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Chapitre 2-Recension des écrits

3.7 Procédure d’évaluation

3.7.2 Déroulement de l’évaluation

La première portion de l’évaluation était une entrevue en personne dédiée à la passation de l’IDU ainsi qu’à l’acquisition de certaines données démographiques. Un examen vaginal, un enseignement visant à montrer aux femmes à effectuer une contraction maximale des muscles du PP correcte et la cotation de la fonction des muscles du PP sur l’échelle PERFECT de Laycock ont ensuite été réalisés par une physiothérapeute spécialisée en rééducation périnéale. Un nombre limité de physiothérapeutes (n=2) a procédé aux évaluations afin de conférer une certaine uniformité aux résultats. Puis, une séance d’IRM avait lieu à l’Unité de Neuroimagerie Fonctionnelle (UNF).

Les différentes étapes du déroulement seront détaillées dans les sections suivantes :1) l’entrevue en personne et 2) l’évaluation IRM. La méthode utilisée pour caractériser la fonction du PP (i.e. le PERFECT) ayant été décrite plus tôt, à la section 3.6.3, cette étape ne sera pas détaillée ici.

3.7.2.1 Entrevue en personne

Les symptômes de l’IU des participantes et le degré de gêne associé à ceux-ci ont été évalués par une physiothérapeute grâce à l’IDU. Plusieurs informations

relatives : 1) à la condition sociodémographique des sujets comme l’âge, l’IMC, l’appréciation globale de l’état de santé, la médication, l’historique médical et obstétrique et 2) aux facteurs de risques de l’IU tels que la grossesse, le tabagisme et tout autre problème médical concurrent, ont aussi été recueillies.

3.7.2.2 Évaluation IRM

La morphologie du PP fut évaluée à vessie vide en IRM. Ainsi, après une miction pré-imagerie, les participantes étaient installées dans la position couchée sur le dos, les genoux relevés en appui sur un coussin dans le scan IRM. Une mesure de localisation anatomique, le T1-weighted localizer measurement, a tout d’abord été effectuée afin de permettre le positionnement de l’appareil pour les séquences d’imagerie subséquentes. Des scans anatomiques à haute-résolution du PP ont ensuite été acquis au repos, lors de contractions volontaires des muscles du PP ainsi qu’à l’effort. Les évaluations IRM ont été réalisées avec un appareil Siemens 3.0T Magnetom Trio. Une bobine torse/pelvis IPAT centrée sur la symphyse pubienne fut utilisée. Vingt coupes de haute résolution ont tout d’abord été réalisées au repos dans le plan sagittal et axial avec des séquences Fast Spin Echo (FSE) T2 weighted (field of view 24 x 24 cm, matrix 512 x 256, 5 mm thick/1 mm gap, TR 4000 ms, TE 134 ms, bandwidth 130 Hz/pixel, NEX 1, scan duration 136 s). Les acquisitions dynamiques dans le plan sagittal moyen ont été réalisées en six coupes avec des séquences Single-Shot Fast Spin Echo (SSFSE) T2 weighted (field of view 24 x 24 cm, matrix 256 x 256, 6 mm thick / 0 mm gap, TR = 3000 ms, TE 110 ms, bandwidth 320 Hz/pixel, NEX 1, scan duration 18 s). Dix-huit secondes d’enregistrement ont été utilisées lors de la contraction maximale des muscles du PP

et de l’effort (manœuvre de Valsalva), respectivement, pour réaliser une cine view, i.e. une série d'images acquises au même emplacement pendant un cycle complet, soit au repos, lors d'une contraction ou d'une manœuvre de Valsalva. Ces images sont jouées en boucle et donnent une impression fluide de mouvement cyclique, d'où l'appellation de "cine view" employée dans la littérature.

Les acquisitions dynamiques dans le plan axial ont été réalisées en huit coupes avec des séquences Single-Shot Fast Spin Echo (SSFSE) T2 weighted (field of view 24x24 cm, matrix 192x192, 10 mm thick/0 mm gap, TR 560 ms, TE 33 ms, bandwidth 530 Hz/pixel, NEX 1, scan duration 10 s).

Bien que le mouvement lors de la contraction ou l’effort crée des artefacts de mouvement se traduisant par un flou cinétique semblable à ce qui est observé en photographie avec des temps d'exposition plus lent, ce phénomène est surtout apparent lorsque le mouvement se produit perpendiculairement au plan d'acquisition. Ainsi, le flou cinétique était plus marqué sur les images acquises dans le plan axial. Par contre, lors d'acquisitions dans le plan sagittal, les organes étaient en mouvement mais demeuraient toujours visibles dans le plan d'acquisition. Ainsi, il était toujours possible de mesurer la position des organes et tissus mous par rapport aux repères osseux. Nous estimons donc que la qualité d'image était très bonne et les mesures fiables.

Les instructions pour les différentes conditions ont été données aux sujets via un système de microphone.

Condition 1- Repos : Pour les mesures au repos, les participantes recevaient

comme instructions de relaxer et de respirer normalement tout en laissant leur PP au repos.

Condition 2- Contraction maximale volontaire des muscles du PP (CMV):

Après les acquisitions au repos, il était demandé aux participantes de respirer normalement tout en contractant leur PP pour 20 secondes lors des acquisitions en sagittal et 10 secondes pour les acquisitions en axial. Les instructions étaient : «Contractez vos muscles aussi fort que vous le pouvez, comme pour retenir l’urine et les gaz». Les signaux de départ et de fin de la contraction étaient donnés à la participante, via le microphone, par l’évaluatrice.

Condition 3- Valsalva normalisé (effort): Après un temps de repos suivant la

CVM, les participantes étaient informées qu’elles devaient effectuer une manœuvre de Valsalva, d’une intensité modérée, pour une durée de 20 secondes lors des acquisitions en sagittal et 10 secondes pour les acquisitions en axial. L’instruction donnée était : «Souffler dans le tube et pousser comme si vous alliez à la selle». L’effort au Valsalva était contrôlé grâce à un tube standardisé (Guillarme) dans lequel les femmes devaient souffler. Ce tube était remis aux participantes par l’évaluatrice lors de l’installation dans l’appareil IRM.