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I. Analyse de risques anté-modèles

I.4. Matériel et méthodes : Détermination des données d’entrée de l’analyse multicritère

I.4.2. Description des relevés effectués

Chacun des relevés présentés dans cette partie a été positionné par rapport à l’entrée des ouvrages. La distance a été mesurée à l’aide d’un décamètre. La précision des mesures a été quantifiée et sera présentée dans la partie I.5.8. Un télémètre laser a été utilisé pour l’ensemble des autres relevés géométriques. Deux types de relevés ont été effectués :

 Les relevés géométriques et les éléments environnants,  Les relevés des désordres et des effondrements.

Les relevés de la deuxième catégorie seront directement utilisés dans la méthode AHP relative à l’aléa. Les relevés de première catégorie permettront quant à eux de déterminer les zones d’effondrement potentiel sur lesquelles les enjeux seront estimés pour la partie vulnérabilité. Des variables supplémentaires (forme des ouvrages, type de construction, présence de ruisseaux couverts annexes, épaisseur de la maçonnerie, pente et courbure) ont également été relevées du fait de leur influence potentielle sur les effondrements. Pour des raisons de cohérence, tous les relevés de terrain seront présentés dans cette partie, mais certaines de ces variables ne seront utilisées qu’à partir du chapitre 2 de ce manuscrit.

I.4.2.1.

Les relevés géométriques et les éléments environnants

Différentes formes d’ouvrages ont été constatées. Afin de rendre compte de cette diversité, cinq modalités (Figure 1.6) ont été utilisées pour en décrire la forme :

 Voûte en plein cintre reposant sur des piédroits (Figure 1.6.a),  Voûte surbaissée reposant sur des piédroits,

 Voûte en ogive reposant sur des piédroits,  Section circulaire (Figure 1.6.b),

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Figure 1. 6 : Schémas des différentes formes de ruisseaux couverts

La plupart des ruisseaux couverts observés ont été construits en maçonnerie irrégulière de moellons séparés par des joints de béton grossier. Cependant, bien que les matériaux de construction (moellons et/ou granulats) semblent provenir directement des stériles miniers, différentes méthodes de construction ont pu être constatées. Quatre modalités ont été utilisées pour les décrire :

 Construction en maçonnerie recouverte de béton (béton banché ou béton projeté),  Construction en maçonnerie,

 Construction en béton armé,

 Voûte en béton armé et piédroits maçonnés.

Dans la majorité des cas, seul l’intrados des ouvrages est accessible. De ce fait, il est à noter qu’il demeure une possible imprécision dans la distinction entre construction en maçonnerie recouverte de béton et construction en béton armé.

Les ruisseaux couverts semblent avoir été construits directement sur le lit naturel de la rivière. Les affluents qui convergeaient autrefois vers le cours d’eau principal ont également été canalisés par des ruisseaux couverts de plus faibles dimensions (Figure 1.7). La récurrence de ces ruisseaux couverts annexes et la potentielle faiblesse structurelle que leur présence pourrait occasionner pour le ruisseau couvert principal nous ont conduits à en effectuer les relevés.

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Figure 1. 7. Photographies prises à l'intérieur du ruisseau couvert Rochessadoule amont par Mourey (2017) : 1) vue de l'intérieur d'un ruisseau couvert et présence d'un ruisseau couvert annexe (flèche blanche), b) zoom sur le ruisseau couvert annexe

Les ruisseaux couverts ayant été construits sur le lit naturel de la rivière, ils en ont également épousé les pentes et les courbures. Quatre modalités ont été utilisées pour décrire chacune d’elles :

Modalités de la pente :

 1 = faible pente (pente < 3 %)

 2 = moyenne pente (3 % ≤ pente < 6 %)  3 = forte pente (6 % ≤ pente < 10 %)  4 = très forte pente (10 % ≤ pente) Modalités de la courbure :

 1 = faible courbure (rayon de courbure ≥ 120 m)

 2 = moyenne courbure (120 m > rayon de courbure ≥ 60 m)  3 = forte courbure (60 m > rayon de courbure ≥ 30 m)  4 = très forte courbure (30 m >rayon de courbure)

Il est à noter que du fait de l’irrégularité topographique des ouvrages et de la difficulté d’accès à certaines parties des ouvrages, il demeure une imprécision sur ces mesures.

Les caractéristiques géométriques des sections d’ouvrages ont été mesurées à chaque variation dimensionnelle au sein de chacun des ouvrages. Les relevés suivants ont été réalisés :

 L’ouverture *m+ entre les piédroits (ou le diamètre pour les ouvrages circulaires) (Figure 1.8)  La hauteur des piédroits *m+ (cette mesure n’a pas été réalisée dans le cas des ouvrages

circulaires) (Figure 1.8)

 La flèche [m] pour les ouvrages voûtés (Figure 1.8)  La longueur totale des ouvrages [m]

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Figure 1. 8 : Photographie du Ruisseau couvert de la Tavernolle utilisée pour illustrer les caractéristiques géométriques d'un ruisseau couvert

Lorsque cela était possible (en présence d’effondrement, fissure ouverte, extrados visible) l’épaisseur des piédroits *m+ et l’épaisseur de la clé de voûte *m+ ont également été mesurées.

I.4.2.2.

Les relevés des désordres et des effondrements

Dans la partie I.3.2 et en nous basant sur le catalogue de désordres proposés par AFTES (2005), 7 catégories de désordres et d’effondrement ont été définies. Ces classes ont pour but d’uniformiser le langage employé et de simplifier la classification. Elles n’en demeurent cependant pas moins réductrices. Afin de préciser le contenu de chacune des classes utilisées, nous avons tenté de recenser les désordres les plus souvent observés. Des photographies et des schémas ont été ajoutés à chaque type de désordres afin d’en faciliter l’interprétation. Ci-dessous figure une schématisation d’un ruisseau couvert. La Figure 1.9.a représente une section transversale d’un ruisseau couvert, perpendiculaire à son axe (vue de face). La Figure 1.9.b représente la vue de profil de ce même ruisseau couvert.

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Figure 1. 9 : Illustration d'une vue de face d'un ruisseau couvert (a) et de profil (b) d’un ruisseau couvert non altéré

 Les fissures (longitudinales, transversales et obliques) (Figure 1.10 & Figure 1.20.a)

Figure 1. 10 : Illustration d'une fissure dans un ruisseau couvert

 La perte de moellons à l’unité ou par panneau dans les piédroits (Figure 1.11 & Figure 1.21.g)

Figure 1. 11 : Illustration d'une chute de moellons à l'unité (a) et par panneau (b) dans un ruisseau couvert

 L’érosion du radier (Figure 1.12 & Figure 1.20.b)

Figure 1. 12 : Illustration de l'érosion du radier dans un ruisseau couvert

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Figure 1. 13 : Illustrations de déformations de la voûte dans les ruisseaux couverts : (a) présence de rotules au niveau de la voûte ; (b) présence de rotules associées à une déformation importante de la voûte

 La déformation des piédroits (Figure 1.14 & Figure 1.20.c)

Figure 1. 14 : Illustration de la déformation des piédroits dans un ruisseau couvert

 Le basculement de la structure (Figure 1.15 & Figure 1.20.e)

Figure 1. 15 : Illustration de basculements dans les ruisseaux couverts: a) affaissement; b) basculement vers l'extérieur; c) basculement sur le côté

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Figure 1. 16 : Illustration de l'effondrement des piédroits: a) basculement et affaissement des piédroits; b) effondrement complet des piédroits

 L’effondrement de la voûte (Figure 1.17 & Figure 1.20.d)

Figure 1. 17 : Illustration de l'effondrement de la voûte

 L’effondrement à la sortie des ouvrages (Figure 1.18 & Figure 1.20.e)

Figure 1. 18 : Illustration d'un effondrement à la sortie d'un ruisseau couvert

 L’effondrement complet de la structure (Figure 1.19 & Figure 1.20.f & Figure 1.21.j)

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Figure 1. 20 : Photographies prises pendant l’été 2017: a) Fissure dans le ruisseau couvert de la Jasse 2 (Molières-sur-Ceze, France), b) Erosion du radier dans le ruisseau couvert de la Jasse 2 (Molières-sur-Cèze, France), c) Déformation des piédroits dans le ruisseau couvert de La Vieille Valette (Robiac-Rochessadoule, France), d) Effondrement de la voûte dans le ruisseau couvert de l'Ougouègne – 1 (La Vernarède, France), e) Déformation généralisée dans le ruisseau couvert de la Jasse 2 (Molières-sur-Cèze, France), f) Fontis dans le

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Figure 1. 21 : Photographies prises pendant l’été 2017: g) Chute de moellons dans le ruisseau couvert de Champclauson - 1 (La Grand-Combe, France), h) Déformation dans le ruisseau couvert Les Grottes – 1 (Bessèges, France), i) Effondrement des piédroits dans le ruisseau couvert de La Vieille Valette (Robiac- Rochessadoule, France), j) Effondrement dans le ruisseau couvert de Champclauson – 1 (La Grand-Combe, France).