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D RUG M ARKETS 1 Availability and supply

PART 2 EPIDEMIOLOGICAL SITUATION

5. D RUG M ARKETS 1 Availability and supply

5.DRUG MARKETS

Héroïne :

Les Pays-Bas, et ce pour la neuvième année consécutive, sont le premier pays d’approvisionnement avec près de 35 % de l’héroïne saisie (71 kg sur les 203 interceptés). Viennent ensuite les pays du Triangle d’Or (Birmanie, Thaïlande, Laos) avec 6 % de l’héroïne saisie (12 kg) puis les pays de l’Asie du sud-ouest qui représentent 3,5 % de l’ensemble de l’héroïne saisie en France. Par ailleurs, 37 % de l’héroïne saisie n’a pu voir son origine géographique déterminée.

Cocaïne :

L’année 1999 a vu une forte augmentation du volume des saisies par rapport à 1998 (3 687 kg contre 1 050 kg). Toutefois celle-ci est à interpréter avec prudence dans la mesure où elle traduit essentiellement la réalisation de quelques saisies exceptionnelles. Abstraction faite de celles-ci, l’augmentation est d’environ de 21 % par rapport à 1998.

En 1999, le principal pays d’exportation directe de la cocaïne vers la France est la Colombie avec environ les deux tiers de la cocaïne saisie. Les pays d’Amérique du sud totalise environ 81 % des saisies. Les principaux pays de transit de la cocaïne vers la France sont par ordre d’importance les pays d’Amérique du Sud, d’Amérique Centrale et de la zone Caraïbes. Quant au transit par les pays de l’Union européenne, l’Espagne se place au premier rang avec environ un peu moins de deux tiers (62 %) des saisies suivie par les Pays Bas (28 %).

Ecstasy :

Le trafic d’ecstasy a connu une augmentation de 835 % depuis 1997 (1 860 402 comprimés saisis en 1999 contre 198 941 en 1997). Ce trafic est pour l’essentiel un trafic de transit dont les pays de destination sont la Grande-Bretagne, l’Irlande, l’Espagne pour l’Europe, le Canada et les Etats-Unis pour l’Amérique du Nord.

L’ecstasy provient des Pays-Bas à 79 % et de la Belgique à hauteur de 16 %.Cette dernière apparaît essentiellement comme pays de transit de la drogue fabriquée au Pays-Bas.

Amphétamines :

En 1999, les services répressifs ont saisi 232 kg soit une hausse de 41 % par rapport à l’année 1998.

La provenance des amphétamines saisies n’est pas identifiée dans 68 % des cas. On soupconne toutefois qu’à l’instar de l’ecstasy la plupart des amphétamines saisies viennent des Pays-Bas et ne font que transiter sur le territoire, notamment vers la Grande-Bretagne.

5.2 Seizures

Les saisies de produits stupéfiants dépendent autant de la circulation des produits stupéfiants que de l'activité des services de police, de gendarmerie et des douanes. Certaines grosses saisies peuvent entraîner des fluctuations importantes d'une année sur l'autre, ce qui rend particulièrement délicate l'analyse dans le temps des quantités saisies.

En 1999, les quantités saisies de cannabis ont augmenté par rapport à 1998. Le nombre de saisies continue également de progresser, en particulier pour les petites quantités. Quantités saisies et nombre de saisies ont en revanche diminué pour l'héroïne, confirmant la tendance engagée depuis quelques années.

Le nombre de saisies de cocaïne reste plus faible que celui des saisies d'héroïne, mais progresse d'année en année.

Saisies de produits stupéfiants

1997 1998 1999

Unité de

mesure Nb de saisies Quantités

saisies Nb de saisies Quantités

saisies Nb de saisies Quantités saisies

Cannabis * kg 34 266 55 117 40 115 55 698 44 068 67 479

Heroine kg 3 924 415 2 964 344 2 684 203

Cocaine kg 1 317 844 1 354 1 051 1 460 3 687

Crack kg 228 16 334 25 405 11

Amphétamines kg 163 194 158 165 141 233

Ecstasy doses 628 198 941 608 1 142 226 649 1 860 402

LSD doses 171 5 983 154 18 680 143 9 991

* saisies de résine et herbe de cannabis, respectivement 64 097 et 3 382 kg en 1999 Source: OCRTIS

Sur le long terme, et au-delà des variations annuelles, on peut faire état d'une tendance à l'augmentation des quantités saisies pour toutes les substances. L'augmentation est cependant plus forte pour le cannabis que pour l'héroïne. Entre 1985 et 1999, la moyenne des taux de croissance annuelle des quantités d'héroïne saisie est de 5 %, contre 15 % pour le cannabis (herbe et résine).

Les quantités d'héroïne saisie oscillent entre 200 et 300 kg par an, du milieu des années 1980 au début des années 1990, pour se situer entre 400 et 600 kg par la suite. La baisse enregistrée ces dernières années ramène le niveau des saisies à celui des années 1980. Pour le cannabis, les quantités saisies fluctuent entre 10 et 20 tonnes dans la première période et entre 40 et 60 tonnes, voire 70 tonnes, dans la seconde. Les quantités saisies de cocaïne, parties d'un niveau faible au milieu des années 1980, ont rapidement progressé jusqu'en 1990. Si l'on exclue la saisie exceptionnelle de 1994, les quantités saisies oscillent depuis entre 800 et 2 000 kg par an. Mais avec trois saisies exceptionnelles en 1999, les quantités de cocaïne saisies sont proche de 4 000 kg cette année-là.

On peut s'interroger, dans le cas de la France, sur le rôle du transit dans l'augmentation des quantités saisies. En ce qui concerne le cannabis, le tonnage de résine saisi à destination du marché domestique était proche de 16 tonnes en 1999 soit un niveau comparable à celui constaté entre 1992 et 1995. La provenance et la destination des drogues saisies sont restés à peu près identiques ces dernières années. Depuis le début des années 1990, la part des pays producteurs est en nette régression parmi les zones d’acquisition.

Nombre de saisies de cannabis et d’héroïne

Source : OCRTIS (Usage et trafic de stupéfiants)

Nombre de saisies de cannabis et d'héroïne

0 10000 20000 30000 40000 50000

1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999

Nombre de saisies de cannabis

Nombre de saisies d' héroïne

La plupart des saisies de cannabis concernent de la résine de cannabis. Celle-ci provient toujours essentiellement du Maroc, soit directement, soit, et de plus en plus, via l’Espagne, le premier pays européen de redistribution de résine de cannabis. Les trois quarts des quantités saisies en 1999 étaient en transit, vers la Pologne tout d’abord, suite à une prise exceptionnelle, puis, plus traditionnellement, vers les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Italie.

En ce qui concerne l’herbe de cannabis, les saisies de 1999 sont assez particulières puisque 74 % d’entre elles proviennent d’un pays européen, notamment les Pays-Bas et la Belgique, contre 36 % l’année précédente. Les Iles britanniques et la France sont les principaux pays destinataires de cette herbe saisie en 1999. Notons que de plus en plus de saisies de cannabis ont une origine ou une destination identifiée, ce qui traduit une meilleure connaissance des circuits de circulation du cannabis.

L’héroïne provient toujours majoritairement de l’Asie du Sud-ouest (Afghanistan, Pakistan). Le principal pays de transit avant l’entrée en France reste les Pays-Bas (35 % des quantités saisies en 1999). Parmi les autres pays qui apparaissent de façon régulière, on citera la Belgique (11 kg en 1999), la Thaïlande (12 kg) et la Turquie (9 kg). Contrairement aux années précédentes, les saisies en provenance d’Espagne, qui traduisaient l’existence d’un « trafic de fourmi » entre les deux pays, sont peu nombreuses. Des prises exceptionnelles ont en revanche concerné de l’héroïne provenant d’Allemagne ou encore de Cote d’Ivoire.

Contrairement au cannabis, la moitié des quantités saisies est destinée au marché français.

Autrement, les principaux pays de destination en 1999 sont l’Espagne (45 kg), l’Allemagne (9 kg), le Cameroun (6 kg) et les Pays-Bas (5 kg). Les zones de destination varient également en fonction des grosses saisies effectuées chaque année.

Pour la cocaïne, les pays d’Amérique du Sud occupent traditionnellement le premier rang parmi les pays d’approvisionnement. En 1999, 80 % de la cocaïne saisie en provient, la plupart directement de Colombie (2,5 tonnes). L’Espagne et les Pays-Bas sont encore en 1999 des pays de transit importants, l’Espagne étant souvent utilisée comme voie d’entrée en Europe par les trafiquants sud américains et les Pays-Bas comme pays de redistribution.

5.3 Price, purity

Produits saisis :

Les analyses effectuées sur les produits saisis fournissent quelques indications sur la composition des différents produits actuellement en circulation. Les analyses ne sont cependant pas faites systématiquement. Les résultats ne peuvent être considérés comme représentatifs de l'ensemble des produits en circulation, ni même des produits saisis.

Les échantillons d'héroïne analysés ont tendance à être de plus en plus dilués depuis 1995. Le taux de pureté est d'autant plus faible que les quantités saisies sont faibles. Les produits de coupage les plus fréquents sont la caféine, trouvé dans près de 90 % des échantillons et le paracétamol. La majorité des échantillons d'héroïne chlorydrate 97 contient entre 80 et 90 % de caféine. Pour l'héroïne base 98, le taux de caféine est plus faible (entre 30 et 40 %). Le paracétamol est de plus en plus utilisé avec des concentrations de plus en plus fortes.

La pureté des échantillons de cocaïne analysés est en moyenne très élevée, en général supérieure à 70 %. Le mannitol est le principal produit de coupage rencontré, avec la saccharose, la lactose et la lidocaïne.

Le laboratoire de police scientifique de Lyon a reçu trop peu d'échantillons d'ecstasy ou d'amphétamines pour pouvoir fournir des résultats sur ces produits.

Produits provenant de la base SINTES - OFDT :

La banque de données SINTES est le produit du regroupement de quatre bases de données. Elle contient la description physique et chimique des échantillons de substances synthétiques saisis par les services répressifs et analysés par les laboratoires de police scientifique, des douanes et de l’IRCGN (gendarmerie nationale) ou collectés dans divers milieux (milieux festifs, soirées privées, établissements de nuit) par des acteurs de prévention ou de soins, et analysés par deux laboratoires de toxicologie hospitaliers (Hôpital Fernand-Widal à Paris et Salvator à Marseille).

En 1999, l’analyse des données recueillies dans le cadre de ce dispositif montre que :

- la MDMA et les amphétamines font sans doute partie des substances de synthèse les plus consommées en 1999 ;

- les substances psychoactives mis en évidence grâce à l’analyse toxicologique sont très diverses ;

- une part importante de la toxicité immédiate des substances circulant revient aux médicaments présents à l’insu de l’usager, lequel déçu par les effets risque d’en multiplier les prises ;

- les échantillons composites apparaissent également fréquents ; or certaines des substances présentes dans les associations sont consommées de façon non intentionnelle alors qu’elles impliquent des interactions pharmacologiques potentiellement dangereuses.

Produits provenant des « collectes de terrain » (Dispositif TREND – OFDT) Prix en euros pratiqués dans la rue, pour l’année 99, de neuf substances illégales :

(les prix ci-dessous sont le résultat d’une conversion des francs en euro, d’où la présence de décimales)

Résine de cannabis (1 g) : 4,5 euros Herbe de cannabis (1 g) : 6,1 euros Héroïne brune (1 g) : 65,6 euros Héroïne blanche (1 g) : 115 euros Cocaïne (1 g) : 81,5 euros Crack : 7,6

Amphétamines (1 g) : 15,2 euros Ecstasy (1 cachet) : 15,2 euros LSD (1 dose) : 7,6 euros.