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¾ Répartition

En Europe, l’espèce est présente en Irlande, Grande-Bretagne, Norvège, Suède et Finlande.

En France, seuls les cours d’eau du versant atlantique des massifs anciens sont occupés (Massif armoricain, Massif central et Morvan, Vosges, Pyrénées). Actuellement, en France, l’espèce est en voie d’extinction, hormis peut-être quelques cours d’eau dans le Massif central.

¾ Description, biologie et exigence

La Moule perlière est longue de 110 à 159 mm, large de 40 à 50 mm. Elle a des dents cardinales mais non latérales. Elle présente une nacre blanche ou teintée de rose. Les adultes sont sédentaires. Néanmoins, dans le sable et le gravier, des déplacements limités sont effectués, suite à une baisse du niveau d’eau par exemple.

Même par grand froid, elle peut continuer à filtrer l’eau. La Moule est donc un filtreur et se nourrit de particules de matières organiques transportées par le cours d’eau. L’habitat de la moule est caractérisé par des rivières à fond sableux ou graveleux (substrat meuble), courantes. Les rivières trop lentes ne conviennent pas car trop boueuses ; au contraire, les cours d’eau trop rapides sont traumatisants pour cette espèce très sédentaire. Après la fécondation, l’œuf évolue en une « larve glochidium ». Cette dernière est ensuite libérée dans le cours d’eau et doit, pour continuer son développement, passer dans le système branchial d’un poisson (souvent une truite ou un saumon comme hôte). La maturité de la moule n’est atteinte qu’à l’âge de 20 ans et les adultes peuvent vivre plus de 100 ans.

¾ Caractéristique de l’habitat d’espèce et de l’espèce sur le site

Aucune trace de cette espèce n’a été découverte et personne n’a souvenance de sa présence dans le périmètre du site. Par contre, l’espèce est située beaucoup plus en amont du site (Arzon en amont de Craponne/Arzon, cf. rapport G. COCHET 1995).

Néanmoins, la rivière Arzon constitue un habitat potentiel de la Moule Perlière (eaux claires, courantes, très bien oxygénées, à fond graveleux ou sableux) sauf dans la partie en gorges en amont de Coutarel (granulométrie trop grossière).

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II.4.4.2. Menaces et incidences des activités humaines : causes de détérioration de l'habitat d’espèce et de l’espèce sur le site

La Moule perlière est très sensible à toute dégradation de la qualité de l’eau et du milieu.

Toute transformation physique des cours d’eau (enrochements, curage, barrage) peut être fatale à l’espèce, ainsi que l’apport important de sédiments fins, telles les plantations de résineux (Epiceas, Douglas) qui peuvent être cause d’une déstabilisation des berges et d’une diminution du pH.

La diminution de la densité des salmonidés et l’introduction d’espèces piscicoles allochtones telles que la Truite Arc-en-ciel, apparemment inapte à héberger la larve, est également une menace pour l’espèce.

II.4.4.3.Objectifs et mesures de gestion envisageables

Etant donné l’absence d’éléments concernant la présence de l’espèce sur le site par le passé, aucune action visant la Moule perlière n’a été envisagée. Par contre certaines actions prévues par ailleurs pourront apporter des compléments à la recherche des causes de l’absence de l’espèce sur le site, notamment l’action visant à appréhender la dynamique rivulaire à l’échelle du bassin versant.

II.4.5.L

A

L

OUTRE

(L

UTRA LUTRA

)

Embranchement : Chordés (vertébrés) Classe : Mammifères

Ordre : Carnivores Famille : Mustélidés

Statuts de protection et degrés de menace :

Directive Habitats Convention de Berne Liste rouge nationale Protection nationale

Annexes II et IV Annexe II Espèce en danger oui

II.4.5.1.Caractéristiques de l'espèce

¾ Répartition

L’aire de répartition de la Loutre couvre la presque totalité de l’Europe et les pays du Maghreb, depuis le Cercle polaire Arctique jusqu’en Indonésie.

En France, l’espèce présente deux grands ensembles de population : la façade atlantique et le Massif central.

En dehors de ces deux zones, les autres régions n’hébergent plus que quelques groupes d’individus relictuels séparés des populations principales.

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¾ Description, biologie et exigence

La Loutre d'Europe est un mammifère semi-aquatique de grande taille (en moyenne de 6 à 10 kg pour 1 m à 1,20 m de longueur). Principalement nocturne et piscivore, elle est très discrète dans le milieu naturel et ses densités sont faibles par nature (domaine de plusieurs dizaines de km de cours d'eau pour un adulte).

La Loutre vit dans différents milieux aquatiques : rivières, lacs, étangs, côtes maritimes et marais. Elle est parfaitement adaptée à ces milieux grâce, entre autres, à ses pattes palmées et à sa fourrure imperméable.

La Loutre vit seule. Elle délimite son territoire en le marquant avec son urine ou ses crottes, nommées épreintes, qu'elle dépose en général sur des endroits précis comme un caillou ou une souche. A l'intérieur de ce territoire se trouvent plusieurs types de gîtes. Ainsi, on distingue généralement :

- les couches à ciel ouvert, situées dans des endroits calmes et aménagées au creux d'une touffe de joncs ou de roseaux et les abris, partiellement protégés et situés dans des crevasses de rochers, sous des racines d'arbres, sous des massifs de buissons bas...

- les catiches, qui constituent le refuge principal de la loutre et essentiellement utilisées pour la mise bas et l'élevage des jeunes. Elles ont le plus souvent une sortie sous l'eau et possède une chambre au dessus du niveau de l'eau, une cheminée d'aération reliant la chambre à la surface.

La Loutre d'Europe peut se reproduire toute l'année et l'accouplement se fait généralement dans l'eau. Après une gestation de 60 jours, la femelle donne naissance à 1, 2 ou 3 loutrons qui seront élevés par elle jusqu'à leur émancipation à l'âge de 8 mois.

Autrefois commune sur la quasi-totalité du territoire national avant de subir une régression spectaculaire, la Loutre d'Europe est aujourd'hui de plus en plus reconnue comme un excellent élément intégrateur en matière de gestion globale de l'eau et des milieux aquatiques. L'espèce est située à l'interface de deux logiques complémentaires : par la diversité de ses exigences et sa position au sommet des chaînes alimentaires, elle dépend de bon nombre d'espèces et d'habitats, eux-mêmes parfois protégés ou remarquables. Par sa sensibilité à la dégradation de la qualité des eaux et l'ampleur des espaces qu'elle colonise, sa conservation doit s’envisager dans le cadre d'une gestion équilibrée à échelle de bassins versants de grandes dimensions.

¾ Caractéristique de l’habitat d’espèce et de l’espèce sur le site

En 2001, la Loutre n’avait pas été signalée sur le site. Elle serait par contre présente sur l’ensemble du territoire du Parc naturel régional du Livradois-Forez (inventaires réalisés par le Parc en 2004), à l’exception des bassins versants de l’Arzon, de l’Ance et de la Durolle.

Néanmoins le cours de l’Arzon semble répondre aux exigences de l’espèce, notamment en ce qui concerne la qualité générale du cours d’eau, la diversité des habitats rivulaires et la caractéristique des peuplements piscicoles. Un bémol est à apporter cependant concernant les étiages sévères qui peuvent constituer un facteur limitant à la présence de l’espèce sur le site

En 2007, un agent de l’ONEMA signale que des indices de présence auraient été découverts sur le site. Il conviendra donc de vérifier la présence de cette espèce.

II.4.5.2.Menaces et incidences des activités humaines : causes de détérioration de l'habitat d’espèce et de l’espèce sur le site

Sur le site, la caractéristique hydrologique de l’Arzon, notamment l’existence d’étiages sévères, pourrait être une limite à la présence de la Loutre.

De plus, on peut noter même si cette menace apparaît réduite sur le site une sensibilité aux modifications des habitats rivulaires (enrésinement,…).

II.4.5.3.Objectifs et mesures de gestion envisageables

¾ Vérifier la présence ou l’absence de la Loutre : Suite à la découverte d’indices de présence de Loutre sur le site des gorges de l’Arzon, il convient de vérifier si l’espèce est effectivement présente.

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II.4.6.L

E LEZARD DES MURAILLES

( P

ODARCIS MURALIS

)

Classe :Reptiles Ordre :Sauria Famille : Lacertidés

Statuts de protection et degrés de menace : Directive Habitats Convention de

Berne Liste rouge

nationale Intérêt global Annexe IV Annexe II En sécurité faible

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