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Le récapitulatif des temps d’administration des diverses mesures de vigilance pour les deux protocoles est illustré dans la figure 1 de la page 69.

Figure 1 : Temps d’administration des mesures de vigilance pour les études 1 et 2.

3.1 Étude 1 : Administration de la caféine durant la nuit (N200-MOD)

Une nuit de dépistage, effectuée au laboratoire de chronobiologie de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal dans le mois précédant la première nuit expérimentale, a permis d'une part de s’assurer de la qualité du sommeil des sujets et d’autre part, de constituer une première nuit d’adaptation à l’environnement. De plus, durant cette soirée, les sujets ont pratiqué chaque tâche de vigilance afin qu’ils se familiarisent avec chacune de celles-ci. Suite à la nuit de dépistage, les sujets se sont présentés au laboratoire de chronobiologie pour deux séjours incluant deux nuits et une journée, chacun des séjours étant séparé par un mois d’intervalle. Les sujets de ce protocole devaient maintenir un cycle d’éveil et de sommeil régulier et compléter les agendas de sommeil la semaine précédant chacun des deux séjours. Ainsi, les heures de lever et de coucher en laboratoire ont été basées sur celles adoptées par le sujet lors de la semaine précédente (± 30 minutes des heures convenues en fonction de leur horaire habituel). Chacun des deux séjours a été espacé par un mois afin d'éliminer les effets résiduels de la privation de sommeil et permettre la réalisation des deux séjours lors de la même phase menstruelle (folliculaire) chez les sujets femmes.

Lors de leur premier séjour, les sujets étaient attitrés à une condition (caféine ou placebo) selon un ordre contrebalancé et à double insu. Lors de la première nuit

d’expérimentation, les sujets arrivaient au laboratoire en soirée afin d’effectuer une nuit d’adaptation. Le jour suivant, les sujets pouvaient effectuer leurs activités quotidiennes jusqu’à la fin de l’après-midi afin de revenir au laboratoire huit heures avant leur heure habituelle de coucher. Afin de réduire les effets de sevrage de caféine durant les nuits d’expérimentation en laboratoire, les sujets pouvaient boire leur quantité habituelle de caféine dans la matinée, et ce, jusqu’à midi. Aucune consommation d’alcool n’était permise les jours d’expérimentation et les siestes étaient proscrites. Les sujets devaient également éviter l’utilisation de médicaments en vente libre. Lors de la deuxième nuit expérimentale, une privation de sommeil était amorcée et les sujets restaient éveillés jusqu’au lendemain matin où un épisode de sommeil de jour était amorcé une heure après leur heure habituelle de lever. Ainsi, les sujets étaient éveillés durant 25 heures consécutives. Lors de la privation de sommeil, les participants devaient rester en position semi-assise sur leur lit dans une lumière ambiante inférieure à 15 lux. Des assistants de recherche étaient présents constamment afin de s’assurer que les sujets restaient éveillés. Ils pouvaient lire, écouter de la musique ou des films entre chaque mesure de vigilance.

Les sujets ont reçu une capsule contenant la moitié de la dose de caféine (100 mg) ou le placebo (capsules identiques) deux heures avant leur heure habituelle de lever et une capsule contenant le reste de la dose ou le placebo à leur heure habituelle de lever. Les concentrations salivaires de caféine ont été collectées deux fois soit 2.5 heures avant la première dose de caféine et 55 minutes après la deuxième dose afin de permettre la comparaison entre les niveaux de caféine avant et après l’administration des deux capsules. La mesure de vigilance subjective a été effectuée en quatre occasions soit une heure puis 30 minutes avant la première capsule, au moment de la prise de la deuxième capsule et 30 minutes après celle-ci. La moyenne des deux mesures de vigilance subjective échantillonnées avant la prise de caféine a été effectuée de même que la moyenne des deux mesures de vigilance subjective échantillonnées après la deuxième capsule. Les mesures de vigilance psychomotrice ont été effectuées 45 minutes avant la prise de la première capsule et 15 minutes après la prise de la deuxième capsule. Les enregistrements EEG d’éveil ont

été effectués 30 minutes avant la première capsule et 30 minutes également après la deuxième capsule.

3.2 Étude 2 : Administration de la caféine en soirée (S200-LEG)

Les sujets se sont présentés au laboratoire de chronobiologie de l’Hôpital du Sacré- Cœur de Montréal pour trois nuits non consécutives, chacune étant séparée par 6 à 9 jours. La première nuit a servi à la fois de nuit d’adaptation et de dépistage de troubles du sommeil. Durant cette soirée, les sujets ont pratiqué chaque tâche de vigilance une fois.

Chaque semaine précédant les deux séjours expérimentaux, les participants ont complété quotidiennement un agenda de sommeil. Les heures de lever et de coucher du sujet en laboratoire ont été calculées en se basant sur le cycle d’éveil et de sommeil maintenu par les sujets. Les participants devaient se restreindre de consommer breuvages et nourritures contenant de la caféine ou de l’alcool à partir de midi le jour du protocole. Ils devaient également éviter tous médicaments en vente libre et de faire des siestes ce même jour. À leur arrivée au laboratoire pour les nuits expérimentales (huit heures avant leur heure habituelle de coucher), les sujets ont été attitrés à la condition caféine ou placebo dans un ordre contrebalancé et à double insu. Trois heures avant leur heure habituelle de coucher, les sujets ont reçu une capsule contenant la moitié de la dose de caféine prévue (100 mg) ou un placebo (capsules identiques). Ils ont reçu la dose restante une heure avant leur heure de coucher. Durant la soirée, les sujets devaient rester en position semi-assise sur leur lit dans une lumière ambiante au-dessous de 15 lux.

Les concentrations salivaires de caféine ont été collectées deux fois soit 2.5 heures avant la première dose de caféine et 55 minutes après la deuxième dose afin de permettre la comparaison des niveaux de caféine avant et après l’administration des deux capsules. La mesure de vigilance subjective a été effectuée en quatre occasions soit une heure puis 30 minutes avant la première capsule, lors de la prise de la deuxième capsule et 30 minutes après celle-ci. La moyenne des deux mesures de vigilance subjective échantillonnées avant la prise de la première capsule a été effectuée de même que la moyenne des deux mesures

de vigilance subjective échantillonnées après la deuxième capsule. Les mesures de vigilance psychomotrice ont été effectuées 45 minutes avant la prise de la première capsule et 15 minutes après la prise de la deuxième capsule. Les enregistrements EEG d’éveil ont été effectués 30 minutes avant la première capsule et 30 minutes après la deuxième capsule. Durant la soirée, les sujets pouvaient lire ou écouter des films entre les différentes mesures de vigilance.