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DES DENTS. 83 puante procédante de la corrofion de l’argent

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vif duquel il auoit elle miferablement engref- fé par quelque barbier de village,q force nous fut le quitter pour cefte heure, attédar q nous fuflions armé de quelque Antidot pour refi- fter à vne fi puante alaine. Mais le iour enluy- uât corne il fut reuifité il fe rrouua auoir hui&

dents de la partie gauche delà mâchoire fupe- rieure,voire la mâchoire mefme toute pourrie Cariee & vermolue.

Ce que ie ne veux pas tant referer au virus,q fetrouue en la verolle, comme à la mefchante vapeur de ceft argent vif, que monfieur Pare 'Argent nomme à bô droiét le furet venerique, d’autât que par fa tenuité de parties il transperce eftat efchauffe,non feulement la chair, mais la plus dure &folidefubftace des os comme celle des déts.Autat en affirme môfîeur Boralîe,Tieri de Heri,Phaloppe,aux beaux & amples difcours je qu’ilzontfai&de cefte mefchante drogue, les vif.

effe&s de laquelle ne fe trouueront pas efmer- ueillables fi on la confidere comme poifon, ÔC '?frl£en*

fi on feveutamuftràlire plufieurs doétes per- * Tonnes qui en ont tiree la quinte eftence ,tant pour le regard de ceux qui en font frottez fans difcretion,q pour ceux qui le maniét es miniè¬

res & entrailles de la rerre,lefquels pour la plus part tôbent en Paralifië & tréblement des me- bres.Defquelles maladies ie.n’ay point icy à trai<5ter,fors que de garantir les dents des iniu- res que de diuers endroits leur peuuét aduenir

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*4 DES DENTS.

On ne Or le moyen d’obuier à cfefte icy(la plus ma- peut bienlicieufe)quoy que malayfeeraent,notamment

^Züeïiïs quant ^ queRion d’é greffer quelquü dudidfc

’ét^êc vif.Argent viF» fans lequel il eft impoflïble quoy qu’on en die de furmonter ce monftre de ma¬

ladie Ve(nerique,c'eft d’vfer durant lafucur ,&

leur faire tenir dans la bouche quelque chofe jiemè&et grefleufe,ou beurre ou graifle douce,ou bouil qitirefifiit ion fort gras.ou deco£tio mucillagineufejbref

** l’argent quelqu’vne de ces chofes qui de fa crafleffe &

vtf' emplafticite,rempare fi bien les dents & les gé- ciues, que ladite vapeur maléfique ne s’y Contrepoipuiffe attacher, nôplus que fai&la poifon cor- fondufu- rofif&çeptique dâs les tuniques de l’cfthomae il,meAr- s»-j e^. arm' <je qUçIqW»vne des fufdi&es cho- ir“”res grclTcufes, H *

phaloppe Quelques vns ont inuenté de faire tenir vne ielaverol pièce d’or,double ducat ou autre,danslabou-

. chedu malade , affîn que toute la vapeur de jjerï'dl l’argent vifs’attachecontre l’or,araifondel'a*

la veroiie. mitié qu’ilzont enfemble, &la facile liefon $ pare ie {g faiâ; d’cux,çe qu’on pratique fort heureu*

la vetoiu. ferncnttEt pour ne laiffër fans remedesles dcts desdamoylellesquinepenfentou ne veulent croire que le fard de l’argent vif ny du fublimé aïe fort i*on filz,puiffe gaffer n’y ronger leurs dents, ie

%pl«rue« les aduife aueq le confeil de monfieurRonde- povrcon 1er de ce frotter les dents premier que d’apphc feruer les qü€r leur fard aueq de bonne Theriaque detrl pourritH- Pee en v*n ^^c>Par cc qu’elle à vn metueilleux n,

àrefifter contfç l’iniure

de cepoifon.qul

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D E S D E N T S. «j ne fe peut rendre familier à no tire corps quel¬

que correction qu*on y penfe faire.

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Que s’il a défia corrodé partie des dents

desgenciues, il faut ofter celle mauuaife im-fiîfel-* f preflion par le bénéfice de l’huile de foulphre^JJ®'

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mixtiôné aueqvn peu d'eau de vie,& puis re- dentu**4”****

courir aux diftillations des eaux q nous auons*r-*'^w^v;

fufnommees,quife font des chofes aflringen- tes,pour remettre les dents en leur première fantê,pourquoy faire on trouuera bien de la difScultëfil’humeur virulent à défia faiéte ar- rofion contre les racines de la dtnt,pour autât qu’il nefe peut faire aucune liefô des parties q font défia hors de l’adminiftration de nature, comme celles qui ne reçoyuent plus d’elle , n y vie n’y fentiment,& desquelles la forme s’é va Naturû corrompue,fi bien qu’au lieu que nature les feparece puiffe lier,elle les pouffe de dehors prtfque à <p« luyeft

tomber d’elles mefmes. eftrangt.

Que fi les parties de noftre corps foteftrages à nature,lors qu’elles fôt fcparees de fon gou- uernement,comment ne ]e feront les eftrange

res & celles de dehors?cn quoy fe treuue fans Faueeep* | raifon l’opinion de ceux qui ofent bien affir-1”^ de mer,que fiquelcunfefaiCt arracher vne dent,

&r que promptement on en tire vne autre de lugiens.

bouche de que!cun,qu’ elle fe reprendra dans la mâchoire du premier qui auoitfaiCtepar ne cefîieéjarracher la fienne.Somme paffant outre

€n cedifcours, ie ne penfe point qu’onrrouue eftrange que la force de la vapeur de l’argent

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U DESDENTS, vif puiflTe corroder miferablement la fubftance des dents Mais quelques vus pourroit bié croi re malaifeementce que i’ay veu de mes pro¬

pres yeux, en certain perfonnage à qui ayant baillé les cerats de vigo aueq Mercure,pour a- rriortir qlques inueterees nodhirnes douleurs, ' le mal fe paflfe fort promptement aueq quelque menace defiux de bouche,ce q attendit pour la par faille crife de la maladie,ilfe fit vne telle heyrnorragie aux enùirons de toutes jes dents qimenperdit plïïsjdé tfois'hures,(ahs que pièce des dents brâlat aucunemêt,ce q"ie remarquay pour vne chofe rare, laquelle il m’a femb-léne taifer, affin qu’on fçache les effe&s prodigieux que ceftemalheureufe drogue ameine. >

De

la flupeur ou congélation des dents, qu'Ô nome

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