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PREUVE. [Lemme2.33] Avec les notations du th´eor`eme2.29et pourϕ=ϕδ,

5 ε(δ)∇ϕδ· ∇ψdx= 5 ε(δ)Eδ· ∇ψdx− 5 ε(δ)wδ· ∇ψdx

Or, d’apr`es la formule de la divergence, puisqueε(δ)Eδ∈H0(div,Ω),

5 ε(δ)Eδ· ∇ψdx=− 5 div(ε(δ)Eδ) ¯ψdx

donc d’apr`es le th´eor`eme2.21,

5 ε(δ)Eδ· ∇ψdx= 5 1 κ2divFψ¯dx. De plus, 5 ε(δ)wδ· ∇ψdx=−1 µ i δ2 5 Σ wδ·n,, Σ ¯ ψds

En effet, en int´egrant par partie surΩisetΩcd, et puisquedivwδ = 0dansΩ, il vient

5 ε(δ)wδ· ∇ψdx= 5 Σ ) ε(δ)is −ε(δ)cd* wδ·n,, Σ ¯ ψds carwδ·n= 0sur∂Ω. Enfin,

ε(δ)is−ε(δ)cd=−1 µ

i δ2 ,

d’o`u le r´esultat (2.48). #

D’apr`es le th´eor`eme2.30, on d´emontre le r´esultat qui suit de fac¸on similaire.

Lemme 2.34 Soit ∈XN(Ω,δ)une solution de(2.25)-(2.26)associ´ee `aF∈H(div,Ω), et soit(wδ,ϕδ)∈XN(Ω)×H1

0(Ω)donn´es par le th´eor`eme2.30. Alors,ϕδest la solution du probl`eme variationnel suivant

Trouverϕ ∈H1 0(Ω)tel que∀ψ ∈H1 0(Ω), 5 ε(δ)∇ϕ· ∇ψdx= 1 κ2 5 divFψ¯dx+ 1 µ i δ2 5 Σ wδ·n,, Σ ¯ ψds (2.49)

2.5 D´emonstration de l’estimation a priori uniforme La d´emonstration de l’estimation a priori (2.32) est une adaptation de celle de [33, Th. 2.1] et est bas´ee sur le r´esultat suivant.

Th´eor`eme 2.35 Sous l’hypoth`ese spectrale 2.24, il existe une constante δ0 > 0 telle que pour toutδ (0,δ0), si XT(Ω,δ)est une solution de(2.18)-(2.19)associ´ee `a

F∈H0(div,Ω), alors

.Eδ.0,Ω !C.F.H(div,Ω) (2.50)

o`uC >0est une constante ind´ependante deδ.

Quant `a la d´emonstration de l’estimation a priori (2.34), elle est bas´ee sur le r´esultat suivant.

Th´eor`eme 2.36 Sous l’hypoth`ese spectrale 2.26, il existe une constante δ1 > 0 telle que pour toutδ (0,δ1), si XN(Ω,δ)est une solution de(2.25)-(2.26)associ´ee `a

F∈H(div,Ω), alors

.Eδ.0,Ω !C.F.H(div,Ω) (2.51)

o`uC >0est une constante ind´ependante deδ.

D´emonstration du th´eor`eme2.35

La preuve donn´ee ici utilise l’injection compacte deH1(Ω)dansL2(Ω)(Th´eor`eme de Rellich). FixonsEδ ∈XT(Ω,δ)une solution de (2.18)-(2.19). Ainsi, avec des notations ´evidentes, pour toutΦ∈XT(Ω,δ),

1

µ(rotEδ,rot Φ)0,+α(div(ε(δ)Eδ),div(ε(δ) Φ))0,κ

2

µ(Eδ,Φ)0,µ1δi2(Eδ,Φ)0,Ω

= (F,Φ)0,Ω− κα2(divF,div(ε(δ) Φ))0,Ω (2.52)

Or, d’ apr`es le th´eor`eme2.21,

div(ε(δ)Eδ) + 1

κ2 divF= 0 dans Ainsi, pour toutΦ∈XT(Ω,δ),

(rotEδ,rot Φ)0,Ω−κ2(Eδ,Φ)0,Ω− i

δ2(Eδ,Φ)0,Ωcd =µ(F,Φ)0,Ω (2.53) Pour d´emontrer ce th´eor`eme, on raisonne par l’absurde. Supposons qu’il existe une suite

(Fδn)n!1 dansH(div,Ω) o`u δn 0lorsque n +∞, telle que.Fδn.H(div,Ω) = 1et

n·n= 0sur∂Ω, et telle que la solution correspondanteEδn ∈XT(Ω,δn)v´erifie lim

n→+∞.Eδn.0,Ω = +∞.

Utilisons la notation ˜ pour d´esigner la division par .Eδn.0,Ω, de sorte que E˜δ

n = Eδn

&Eδn&0,Ω. Ainsi,

.E˜δn.0,Ω= 1 et lim

2.5. D ´EMONSTRATION DE L’ESTIMATION A PRIORI UNIFORME 47

Preuve que(˜Eδn)n!1 est born´ee dansH1(Ωis)etH1(Ωcd) PREUVE. D’apr`es (2.53), pourΦ = ˜Eδn, il vient

.rot ˜Eδn.2 0,Ω−κ2.E˜δn.2 0,Ω− i δ2 n .E˜δn.2 0,Ωcd =µ(˜Fδn,E˜δn)0,Ω (2.55)

En identifiant les parties imaginaires de chacun des membres de cette ´egalit´e, on a 1

δ2

n.E˜δn.20,Ωcd =−Im(˜Fδn,E˜δn)0,Ω (2.56) Ainsi d’apr`es l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz et (2.54),

lim

n→+∞.E˜δn.0,Ωcd = 0 (2.57) De mˆeme, en identifiant les parties r´eelles de chacun des membres de (2.55), il vient

.rot ˜Eδn.20,Ω−κ2.E˜δn.20,Ω =µRe(˜Fδn,E˜δn)0,Ω (2.58)

Ainsi, d’apr`es (2.54), il existe des constantesC1etC2 >0ind´ependantes dentelles que

.rot ˜Eδn.20,Ω !C1+C2.F˜δn.0,Ω (2.59)

Donc,(rot ˜Eδn)n!1est born´ee dansL2(Ω). Soit(wδn,ϕδn)∈XT(Ω)×V, donn´es par les th´eor`emes2.29et2.31, tel que

˜

Eδn = ˜wδn +∇ϕδ˜n et div ˜wδn = 0 dans

et

.w˜δn.1,Ω !C.rot ˜Eδn.0,Ω (2.60)

o`uC >0est une constante ind´ependante deδn. Donc,( ˜wδn)n∈Nest born´ee dansH1(Ω). D’apr`es le lemme2.33et d’apr`es (2.20), il vientϕδ˜ n v´erifie∀ψ ∈V,

5 ε(δn)∇ϕδ˜n · ∇ψdx= 1 κ2 5 div ˜Fδn ψ¯dx+ 1 µ i δ2 n 5 Σ ˜ wδn ·n,, Σ ¯ ψds (2.61) Soientρ0 > 0 etCρ0 > 0les constantes donn´ees par le th´eor`eme 1.3, voir chapitre 1. On poseρn = 1 + i

δ2

n. Il existe n0 N tel que pour tout n " n0 on a |ρn| " ρ0. Les donn´eesdiv ˜Fδn etw˜δn·nv´erifient les hypoth`eses du th´eor`eme1.3. De plus, le probl`eme (2.61) est coercif sur V, donc la solution ϕδ˜n de (2.61) appartient `a PH2(Ω) et v´erifie l’estimation suivante pour toutn "n0

.ϕ˜isδn.2,Ωis+.ϕ˜cdδn.2,Ωcd !Cρ0(.div ˜Fδn.0,Ω+.w˜δn ·n.1

Ainsi, la suite (∇ϕδ˜n)n!1 est born´ee dans l’espace PH1(Ω) des fonctions vectorielles

H1 par sous-domaines. Par suite,(˜Eδn)n!1est born´ee dansH1(Ωis)etH1(Ωcd). # Le domaine est born´e et r´egulier. Donc, d’apr`es le th´eor`eme de Rellich l’injection canonique de l’espacePH1(Ω)dans l’espaceL2(Ω)est compacte. On peut donc extraire de la suite(˜Eδn)n!1 une sous-suite encore not´ee(˜Eδn)n!1, et il existeE˜ ∈L2(Ω)tel que

+ ˜ n E˜ dans PH1(Ω) ˜ Eδn →E˜ dans L2(Ω) (2.62) D’apr`es (2.54), il vient .E˜.0,Ω = 1 (2.63) Pour aboutir `a une contradiction, on va d´emontrer queE˜ = 0dans is etcd. D’apr`es (2.57),.E˜.0,Ωcd = 0. Donc,

˜

E= 0 dans Ωcd (2.64)

SoitΦ∈XT(Ω,δn) `a support dansΩis. Alors,Φ|Ωis ∈XTN(Ωis)et d’apr`es (2.53), on a

(rot ˜Eδn,rot Φ)0,Ωis −κ2(˜Eδn,Φ)0,Ωis =µ(˜Fδn,Φ)0,Ωis (2.65)

D’apr`es (2.62) en passant `a la limite quandn →+∞, on en d´eduit que

(rot ˜E,rot Φ)0,Ωis−κ2(˜E,Φ)0,Ωis = 0. (2.66)

D’apr`es l’hypoth`ese spectrale2.24, on en d´eduit que ˜

E= 0 dans Ωis (2.67)

Par suite,

˜

E= 0 dans (2.68)

ce qui est en contradiction avec (2.63). Par suite, (2.50) est v´erifi´ee. D´emonstration du Th´eor`eme2.25

Soitδ0 >0donn´ee par le th´eor`eme2.35. On suppose qu’il existe une solutionEδdu probl`eme (2.18)-(2.19). AlorsEδest solution de la formulation variationnelle (2.53). On choisitΦ = Eδcomme fonction test dans (2.53), de sorte que

.rotEδ.2

0,Ω−κ2.Eδ.2

0,Ω−δi2.Eδ.2

0,Ωcd =µ(F,Eδ)0, (2.69) En prenant `a nouveau successivement les parties imaginaires et r´eelles des deux membres de cette ´egalit´e, d’apr`es l’estimation du th´eor`eme2.35, on en d´eduit que

1

2.5. D ´EMONSTRATION DE L’ESTIMATION A PRIORI UNIFORME 49

puis

.rotEδ.0,Ω !C2.F.H(div,Ω) (2.71) Enfin, d’apr`es le th´eor`eme2.21,

div(ε(δ)Eδ) = κ12 divF dans (2.72)

Par suite, l’estimation (2.32) est v´erifi´ee.

D´emonstration de l’existence et de l’unicit´e d’une solution du probl`eme(2.18)

L’estimation a priori (2.32) implique l’injectivit´e de l’op´erateur sous-jacent au probl`eme variationnel (2.18). Il suffit donc de d´emontrer que cet op´erateur est surjectif. On intro-duit la forme sesquilin´eairecδd´efinie pour toutEδ,E$δ ∈XT(Ω,δ)par

cδ(Eδ,E$δ) =

5

31

µrotEδ·rot ¯E$δ+βdiv(ε(δ)Eδ) div(ε(δ)E$δ)4

dx (2.73)

On peut d´emontrer quecδest coercive surXT(Ω,δ), voir [4, Corollary3.16]. D’apr`es le th´eor`eme de Lax-Milgram, on en d´eduit que l’op´erateur

: XT(Ω,δ) XT(Ω,δ)$

,→ cδ(Eδ, .)

est un isomorphisme. En particulier,Cδest un op´erateur de Fredholm. SoitIδl’op´erateur d´efini par

: XT(Ω,δ) XT(Ω,δ)$

,→ ε(δ)Eδ

C’est un op´erateur compact. Donc, l’op´erateurCδ−κ2Iδ est un op´erateur de Fredholm. En particulier, il est surjectif si et seulement son op´erateur adjointC∗

δ −κ2I∗

δ est injectif. Soit c∗

δ la forme sesquilin´eaire associ´ee `a l’op´erateur C∗

δ. Alors, pour tout Eδ, E$δ

XT(Ω,δ)on a

cδ(Eδ,E$δ) =

5

31

µrotEδ·rotE$δ+βdiv(ε(δ)Eδ) div(ε(δ)E$δ)4

dx. (2.74)

De plus,

Iδ =ε(δ)I.

Donc, d’une fac¸on similaire au th´eor`eme2.25, on peut d´emontrer une estimation a priori pour le probl`eme associ´e `a l’op´erateurC∗

δ−κ2I∗

δ. Ceci prouve l’injectivit´e de l’op´erateur C∗

δ −κ2I∗

D´emonstration du Th´eor`eme2.27

La d´emonstration est similaire `a celle du th´eor`eme2.25et utilise le th´eor`eme2.22. PREUVE. La d´emonstration est une adaptation de celle de [33, Th. 2.2] et utilise

l’esti-mation a priori du th´eor`eme2.25. #

2.6 Cas d’une interface poly´edrale

On suppose `a pr´esent que Ωis est un poly`edre curviligne, voir [18], et que un domaine poly´edral Lipschitzien, voir [4]. Grˆace aux estimations du th´eor`eme1.8 (voir chapitre1) on d´emontre que le th´eor`eme2.25 est encore vrai. Les r´esultats principaux de ce paragraphe sont les suivants.

Th´eor`eme 2.37 Sous l’hypoth`ese spectrale 2.24, il existe une constante δ0 > 0 telle que pour tout δ (0,δ0), le probl`eme (2.18)-(2.19) admet une unique solution

XT(Ω,δ)associ´ee `aF∈H0(div,Ω)sur∂Ω, et qui de plus v´erifie l’estimation

.rotEδ.0,Ω+.divε(δ)Eδ.0,Ω+.Eδ.0,Ω+1

δ.Eδ.0,Ωcd !C.F.H(div,Ω) (2.75)

o`uC >0est une constante ind´ependante deδ.

Th´eor`eme 2.38 Sous l’hypoth`ese spectrale 2.26, il existe une constante δ1 > 0 telle que pour tout δ (0,δ1), le probl`eme (2.25)-(2.26) admet une unique solution

XN(Ω,δ)associ´ee `aF∈H(div,Ω), et qui de plus v´erifie l’estimation

.rotEδ.0,Ω+.divε(δ)Eδ.0,Ω+.Eδ.0,Ω+1

δ.Eδ.0,Ωcd !C.F.H(div,Ω) (2.76)

o`uC >0est une constante ind´ependante deδ.

Pour d´emontrer ces th´eor`emes, on utilise une technique de potentiel vecteur dans un domaine non-r´egulier, voir le paragraphe2.6.1.

2.6.1 Potentiel vecteur dans un domaine non-r´egulier On utilise le r´esultat suivant, voir [4, Proposition3.7].

Proposition 2.39 Si le domaineest poly´edral Lipschitzien, il existe un r´eels > 12 tel que les injections deXT(Ω)etXN(Ω)dansHs(Ω)sont continues.

On fixe un tel r´eels > 12 `a pr´esent. A partir de la proposition pr´ec´edente, on d´emontre facilement un r´esultat similaire `a celui des th´eor`emes2.29et2.31.

2.6. CAS D’UNE INTERFACE POLY ´EDRALE 51

Th´eor`eme 2.40 Soient s > 12 et XT(Ω,δ). Alors, il existe un unique couple

(wδ,ϕδ)∈XT(Ω)×V tel que

Eδ=wδ+∇ϕδ et divwδ = 0 dans Ω. (2.77)

De plus, ∈Hs(Ω)et il existe une constanteC >0ind´ependante deδtelle que

.wδ.s,Ω!C.rotEδ.0,Ω. (2.78) Remarque 2.41 Seule l’estimation(2.78) diff`ere du cas o`u est un domaine r´egulier, voir l’estimation(2.39).

De mˆeme, on a le r´esultat suivant, comparer avec2.30et2.32. Th´eor`eme 2.42 Soient s > 1

2 et XN(Ω,δ). Alors, il existe un unique couple

(wδ,ϕδ)∈XN(Ω)×H1

0(Ω)tel que

Eδ=wδ+∇ϕδ et divwδ = 0 dans Ω. (2.79)

De plus, ∈Hs(Ω)et il existe une constanteC >0ind´ependante deδtelle que

.wδ.s,Ω!C.rotEδ.0,Ω. (2.80) 2.6.2 D´emonstration des estimations a priori

On d´emontre ici le th´eor`eme2.37. Il suffit d’adapter la d´emonstration du th´eor`eme 2.35 au cas o`uΣest poly´edrale etΩpoly´edral. On raisonne encore par l’absurde et on d´efinit une suite(˜Eδn)n!1 d’´el´ements deXT(Ω,δn), voir la d´emonstration du th´eor`eme 2.35.

Preuve qu’il existes > 1

2 tel que(˜Eδn)n!1 est born´ee dansHs(Ωis)etHs(Ωcd)

PREUVE. De la mˆeme fac¸on que dans le cas r´egulier, (rot ˜Eδn)n∈N est born´ee dans

L2(Ω). D’apr`es le th´eor`eme2.40, il existe(wδn,ϕδn)∈XT(Ω)×V, tel que

˜

n = ˜wδn+∇ϕδ˜n et div ˜wδn = 0 dans

et il existes > 12 et une constanteC > 0ind´ependante deδntel que

.w˜δn.s,Ω!C.rot ˜Eδn.0,Ω (2.81)

Donc, ( ˜wδn)nN est born´ee dans Hs(Ω). De fac¸on similaire au lemme 2.33 et d’apr`es (2.20), on prouve queϕδ˜n v´erifie∀ψ ∈V,

5 ε(δn)∇ϕδ˜n · ∇ψdx= 1 κ2 5 div ˜Fδn ψ¯dx+ 1 µ i δ2 n 5 Σ ˜ n ·n,, Σ ¯ ψds (2.82)

Soient s0 > 12, ρ0 > 0 et 0,s > 0 les constantes donn´ees par le th´eor`eme 1.8, voir chapitre 1. On pose ρn = 1 + i

δ2

n. Il existe n0 N tel que pour tout n " n0 on a n|"ρ0. Les donn´ees v´erifient les hypoth`eses du th´eor`eme1.8car

div ˜Fδn ∈Hs1(Ω) et w˜δn·n∈Hs12(Σ)

De plus, le probl`eme (2.82) est coercif surV. Donc, d’apr`es le th´eor`eme1.8, la solution ˜

ϕδn de (2.82) appartient `aPHs+1(Ω)sis ∈(1

2, s0), et v´erifie l’estimation suivante pour

toutn "n0

.ϕ˜isδn.s+1,Ωis+.ϕ˜cdδn.s+1,Ωcd !Cρ0,s(.div ˜Fδn.s−1,Ω+.w˜δn·n.s−1

2,Σ).

Ainsi, (∇ϕδ˜ n)n!1 est born´ee dans l’espace PHs(Ω) des fonctions vectorielles Hs par sous-domaines. Par suite, (˜Eδn)n!1 est born´ee dans Hs(Ωis) et Hs(Ωcd) pour un r´eel

s > 12. #

Le domaineΩest born´e et lipschitzien, donc d’apr`es le th´eor`eme de Rellich, l’injection de Hs(Ω) dans L2(Ω) est compacte cars > 0. On peut donc extraire de (˜Eδn)n!1 une sous-suite encore not´ee(˜Eδn)n!1, et il existeE˜ ∈L2(Ω)tel que

+

rot ˜Eδn rot ˜E dans L2(Ω)

˜

Eδn E˜ dans L2(Ω) (2.83) La fin de la d´emonstration est similaire au cas r´egulier : on d´emontre que E˜ = 0 et on aboutit `a une contradiction. Enfin, la d´emonstration du th´eor`eme2.38est similaire `a celle-ci et utilise le th´eor`eme2.42.

2.6.3 D´ecroissance exponentielle int´erieure de la solution

Dans ce paragraphe, on donne un premier r´esultat de d´ecroissance exponentielle in-versement proportionnel au petit param`etreδ du champ ´electromagn´etique dans un do-maine strictement inclus dans Ωcd, voir [33]. Ce r´esultat exprime en particulier que le champ ´electromagn´etique se concentre dansΩcdau voisinage de l’interfaceΣ.

Th´eor`eme 2.43 Soit η > 0assez petit tel que Ocdη = {x Ωcd|dist(x,Σ) > η}soit non-vide. Il existe deux constantes positives et ind´ependantes de δ telles que si

est une solution du probl`eme (2.14) associ´ee `a une donn´ee F H(div,Ω) et si

= 1

iωµ0 rotEδ, alors

.Eδ.H(rot,Oηcd)+.Hδ.H(rot,Ocd)η !Cηexp(−

δ).F.H(div,Ω).

PREUVE. La d´emonstration est une adaptation de la preuve du r´esultat [34, Th. 2.2] au cas o`u l’interfaceΣest poly´edrale. #

Chapitre 3

Equations de Maxwell en coordonn´ees

normales

3.1 Introduction

L’objet de ce troisi`eme chapitre consiste `a r´e´ecrire les ´equations de Maxwell dans des coordonn´ees issues d’un voisinage tubulaire de l’interface dans le domaine conduc-teur. On introduit un syst`eme de coordonn´ees adapt´e `a l’analyse asymptotique du champ ´electromagn´etique lorsque le petit param`etreδ →0, voir chapitre2. Le passage dans ce syst`eme de coordonn´ees dites ”normales” n´ecessite l’utilisation d’objets d´efinis de fac¸on g´en´erale sur des vari´et´es riemanniennes, voir [25].

Le plan de ce chapitre est le suivant. On pr´esente le probl`eme et on d´efinit un voi-sinage tubulaire de l’interface au paragraphe 3.2. Puis, dans la section 3.3, on intro-duit les coordonn´ees normales et on rappelle quelques r`egles d’emploi d’objets, telle la d´eriv´ee covariante, li´es `a ces coordonn´ees. On d´efinit ensuite les op´erateurs Divergence et Rotationnel dans ce syt`eme de coordonn´ees, voir paragraphe 3.4. Enfin, dans une derni`ere section, on d´emontre la r´eduction normale des ´equations de Maxwell en champ ´electrique, voir th´eor`eme3.47.

3.2 Pr´esentation du probl`eme

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