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C- Passation du test perceptif

2- Déroulement des passations

Les passations des questionnaires valides ont été effectuées dans des lieux très différents : 24 passations se sont déroulées à domicile, à savoir dans différents arrondissements de Paris et en banlieue ; 10 ont eu lieu dans une école du 6ème arrondissement ; une s'est déroulée dans le cabinet

d'une orthophoniste ; une a eu lieu dans la crypte d'une église (la passation de pré-test s'est également déroulée dans ce lieu).

La plupart du temps, l'enfant était seul avec l'examinateur. Cependant, pour 8 passations un parent était présent, de manière intentionnelle ou non (père/mère/frère ou sœur), une passation s'est déroulée avec la présence de l'orthophoniste de l'enfant et 2 passations réalisées dans l'école du 6ème

arrondissement ont eu lieu avec la présence fortuite d'un professeur et de deux élèves.

b- Procédure

Les passations ont toutes été menées par le même examinateur.

Avant les passations, nous communiquions avec les parents par téléphone et nous leur envoyons par mail une fiche (Annexe 3) qui expliquait de manière concise notre projet et la nature du questionnaire. Cette procédure a eu lieu pour tous les parents, sauf ceux dont nous avons interrogé les enfants à l'école.

Une fois sur le lieu de la passation, et après installation du matériel, nous commencions par un rapide entretien avec les parents (quand ils étaient là) pour faire signer les autorisations parentales

(Annexe 4). Nous en profitions pour recueillir quelques données anamnestiques concernant : les

nom et prénom de l'enfant, sa date de naissance, l'existence éventuelle de problèmes de voix, l'expérience musicale de l'enfant et de la famille proche, les éventuelles prises en charge orthophoniques déjà effectuées. Dans le cas de dysphonies avérées, nous demandions des précisions concernant le type de dysphonie, la présence ou non de lésions conséquentes au forçage, l'avancement de l'éventuelle prise en charge orthophonique. Pour les passations dans l'école primaire, nous n'avons vu aucun parent car chaque enfant était rencontré sur les heures de cours et arrivait directement dans la salle de passation avec le coupon d'autorisation rempli. Pour certains enfants dysphoniques, nous avons aussi contacté leur orthophoniste après la passation pour obtenir des informations sur la prise en charge ou le type de dysphonie. Nous discutions ensuite quelques minutes avec l'enfant lui-même pour lui demander de manière informelle ce qu'il pensait de sa voix. Puis, nous passions à l'explication des termes utilisés dans le questionnaire comme décrit précédemment, en nous assurant que l'enfant avait bien compris.

Ensuite, l'enfant posait lui-même le casque sur ses oreilles et nous lancions l'enregistrement de la passation, après avoir prévenu l'enfant et lui avoir expliqué pourquoi nous enregistrions. Nous lui présentions l'histoire de l'elfe, nous expliquions la consigne de la première partie et nous commencions le questionnaire. Les réponses de l'enfant étaient transcrites sur un support papier au fur et à mesure de la passation. Tout au long du questionnaire, l'examinateur veillait à encourager l'enfant, lui assurer que tout se passait bien, sans pour autant lui dire si ses réponses étaient justes ou fausses. En effet, pour ne pas rendre l'enfant anxieux concernant ses performances et obtenir les réponses les plus spontanées possible, l'examinateur insistait régulièrement sur le fait qu'il n'y a pas

de bonne ou de mauvaise réponse aux questions. Au contraire, on confortait l'enfant autant que possible dans l'idée que c'est son ressenti, sa perception à lui, qui nous intéressait.

Entre la première et la deuxième série de la première partie, un encouragement était donné par le personnage imaginaire. On passait à la série de vérification. Après cette première partie, une très courte pause était proposée (5 minutes maximum). L'enfant pouvait alors retirer son casque et l'examinateur en profitait pour discuter avec lui de manière informelle. Cette pause avait pour but de détendre l'enfant et de cesser de le focaliser un moment sur la perception, tout en instaurant un climat amical entre l'enfant et l'examinateur.

Puis on expliquait à l'enfant la consigne de la deuxième partie. On lui faisait écouter le premier extrait sonore et on lui posait les questions en rapport. Chaque question était précédée d'une nouvelle écoute de l'extrait. L'examinateur posait toujours les questions en entier et dans le même ordre. Initialement, il était prévu que l'enfant choisisse entre deux propositions pour répondre : « agréable ou désagréable », « fort ou faible ». Mais lors de la phase de pré-test, l'enfant m'avait fait remarquer qu'il souhaitait moduler sa réponse. En l'écoutant, nous avons donc introduit trois nouvelles propositions, que nous n'avons pas ajoutées sur le support visuel mais que nous proposions systématiquement à l'oral. Ces propositions sont : « normal », « entre les deux » et « je ne sais pas ». Tous les enfants interrogés m'ont confirmé la différence qu'il y avait pour eux entre « normal » et « entre les deux ». A savoir : un enfant qui répond: « je ne trouve pas cette voix vraiment éraillée, je ne la trouve pas non plus lisse. Je réponds « entre les deux » », ne trouve pas pour autant la voix « normale ». L'enfant écoutait ainsi les 10 extraits. A la fin de chaque extrait, il pouvait, s'il le souhaitait, donner son sentiment sur l'extrait de manière plus libre.

L'examinateur concluait enfin le questionnaire avec l'heureux dénouement de l'histoire de Pilgrim, il remerciait l'enfant et arrêtait l'enregistrement.

L'enregistrement, réalisé au micro-casque sur Audacity 2.0.2, avait deux buts :

– permettre à l'examinateur de reprendre les réponses de l'enfant s'il n'a pas eu le temps de tout transcrire,

– permettre à l'examinateur, s'il a un doute sur la catégorie où inclure l'enfant interrogé, de constituer un corpus suffisant pour prendre conseil d'un expert par la suite. Lorsqu'il suspectait une dysphonie chez un enfant présenté comme normo-phonique, l'examinateur a pris sur lui de faire réciter à l'enfant un texte en voix conversationnelle et de lui faire effectuer un comptage projeté, ainsi que quelques sirènes (modulations en voix chantée sur une tierce ou une quinte) .

Toutes les passations ont été effectuées avec les mêmes diapositives et les mêmes extraits sonores, sur un ordinateur portable Packard Bell EasyNote LM, 17,3 pouces. L'écoute des extraits et

l'enregistrement des 27 premiers questionnaires valides a été réalisé avec un micro-casque de la marque AKG, modèle GHS1 restituant un son de qualité avec une large bande passante de 18 - 24 000 Hz, une impédance de 32 Ohms et une conception circum-aurale (fermée).

Le questionnaire entier (de l'entretien avec les parents à la conclusion) a duré entre 30 et 60 minutes environ. La passation du questionnaire en elle-même, c'est à dire la partie enregistrée (après l'introduction jusqu'à la conclusion) a duré entre 19 et 45 minutes.

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