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Partie 3 Méthodologie de recueil et de traitement de données

3.2. Protocole expérimental

3.2.2. Description et justification de nos trois séances 1 Description de la première séance

3.2.2.4. Description de la quatrième séance

Nous avons choisi une fable très courte et facile d’accès : The Fox and the Goat (Annexe 7).

Nous avons choisi de mettre en scène une fable pour introduire les élèves à la mise en scène de textes. De plus, les fables font partie de notre patrimoine culturel. Leur caractère universel « facilite un travail sur le langage de l’émotion et du ressenti qui donne un sens particulièrement évident à la langue (Aden, 2004 : 31). De plus, elles :

« portent un regard critique sur des manières d’agir, ont une valeur de satire sociale ou de mise en garde. Elles portent un jugement sur ce qui est bien ou mal pour l’homme au travers, parfois, de la personnification des animaux [...] Elles permettent une observation fine des comportements sociaux et une réflexion sur leurs codes » (Aden, 2004 : 18).

Puis, les fables semblent être un support intéressant pour mettre en exergue les aspects non verbaux (gestes, postures, mimiques, expressions faciales) et paraverbaux (intonation, débit de parole, pauses, mouvements du corps) qui contribuent à l’accès au sens.

Ainsi, il semble intéressant d’utiliser le langage symbolique de ce genre littéraire pour voir s’il facilite l’accès ou non à la langue étrangère.

Nous avons choisi cette fable car elle est très courte. En effet, nous n’avons pas le temps d’en proposer une autre, qui serait plus riche du point de vue du contenu et plus longue, car nous n’avons pas l’opportunité et le temps de mener plus de quatre séances dans les classes. Cette fable est une des dix adaptations très simples des fables d’Ésope. Nous l’avons trouvée dans le livre 1, 2, 3 actions… Le drama pour apprendre l’anglais au cycle 3 de Aden et Lovelace (2004 : 153). Aden y détaille la façon de mener des séances de drama à l’école et propose de mettre en scène ces fables. L’étape 2 détaillée ci-dessous est une activité inspirée de ses travaux (ainsi que ceux de K. Lovelace) et l’étape 3 est inspirée d’une séance de théâtre que nous avons vécue, dans le cadre de notre formation à l’université de Nantes, menée par l’enseignante chercheuse Gloria Magalhães en octobre 2019.

Justification : Cet exercice, basé sur la confiance développe le sens de la responsabilité et le respect d’autrui. Il met donc en scène le thème même de la fable.

Étape 1 : Marches dans l’espace scénique (voir séances 1 et 2) – 5 min

Étape 2 : Jeu du guide et de l’aveugle (des obstacles sont disposés dans l’espace scénique : chaises, cerceaux, tapis etc.) – 10 min

Les élèves se mettent par deux. Un élève a les yeux fermés et se laisse guider par son camarade. Ce dernier doit l'aider à explorer l’espace, en l’aidant à éviter ou franchir les obstacles. Le guide doit se rappeler du parcours qu’il choisit de faire et à la fin du jeu, l’aveugle doit tracer le chemin qu’il a parcouru sur une feuille. Puis échange des rôles au bout de cinq minutes. L’élève qui guide doit rassurer son camarade et ne pas le mettre en danger. Enseigner « Be careful », « Watch out »

Variante : Pour les élèves de CM2 où la confiance marche bien, possible de lâcher la main de son guide et être guidé par ses indications verbales (en anglais de préférence ou mixte d'anglais français).

Par ailleurs, cet exercice permet de changer de point de vue : l’aveugle passe de la stratégie égocentrée (il voit le monde à la 1ère personne) à la stratégie allocentrée (il voit le monde à la 3ème personne lorsqu’il il doit tracer son chemin parcouru sur une feuille). Or, Berthoz explique que :

« Dans la coopération entre les deux stratégies qui nous permet de voir le monde à la fois à la première personne (égocentrée) et à la troisième personne (allocentrée), et enfin dans la conjonction de ces mécanismes avec les émotions vécues et imaginées, se trouvent peut- être les bases neurales de l’empathie » (Berthoz, 2004 : 272).

Ainsi Aden fait l’hypothèse que :

« Les activités de manipulation de l’espace proposées aux jeunes dans les ateliers théâtre, associées au développement des attitudes de prise de risque et de prise de confiance développent l’empathie, qui est le socle sur lequel peut s’établir un dialogue distancié. »

(Aden, 2010 : 24)

Étape 3 : Découverte de la fable – 20 min

1) Les élèves sont tous assis en cercle. Je lis dans un premier temps la fable aux élèves.

2) Puis, j’invite les élèves à marcher dans l’espace. Je choisis une phrase de la fable et je les invite à répéter, tout en marchant. Je leur demande ensuite de jouer avec cette phrase en :

a) marchant vite puis en marchant lentement

b) jouant avec le volume de sa voix : très fort, en chuchotant ….

3) Chaque élève doit ensuite choisir une phrase de la fable (des textes sont à leur disposition) et la mémoriser. Puis, à mon signal, les participants marchent, regardent les autres participants et s’arrêtent lorsqu’ils le souhaitent devant quelqu’un en disant leur phrase, puis en attendant leur réponse.

Plusieurs variantes sont possibles : dire sa phrase tout bas, puis de plus en plus fort, en étant joyeux puis triste, en la disant à un camarade etc…. 4) Lecture du texte deux par deux : Chaque participant dit une réplique à

Justification : Nous souhaitons faire découvrir aux élèves le propre rythme d’un texte théâtral. En effet, « tout comme la marche et la respiration, le texte théâtral possède aussi un rythme ». L’enjeu est « d’exploiter, découvrir les rythmes et les respirations du texte » (Magalhães 2008 : 157).

Justification : À partir d’une base commune (la fable), on propose aux élèves un projet créatif dans lequel ils sont libres d’interpréter la fable comme ils le souhaitent.

Nous résumons dans le tableau ci-dessous les différentes phases de création que les élèves vont vivre :

Séance 1 Détournement d’objets de leur fonction principale (par 4)