• Aucun résultat trouvé

Source : M.-A. Berthaud (1995), URBAPLAN (2002), fond de carte : BSA

< 80 hab. /ha 81-150 hab. /ha 151-250 hab. /ha 251-350 hab. /ha 351-450 hab. /ha Administration Industrie Zone militaire Zone verte Dunes

2-2-2-2 Production du cadre bâti et implantation des infrastructures : des discordances réelles.

Une urbanisation planifiée et régulée établit une corrélation entre le développement des réseaux, l’implantation des équipements et l’évolution des espaces urbanisés. Cette stratégie permet de combiner la production du sol urbain et l’installation des infrastructures et équipements publics. Cela suppose une « régulation simultanée »49 du processus de l’urbanisation et du développement des infrastructures urbaines. Pour un développement et un aménagement urbains harmonieux, ces deux processus devraient aller de pair. Ainsi, chaque territoire potentiellement urbanisable doit préalablement être soumis à une viabilisation avec la délimitation des parcelles, l’identification des emprises réservées aux futures voies, aux équipements publics, mais aussi la mise en place des réseaux (eau, électricité, assainissement, communication,.., etc.), de sorte à éviter l’éventualité d’un développement des espaces sous-intégrés.

L’option qui s’est imposée pendant des décennies à Nouakchott est bien différente. Dans les faits, il n’y a, en réalité, jamais eu de corrélation entre la croissance spatiale et le développement des réseaux techniques urbains. L’urbanisation de la ville étant réalisée, la plupart du temps, en dehors de tout cadre réglementaire, le cadre bâti s’est diffusé de manière éclatée, nécessitant ainsi un développement excessif des réseaux. Cette dichotomie est, non seulement révélatrice du dysfonctionnement de la planification urbaine, mais également porteuse des multiples problèmes en particulier celui de la ségrégation spatiale.

Ici, des populations, sans autorisation d’aucune sorte, se sont appropriées de vastes zones urbaines dépourvues des services urbains de base et/ou les équipements publics n’existent pas. Alors, pour promouvoir l’intégration urbaine de ces

quartiers, il s’est avéré impératif d’engager progressivement des opérations de viabilisation afin de leur conférer une certaine forme d’aménagement régulier, un aménagement sans lequel l’équipement de ces quartiers ne sera envisageable. En effet, pour ce qui est de l’acheminement des réseaux, de la fourniture des infrastructures sociales de base, il est nécessaire de procéder au préalable à une réorganisation spatiale dans ces zones urbaines où les maisons sont disposées de manière désordonnée et sans respect d’agencement les unes par rapport aux autres. Aux effets nés de la discordance entre la production de l’espace urbain et le développement des infrastructures, tels qu’observés à Nouakchott, s’ajoute un autre problème qui va au-delà de la question de l’équipement des quartiers précaires : il s’agit de la possibilité de valorisation foncière qui est induite par l’installation des infrastructures urbaines dans les quartiers sous-équipés. De nouvelles valeurs foncières peuvent amener des populations pauvres à céder leurs parcelles aux populations les plus aisées. La possibilité d’une telle éventualité a compliqué davantage les actions visant à donner une certaine forme d’intégration urbaine à ces quartiers et à améliorer les conditions de vie de leurs habitants.

Ce double objectif urbanistique et social est d’autant plus difficile à atteindre que les ressources publiques, pour équiper des espaces ne jouissant d’aucune existence légale, demeurent très modestes et que la volonté de mobiliser ces ressources n’est guère affirmée. Du coup, l’intégration urbaine des quartiers informels suppose la mise en place d’un processus complexe dont, l’équipement n’est que le dernier maillon de la chaîne. Il faudrait, en effet, passer d’abord par une phase de régularisation des parcelles et des habitations. Toutefois, cette régularisation foncière ne constitue qu’une étape et non une finalité : elle ne permet pas à elle seule de faire sortir les quartiers concernés de leur sous intégration. Cette régularisation conduirait tout de même à d’autres étapes au cours desquelles, il serait question de restructurer et en fin de compte de doter ces quartiers d’infrastructures urbaines qui leur font défaut.

On voit donc que ce processus qui mène à l’acheminement des infrastructures et équipements urbains dans les quartiers périphériques, est complexe. Il est aussi onéreux : il exige de l’État des efforts financiers très importants. Compte tenu de l’ampleur de la tâche à accomplir, l’État est contraint à définir des priorités, privilégiant dans une première étape la distribution de l’eau potable aux populations par le biais des fontaines publiques, puis la construction des écoles primaires….

2-2-2-3 Équipement des quartiers informels et risque de réactivation de la spéculation foncière.

Afin d’enrayer les séquelles héritées d’une longue période de gestion anarchique des centres urbains, pendant laquelle les logiques individuelles d’appropriation de sol s’étaient érigées en système, l’État mauritanien a engagé plusieurs initiatives notamment la définition d’une stratégie de développement urbain50. Dans cette stratégie, pour ce qui est de Nouakchott, l’État s’est donné comme objectif de procéder à la restructuration de la ville et d’engager le processus de densification du tissu urbain51en s’assurant la maîtrise du foncier. Cette densification est importante, elle constitue une condition sine qua non pour minimiser les coûts de l’équipement du territoire de l’agglomération. D’autant plus que pour les zones dans lesquelles les densités sont plus élevées, la fourniture des infrastructures urbaines se justifie plus facilement, car la demande y est maximale. L’enjeu est double : créer les infrastructures urbaines, mais aussi rentabiliser ces équipements.

Dans cette perspective de vouloir maîtriser et contrôler la gestion de la ville et d’améliorer les conditions de vie dans les quartiers informels et irréguliers, les

50 L’actualisation de la politique urbaine et la recommandation d’une stratégie de développement urbain ;

Rapport, Juillet 2000, p 4

autorités publiques ont initié un programme de développement urbain étalé sur une période de dix ans (2001-2010)52. Dans ce programme, il est surtout question de faire de la résorption des quartiers précaires dans la "Kébbé" et la "Gazra", un des principaux moyens de lutte contre la pauvreté urbaine. Cette opération est d’autant plus importante que ces quartiers occupent 40%53 du territoire de l’agglomération de Nouakchott et des poches de précarité accentuée que s’y matérialisent. L’enjeu est important puisque 44,3%54 de la population urbaine de la capitale réside dans ces quartiers.

Ce processus de restructuration et d’équipement des quartiers périphériques et précaires est complexe, car il s’agit de mettre aux normes des espaces occupés illégalement où les maisons ont été conçues dans l’ignorance totale des règles d’urbanisme les plus élémentaires. L’habitat y est précaire et les propriétés disposées de manière désordonnée, sans aucun respect d’une forme d’alignement quelconque. En fin de compte, dans ces quartiers c’est toute l’organisation spatiale qui est à revoir pour adopter un aménagement urbain plus respectueux des normes d’urbanisme et de sécurité.

Ce programme constitue l’épine dorsale de la nouvelle politique urbaine du gouvernement. Il entend donc s’attaquer à la sous-intégration des quartiers périphériques précaires. Cela passera par la sécurisation foncière des habitations mais surtout à la mise à disposition de leurs habitants des infrastructures et équipements adéquats qui leur font cruellement défaut.

52 Ibidem

53 DEDOMY.S et CASALIS.A, « Amélioration des quartiers précaires en Mauritanie », Villes et

développement, 2003, Paris, ISTED (bulletin N° 60-61), p15

54 Étude sur la stratégie de développement des villes de Nouakchott, Nouadhibou et Kaédi (volet :

Cet acheminement des services urbains aboutira, naturellement, à la revalorisation des terrains, ce qui va sans doute conférer un pouvoir d’attraction à ces quartiers. Cette revalorisation induite par leur réhabilitation, conduirait à une envolée certaine de la valeur des lotissements et relancerait par la même occasion la spéculation foncière au niveau de cette partie de la ville.

En effet, la restructuration et l’intégration dans le tissu urbain améliorerait à coup sûr la perception des citadins de Nouakchott « intra-muros » à l’égard de ces quartiers, jadis considérés comme étant ni plus ni moins des zones de relégation pour des populations démunies dont la marginalisation économique et spatiale constituent le quotidien. Ce changement d’image généré par l’installation des infrastructures et équipements urbains, devrait considérablement augmenter le pouvoir d’attractivité de ces quartiers auprès des populations appartenant aux catégories socioprofessionnelles les plus aisées.

La volonté de restructuration, conduisant, à terme, à un aménagement urbain harmonieux et à la mise à niveau des services urbains de base dans les quartiers irréguliers et informels, aussi paradoxal que cela puisse paraître, ne se fera donc pas sans le risque d’éviction des ménages pauvres, qui seront tentés de revendre leurs terrains aux plus riches.

Ainsi, la valeur marchande des terrains allant de pair avec la qualité d’aménagement et des services urbains disponibles, ces quartiers peuvent attirer la convoitise des spéculateurs fonciers, si d’aventure leurs équipements atteignent des niveaux satisfaisants bien évidemment. De ce fait, les populations de ces quartiers étant majoritairement pauvres, constatant que leurs propriétés prennent une certaine valeur, pourraient être tentées de les céder au plus offrant et de se reporter ailleurs en initiant un nouveau cycle d’occupation illégale-régularisation-revente.

Ceci ne manquerait pas de raviver les mécanismes pervers d’une spéculation foncière effrénée et de contribuer inéluctablement à la création d’autres squats. Le risque existe d’une telle évolution qui, par conséquence, compromettrait les efforts et la volonté de planification urbaine et de la gestion de l’espace urbain.

Pour limiter la virulence du marché informel du foncier, qui permettrait aux plus nantis de s’emparer des propriétés des plus pauvres, il est intentionnellement envisagé d’équiper ces quartiers selon des standards techniques très bas, à la hauteur des niveaux contributifs des habitants. Cette stratégie vise à maintenir dans leur quartier ces populations pauvres en réduisant la pression des spéculateurs sur leur propriété. En l’absence de ces précautions, ces populations pauvres, dont la pratique de "gazra" est le seul moyen d’appropriation du sol, initieraient un nouveau cycle d’occupation illégale et amplifierait l’étalement urbain.

3-

S

EGREGATION SPATIALE ET INEGALITES TERRITORIALES

.

La ségrégation spatiale est sans doute l’élément le plus marquant de l’urbanisation des villes en développement. L’extension spatiale rapide, consécutive à la poussée démographique dans ces villes, a aggravé les inégalités entre les territoires urbains, même s’il faut reconnaître une antériorité de ce phénomène de ségrégation spatiale par rapport à l’étalement des populations vers les périphéries urbaines. Ainsi, pour ce qui est de la plupart des villes africaines, Sylvie Brunel a démontré que dès le début (pendant la période coloniale), la conception des villes était guidée par une certaine volonté de séparation des communautés. En effet, l’organisation spatiale est dictée par cette volonté de ségrégation. « Il faut séparer les quartiers européens

modernes de ceux réservés aux autochtones. La ville des colons et ceux des indigènes ne se mélangeaient pas »55.

Un constat partagé également par Anne-Marie Frérot, qui voit dans l’organisation spatiale actuelle des centres urbains, caractérisée par un dualisme de plus en plus affirmé, le résultat d’une opposition d’antan entre ville « coloniale et ville des

indigènes »56. Ce dualisme urbain hérité de l’époque coloniale et qui donne lieu, aujourd’hui encore, à ce qui ressemble à une ville à deux vitesses et aux dynamismes internes très différenciés. De cette volonté de séparation, il résulte un fort déséquilibre entre les beaux quartiers, concentrant les commerces modernes, les banques, les administrations, les hôpitaux, les universités, etc, et le reste de la ville. A tel point que dans la plupart de ces pays en développement, l’organisation spatiale des villes se présente comme une forme de juxtaposition des espaces aux niveaux de développement économique très différents.

Partout dans les villes africaines, ce schéma de développement urbain dual s’est souvent imposé et il a été aggravé par la croissance incontrôlée de l’espace urbain. Par contre, à Nouakchott, la conception de la ville n’est pas calquée sur ce même principe de séparation spatiale entre les colons et les indigènes. Contrairement aux autres capitales de la sous région, qui ont leur passé urbain, Nouakchott a été créée pour héberger les institutions d’un État nouvellement indépendant. Donc, il s’agit d’une ville bâtie à partir de rien, ou presque, qu’il faudrait bien peupler, pour lui assurer une certaine viabilité. Ce peuplement n’est pas entaché d’une quelconque volonté de séparer des nouveaux habitants en fonction de leur appartenance à un groupe. Les populations se sont installées de part et d’autre dans les quartiers de "Capitale" (la ville nouvelle) et de Ksar (premier noyau de peuplement). De ce fait, contrairement à bien d’autres capitales africaines, la ségrégation spatiale n’est pas l’héritage d’une politique de séparation mise en place par les colonisateurs, mais elle est directement liée à l’incapacité des autorités mauritaniennes à encadrer le développement urbain de Nouakchott. La ville s’est développée pendant des

56

décennies dans une forme anarchique la plus complète. Cela donne aussi lieu à un développement dual de l’espace urbain mais selon une ségrégation socioéconomique. En effet, on a d’un côté des quartiers centraux mieux équipés et de l’autre une organisation spatiale chaotique au niveau de la périphérie urbaine. Ce dualisme urbain s’est renforcé par l’incapacité persistante des pouvoirs publics à initier des politiques efficaces pour une gestion maîtrisée de la croissance urbaine en rupture avec les pratiques favorisant ce phénomène de ségrégation spatiale.

La croissance démographique en ville, conjuguée à l’aspiration des habitants à la propriété privée du logement, conduit, en général, à un étalement de l’espace urbain. Ce phénomène est général à toute ville qui se veut dynamique, mais il peut prendre des proportions exorbitantes voire inquiétantes dans un contexte où les politiques mises en œuvre, de par leurs extrêmes souplesses, ne parviennent pas à encadrer le développement urbain ou à imposer une gestion rationnelle du foncier. De ce fait, la ville évolue plus vite que les capacités qu’ont des pouvoirs publics à mobiliser les moyens nécessaires à l’équipement des espaces nouvellement urbanisés. Marie-Andrée Buisson et Dominique Mignot57 soulignent que, même si ce processus d’étalement des populations qui produit des inégalités territoriales est loin d’être une spécificité des villes africaines, il a pris toutefois une dimension critique au regard du manque généralisé des moyens financiers pour accompagner une urbanisation souvent anarchique.

Le principal défi que les autorités publiques ont à relever est celui d’anticiper et de mieux accompagner les mutations urbaines en termes de création d’infrastructures et d’équipements publics dans les zones où le besoin se fait sentir. C’est de l’équité spatiale dont il s’agit. Mais dans la plupart des villes en développement, cet objectif d’équité spatiale se heurte à la faiblesse des ressources publiques qui ne permettent

pas d’entreprendre des réalisations de grande envergure pour faire face à la demande de services publics exprimée par les populations de certaines parties de la ville.

Dans un tel contexte, l’éloignement des limites des agglomérations entraîne inéluctablement une stratification spatiale dans laquelle le centre-ville et ses franges mitoyennes concentrent l’essentiel des infrastructures urbaines, des services publics et des emplois rémunérateurs, au détriment des espaces périphériques où l’offre urbaine demeure dérisoire. En fin de compte, une certaine forme de sélection s’opère au bout de laquelle les ménages défavorisés se retrouvent sur des espaces sous-équipés à la périphérie de la ville.

Cette ségrégation est entretenue et amplifiée par la loi de l’économie urbaine qui met les ménages en concurrence en fonction de leur faculté d’accession au sol urbain. Il découle de cette théorie, une organisation spatiale dans laquelle les parties les mieux équipées de la ville où les prix du foncier sont naturellement plus élevés, ne sont accessibles que par les ménages les plus aisés alors que les moins favorisés sont quant à eux repoussés inexorablement vers les périphéries particulièrement sous-équipées.

3-1 Répartition spatiale des infrastructures et équipements urbains à Nouakchott.

Nouakchott, dans la course frénétique à l’étalement de son tissu urbain, n’a pas seulement permis la production de l’espace de résidence pour faire face à l’explosion démographique de sa population urbaine. Elle a aussi favorisé la création des nombreux quartiers sous-intégrés au niveau de ses parties périphériques principalement. Ce processus d’extension urbaine s’est doublé d’une forme de relégation des populations défavorisées dans les parties les moins

équipées de la ville. En somme, cette forte croissance spatiale périphérique n’a pas été accompagnée d’un développement significatif des infrastructures d’équipement de services publics surtout dans les territoires nouvellement urbanisés. Cette réalité maintient les populations de ces quartiers périphériques dans une situation de dépendance absolue par rapport au centre-ville. Ce centre-ville regroupe par contre l’essentiel des ressources et des opportunités diversifiées dont dispose la ville.

3-1-1 Infrastructures et équipements en services publics : une répartition

déséquilibrée entre centre-ville et quartiers périphériques.

Sans pour autant en être la principale cause, l’étalement démesuré de l’espace urbain à Nouakchott a amplifié la distorsion entre le centre et ses franges les plus proches et la périphérie en matière d’équipement. En effet, en observant la physionomie de la répartition des infrastructures et équipements urbains, on peut déceler un profond déséquilibre entre les quartiers centraux qui concentrent des principaux pôles d’activités économiques et politico-administratifs et le reste de la ville. Dans cette partie centrale de la ville se localisent les plus importants établissements commerciaux, des sièges des banques, des grands centres socio- médicaux, des centres d’enseignement supérieurs et secondaires. À ceux-là, il faut ajouter la présence de l’ensemble des représentations des organisations gouvernementales et non gouvernementales mais aussi diplomatiques. Cette localisation massive d’équipements publics et privés confèrent à cette partie de la ville une dynamique particulièrement importante, ne serait ce que par rapport aux différents flux qu’elle est susceptible de capter.

De par son caractère de vitrine, le centre-ville de Nouakchott, en tant que pôle névralgique de l’économie du pays, le lieu où se redistribuent les richesses nationales et où se construit la nation mauritanienne, jouit d’une attention

particulière des pouvoirs publics. Ceci fait que cette zone relativement restreinte, rapportée à la taille de la ville, supporte l’essentiel de l’offre urbaine en matière d’équipements et d’infrastructures publics. À titre d’exemple, la partie la plus dense du réseau routier se trouve effectivement dans ce périmètre que représente le centre-ville.

De l’autre côté, au contraire la croissance rapide et non planifiée des quartiers périphériques (comme Toujounine, Teyaret, Riyad,…) ne s’est pas accompagnée d’un déploiement suffisant des équipements structurants. Il ne s’agit pas de redéployer une partie des infrastructures du centre vers la périphérie, mais de mettre à niveau l’équipement de ces territoires qui manquent de l’essentiel. La tâche est ardue d’autant plus que la forte croissance spatiale induit des coûts exorbitants pour acheminer les différents types de réseaux (eau, électricité, assainissement), les centres de soins spécialisés, etc. En outre, la faiblesse générale de la densité urbaine dans ces quartiers rend davantage difficile une situation déjà compliquée, car exigeant une mobilisation d’importants moyens financiers et techniques pour équiper des territoires peu à peu marginalisés.

La production de l’espace urbain n’a pas suscité un mouvement simultané de déploiement des infrastructures et des équipements vers des espaces nouvellement urbanisés. Qu’ils soient lotis ou non, le sous-équipement est, donc, une caractéristique commune à l’ensemble des quartiers périphériques de Nouakchott. Des quartiers relativement peu denses qui s’étendent sur des vastes superficies

Documents relatifs