• Aucun résultat trouvé

Détection de proximité

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 133-140)

Chapitre 4 : Evaluation de LoWCA

4.3. Evaluation de LoWCA

4.3.1. Evaluation du comportement d’une cellule

4.3.1.2. Détection de proximité

La figure 67 rappelle le principe de détection de proximité qui est initiée par la bonne réception d’une trame qui déclenche le début d’un événement de contact [82]. L’intervalle de garde sur cette figure représente le temps durant lequel les trames peuvent être perdues sans provoquer la fin d’un événement de contact. Dans l’exemple donné dans la figure 67, l’intervalle de garde est fixé à trois périodes d’activité de signalement. En conséquence, la fin d’un contact dans cet exemple est déclenchée par la perte de trois trames consécutives (le mot perte signifie ici que ces trames ont été très probablement brouillées ou reçues avec une énergie inférieure à seuil minimal de réception qui permet leur bonne compréhension). Notons aussi que le second événement de contact n’est pas altéré par la perte de deux trames consécutives étant donné que l’intervalle de garde que nous avons choisi est suffisamment grand pour ne pas réagir à ce cas de figure.

133

Figure 67 : Durée d’un événement de contact.

Une raison expliquant aussi la perte de trames diffusées est la collision dont le risque est très lié à la surcharge du canal radio. On parle de collision lorsqu’un récepteur reçoit plusieurs trames simultanément émises par plusieurs émetteurs et que le signal issu de la superposition de ces trames ne permet de décoder aucune d’entre-elles. Si le récepteur est en mesure d’en comprendre une malgré tout, on parle alors de capture. Dans la figure 68, on peut constater que le premier événement de contact est terminé, car trois trames consécutives ne sont pas reçues. Un tel cas peut se produire lorsque trois trames ou plus ne sont pas reçues en raison de collisions ou si les trames ont été rejetées après plusieurs tentatives de transmissions échouées (ce qui est fréquemment observé avec la méthode CSMA/CA de la norme IEEE 802.15.4 lorsque la charge offerte augmente significativement).

134

Figure 68 : Fausse détection de rupture de contact.

a. Effets de la densité des mobiles dans une cellule

La couverture cellulaire prise en considération est désignée par cellule de la balise dans ce qui suit. La première étude concerne la distribution des délais inter-trames pour l’ensemble des mobiles. La figure 69 donne la représentation d’une distribution de délais avec 5 mobiles.

Figure 69 : Effets de la densité des mobiles avec 5 mobiles.

Lorsque le nombre de mobiles Nm est faible (5 mobiles), les délais inter-trames sont centrés autour d’une valeur de T = 0.1 qui correspond à la fréquence de signalement des nœuds.

135

Lorsque le nombre de mobiles Nm augmente, deux phénomènes apparaissent : Le nombre de trames de signalement perdues augmente et la distribution montre un pic secondaire dû aux collisions des trames qui correspond à un délai d’inter-trame de 2T lorsqu’une trame est perdue, et de 3T lorsque deux trames successives sont perdues et ainsi de suite comme illustré dans la figure 70 pour 10 mobiles et la figure 71 pour 100 mobiles.

Figure 70 : Effets de la densité des mobiles avec 10 mobiles.

Figure 71 : Effets de la densité des mobiles avec 100 mobiles.

Dans le cas où Nm atteint une valeur de 200 stations (figure 72), on obtient une saturation de la cellule de la balise et les pics secondaires deviennent nombreux. Ceci signifie que lorsque les pertes de trames successives deviennent nombreuses, les pics ne sont plus interprétables et le nombre de trames perdus interrompt le processus d’identification des événements de contact.

136

Figure 72 : Effets de la densité des mobiles avec 200 mobiles.

Prenons dans ce qui suit ni comme étant la surface du pic i (somme des trames), si la surface du pic 2T correspond à un nombre n2 de trames détectées avec un délai inter-trame de 2T, ce qui induit que n2 trames ont été perdues. Le nombre de trames reçues n2 doit être associé à 2*n2 trames transmises. Si n3 est le nombre de trames reçues correspondant à un délai d’inter-trame de 3T, la surface du pic doit être associée dans ce cas à un nombre de trames transmises égal à 3*n3 et ainsi de suite. Nous pouvons donc déduire :

Nombre de trames estimées transmises =

1

(

k

* )

i

i ni Nm

Où k : nombre de pics et Nm : le nombre de mobiles dans la cellule de la balise.

Le variable Nm représentant le nombre de stations mobiles est un facteur de correction introduit dans la formule pour tenir compte du fait que nous avons affaire à une distribution d’intervalles.

Cette formule est vérifiée lorsque la charge offerte est dans des conditions de surcharge dans la zone de couverture de la balise : le nombre de trames effectivement transmises est très proche du nombre de trames transmises estimées.

b. Effets du nombre des mobiles pour une charge offerte donnée

Nous allons évaluer dans ce qui suit l’effet du nombre de mobiles pour une charge offerte donnée.

Cette dernière peut être obtenue comme suit :

Nm (100) stations mobiles avec une période d’activité de signalement égale à T (0.1 s).

2Nm (200) mobiles avec une période d’activité de signalement égale à 2T (0.2 s).

137

Les résultats obtenus pour 100 mobiles et 200 mobiles sont donnés sous la forme logarithmique respectivement dans les figues 73 et 74.

Figure 73 : Effets de 100 mobiles.

Figure 74 : Effets de 200 mobiles.

Nous pouvons noter que les formes des distributions des intervalles inter-trames sont assez proches.

Néanmoins, on obtient une surface des pics beaucoup plus importante lorsque le nombre de mobiles impliqués dans la simulation est égal à 100 nœuds. En comparant les distributions pour un même trafic donné (charge offerte), produites par différents nombres de stations mobiles, nous constatons une saturation du réseau beaucoup plus rapide lorsque le nombre de stations est élevé [83].

138 c. Effets de la charge offerte sur les fausses détections de rupture de contact

Pour les résultats donnés auparavant, la perte de trames résulte uniquement de la méthode d’accès au médium car tous les mobiles restent à portée de la balise durant toute la simulation. Même pour un petit nombre de mobiles, certaines trames sont perdues en raison des collisions. Ce qui explique l’apparition d’un second pic dans les figures précédentes (figures 69 à 74). C’est pour cette raison que l’intervalle de garde doit être calibré.

Dans nos simulations, bien que les entités sont toujours à portée radio l’une de l’autre, la couche physique et particulièrement la couche MAC vont générer des pertes de trames de signalement. Le choix de la valeur de l’intervalle de garde influe donc directement sur le nombre de fausses ruptures de contact. La figure 75 donne le pourcentage de fausses détections provoquées par la réception d’une trame en fonction de la longueur de l’intervalle de garde (donné en nombre de périodes de signalisation). La période de signalisation T est égale à 0.1 s et le nombre de stations mobiles varie de 5 à 100 mobiles.

Figure 75 : Pourcentage des fausses détections de rupture de contact.

Cette courbe montre que le taux de fausses détections (qui multiplient donc le nombre d’événements de contact) peut être de plusieurs dizaines de pourcents quand la charge offerte (le trafic) à la cellule est trop grande. Nous pouvons néanmoins essayer de fixer une valeur de compromis pour l’intervalle de garde de façon à ce que le taux de fausses détections soit négligeable et que la fin d’un contact puisse être détectée rapidement. Si la charge offerte reste acceptable et si la longueur de l’intervalle de garde peut être ajustée à 2T ou 3T, alors le taux de fausses détections de rupture de contact est inférieur à 1% (pour Nm = 10 mobiles et T = 0.1 s).

139

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 133-140)