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La dernière phase d’occupa tion de l’habitat (IIIe s av J C.)

Dans le document Pech Maho (Sigean, Aude) 2008 (Page 52-54)

l ’ habitat du Second âge du f er

1.2.1. La dernière phase d’occupa tion de l’habitat (IIIe s av J C.)

De la dernière phase d’occupa- tion de l’habitat sont conservés avant tout des vestiges architecturaux, les niveaux correspondants ayant été fouillés dans les années 1970.

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Fig. 64 : Vue depuis le sud de la partie méridionale du secteur 9 : la couche de dépo- toir (77106) recouvre partiellement les effondrements est et ouest (77109 et 77110)

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Fig. 63 : Vue depuis le nord du secteur 9. Au premier plan, la couche de dépotoir 77096

La limite ouest du secteur est matérialisée par les murs MR77112 et MR77113 (v. supra). La façade nord, qui donne sur la rue 4, est formée par un mur d’orientation nord-est/ sud-ouest (parallèle au tracé du rempart) de 1,80 m de long, 60 cm de large et conservé sur une hauteur de 70 cm (MR77142). La structure est à double parement avec un blo- cage interne de pierres. Les parements sont faits de blocs et de moellons calcaires équarris, disposés en panneresse sur quatre assises irrégulières et liés par un limon argileux brun clair. L’extrémité occidentale de l’ouvrage est consti- tuée d’un bloc en parpaing marquant l’interruption du mur pour la porte PR77138. Les pierres du parement externe (pa- rement nord) portent d’importantes traces de rubéfaction.

Contre l’extrémité occidentale du mur MR77142, perpen- diculaire et non chaîné à ce dernier, directement à l’est de la porte PR77138, on observe une structure d’une longueur d’environ 1,40 m pour 70 cm de large et observable sur 40 cm de haut (MR77143). Il s’agit d’un ouvrage à double pa- rement de blocs et moellons calcaires équarris disposés en panneresse et liés par un limon argileux brun clair avec un blocage interne de pierres retouchées. La construction, conservée sur deux assises, est très soignée. Elle s’interrompt au sud avec une extrémité parementée. Au nord, l’arase est environ 30 cm plus basse que l’arase de MR77142.

Le seuil de la porte PR77138, tel qu’on peut le voir, (fig. 65) est une structure d’orientation nord-est/sud-ouest, dans l’alignement du mur MR77142, d’environ 1,30 m de long, 1 m de large, et 30 cm de haut (77138). L’ouvrage, constitué de moellons équarris à retouchés, est parementé au sud et au nord. À l’est, il vient contre le mur MR77142, tandis qu’il s’interrompt à l’ouest sans parement net. On peut ainsi imaginer à cet endroit la présence d’une porte permettant l’accès au secteur 10 (77144). Cette construc- tion est établie sur une couche de limon argileux brun clair, compacte, caractérisée par l’abondance de nodules de terre

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Fig. 65 : Vue depuis l’ouest de la porte PR77138 (seuil et emmarchements) rempart MR771 12 MR771 13 77134 77133 77131 77132 9 10 + 27 m + 26 m + 28 m 3 m 4 m 5 m 6 m 7 m 8 m 9 m 10 m Sud Nord 2 m 1 m 0 m 18 m

Pech Maho, zone 77, secteur 10 77.S.7

+ 27 m + 26 m + 28 m 1 m 0

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l’ïlot i etl’ustrinum (zones 77 et 73) 51

rubéfiée et d’éclats calcaires, ainsi que par la présence de fragments de moules, de quelques charbons de pierres et de céramique (77141). Ce niveau recouvre des aménage- ments liés au seuil. En effet, au nord de ce dernier (côté rue), on trouve une structure d’orientation est/ouest, lé- gèrement en biais par rapport au mur MR77142 (77140). Il s’agit de blocs et de moellons calcaires, équarris à re- touchés, disposés à plat en panneresse, sur une longueur d’environ 1,90 m pour 60 cm de large et 15 cm de haut. Les pierres, alignées, forment un parement au nord. De l’autre côté du seuil (à l’intérieur de la pièce) se trouve une struc- ture similaire, d’environ 1,40 de long, 60 cm de large et 20 cm de haut (77139). Parementée au sud, elle passe sous le seuil au nord, sous le mur de refend MR77143 à l’est et sous la berme à l’ouest. On distingue deux assises formées par des pierres disposées en escalier, de manière irrégulière. Il s’agit de blocs et de moellons calcaires équarris à retou- chés, disposés à plat en panneresse, et noyés dans un limon argileux brun clair avec de nombreuses inclusions, éclats et pierres calcaires. La première hypothèse serait que l’en- semble ait été conçu en une fois. On aurait donc affaire à un pas de porte surélevé, à la fois par rapport au niveau de rue et au niveau de sol à l’intérieur de l’habitat, nécessitant l’aménagement d’emmarchements de part et d’autre du seuil (77139 et 77140). L’Us 77141 serait alors une couche d’installation pour le seuil, à base de destruction.

On peut aussi imaginer que, dans un premier temps, le seuil ait été uniquement matérialisé par les emmarchements, et que dans un second temps, il aurait été surélevé par un nouvel ouvrage (77138).

À la base de la partie nord de la berme occidentale (limite des fouilles d’Y. Solier), on observe une couche de limon argi- leux brun jaune clair, compacte et homogène, contenant de ra-

res inclusions calcaires, et d’une épais- seur maximale d’une vingtaine de cen- timètres (77131). La couche adopte un léger pendage vers le sud. Elle vient sur les dernières pierres situées dans le prolongement du mur MR77113. Il s’agit vraisemblablement du remblai d’installation du niveau de sol qui le recouvre, celui-ci étant matérialisé par des galets denses sur environ 40 cm et par un fragment de céramique à plat (77132). Le niveau se poursuit vers le sud sur environ 1,50 m. Il semblerait par ailleurs qu’il ait fonctionné avec le seuil 77138 (fig. 66 et fig. 67).

.Pour cet espace, les données des fouilles anciennes (Solier 1970) décri- vent un « appentis » accolé au rem- part, précédé par une petite cour. La présence du niveau de galets 77132 irait effectivement dans le sens de l’existence d’une aire ouverte au nord du secteur. D’autre part, Y. Solier mentionne la présence dans la cour de deux grands foyers, et interprète l’espace comme ayant servi à des fins artisanales, en raison notamment de l’abondance de nombreux objets en fer, d’une pince de forgeron et d’un aiguisoir en grès.

1.2.2. Les témoins de la phase de destruction et d’une res-

Dans le document Pech Maho (Sigean, Aude) 2008 (Page 52-54)