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d Détermination d’un profil type « pro homéopathie » ?

I. D EFINITION DES MEDECINES ALTERNATIVES

II.3. d Détermination d’un profil type « pro homéopathie » ?

L’objectif est de déterminer si les données socio-économiques pourraient influencer la perception de l’homéopathie vétérinaire. Par exemple est-ce que l’âge, le niveau de revenu, l’expérience personnelle dans le cadre de l’homéopathie humaine ou l’école de formation peut prédestiner les acteurs de la médecine vétérinaire à être plus favorables aux traitements homéopathiques.

Ceci à été possible grâce aux tests statistiques d’homogénéité, avec comparaison de deux proportions expérimentales. Cela permet de vérifier s’il y a une différence significative de réponses observées entre deux populations ou si elle est liée à l’échantillonnage (ex : les jeunes propriétaires d’animaux sont plus prêt que les autres générations à soigner leurs animaux par homéopathie, soit le nombre de jeunes ayant répondu oui à la question : « Pensez-vous que vous pourriez donner des médicaments homéopathiques pour soigner votre animal ? » est comparée aux nombre de vétérans qui ont répondu oui à cette question).

L’hypothèse de départ est que les deux populations sont identiques (ex : pas de différence entre les jeunes et les vétérans), si dans le cas d’un test bilatéral │u│ est inférieur à 1,64, on ne rejette pas l’hypothèse au risque de 5%.

Pour pouvoir réaliser ces tests d’homogénéité les propriétaires d’animaux, les vétérinaires et les enseignants ont été séparés en plusieurs groupes par catégorie pour obtenir un nombre minimum de 30 individus par groupe, lorsque cet objectif de 30 n’est pas atteint, nous parlerons de tendance.

Propriétaires d’animaux

Pour chaque hypothèse, on comptabilise le nombre de réponse oui à la question suivante « Pensez-vous que vous pourriez donner des médicaments homéopathiques pour soigner votre animal ? » et on compare le nombre de oui entre les deux échantillons.

Hypothèse : les hommes sont aussi prêts que les femmes à donner de l’homéopathie à leurs animaux.

Les réponses parmi l’échantillon d’hommes et de femmes qui ont répondu ne sont pas significativement différents au risque de 5 % car │u│= 0,028 < 1,64 donc on ne rejette pas l’hypothèse. Les populations hommes et femmes ont la même proportion d’individus prêts à donner de l’homéopathie au risque de 5 %.

Conclusion : le fait d’être un homme ou une femme n’influence pas la perception de l’homéopathie chez le propriétaire d’animal.

Hypothèse : les jeunes (< 35 ans) sont aussi prêts que les vétérans (entre 35 et 49 ans) et que les seniors (> 50 ans) à donner de l’homéopathie à leurs animaux (│u│= 0,019 ; 0,105 ; 0,125 < 1,64, on ne rejette pas l’hypothèse au risque de 5 %).

Conclusion : l’âge n’influence pas la perception de l’homéopathie chez le propriétaire d’animal.

Hypothèse : les propriétaires à très faible revenu (< 10 k€ /an) sont aussi prêts que les propriétaires à faible revenu (10 à 20 k€), que les propriétaires à revenus moyens (20 à

40 30 k€) et que les propriétaires à haut revenu (> 30 k€) (│u│= 0,05 ; 0,269 ; 0,226 ; 0,26 < 1,64, on ne rejette pas les hypothèses au risque de 5 %) à donner de l’homéopathie à leur animal.

Conclusion : le revenu n’influence pas la perception de l’homéopathie (c’est une tendance car n < 30 pour certains niveaux de revenus) chez les propriétaires d’animaux.

Hypothèse : les titulaires du brevet sont autant prêts que les bacheliers, que les titulaires d’une licence et que les titulaires d’un master ou doctorat à donner de l’homéopathie à leurs animaux (c’est une tendance car n < 30 pour certains niveaux de d’étude ; │u│= 0,24 ; 0,16 ; 0,33 < 1,64 on ne rejette pas l’hypothèse au risque de 5 %).

Conclusion : le niveau d’étude n’influence pas la perception de l’homéopathie chez le propriétaire d’animal.

Hypothèse : les propriétaires qui ont déjà consulté un médecin homéopathe humain sont autant prêts que ceux qui n’en ont pas consulté à donner de l’homéopathie à leurs animaux (│u│= 0,42 < 1,64, on ne rejette pas l’hypothèse au risque de 5 %).

Conclusion : la consultation d’un médecin homéopathe humain n’influence pas la perception de l’homéopathie chez les propriétaires d’animaux.

Ainsi, alors que l’on pourrait supposer que le propriétaire d’animal serait plus enclin à donner de l’homéopathie à son animal car il y a déjà eu recours pour lui-même, ces résultats semblent indiquer que cela ne signifie pas que ceux qui n’y ont jamais eu recours seraient moins enclins à en faire bénéficier leurs animaux.

Hypothèse : les travailleurs du domaine médical sont aussi prêts que ceux qui n’y travaillent pas à donner de l’homéopathie à leurs animaux (c’est une tendance car n < 30 ; │u│= 0,042 < 1,64, on ne rejette pas l’hypothèse au risque de 5 %).

Conclusion : le fait de travailler dans le domaine médical n’influence pas la perception de l’homéopathie chez le propriétaire d’animal.

Plus généralement, la perception de l’homéopathie par les propriétaires d’animaux n’est pas influencée par leur genre, leur âge, le niveau de revenu, le niveau d’étude ni par le fait d’avoir consulté un médecin homéopathe ou de travailler dans le domaine médical. Il résulte de notre analyse des questionnaires remplis par les propriétaires d’animaux qu’il n’existe donc pas de propriétaire « type » qui serait plus favorable à donner un traitement homéopathique qu’un autre.

Vétérinaires

Pour chaque hypothèse, on comptabilise le nombre de réponse oui à la question suivante « Pensez-vous que l’homéopathie sur les animaux est efficace? » et on compare le nombre de oui entre les deux échantillons.

Hypothèse : parmi les vétérinaires praticiens, les hommes et les femmes partagent la même idée sur l’efficacité de l’homéopathie (│u│= 0,26 < 1,64, on ne rejette pas l’hypothèse au risque de 5 %).

Conclusion : le genre des vétérinaires praticiens ne modifie pas la perception de l’efficacité de l’homéopathie.

41 Hypothèse : les jeunes vétérinaires praticiens (< 35 ans) ont la même idée sur l’efficacité de l’homéopathie que les vétérinaires praticiens vétérans (entre 35 et 49 ans) et que les vétérinaires praticiens seniors (> 50 ans) (│u│< 1,64, on ne rejette pas les hypothèses au risque de 5 %).

Conclusion : l’âge des vétérinaires praticiens n’influence pas la perception de l’efficacité de l’homéopathie.

Hypothèse : les vétérinaires praticiens formés à Liège ont la même idée sur l’efficacité de l’homéopathie que les vétérinaires praticiens formés à l’ENVT, ceux de l’ENVN, ceux de l’ENVL et que l’ENVA (│u│< 1,64, on ne rejette pas les hypothèses au risque de 5 %).

Conclusion : la Faculté ou l’Ecole d’origine n’influence pas la perception de l’efficacité de l’homéopathie des vétérinaires praticiens.

Hypothèse : les vétérinaires praticiens en médecine équine ont la même idée sur l’efficacité de l’homéopathie que les vétérinaires praticiens en médecine canine et en médecine mixte (│u│= 0,009 ; 0 ,07 ; 0,08 < 1,64, on ne rejette pas les hypothèses au risque de 5 %).

Conclusion : le type de pratique des vétérinaires praticiens ne modifie pas la perception de l’efficacité de l’homéopathie.

Plus généralement, la perception de l’efficacité de l’homéopathie par les vétérinaires praticiens n’est pas influencée par leur genre, leur âge, la faculté de formation et le type de pratique. Il n’existe pas de vétérinaire praticien type qui pense que l’homéopathie est efficace.

Enseignants

Pour chaque hypothèse, on comptabilise le nombre de réponse oui à la question suivante « Pensez-vous que l’homéopathie sur les animaux est efficace? » et on compare le nombre de oui entre les deux échantillons.

Hypothèse : les enseignants ont la même idée sur l’efficacité de l’homéopathie que les enseignantes (│u│= 0,11 < 1,64, on ne rejette pas l’hypothèse au risque de 5 %).

Conclusion : donc le fait d’être un homme ou une femme n’influence pas la perception de l’efficacité de l’homéopathie chez les enseignants.

Hypothèse : les jeunes enseignants (< 35 ans) ont la même idée sur l’efficacité de l’homéopathie que les enseignants vétérans (entre 35 et 49 ans) et que les enseignants seniors (> 50 ans) (│u│= 0,005 ; 0,078 ; 0,083 < 1,64, on ne rejette pas les hypothèses au risque de 5 %).

Conclusion : l’âge des enseignants n’influence pas la perception de l’efficacité de l’homéopathie.

Hypothèse : les enseignants formés à Liège ont la même idée sur l’efficacité de l’homéopathie que les enseignants formés à l’ENVT, ceux de l’ENVN, ceux de l’ENVL et que l’ENVA (c’est une tendance car n < 30 pour certaines Ecoles ; │u│< 1,64, on ne rejette pas les hypothèses au risque de 5 %).

42 Conclusion : la Faculté ou l’Ecole d’origine n’influence pas la perception de l’efficacité de l’homéopathie chez les enseignants.

Hypothèse : les enseignants chercheurs ont la même idée sur l’efficacité de l’homéopathie que les enseignants praticiens (c’est une tendance car n < 30 individus, │u│= 0,13 < 1,64, on ne rejette pas l’hypothèse au risque de 5 %)

Conclusion : le type de pratique ne modifie pas la perception de l’efficacité de l’homéopathie chez les enseignants.

Plus généralement, la perception de l’efficacité de l’homéopathie par les enseignants vétérinaires n’est pas influencée par leur genre, leur âge, la faculté de formation et le type de pratique. Il n’existe pas d’enseignant vétérinaire type qui pense que l’homéopathie est efficace.

Praticiens et enseignants

Pour l’hypothèse suivante le nombre de réponses oui à la question suivante est retenue « Pensez-vous que l’homéopathie sur les animaux est efficace? »

Hypothèse : les vétérinaires praticiens ont la même idée de l’efficacité de l’homéopathie que les enseignants vétérinaires (│u│= 0,21 < 1,64, on ne rejette pas l’hypothèse au risque de 5 %).

Conclusion : le fait d’être enseignant ou vétérinaire praticien ne modifie pas la perception de l’efficacité de l’homéopathie.