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DESCRIPTION DES MILIEUX

3.1.1 Climatologie

La climatologie de la zone d’implantation de la centrale thermique a été établie avec les données d’une station située à environ 6 km au sud de Senneterre et celles de l’aéroport de Val d’Or à environ 50 km au sud-ouest. Puisque les données de la station de Senneterre sont incomplètes, l’utilisation de celles de Val d’Or permet de compléter les informations disponibles.

La région est caractérisée par un climat subpolaire, subhumide, continental, sans saison sèche et avec une insolation inférieure à la moyenne mondiale. La température moyenne annuelle est de 1,2 oC. Juillet est le mois le plus chaud, janvier est le mois le plus froid et les précipitations annuelles sont de 630 mm de pluie et 318 cm de neige. Les vents dominants sont du sud-sud-ouest, du sud, du sud-ouest et du nord-nord-ouest pour respectivement 11 %, 10 %, 9,0 % et 9,1

% du temps. Les vents sont calmes 8,9 % du temps et la vitesse moyenne des vents est de 11,3 km/h.

3.1.2 Qualité de l’air

Il existe peu de stations de mesure de la qualité de l’air dans la zone d’implantation de la centrale thermique. À Senneterre, une station mesure uniquement l’ozone depuis 1992. D’autres stations existent à Rouyn-Noranda mais les données de ces stations sont trop fortement influencées par les émissions de la fonderie Horne pour être utiles dans une perspective régionale. Ainsi, les données provenant de deux stations situées en milieu forestier, soit la station de La Pêche près de Hull et la station de Duchesnay près de Québec, seront utilisées pour les discussions, puisqu’on peut assumer que la qualité de l’air de Senneterre sera semblable à celle de ces stations. Comme

on peut s’y attendre, les concentrations horaires maximales mesurées aux deux stations de référence en milieu forestier rencontrent les normes québécoises de qualité d’air ambiant.

3.1.3 Climat sonore

Des mesures du bruit ambiant ont été effectuées à cinq points près de la zone d’implantation de la centrale thermique. Pour les quatre points situés à proximité de résidences, les niveaux sonores mesurés ont varié de 33,6 à 39,5 dBA. Il s’agit de valeurs voisines de la valeur indiquée dans une ligne directrice proposée par le Ministère et qui est de 40 dBA la nuit pour des résidences isolées.

3.1.4 Physiographie / Géologie

La région de Senneterre est située dans l’unité physiographique du Bouclier canadien. La zone d’étude est plus précisément localisée dans la province tectonique du lac Supérieur. La topographie du territoire à l’étude est caractéristique d’une pénéplaine, soit un plateau au relief légèrement accidenté mais dont l’allure générale est plutôt plane. On retrouve tout de même quelques monts qui culminent à plus de 375 m tandis que l’altitude moyenne de la pénéplaine se situe entre 300 et 325 m.

La géologie du territoire à l’étude est relativement complexe car les formations rocheuses sont multiples et variées. On y rencontre surtout de vieilles formations de roches métavolcaniques associées avec des massifs intrusifs de roches granitoïdes et aussi, à quelques endroits, des bandes de roches sédimentaires.

Les coupes stratigraphiques établies lors des forages effectués au site de la station municipale d’épuration des eaux, voisine de la centrale, indiquent principalement la présence d’argile compacte. On peut prévoir que l’étude géotechnique qui sera réalisée avant la construction de la centrale montrera des conditions pédologiques semblables.

3.1.5 Hydrographie / hydrologie

L’hydrographie de la zone d’implantation de la centrale est caractérisée par deux niveaux de drainage. Un réseau de drainage superficiel constitué de plusieurs petits ruisseaux intermittents et de quelques ruisseaux de plus grande envergure et un deuxième niveau de drainage formé par des cours d’eau de taille beaucoup plus importante, les rivières Bell et Mégiscane.

Pour connaître la qualité de l’eau de la rivière Bell, le Ministère a exploité une station de mesure sous le pont de Senneterre de 1970 à 1986. De tous les paramètres analysés, seules les concentrations en solides en suspension et en fer sont légèrement élevées, probablement à cause de l’argile d’origine lacustre et de la minéralogie des dépôts meubles riches en fer.

3.2 Milieu biologique 3.2.1 Végétation

Le territoire d’implantation de la centrale est à l’intérieur du domaine de la sapinière à bouleau blanc. Un inventaire complet des peuplements forestiers a été réalisé et a permis de démontrer qu’environ 80 % du territoire à l’étude est formé de terrains forestiers productifs. Le site de la centrale est couvert d’une formation de pins gris matures au nord et d’un peuplement de peupliers faux-tremble immatures avec, dans les secteurs mal drainés, de l’aulne rugueux et des saules.

Selon le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, aucune espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable n’a été observée dans le territoire d’implantation de la centrale projetée.

3.2.2 Faune

L’inventaire des espèces fauniques a été réalisé à partir de diverses études et documents existants. On retrouve dans la région des belettes, castors, martres, rats musqués, renards roux, visons, loutres, castors, ours noir, orignaux et lynx du Canada. Selon l’Atlas des oiseaux du Québec du Service canadien de la faune, 125 espèces d’oiseaux sont susceptibles d’être retrouvées dans la zone d’implantation mais aucune n’est désignée menacée ou vulnérable et aucun habitat unique d’espèces aviaires n’est répertorié. Les données du Ministère révèlent la présence de huit espèces de poisson dans les rivières et de 20 espèces de poisson dans les lacs de la région. De plus, des frayères d’omble de fontaine et de doré jaune ont été identifiées dans les rivières Bell et Senneterre. Le territoire à l’étude est inclus dans les aires de distribution et les habitats préférentiels de plusieurs espèces animales susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables ; une espèce de poisson, trois espèces d’oiseaux et sept espèces de mammifères.

Cependant, cela ne signifie pas que les espèces sont effectivement présentes sur le territoire.

3.3 Milieu humain

La centrale sera construite dans le parc industriel de la Ville de Senneterre dans la partie nord-est de la MRC de Vallée-de-l’Or. Fondée en 1914, la ville est une des plus anciennes villes de l’Abitibi et compte actuellement plus de 3 000 habitants. La municipalité adjacente, Senneterre-Paroisse, compte environ 1 000 habitants. Malgré la présence d’un poste de traite de fourrures dans la région au 18e siècle, aucun bien archéologique n’est menacé par les aménagements projetés. Les composantes visuelles du paysage de la région sont constituées principalement de territoires boisés entrecoupés de paysages à caractère résidentiel, riverain, industriel et agricole.

La Ville de Senneterre est la troisième plus populeuse après Val d’Or et Malartic dans la MRC de Vallée-de-l’Or. Depuis quelques années, la fermeture de la base militaire, les coupures de postes au Canadien National et les bouleversements dans l’industrie forestière ont créé une situation économique particulièrement difficile dans la région. Selon le mémoire de la Ville de Senneterre, la population de la ville a passé de 4 340 habitants en 1981 à 3 488 en 1996, soit une diminution de l’ordre de 20 %. La décroissance de la population peut être attribuée à l’émigration des jeunes, elle-même influencée par le taux de chômage qui était de 17 % en 1991.

Les emplois disponibles dans la région de Senneterre sont par ordre d’importance dans les secteurs suivants : industrie forestière, restauration, hôtellerie et loisirs, commerce de détail, services publics et parapublics et industrie du transport et de l’entreposage.

4. ANALYSE DU PROJET ET DE SES IMPACTS

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