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Détermination de l’activité anti-oxydante

Chapitre III : Résultants et discussion

III.3. Détermination de l’activité anti-oxydante

Dans la présente étude, l’activité antioxydante des extraits éthanoliques de Daphne gnidium a été évaluée in vitro. Trois tests ont été utilisés, les deux premiers consistent à évaluer la capacité de transfert d’électron et/ou de proton par les radicaux DPPH et ABTS. Le troisième est le pouvoir réducteur qui mesure la capacité de transfert d’électron par la réduction des ions fer ferrique (Fe+3) en fer ferreux (Fe+2).

III.3.1. Activité scavenger du radical DPPH

Plusieurs méthodes ont été développées pour évaluer l'activité anti-radicalaire dont la méthode utilisant le radical DPPH• (2,2’-Diphényl-1-picrylhydrazyle). C’est une méthode simple, rapide et largement utilisée pour estimer la capacité des substances d’agir en tant que piégeurs

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33 des radicaux libres ou donateurs d’hydrogène, et d’évaluer ainsi leur activité antioxydante (Milardovic et al., 2006). Les pourcentages d’inhibitions de l’extrait sont représentés dans la figure 19.

Figure 19 : Pourcentages d’inhibition du radical DPPH par les extraits éthanoliques des feuilles, tiges et racines de Daphne gnidium.

D’après les résultats obtenus dans les figures 19 ci-dessus, il a été constaté que, le pourcentage de réduction du DPPH augmente en fonction de la concentration d’extrait étudié, les pourcentages d’inhibition les plus élevés ont été obtenus avec les tiges (84.3±3.1%), les feuilles (83.94±4.6%) et les racines (81.11±2.6 %) à une concentration de 1mg/ml.

L’activité anti-radicalaire des extraits obtenus à partir des tiges, racines et feuilles de Daphne gnidium et du standard a été exprimée en IC50, qui est défini comme étant la concentration efficace de l’extrait capable de piéger 50% des radicaux DPPH dans le mélange réactionnel, Plus la valeur d’IC50 est faible plus la capacité réductrice est forte (Falleh et al., 2008).

Selon les résultats illustrés en figure 20, les tiges de Daphne gnidium sont dotées d’un pouvoir antioxydant puissant avec une IC50 de l’ordre de 0.077mg/mL, suivies par les feuilles (0.087 mg/mL). Ces valeurs indiquent une capacité inhibitrice plus puissante par rapport à la BHA qui a donné une IC50 de 0.167 mg/mL. Les racines ont exhibé l’IC50 la plus faible qui est de l’ordre de 0.4266 mg/mL. Donc l’efficacité anti-radicalaire est classée comme suit : tiges >

feuilles > Racines.

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34 Figure 20 : Les valeurs des IC50 exercées par les extraits de Daphne gnidium et de BHA.

Une étude menée par Sanda et al., (2015), surl’ extrait méthanolique de Daphne gnioides a montré des IC50 de l’ordre de 0.48, 0.46 et 0.27 mg/mL pour les feuilles, tiges et racines respectivement, et des IC50 de l’extrait méthanolique de Daphne pontica de l’ordre 1 mg/mL, 0.38 mg/ml et 0.2 mg/mL pour les feuilles, tiges et racines respectivement. Ces résultats sont hautement inférieurs à ceux obtenus dans la présente étude.

Manojlovic et al., (2014) ont rapporté que les extraits de Chloroforme de Daphne blagayana, récoltée en Kopaonik en Serbie, ont donné des IC50 de l’ordre de 25.24 μg/mL et 20.25 μg/mL pour les feuilles et tiges respectivement, de même leur extraits méthanoliques de tiges et de feuilles ont montré des IC50 de 21.09 μg/mL et de 20.95 μg/mL respectivement.

La présence des composés phénoliques est probablement responsable de l’activité antioxydante des extraits étudiés, car il a été démontré que, les molécules antioxydantes réduisent et décolorent le DPPH en raison de leur capacité à céder l’hydrogène (Gheffour et al., 2015).

III.3.3. Activité scavenger du radical ABTS

•+

Les pourcentages d’inhibition du radical cationique ABTS•+ pour une concentration de 0.1 mg/ml de l’extrait éthanolique des racines, tiges et feuilles sont représentés dans la figure 21.

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35 Figure 21 : Histogramme représentant l’activité scavenger du radical ABTS•+ des extraits éthanoliques de Daphne gnidium et de Trolox.

Il a été constaté que le pourcentage de réduction augmente en fonction de la concentration d’extrait étudié, la concentration la plus élevée (0.1mg/1mL) a donné un pourcentage d’inhibition de 70.52±3.4% pour les feuilles, 44.6±4.23 % pour les racines et 21.76 ±2.1% pour les tiges. Le Trolox, par contre, a montré un pourcentage d’inhibition de 99.84± 7.01% à une concentration de1 mg/mL.

Les études statistiques ont révélées une différence significative entre les déférentes parties de la plante (p<0.05).

Les feuilles de Daphne gnidium sont dotées d’un pouvoir antioxydant puissant avec un IC50 de 0.035mg/mL, qui est proche de celle du Trolox qui a donné une IC50 de 0.0397 mg/mL.

Par contre, les tiges et les racines ont présenté des pourcentages d’inhibition de l’ordre de 0.127 et 0.109 mg/mL respectivement, ces organes sont moins actifs. Donc l’efficacité anti-radicalaire est de l’ordre suivant : feuilles > racines > tiges (figure 22).

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36 Figure 22 :Histogramme représentant les IC50 des extraits de Daphne gnidium et de Trolox.

Il a été constaté que, l’extrait éthanolique des feuilles de Daphne gnidium possède une activité anti radicalaire importante par rapport à celles trouvées par Juskovic et al., (2017), sur les feuilles de Daphne laureola, en utilisant des différents solvants (extrait méthanolique:

0.70±0.01 mg/mL, extrait chloroforme: 0.91±0.03 mg/mL et extrait méthanol-chloroforme:

0.79±0.04 mg/mL). Une étude menée par Balkan, (2016) sur Daphne Oleoides a montré des IC50 de8.83±0.82 et 1.39±0.21 mg/mL pour les extraits aériens en utilisant l’hexane et le méthanol comme solvants d’extraction.

III.3.2. Pouvoir réducteur

D’après les résultats constatés dans la figure 23, les absorbances augmentent en fonction de la concentration, les résultats révèlent que les feuilles présentent une importante activité réductrice de 0.739 à une concentration de 0.2 mg/ml, suivie par les tiges (0.613) et une faible absorbance par rapport à la racine (0.397).

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37 Figure 23 : Pouvoir réducteur de fer des feuilles, tiges et racine de Daphne gnidium.

Les résultats obtenus (figure 25), ont indiqué que les feuilles de Daphne gnidium est dotée d’un pouvoir antioxydant puissant suivies par les tiges et les racines avec des IC50 de l’ordre de 0.1314, 0.1661 et 0.2794 mg/mL respectivement, par comparaison à l’acide ascorbique qui a une IC50 de 0.43 mg/mL, ce qui démontre une capacité inhibitrice plus puissante de cet extrait par rapport au standard. Donc l’efficacité anti-radicalaire et de l’ordre suivant : feuilles > tiges >

Racines (Figure 24).

Figure 24 :Histogramme représentant les IC50 des extraits de Daphne gnidium et de l’acide ascorbique.

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38 Selon l’analyse statistique, une déférence significative a été indiquée entre les différentes parties de la plante et le standard (p<0.05).

Aucune étude n’a été effectuée sur le pouvoir réducteur de cette espèce.

Les résultats obtenus au cours de cette étude ont montré que les extraits de Daphne gnidium possèdent une bonne activité antioxydante, ceci pourrait s’expliquer par la richesse de la plante en flavonoïdes et leur capacité à piéger les radicaux libre (Yang et al., 2008).

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