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49 La structure d’un territoire agricole est fortement influencée par la structure des parcellaires d’exploitation qui le composent, i.e. l’ensemble des parcelles gérées par un agriculteur ou un groupement d’agriculteurs. Les cultures et les pratiques mises en œuvre sur celles-ci s’organisent spatialement sur le territoire agricole en fonction de la gestion que fait chaque agriculteur de son parcellaire et de l’imbrication des parcellaires de différentes exploitations selon leur degré de morcellement et de dispersion. La manière dont un agriculteur gère son parcellaire et l’imbrication de ces parcelles avec celles d’autres exploitations sont susceptibles d’évoluer lorsque le parcellaire d’exploitation s’agrandit, se réduit ou se réorganise.

L’objectif de cette partie est de caractériser les trajectoires d’évolution des parcellaires de l’ensemble des exploitations d’un petit territoire agricole sur une période de temps court (inférieure à 10 ans). Il s’agit d’identifier les évolutions des parcellaires d’exploitation qui ont lieu sur un pas de temps court et de déterminer s’il existe un modèle d’évolution dominant sur ce laps de temps. Compte tenu de la superficie du territoire étudié et du nombre d’exploitations considérées, des enquêtes exhaustives s’avèrent impossibles pour relever le parcellaire de chaque exploitation et analyser leurs évolutions. C’est pourquoi ce travail s’est appuyé sur les données spatialement explicites du Registre Parcellaire Graphique (RPG) qui renseignent, entre autres, les limites des parcellaires de chaque exploitation réalisant une déclaration à la PAC.

Le travail a été mené pour la période 2007-2013, période pour laquelle les données du RPG étaient disponibles, et pour l’ensemble des exploitations ayant au moins 75% de leur SAU dans les 39 communes de la plaine Sud de Niort. Ces exploitations ont été considérées comme les exploitations composant majoritairement le territoire agricole étudié et dont les évolutions représentent le mieux l’influence de déterminants locaux.

Dans un premier temps, les différentes trajectoires d’évolution des parcellaires d’exploitation ont été identifiées entre 2007 et 2013 (stabilité, croissance, réduction…). La structure des parcellaires d’exploitation (morcellement et dispersion) a été ensuite caractérisée pour chacune des exploitations du territoire étudié. On a alors analysé si une variation de SAU associée aux trajectoires identifiées conduisait à une plus forte ou plus faible structuration des parcellaires, i.e. à une augmentation ou une diminution du morcellement et de la dispersion. Enfin, la répartition spatiale des changements de parcellaires d’exploitation sur le territoire agricole a été mise en évidence.

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Figure 8 : Représentation d’un parcellaire d’exploitation et des différents niveaux de découpage possibles en tenant compte des limites (a) des parcelles, (b) des blocs de parcelles ou îlot, (c) de l’exploitation (Sources :

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1. Parcellaire d’exploitation et trajectoire d’évolution

Un parcellaire d’exploitation est une entité de gestion agricole discontinue. Cet espace correspond à l’ensemble des parcelles gérées par un agriculteur ou un groupement d’agriculteurs. Contrairement à la notion de territoire d’exploitation (Thenail et Baudry, 2004), le parcellaire d’exploitation ne prend pas en compte les autres éléments de paysage ayant un rôle dans la gestion de l’exploitation et des ressources naturelles (haies, chemins…). Dans la très grande majorité des cas, un parcellaire d’exploitation ne se constitue pas d’une entité d’un seul tenant à proximité du siège de l’exploitation, mais se découpe en un certain nombre d’unités de plus ou moins grande taille et plus ou moins connectées. Il peut être appréhendé suivant deux niveaux de découpage : la parcelle et le bloc de parcelles (Figure 8). Le premier découpage rend compte d’entités caractérisées par un même usage, tandis que le second rend compte des proximités entre parcelles. D’un point de vue fonctionnel, la parcelle, au sens de parcelle d’usage11, est une unité agronomique délimitée par la gestion homogène qu’en fait l’agriculteur (Milleville, 1972). Elle correspond à la plus petite unité spatiale constituant un parcellaire d’exploitation. Le bloc de parcelles correspond quant à lui à un ensemble de parcelles proches voir continues, souvent séparées des autres par des obstacles importants tels qu’un cours d’eau, une route… (Joannon et al., 2005). Ce découpage du parcellaire d’exploitation en blocs de parcelles se rapproche du découpage administratif en îlots mis en place dans le cadre de la PAC. Un îlot PAC regroupe une ou plusieurs parcelles contigües, entourées de limites permanentes (chemin, route, cours d’eau) ou par les parcelles d’autres exploitations12.

Le parcellaire d’une exploitation est une structure dynamique qui évolue au gré du cycle de vie de l’exploitation13 (Brossier 1997) et des opportunités d’acquisition de nouvelles surfaces. Avec la diminution du nombre d’exploitations, l’augmentation de la taille des parcellaires d’exploitation est devenue une dynamique majeure sur les territoires agricoles non soumis à la déprise agricole

(Butault et Delame, 2005). Cette augmentation permet d’accroître l’efficience de l’exploitation en réalisant des économies d’échelle (Bartolini et Viaggi, 2013). L’augmentation de la taille moyenne des exploitations agricoles est rendue possible par la disparition des plus petites structures qui manquent de rentabilité ou la fragmentation des structures trop grandes qui ne trouvent pas de repreneur. Cette dynamique d’agrandissement et de réduction du nombre d’exploitations se retrouve en France14, mais également dans d’autres pays européens tels que les Pays-Bas (van Apeldoorn et al., 2013). L’augmentation de la taille des parcellaires d’exploitation s’est accompagnée d’un important remaniement de leur structure, i.e. d’une modification de la répartition spatiale des parcelles de l’exploitation sur le territoire agricole. Ainsi, les parcelles nouvellement acquises ou

11 Elle se distingue de la parcelle cadastrale, définie comme une portion de terrain d'un seul tenant, appartenant au même propriétaire et constituant une unité du cadastre (Larousse agricole, édition 2002)

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Notice Explicative « Comment renseigner votre dossier PAC ? », Dossier .PAC, Campagne 2013 (Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt)

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Le cycle de vie d’une exploitation peut être décrit en 4 phases : une phase d’installation, une phase de transition, une phase alternant croissance et stabilité et une phase de déclin jusqu’à la disparition ou la reprise de l’exploitation (Brossier, 1997).

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En France, on comptait 490 000 exploitations en 2010 contre 1 017 000 exploitations en 1988 (Agreste - recensement agricole de 1988 et 2010). Cette diminution du nombre d’exploitations touche particulièrement les exploitations de moins de 50 ha tandis que le nombre d’exploitations supérieures à 100 ha a plus que doublé.

53 échangées dans le cadre de remembrements ou d’échanges à l’amiable peuvent se retrouver proches voire contiguës à des parcelles existantes, permettant ainsi d’augmenter la taille des parcelles en les fusionnant. A l’inverse, dans un contexte de concurrence pour l’accès aux terres, les nouvelles parcelles acquises peuvent se retrouver éloignées du siège d’exploitation (Croix, 1997). Supports de l’activité agricole, les parcellaires d’exploitation représentent un élément stratégique pour le fonctionnement des exploitations agricoles. Eléments structurant fortement les territoires agricoles, ils constituent également un élément décisif pour les gestionnaires de territoire lors de la mise en œuvre de dispositifs institutionnels sur des zones à enjeux environnementaux. De nombreux travaux se sont attachés à caractériser les structures des parcellaires d’exploitation une année donnée (Bonin, 2001 ; Gonzales et al., 2007 ; Piet et Cariou, 2014). Ils ont notamment étudié leur taille, leur degré de fractionnement en parcelles, ainsi que l’éloignement des parcelles. Mais peu se sont intéressés à leurs évolutions et aux effets potentiels de ces évolutions à l’échelle de l’exploitation et du territoire agricole.

1.1 Les parcellaires d’exploitation : éléments de gestion à l’échelle des exploitations et du territoire agricole

1.1.1. Effets de la structure des parcellaires d’exploitation sur la gestion de l’exploitation

La structure des parcellaires d’exploitation, i.e. l’organisation des parcelles dans l’espace, influence fortement la gestion de l’exploitation.

La taille et la distance relative des parcelles entre elles et aux bâtiments de l’exploitation jouent sur la

rentabilité de l’exploitation. Par exemple, Gonzalez et al. (2007) montrent au travers d’un modèle conceptuel que l’augmentation de la taille des parcelles, la réduction de leur nombre et l’aménagement en polygones réguliers permettent d’augmenter la marge brute par hectare en réduisant les coûts de travail et de transport.

La structure du parcellaire d’exploitation est également un des facteurs qui conditionnent fortement l’organisation spatiale des cultures. Thenail et Baudry (2004) montrent que des descripteurs de la structure des parcellaires d’exploitation expliquent jusqu’à plus de 60% de la diversité d’usage des sols en zone bocagère Normande, alors que les descripteurs socio-économiques n’en expliquent que 20 à 25%. La structure du parcellaire d’exploitation constitue une contrainte majeure pour l’allocation des cultures aux parcelles, notamment selon l’éloignement des parcelles aux bâtiments de stockage ou leur accessibilité aux engins agricoles (Joannon et al., 2006). Morlon et Trouche (2005) montrent ainsi que les exploitations de grande culture organisent leur assolement de façon à minimiser la logistique des travaux agricoles. Cela conduit par exemple à implanter une seule culture sur les parcelles éloignées ou à regrouper géographiquement la sole de chaque culture dans les parcellaires structurés en blocs pour synchroniser les opérations culturales. La distance des parcelles au siège d’exploitation et leur surface jouent également un rôle clé dans la localisation de certaines cultures industrielles et fourragères. Par exemple, dans les exploitations laitières, les prairies sont situées préférentiellement à proximité du siège d’exploitation pour faciliter la surveillance du troupeau (Marie et al., 2009 ; Marie et Delahaye, 2009) et le maïs ensilage implanté à proximité des aires de stockage (Joannon et al., 2006). La localisation des cultures industrielles, telles que la

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Figure 9 : Représentation des deux composantes de l’hétérogénéité spatiale : composition et configuration (Source : Fahrig et al., 2011). Chaque carré représente un territoire agricole et chaque couleur un type de couvert ; l’hétérogénéité spatiale liée à la composition augmente avec le nombre de couverts, celle liée à la

configuration augmente avec la complexité des motifs. La taille et le nombre de parcelles joue sur l’hétérogénéité de configuration en augmentant ou diminuant la probabilité d’implanter une même culture

55 betterave sucrière et le lin textile, est également contrainte par la forme et l’accessibilité des parcelles de façon à faciliter les opérations techniques pour les engins agricoles (Joannon et al., 2006).

De même que l’assolement, les pratiques culturales peuvent également être contraintes par la structure du parcellaire d’exploitation. Un agriculteur raisonne généralement ses pratiques par lots de parcelles, ces lots pouvant être constitués selon leur proximité (Aubry, 2007). Soulard (2005) montre ainsi que l’organisation de l’épandage des engrais répond aussi à une recherche d’optimisation des déplacements entre parcelles en plus de répondre à des logiques d’ajustement de la fertilisation aux parcelles. Les exploitations peuvent par exemple différencier la fertilisation azotée selon des groupes de parcelles, construits entre autres selon leur éloignement au siège. A l’inverse, des exploitations devant faire face à des contraintes structurelles trop fortes (grande surface agricole à gérer ou morcellement important en l’absence d’une main d’œuvre suffisante) peuvent être amenées à réaliser des apports uniformes aux parcelles.

La structure du parcellaire d’une exploitation est un déterminant fort de sa gestion logistique, ainsi que de ses choix techniques. L’évolution du parcellaire d’une exploitation peut donc aussi bien conduire à un renforcement qu’à une diminution des contraintes que le parcellaire exerce sur les choix productifs de l’exploitation. Par exemple, l’acquisition de parcelles qui se trouvent isolées ou éloignées du reste de l’exploitation peut entraîner une simplification de leur mode de conduite et localement une homogénéisation du paysage (Thenail et al., 2009).

1.1.2. Effets de l’évolution des parcellaires d’exploitation à l’échelle d’un territoire agricole

Suivant le degré d’imbrication des parcellaires d’exploitation sur un territoire agricole, la variation de la taille et de la structure des parcellaires individuels va influencer la représentation des exploitations et la distribution des cultures sur ce territoire.

Les évolutions des parcellaires d’exploitation peuvent conduire aussi bien à une augmentation du nombre d’exploitations ayant des parcelles dans des zones à enjeux environnementaux (e.g.

disparition d’une exploitation dont les parcelles sont reprises par des exploitations extérieures à la zone) qu’à une diminution de leur nombre (e.g. reprise d’une exploitation par une autre déjà présente sur la zone). Ces variations de taille et de structure des parcellaires d'exploitation vont jouer 1) sur le poids des exploitations dans ces zones à enjeux selon la part de la surface agricole de la zone appartenant à chaque exploitation, et 2) sur le degré de concernement de chaque agriculteur par rapport aux enjeux environnementaux selon la part de SAU de l’exploitation qui se situe dans ces zones (Durpoix et Barataud, 2014). Les gestionnaires de zones à enjeux doivent mobiliser une diversité de leviers d’action pour mettre en œuvre les pratiques qu’ils jugent favorables à l’environnement, quel que soit le nombre d’agriculteurs impliqués sur la zone suivie et leur degré de concernement, ces deux facteurs étant susceptibles de varier avec les dynamiques d’évolution des parcellaires d’exploitation.

Les évolutions des parcellaires d’exploitation peuvent également conduire à une diminution du nombre de parcelles et à une augmentation de leur taille moyenne à l’échelle du territoire agricole. Ces changements peuvent alors s’accompagner d’une diminution de l’hétérogénéité de la mosaïque de cultures, et en particulier de l’hétérogénéité de configuration qui est liée à la distribution spatiale des cultures en motifs plus ou moins complexes (Figure 9). Plus le nombre de parcelles et leur taille

57 est importante, plus l’hétérogénéité de configuration risque d’être faible. L’agrandissement des parcelles peut par exemple conduire à l’implantation d’une même culture sur une surface continue plus grande, réduisant ainsi l’hétérogénéité spatiale des couverts. Cette perte d’hétérogénéité peut alors dans certains cas avoir un effet sur les processus biogéochimiques et écologiques. Par exemple, Souchère et al. (2001) montrent qu’à proportion de couverts similaire, le ruissellement érosif simulé dans un bassin versant est plus important lorsque ces couverts sont concentrés au centre du bassin versant que lorsqu’ils sont dispersés sur l’ensemble du bassin versant. Du point de vue de la biodiversité, la taille des parcelles affecte également la disponibilité et l’accessibilité de ressources alimentaires variées pour les petits passereaux (Tscharntke et al., 2005 ; Concepcion et Diaz, 2011). 1.2 Comment caractériser les évolutions des parcellaires d’exploitation ?

Les travaux portant sur les trajectoires d’évolution des exploitations se sont intéressés à l’évolution des systèmes de production sur les exploitations, mais aussi à l’évolution de la taille des exploitations (Garcia-Martinez et al., 2009 ; Ryschawy et al. 2013). Ces travaux, généralement menés sur des pas de temps longs (d’une quinzaine à une cinquantaine d’années) au travers d’études de cas, mettent en évidence des dynamiques d’agrandissement ou de déclin en comparant les SAU des exploitations à deux dates éloignées. L’analyse de l’évolution des parcellaires d’exploitation se trouve alors réduite à l’analyse des variations de leur superficie sans prise en compte de l’évolution de leur structure, i.e. la distribution spatiale des parcelles de l’exploitation, alors même que celle-ci est susceptible de changer à la faveur des acquisitions, pertes ou échanges de parcelles.

Certains travaux en géographie ont mobilisé des méthodes de modélisation graphique ou chorèmes pour rendre compte d’une évolution de la taille et de la structure des parcellaires d’exploitation. Ces modèles représentent de façon simplifiée le morcellement des parcelles, i.e. le degré de fractionnement de la surface agricole d’une exploitation en un certain nombre de parcelles de plus ou moins grande taille, ainsi que la dispersion des parcelles, i.e. le degré d’éloignement des parcelles entre elles ou au siège d’exploitation. A partir de données d’enquêtes, Bonin (2001) identifie ainsi différentes trajectoires d’évolution des parcellaires (taille et structure) en comparant des modèles spatiaux successifs de la structure du parcellaire depuis la date d’installation de l’agriculteur jusqu’à la date de l’enquête.

Dans ce travail, on souhaite caractériser les évolutions de parcellaires d’exploitation à l’échelle d’un territoire agricole en rendant compte non seulement d’une évolution de la taille des parcellaires

(agrandissement ou réduction), mais aussi de leur structure (reconfiguration associée ou non à ces variations de taille) et des mécanismes qui y conduisent (agrandissement par acquisition de quelques parcelles ou par regroupement de plusieurs exploitations). Cet objectif demande d’avoir accès aux limites exactes des parcellaires de l’ensemble des exploitations d’un territoire agricole et ce, sur plusieurs années. Comme il n’est guère envisageable de collecter ces informations par enquêtes compte tenu du temps nécessaire à la saisie et aux traitements de telles données, on a choisi d’avoir recours à une base de données générique : le Registre Parcellaire Graphique (RPG)15. Cette approche se distingue donc des travaux précédents qui ont été menés à partir d’enquêtes sur un échantillon restreint d’exploitations.

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Tableau 2 : Indicateurs de structure des parcellaires d’exploitation relevés dans la littérature.

Descripteurs Indicateurs Corrélation avec le morcellement ou la dispersion Références M o rc e lle m e n t Nombre de parcelles positive Morlon et Trouche (2005) Piet et Cariou (2014) Taille des parcelles négative Marie et Delahaye (2009) Morlon et Benoit (1990) Morlon et Trouche (2005) Piet et Cariou (2014) Thenail et Baudry (2004) Surface utilisable = surface tenant compte

de la forme de la parcelle, i.e. de la surface inaccessible aux engins agricoles

négative Gonzalez et al. (2004) Gonzalez et al. (2007)

Forme des parcelles

Field Shape Compacity = rapport entre l’aire

de la parcelle et l’aire du disque ayant le même périmètre que la parcelle

négative Thenail et Baudry (2004)

Areal Form factor ou indice d’allongement =

rapport entre l’aire de la parcelle et le périmètre de la parcelle élevé au carré

négative Gonzalez et al. (2004) Marie et Delahaye (2009) Rapport entre le périmètre et la racine de

l’aire de la parcelle positive Piet et Cariou (2014)

Indice de complexité morphologique =

rapport entre nombre de sommet de la parcelle et son périmètre

? Marie et Delahaye (2009)

Descripteur complexe

Combined Size and Shape Index =

estimation du temps de labour par unité de SAU selon la taille et la forme de la parcelle

positive Gonzalez et al. (2004) Gonzalez et al. (2007) D isp e rsi o n Eloignement des parcelles

Distance absolue d’une parcelle au siège

d’exploitation positive

Marie et Delahaye (2009) Marie et al. (2009) Morlon et Benoit (1990) Piet et Cariou (2014)

Distance relative d’une parcelle au siège

d’exploitation = localisation dans un anneau

centré autour du siège de l’exploitation et comprenant 30%, 60%, 100% de la SAU de l’exploitation positive Houet (2006) Thenail et Baudry (2004) Eparpillement des parcelles

Distance d’une parcelle à la parcelle voisine

la plus proche positive Piet et Cariou (2014) Distance maximale entre deux parcelles de

l’exploitation positive

Morlon et Trouche (2005) Piet et Cariou (2014) Nombre de communes sur lesquelles se

trouvent les parcelles positive Morlon et Trouche (2005)

Descripteur complexe

Estimation du temps de transport en tenant compte de la distance entre le siège d’exploitation et un groupe de parcelles, de la distance entre parcelles constituant le groupe et du nombre de fois où le trajet (A/R) doit être fait

59 Les données du RPG ont déjà été mobilisées pour caractériser la structure des parcellaires d’exploitation une année donnée (Piet et Cariou, 2014). Ces auteurs montrent les nombreuses perspectives de travaux qu’offrent ces données malgré leurs limites16. On propose ici une méthode originale pour caractériser les évolutions des parcellaires d’exploitation à partir des informations graphiques et déclarées présentes dans cette base de données. Compte tenu de leur relativement faible profondeur temporelle, les évolutions ne peuvent être caractérisées qu’à un pas de temps court, ce qui constitue une autre différence avec les travaux de Bonin (2001), Garcia-Martinez et al.

(2009) et Ryschawy et al. (2013). Toutefois, ces données présentent l’avantage d’être disponibles chaque année ce qui permet un suivi continu des parcellaires d’exploitation dans le temps, contrairement aux données d’enquêtes mobilisées par les précédents auteurs.

Le morcellement des parcelles, de même que la dispersion des parcelles peuvent varier conjointement à une variation de la superficie du parcellaire. C’est pourquoi, en raison de leurs effets sur la logistique et les choix techniques de l’exploitation montrés précédemment, on souhaite les caractériser pour être à même de comparer l’état initial du parcellaire d’exploitation avant évolution et son état final après évolution.

1.3 Comment caractériser la structure d’un parcellaire d’exploitation ?

Une méthode largement développée dans le champ de l’agronomie pour décrire la structure des parcellaires à une date donnée consiste à utiliser des indicateurs quantitatifs et/ou qualitatifs qui rendent compte du morcellement et de la dispersion des parcellaires d’exploitation. Chaque parcelle

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