Arrêté de désignation
1.3 Déroulement de l’opération
1.3.1 Les contraintes de terrain
Sur l’emprise à diagnostiquer, plusieurs espaces étaient inaccessibles de par
leur position, leur nature ou les contraintes induites par le projet futur (Fig. 16).
La plus importante de ces contraintes en terme de surface inaccessible tient en la présence, à l’ouest du périmètre prescrit pour le diagnostic, de l’ancien bâtiment administratif des Affaires Maritimes dont la façade donne sur la rue des Fusiliers Marins. Cet édifi ce, construit vers 1955 et désaffecté depuis 2012, est un des témoins de la reconstruction de la ville postérieurement à la seconde guerre mondiale. À ce titre, il sera réhabilité dans le cadre du futur projet. Toute intervention au droit de celui-ci est donc inenvisageable. Ce quadrilatère maçonné ampute donc l’aire à explorer d’environ 750 m². En parallèle de cette zone d’exclusion construite, un périmètre de non-interven- tion de 5 m minimum était ménagé autour du bâtiment afi n que les travaux
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II. Résultats - Inrap
Fig. 15 : Évolution de l’hydrographie du site : en 1687 (en haut), deux canaux sillonent l’emprise, à l’est, le canal de Furnes, à l’ouest, le canal des Moëres ;
en 1772 (au centre), le canal des Moëres a été rebouché ; en 1831 (en bas), l’emprise est une zone totalement asséchée
« Plan de Partie de la Ville et Citadelle ; Arcenal de Marine et du nouveau Canal du Port de Dunkerque... Le 27e Juillet 1687 », Atlas de Frederik V du Danemark, BD 10, Tvl 65 © KBR Danemark
Détail de la carte du dénombrement général des habitants de la Ville, Basse-Ville et Citadelle de Dunkerque - 1772 © Archives municipales de Dunkerque
Plan de la ville de Dunkerque et de ses environs. Dressé et dessiné par M. Bosquillon, ingénieur en chef directeur - 1831
d’ouverture ne le déstabilisent pas. Cette zone de sécurité comprend l’espace séparant le bâtiment de la rue (environ 400 m²) ainsi que les espaces latéraux au nord (environ 300 m²) et au sud (environ 200 m², comprenant la parcelle cadastrale AP 10 en totalité et au moins 50 % de la parcelle AP 9).
Dans le même secteur, au sud du bâtiment décrit ci-dessus, un accès bitumé de 50 m de long sur environ 7,50 m de large (soit 375 m²) était inexploitable car encore en fonction dans le cadre des activités des commerces adjacents. Au cœur du projet, un autre édifi ce a pour vocation de perdurer au sein des constructions futures. Il s’agit d’une rotonde, précédemment appendice à l’ancienne école élémentaire du Parc de la Marine. Cette dernière couvre une superfi cie d’environ 130 m². Comme pour le précédent bâtiment, un espace de sécurité d’environ 5 m a été ménagé autour de l’édifi ce afi n d’éviter toutes déstabilisations. Cette mesure ajoute environ 250 à 300 m² de zone inexploi- table dans le cadre de l’opération archéologique.
Malgré le fait que la contrainte ne soit actuellement plus visible, un autre espace a été exclu des zones diagnosticables. Il s’agit de l’enceinte de l’ancien blockhaus datant de la seconde guerre mondiale. Ce dernier marque pour partie la limite nord au centre du périmètre prescrit et la limite avec le Parc de la Marine. D’une longueur d’environ 75 m sur environ 9 m de largeur (soit environ 675 m²), il a été démantelé entre la fi n de l’année 2016 et le début de l’année 2017, puis comblé de terre. Aux dires du conducteur de pelle mécanique qui a participé à la destruction de ce vestige, sa profondeur d’enfouissement se situait entre 2 m et 2,50 m. Il faut signaler également que ce lourd ouvrage défensif servait pour partie d’appui au bâtiment de l’école élémentaire au sud, bâtiment bâti sur cave et dont les parties aériennes avaient également été détruites au début de l’année 2017, laissant une importante saignée, profonde d’environ 2 m, au centre-nord de l’emprise. Connaissant ces contraintes (position dans l’emprise, épaisseur de remblais récents à déplacer avant d’accéder à un éventuel niveau archéologique et nécessitant une ouverture large en surface pour une vision réduite en profondeur, sans compter la gestion des déblais engendrés), il a été décidé de ne pas investiguer sur cette emprise.
Sur une emprise prescrite de 13 455 m², la superfi cie des zones sur lesquelles le diagnostic archéologique s’est avéré impossible est donc de 2 455 m² soit 18,25 % de la surface totale. Si on ajoute à cela les 675 m² du blockhaus sur lesquels il a été décidé de ne pas effectuer de recherches dans le cadre de l’opération de diagnostic, ce pourcentage atteint 23,26 % soit près d’un quart de la surface prescrite.
1.3.2 Techniques et moyens d’intervention
Préalablement à notre intervention, de nombreuses opérations avaient déjà été effectuées sur le site prescrit. En effet, depuis la fi n de l’année 2016, l’entreprise Beaussire, qui sera également notre opérateur technique, a réalisé un chantier de démolition de l’ancienne école élémentaire du Parc de la Marine ainsi que du blockhaus de la seconde guerre mondiale. Dans le cadre de cette intervention préalable, l’enrobé bitumé qui recouvrait la cour de l’école a également été enlevé. L’ensemble des gravats issus des diverses démolition avait été évacué du site. L’emprise du blockhaus a totalement été remblayée à la terre. Un merlon de terre conséquent fermait l’emprise au nord (hors des limites prescrites), ce matériau étant prévu pour le remblaiement postérieur des caves de l’école. Au niveau de ces caves, les sols du rez-de-chaussée et du fond de cave avaient été enlevés, mais pas leurs parois moulées verticales. Celles-ci formaient ainsi un blindage à cette saignée importante d’environ 10 m de large sur quelques 2 m de profondeur creusée dans les contextes sableux instables de Dunkerque.
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II. Résultats - Inrap
Bâtiment Affair es Maritimes Zone ensouchée Dépôt de terr e Blockhaus Rotonde Tr. 1 Tr. 2 Tr. 3 Sd. 2 Sd. 1 Sd. 3 Sd. 4 Sd. 5 Sd. 6 Sd. 7 Sd. 8 Sd. 9 Sd. 10 Sd. 11 Sd. 12 Sd. 13 Sd. 14 Sd. 15 Sd. 16 Sd. 17 Sd. 18 Caves de l’école Légende
Emprise Bâtiment inscrits au cadastr
e
Zone non accessible