X et on a :
.
Xt
= pour tout t fini,Dans le cas où
Xo
n’est pasnul,
laprojection prévisible
deX est :
.
pour tout t
fini,
car la
projection prévisible
deXo
estXo , Xo
étant:Jo-mesurable.
On a donc la
proposition
suivante :PROPOSITION
(3-3).-
Soit X = un élément dep ,
dedécomposition
cano-nique
:°
Alors,
X admet uneprojection prévisible X
= et uneseule,
donnée par :
.
Mt- + Xt- +
pour tout t fini,Il résulte de la
proposition
ci-dessus que siXo
estborné,
.
alors X est un processus
prévisible
localementborné,
et on peutparler
de.
l’intégrale stochastique
de X par rapport à unesemi-martingale.
Voici le théorème d’existence et d’unicité des solutions de
l’équa-tion
(1~ :
THEOREME
(3-4).-
Soit X = unesemi-martingale
appartenant à , nullepour t = 0 ,
dedécomposition canonique :
X = M+A
avec M = A =
(At) E prévisible.
Supposons
que,pour presque
tout w , on aitAA 7~1 ,
pour touts .
Alors,
il existe unesemi-martingale
Z =(Zt)
et une seuleappartenant
,
qui
vérif iel’équation:
:( 1 j Zt
=1 + f
ot . Zs dXs .
Elle est donnée
explicitement par
la formule :Z -
0 11+AM -AX
où le
produit
infini converge presquesûrement
pour tout t fini.Notation :
On notera par la solution de
(1).
t dX
Démonstration : Pour
chaque
tfixé,
définissonsYt
t= f 1 QA ,
et prouvonsque
l’équation (1~
admet une solutionunique, laquelle
estindistinguable
dee(Y) .
Pour donner un sens à
Yt ,
montrons que le processusf2014~2014’)
est
prévisible
localement borné. Soit en effet :Tn =
Ces t.a. tendent en croissant vers , du fait que pour tout t . . D’autre
part,
l’ensemble :Hn
=s n ~
est un ensembleprévisible
dont lescoupes n’ont pas de
point
d’accumulation dansR ;
; il contient donc legraphe
de son débutT .
. Parconséquent, n
est un t.a.prévisible.
Siest une suite de t.a. annonçant
T
, enposant Sn
=Sup
S , on a :q n
| 1 1-0394At|~n
, sur 0,Sn.Ainsi, (1 1-0394A)
est bien localement borné.~
t
a)
Soit Z = une solution de(1~,
, montrons que Z =~(Y~ .
.Z est une
semi-martingale
dans~p ,
, dedécomposition canonique
:Zt
= 1 +f dMs
+f
°o 0
Sa
projection prévisible
est donc(proposition (3-3~~ :
:Zt- + Zt
°D’où :
zt =
Zt- 1-0394At
.L’équation (1)
devient alors :t Z t
Zt
= 1 +o s- 1-0394As
= 1 +o Zs- dYs
,ce
qui
montre que Z =e(Y) .
b) Réciproquement,
montrons que Z =e(Y)
est solution del’équa-tion
(1~.
Par définition deE(Y~ ,
, Z vérifiel’équation
suivante :t t Z
(2~ Z
= 1+ ~ Z d Ys
= 1+ ~
.o o s
t Z t Z
Donc, Zt = 1+o s- 1-0394A dMs + o s- 1-0394AsdAs.
Ce
qui
montre que Z est un élémentde p
avec sadécomposition canonique.
Laprojection prévisible
de Z est donc :Zt
=Zt-
+ zt- 1-0394At0394At
= Zt- 1-0394At .
L’équation (2~
devient alors :Zt = 1+~
0
C’est bien
l’équat ion (1~.
De
a~
etb~,
on conclut quel’équation (1~
admet une solution etune seule
dans p ,
donnée par Z =E(Y~ .
Passons à
l’expression explicite
de Z ,D’après
le théorème(2-1?,
ona:
Zt
= ~(Y)t = (exp(Yt-1 2Yc,Yc>t)) (1+0394Ys) exp (-0394Ys)= (exp(t dXs 1-0394A - 1 2t dXc,Xc >s )) (1+0394Xs 1-0394A) exp (-0394Xs 1-0394A).
-1 2
t )) (1
+0394Xs 1-0394A)exp(- 0394Xs 1-0394A).
-
Mais,
onpeut
écrire :(1+0394Xs 1-0394As)exp(-0394Xs 1-0394As)=(1+0394Ms 1-0394As)exp(-0394Xs-0394As0394Xs 1-0394As)
I~
exp (- 1 ~A s~~ ~
SSt S
car chacun de ces deux
produits
infinis sont convergents p.s.= ( (1+0394Ms 1-0394As) exp (-0394Xs)) exp (-0394As0394Xs 1-0394As).
D’autre
part, puisque (AA )
est nul sauf sur une réunion dé-nombrable det.a.,
onpeut
écrire :t
J
o-2014201420142014~ (l-AAg; = : dX~>,=X~ .
o " .-Donc:
Zt
=(exp(to dXs 1-0394As
-0394As0394Xs 1-0394As-1 2Xc,Xc>t))(1+0394Ms 1-0394As)exp(-0394Xs).
Or, puisque
le processus(AA )
est nul sauf sur une réunion dé-nombrable degraphes
de t,a,prévisibles,
on a :to0394As 1-0394AsdXs=to0394As 1-0394Asd(Mcs+Mdps+Mdps+As)
=
to0394As 1-0394AsdMdps+0394As 1-0394As0394As
=
S
t+ 0394As0394As 1-0394As (proposition (l-8)) .
=0394As(0394Mdps+0394As) 1-0394As=0394As0394Xs 1-0394As.
D’où finalement :
~ ~ 1+AM -AX
Z,= (20142014~)e ~ . s
e~ .
a De
l’expression explicite
deT] ,
on déduit le résultat suivant :PROPOSITION
(3-5).-
Soient M=(Mt)~
et A=(At)~loc prévisible
tel que, pour presquetout
w , AAs~1 ,
pour tout s .Alors,
on a la relation suivante :~(M+A)
=~(M)~(A) .
La
proposition
ci-dessous nous donne des relationsentre ~
et E , ,quand ~
est défini.PROPOSITION
(3-6).-
Soit X = unesemi-martingale
appartenant à~ ,
’de
décomposition canonique
X = M+A .1.
Si, pour presque
tout w, ,DAs ~1 ,
, pour tout s, ,alors
est défini et on a :