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14 décembre 2005

Hypothèse no 4

L’éducateur spécialisé exerce bien des fonctions socio-éducatives dans les interventions/tâches/activités auprès des personnes polyhancapées.

Fonctions de soins

1. Votre formation vous a-t-elle préparé pour réaliser des soins auprès des usagers?

Je viens de finir mais on n’a pas eu de formation au polyhandicap à part un cours optionnel que j’ai fait.

Des cours sur l’approche de la personne handicapées oui mais pas au niveau de la prise en charge, de la toilette ou de l’habillage.

Quasiment rien eu comme cours à part sur le handicap mental mais une petite approche, vraiment pas suffisant.

2. Qu’est-ce que vous avez du apprendre lorsque vous prodiguez des soins à une personne polyhandicapée?

Déjà, savoir manier les différents moyens auxiliaires qu’on avait à utiliser, les cigognes, lits de douche…

Savoir comment mobiliser une personne sans se faire mal et sans lui faire mal. J’ai appris sur le terrain avec notamment les physios présents dans l’institution.

J’ai du apprendre les techniques de mobilisation, moyens auxiliaires, comment bien faire avec eux sans se faire mal nous.

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3. Qu’est-ce qui est important lorsque vous prenez soin d’une personne polyhandicapée? C’est quoi votre objectif?...

Essayer d’être soi-même détendue pour que la personne en face le soit.

Discuter, mettre à l’aise, communiquer.

Avoir une interaction

Comment toucher une personne : avoir un toucher plus ferme que doux, c’est mieux pour eux et ça j’ai appris en suivant un cours. Toucher plus fermement c’est plus rassurant pour la personne en face

Prévenir la personne de ce qu’on va faire.

J’essaye de m’occuper de la personne comme j’aimerai qu’on s’occupe de moi. Mettre du parfum, de la crème…

Prendre le temps pour que ce soit un moment agréable.

Faire attention aux détails, avoir assez chaud…

Faire attention lorsqu’on s’occupe des hommes, lorsqu’ils ont des réactions sexuelles, être claire et proposer de revenir plus tard.

4. De quoi faut-il tenir compte des personnes lors des soins? Qu’est-ce qui est prioritaire? Que visez-vous?

Le but c’est qu’ils sentent bon, soient bien habillés, ils ont droit à avoir un style et une identité à eux, même au travers les vêtements.

Leur hygiène, qu’ils participent au maximum à leurs soins. même si des fois ça se résume à choisir son produit de douche.

De les stimuler

C’est un moment privilégié pour faire de la stimulation basale, les faire sentir leur corps et à être dans un bien-être, des sensations.

Il faut faire attention à ce qu’ils participent au maximum, à ce qu’ils utilisent au maximum leurs ressources. Même si des fois ça se résume à choisir son produit de douche.

Fonctions d’accompagnement

1. Estimez-vous avoir assez de connaissances des besoins des personnes polyhandicapées?

Pas tellement, je me pose souvent des questions et je devrais me replonger dans mes cours mais je ne le fais pas assez. Mais c’est vrai que j’aurai besoin de plus. Je regarde avec une collègue l’approche anthroposophe où ils approchent la personne sous plusieurs aspects et ne voient pas la personne comme ça. C’est vrai que j’ai tendance à voir la personne dans sa globalité et pas la personne avec tel ou tel handicap qu’est-ce que ça peut avoir comme répercussions sur son attitude ou manière de penser.

Je n’ai pas assez de connaissances.

La personne polyhandicapée c’est à chaque fois une autre problématique, c’est plusieurs facteurs qui amènent la personne dans telle ou telle situation donc ce qu’on voit nous c’est que même les médecins tâtent, cherchent…

Je pense avoir assez de connaissances sur la personne polyhandicapée car l’expérience fait que j’ai appris mais il me manque un regard extérieur qui est un regard nouveau et frais sur une problématique, sur une personne, par exemple les cours de Gabbaï.

2. De quelle manière cherchez-vous à connaître les besoins des personnes polyhandicapées?

L’observation. C’est en observant la personne, en observant l’interaction qu’un autre collègue a avec la personne.

En discutant avec les personnes même si c’est difficile du à leurs problèmes de communiquer. Les questions doivent souvent être fermées, c’est très inducteur.

L’observation et le partage avec les collègues, une collègue va peut-être observer quelque chose que je n’ai pas vue.

A part ça, il y a aussi les moments où on expérimente soi-même lors d’une activité avec le résident. Je découvre les choses avec la personne.

3. Quels sont les moyens que vous avez à disposition? (moyens institutionnels, personnels, capacités professionnelles)? Comment les utilisez-vous? Comment utilisez-vous l’information et l’observation obtenues?

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Les parents sont la première source, c’est eux qui connaissent le mieux la personne.

Les divers cours institutionnels Les thérapeutes

Internet, les recherches personnelles

Comment utilisez-vous l’information et l’observation obtenues?

Premier lieu d’échange, le colloque, tenir informés les collègues.

Faire au quotidien, ça dépend de l’info.

Analyser l’info, l’échanger avec la personne, mettre la personne au courant et voir ce qu’elle veut faire. Garder la notion de plaisir, au-delà des choses confortables.

4. Lorsque vous prenez en charge ou faites réaliser des gestes du quotidien à une personne polyhandicapée, qu’est-ce qui vous semble important? (dans votre attitude, dans vos demandes, en rapport avec votre fonction). Quel est votre objectif?

Il faut que ça ait du sens, ne pas mettre la personne en situation d’échec, que ça soit important pour elle.

Vérifier ce que les personnes savent faire ou font, qu’elles connaissent leurs limites, leurs compétences.

Fonctions pédagogiques

1. De quoi faut-il tenir compte lors de vos actions auprès des personnes polyhandicapées? De quoi vous partez, quelle est votre procédure?

Lors des ateliers, c’est important la notion de plaisir et d’envie de faire.

Leur proposer des activités, leur donner des choix.

Faire des sorties de groupe et il faut qu’ils négocient entre eux pour savoir où aller.

Tenir compte des moyens (en personnel, moyen matériels, moyens personnels)

Projets individuels, proposer des activités possibles et faisables. A partir de là, c’est nous qui devons amener une palette de propositions et ensuite la personne choisit là-dedans. Petit à petit elle va pouvoir faire des choix.

Souvent je n’ai pas l’impression de leur laisser autant de choix que je voudrai.

Souvent on essaie des trucs, on observe, on évalue. Il faut tenir compte de leurs envies.

2. Quel est votre objectif en tant qu’éducateur spécialisé auprès des personnes polyhandicapées?

Qu’ils vivent le mieux possible avec leur handicap, qu’ils se sentent le mieux possible, qu’ils arrivent à viser le plus d’autonomie.

Qu’ils arrivent à prendre les lieux de l’institution comme chez eux.

Le bien-être qui passe par la toilette, l’habillement, la médication, par le psychique/psychologique (comment ils sentent qu’ils peuvent vivre ou être eux-mêmes dans cette institution), être bien dans la relation entre eux, avec l’équipe, les amener à se réaliser avec ce qu’ils ont envie.

Comment procédez-vous pour réaliser cet objectif? (en termes d’activités, d’actions, de réflexions, interventions)

Etre à l’écoute de leurs besoins :

Faire attention à leur état de santé Occupation sur le groupe, loisirs Des activités, sortir

Communiquer, discuter

Organiser les lieux pour qu’ils soient chez eux.

Apprendre à vivre avec les autres, en collocation.

Fonctions pédagogiques/accompagnement

1. Lorsque vous proposez des activités aux personnes polyhandicapées, comment procédez-vous? Qu’est-ce qui est mis en place? Qu’est-ce qui est prioritaire?

Organiser le temps et les moyens Intérêt individuel ou collectif

2. Lorsque vous animez des activités, quel est votre objectif? Quels savoirs faut-il mobiliser? Comment vous vous y prenez? Comment cela se passe dans la réalité? De quoi tenez-vous compte? Sur quoi vous appuyez-vous? De quelle manière vous procédez?

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Que la personne soit en confiance, en sécurité

Quel plaisir il a à faire une activité, proposer une ambiance autour de l’activité.

Tenir compte de leur handicap (physique, fatigue) Mettre un cadre, motiver, proposer.

Adapter l’activité à l’état et à la motivation de la personne.

Prendre le temps, être patient et fixer des objectifs afin que ce soit eux qui fassent l’activité

Fixer leur attention sur l’activité et l’adapter en fonction de leur handicap

Stimuler le plus longtemps possible pendant l’activité, tenir compte de leur handicap et de leur état de fatigue.

De quoi tenez-vous compte? Sur quoi vous appuyez-vous? De quelle manière vous procédez?

Rendre intéressant et valoriser la personne pour lui donner envie de faire l’activité.

Projet des ateliers

Les laisser proposer des choses, des activités et des loisirs.

Hypothèse no 6

L’équipe transdisciplinaire (éducateurs – infirmiers) répond adéquatement aux besoins des personnes polyhandicapées

1. Quels sont pour vous les besoins des personnes polyhandicapées? Pouvez-vous les identifier?

Les besoins des personnes polyhandicapées sont d’ordre physique, psychique et spirituel. Elles ont des besoins d’ordre physiologiques : Respiratoires, mobilité, déglutition, déplacement, sommeil, élimination…

Elles ont des besoins affectifs : câlins, affectivité, réconfort…

De part leur handicap, rester en lien avec d’autres personnes extérieures à l’institution

2. Quel est votre objectif en tant qu’équipe transdisciplinaire auprès de personnes polyhandicapées?

Mon objectif avec ces personnes est de savoir où aller avec ces personnes : viser leur confort, viser la progression et l’autonomie. Mais dans notre équipe l’objectif n’est pas vraiment définit.

Mettre à plat les valeurs de l’équipe pour pouvoir mettre en place un projet d’équipe.

Chacun dans l’équipe puisse être reconnu dans ce qu’il sait faire spécifiquement et pouvoir le mettre en avant. Prendre les compétences de chaque personne.

Qu’ils puissent investir le groupe comme chez eux.

On n’a pas de vision d’équipe de ce qu’on veut avec les résidents. C’est encore assez individuel. C’est pour ça qu’on fait une supervision.

On a quand même de part notre description de fonction une base que l’institution veut de nous mais c’est assez large. On répond à ce qu’il y a là-dedans mais par contre au niveau objectif d’équipe on ne peut pas encore répondre.

Comment travailler dans le groupe en tant qu’équipe pour aller dans la même direction, on ne l’a pas encore définit.

Mais il y a-t-il un décalage entre la théorie (description de fonction) et la pratique?

C’est trop global ce qui est écrit dans la description de fonction et chacun va l’interpréter à sa manière. Au niveau de l’institution il y a un décalage et il y a un manque de moyens qui nous est donné pour combler ce décalage. Il nous faut des moyens pour à un moment donné se poser comme équipe et se dire quelles sont nos valeurs pour l’accompagnement des personnes polyhandicapées.

3. Que mettez-vous en place pour atteindre cet objectif?

(pas posé la question)

4. Qu’est-ce qui est important dans l’accompagnement des personnes polyhandicapées? Qu’est-ce qui est particulier à cette population?

Leur bien-être

Nous avons le PAI de chaque résident où nous fixons des objectifs individuels pour chaque résident avec des projets donc on s’est regroupés. Après c’est dans la manière de le faire, dans la régularité de faire les choses que ça pêche.

5. Quelles compétences doit avoir une équipe pour répondre aux besoins des personnes polyhandicapées? Qu’est-ce qui est important à savoir, à connaître, à mobiliser?

L’équipe doit être soudée et franche, elle doit aller bien, bonne entente.

Pourvoir se poser et être avec la personne, discuter avec elle et avoir la capacité d’être à côté de la personne et écouter ce qu’elle dit.

Répartir les tâches, communiquer comment faire les choses, transmettre les infos, trouver le temps pour les communiquer.

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