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B. Logements et comportement, une influence évidente :

1) Des logements différents pour des contraintes différentes :

les comportements de consommation énergétique, il est indispensable de différencier les grands types de logements que l’on peut trouver dans le quartier. Cette différenciation nous permet de mieux appréhender les comportements.

1) Des logements différents pour des contraintes

différentes :

Chaque type de logements peut correspondre à des comportements énergétiques différents. Il est donc essentiel de pouvoir caractériser les catégories d’habitations présentes sur le quartier des Géraniums. On retient donc cinq catégories de logements :

- Les appartements en logements sociaux neufs - Les appartements en logements sociaux rénovés - Les maisons en logement social neuves

- Les maisons privées neuves - Les maisons privées anciennes

Plusieurs éléments de différenciation sont donc pris en compte :

Premièrement, il convient de définir si l’habitation est un logement social ou un logement privé. Les logements sociaux correspondent aux logements gérés par l’OPH de La Rochelle. Les ménages qui habitent ces logements sont par définition dans une situation financière difficile, et ne vont pas se sentir pleinement chez eux, surtout du point de vue des locataires.

Il est important de bien comprendre les différences que cela implique dans l’approche du comportement que l’on peut observer. Les logements privés représentent une minorité dans le quartier mais leur présence nous permet la comparaison, de plus ce sont souvent des personnes plus aisées qui y habitent. L’intérêt est donc d’observer comment la différence avec des ménages socialement défavorisés se caractérise et surtout de quelle manière. Cette analyse est rendue possible grâce aux données fournies par l’OPH et au travail d’identification préalable de l’enquête.

Deuxièmement, l’habitation est soit un appartement soit une maison. Les personnes qui habitent en appartement sont locataires et donc la durée d’occupation est plus courte. La différenciation paraît évidente pour l’observation des comportements énergétiques, notamment par rapport à l’énergie et au chauffage. En effet, les systèmes de chauffage ne sont pas les mêmes et pour bon nombre d’appartements il n’y a pas de libre accès au chauffage. De plus, l’isolation diffère entre une maison et un appartement. Dans un immeuble, un logement encadré de chaque côté, au-dessus et en dessous par ses voisins, va présenter un mode de chauffage inévitablement différent.

Troisièmement, l’âge de l’habitation permet lui aussi d’identifier des comportements qui varient selon que le logement est ancien, rénové ou neuf. Dans le quartier des Géraniums deux grandes phases de construction ont été identifiées : la première dans les années 1970 et la deuxième dans les années 2010. Un logement ancien va se rapporter à la première catégorie et un logement neuf ou rénové à la deuxième. Un logement rénové peut entraîner une prise de conscience de certains comportements que l’on n’observe pas sur des logements plus vieux qui eux peuvent présenter certaines formes d’adaptations thermique.

Figure 20 - Type de logement sur le quartier des Géraniums :

Grâce aux chiffres présentés on note que le quartier est composé en grande majorité de logements sociaux, ce qui peut poser des questions en termes de mixité et de dynamique locale. Plus de 70 % des logements sont des logements sociaux et majoritairement des appartements rénovés, contre environ 30 % de logements privés majoritairement neufs, ce qui confirme la dynamique de renouvellement du quartier. On relève également un nombre d’appartements et de maisons presque identiques. Cependant, sur le quartier, l’Office Public de l’Habitat est gestionnaire de beaucoup de logements, ce qui révèle une augmentation de ménages en relative difficulté financière.

La première indication majeure porte sur l’implantation des habitants dans le quartier. En effet, la majorité des habitants sont présents depuis peu de temps. 78,8 % des ménages qui ont répondu à l’enquête disent avoir emménagé depuis moins de 5 ans. Pour mieux correspondre aux réponses données par les enquêtés, la période 1992 – 2010 n’apparait pas car sans effectif. En plus du caractère récent des emménagements, le taux important de logements sociaux permet d’affirmer que les personnes présentes ne s’inscrivent pas dans la durée, du moins pour l’instant. Sur les chiffres observables, les habitants implantés depuis longtemps sur le quartier représentent moins de 10 % des logements, ce qui correspond aux maisons anciennes présentées précédemment.

Figure 21 – Date d’emménagement :

Source : Enquête comportement énergétique des ménage, quartier des Géraniums, MApUCE, 2017 Figure 22 - Type d’occupation :

Si en outre on croise ces données avec celles concernant le type d’occupation des logements, on observe une large majorité de locataires à hauteur de presque 70 %. Un ménage en location va généralement rester moins longtemps dans le même logement. Sur le quartier des Géraniums la durée d’occupation du logement est donc assez courte. Cette durée a une influence directe sur les comportements de consommation. Il faut savoir également qu’une personne en location va être soumise à des contraintes supplémentaires, comme le fait de ne pas choisir son moyen de chauffage ou la température.

Comme on peut l’observer sur la figure ci-dessous, les stratégies d’achat des ménages en logement social rénové vont être déterminées par l’aspect économique et donc l’économie à court terme, alors que pour les personnes qui habitent en logement ancien le critère énergétique est plus manifeste, ce qui atteste d’une réflexion à plus long terme.

Figure 23 - Critère de choix d’achats des appareils Figure 24 - Sensibilisation au logement

électroménagers : des personnes en location :

Source : Enquête comportement énergétique des ménage, quartier des Géraniums, MApUCE, 2017 On peut ainsi faire l’hypothèse qu’un ménage en location va moins se projeter dans son logement et donc qu’il ne va pas investir dans des équipements à long terme (chauffage, isolation). La figure X met en évidence que 65,7 % des locataires disent ne pas avoir été sensibilisés au fonctionnement énergétique de leur logement. L’échelle de temps du comportement se restreint à des adaptations mineures voire nulles en fonction de la durée d’occupation. Un ménage propriétaire d’une maison ou d’un appartement se projettera plus facilement et il s’engage ainsi dans des comportements énergétiques réfléchis sur le long terme. Les observations nous montrent donc qu’il y a différents temps d’occupation en fonction des types de logement et de leur occupation. Ces temps d’occupation peuvent donc influencer les comportements en termes de projection et d’appropriation du logement. Une population qui ne se fixe pas est a priori difficile à sensibiliser car le rapport habitant-habitat

est sans arrêt bouleversé. Il est donc clair qu’il faut adapter l’approche des comportements de consommation de ces logements ; le travail de sensibilisation doit être étudié en conséquence. Sur les logements sociaux et notamment les locations, la sensibilisation doit être centrée sur les comportements du quotidien, des comportements aux résultats rapides et facilement observables même si leur ampleur est mineure. Ces comportements mis bout à bout seront significatifs sans donner l’impression à l’habitant que cela ne le concerne pas. Dans des logements où les habitants sont propriétaires l’accent peut être mis sur des stratégies à long terme, et notamment par le biais d’investissements plus coûteux à priori.