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PERSPECTIVES

Le Musée a investi 10,6 millions de dollars en immobilisations, une hausse de 28 % compa-rativement à 8,3 millions en 2017–2018. Plusieurs chantiers majeurs ont pris fin cette année dont le remplacement des fenêtres, des puits de lumière et des toits du pavillon de l’entrée principale et de la Colonnade, la remise à neuf des deux ascenseurs de l’entrée principale, l’amélioration de l’éclairage du stationnement et la rénovation du pavillon du Canada à Venise. Le Musée a aussi effectué des mises à niveau de ses installations, de ses systèmes de contrôle et de sécurité et de son infrastructure de gestion de l’information/

de technologie de l’information. Plusieurs projets étaient toujours en cours à la fin de l’exercice, notamment ceux des installations de stockage de produits chimiques et de la correction de la pente de la Colonnade au niveau de la mezzanine.

L’amortissement des immobilisations est passé à 8,2 millions de dollars (7,4 millions en 2017–2018). Cette hausse est surtout liée à la transformation des salles d’art canadien et autochtone qui s’est achevée en 2017–2018, à temps pour les fêtes du 150e anniversaire du Canada.

Au 31 mars 2019, le Musée a comptabilisé 5,1 millions de dollars en apports reportés dispo-nibles pour l’acquisition d’immobilisations (6,9 millions en 2017–2018).

Soucieux de gérer prudemment les sommes publiques qui lui sont confiées, le Musée a pris soin de préparer un budget équilibré pour le prochain exercice financier. Compte tenu de la stabilité prévue des crédits parlementaires, il continuera à explorer des initia-tives ciblées, à investir dans des projets visant à accroître ses recettes et à harmoniser ses initiatives stratégiques à la contribution de la Fondation du Musée des beaux-arts du Canada et de concert avec elle.

Le Musée continue à investir pour régler les problèmes liés au cycle de vie de ses instal-lations vieillissantes d’Ottawa. Les améliorations à l’infrastructure de base se poursuivront pendant la période de planification allant de 2018–2019 à 2022–2023. Si les crédits de 18,4 millions de dollars sur cinq ans inscrits au Budget de 2016 à partir de 2016–2017 ont sensiblement allégé la pression sur ses plans d’immobilisations à long terme, il reste que le Musée continue à se battre avec des ressources en immobilisations limitées, une situation qui réduit à son tour le nombre de projets qu’il peut lancer chaque année.

La demande d’investissements dans l’entretien à long terme et les réparations aux systèmes mécaniques, électriques et architecturaux est toujours présente, de même que les nouvelles exigences induites par l’obligation pour le Musée de conserver toute sa pertinence dans cette ère numérique. Le Musée restera extrêmement attentif aux besoins de ses instal-lations, son but ultime étant de veiller à ce que l’infrastructure supporte la réalisation de sa mission tout en équilibrant cet objectif à la lumière de l’utilisation de ses ressources vouées à l’atteinte ses objectifs stratégiques. Il continuera à miser sur ses ressources d’im-mobilisations pour assurer l’exécution de ses projets les plus urgents.

9.ANALYSE DE LA DIRECTION

MUSÉE DES BEAUX-ARTS DU CANADA× RAPPORT ANNUEL 2018–2019

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Le conseil d’administration a établi les trois priorités stratégiques ci-dessous pour la période de planification allant de 2019–2020 à 2023–2024.

• La gestion de

la collection • Le développement

des publics • L’excellence opérationnelle

Deux activités essentielles sont apparues en lien avec la gestion des collections : l’obten-tion de nouveaux espaces pour l’entreposage des œuvres d’art et l’optimisal’obten-tion des lieux existants et la diffusion/numérisation de la collection.

Le Musée dispose d’une certaine capacité d’entreposage pour réaliser sa mission de collec-tionnement. Toutefois cette collection en constante expansion est stimulée par les remar-quables créations des artistes canadiens (dont certains produisent de grandes installations d’art contemporain) et ses limites d’entreposage sont presque atteintes. En février 2018, il a créé un comité consultatif auquel il a demandé de surveiller les risques et de participer à toutes les décisions liées à sa capacité d’entreposage, qu’il s’agisse de l’agrandissement ou de l’optimisation des espaces existants. En 2018–2019, le comité a lancé un projet d’opti-misation d’entreposage sur place : le premier refinancement majeur des réserves sur place depuis l’inauguration du bâtiment en 1988. Ce projet a pour but d’augmenter le rayonnage mobile à haute densité de façon à utiliser l’espace utile le plus efficacement possible.

Le budget fédéral de 2016 avait prévu un montant de 156,4 millions de dollars à l’atten-tion du Musée nal’atten-tional des sciences et de la technologie afin de financer la construcl’atten-tion d’un nouveau Centre de conservation des collections (C3). L’objectif était de protéger et de préserver de précieux artéfacts du patrimoine canadien, y compris des œuvres de la collection nationale. Le Musée utilisera ce nouvel espace essentiel à l’exécution de ses activités courantes en plus des deux espaces qu’il loue à long-terme et qui ont presque atteint leur pleine capacité. Malgré des délais de construction, il prévoit accéder au C3 pour l’aménager en juillet 2019. L’espace d’environ 2  000  m2 accueillera les œuvres en caisse et les grands objets en 3D.

Le Musée a entrepris de concevoir les systèmes d’entreposage du C3 au cours du troisième trimestre de 2018–2019. Sur résolution de son conseil d’administration, il avait en 2017–

2018 réservé à titre d’investissement dans ce projet un montant de 700 000 $ de ses crédits opérationnels. Le coût final de conception et d’aménagement ne sera cependant connu qu’à la fin de l’appel d’offres, au premier trimestre de 2019–2020. Toutes les options seront envisagées si l’offre identifiée par le processus d’appel d’offre dépasse les fonds disponibles.

Lorsqu’il aura accès au C3, le Musée transférera des objets des trois entrepôts qu’il loue provisoirement hors site pour respecter ses exigences actuelles et futures d’entreposage.

Le coût de ces locations est financé par une réaffectation interne des budgets d’exploita-tion. Le Musée négociera un contrat de location avec le Musée national des sciences et de la technologie en 2019 et la location du C3 fera partie de ses dépenses courantes lorsqu’il occupera cet espace.

Le Musée a modérément investi dans la numérisation de ses dossiers en 2018–2019. Bien que ce projet avance progressivement, les efforts investis pour accélérer la numérisation et la diffusion des objets, des archives et des publications sont ralentis par une insuffisance de ressources qui complique la mise en application d’un projet complet et concerté de numérisation, doublé d’une infrastructure et d’un flux d’activité appropriés. Le nouveau

MUSÉE DES BEAUX-ARTS DU CANADA× RAPPORT ANNUEL 2018–2019

107 comité des collections numérisées créé en mars 2018 a pour mission d’élaborer, de présen-ter et de mettre en œuvre des solutions aux problèmes de charge de travail, de bases de données, de numérisation et d’affichage de données qui ralentissent actuellement la diffu-sion. Parmi les enjeux, citons l’intégrité des données et le contrôle de la qualité, la gestion des droits d’auteur dans un environnement numérique, les processus de vérification et les procédures internes, l’analyse comparative des collections en ligne et la priorisation de la numérisation des œuvres d’art et des collections. Le Musée peaufine actuellement sa stratégie de numérisation.

Non seulement un programme de numérisation entièrement financé protègerait-il l’actif que constitue l’information, mais il permettrait au Musée de jouer un rôle de premier plan dans l’essor et la promotion d’une culture canadienne qui reflèterait la diversité de ce pays tant au Canada qu’à l’étranger. Les exigences d’investissements susceptibles d’accélérer la numérisation et le rayonnement de la collection de classe mondiale du Musée, ainsi que ses archives et ses publications, seront définies en 2019–2020. Le Musée prévoit que les in-vestissements dépasseront les plafonds actuels de financement, mais il est convaincu que ceux-ci amélioreront l’accès aux collections nationales et aux connaissances, faciliteront la réalisation d’un programme novateur et contribueront à sa modernité et à ses succès en cette ère numérique.

Le Musée s’efforcera de mobiliser toutes sortes de publics de la région ou de l’extérieur de la région de la capitale nationale pendant la période de planification allant de 2019–

2020 à 2023–2024. Encore une fois, la prochaine année promet d’être passionnante. Parmi les points forts de la programmation estivale d’Ottawa, citons les expositions Multitude, Solitude. Les photographies de Dave Heath, Comprendre nos chefs-d’œuvre. Friedrich Nietzsche et les artistes du Nouveau Weimar, Les Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques 2019 et l’exposition vedette de l’été, Gauguin. Portraits.

La saison d’automne promet d’être tout aussi fascinante avec Hanran. Photographie japo-naise du XXe siècle, Àbadakone/Continuous Fire/Feu continuel, PhotoLab 6. Exposition du Prix nouvelle génération de photographes et Beautés monstrueuses : bêtes et créatures fantastiques dans l’estampe et le dessin anciens européens (1450–1700).

La révision actuelle du programme de rayonnement national définira les moyens à retenir pour mobiliser des publics variés partout au Canada grâce à une offre de projets concrets et virtuels destinés à faire avancer les connaissances, la compréhension et l’appréciation de l’art. La date prévue pour la mise en application de ce programme revu et corrigé a été fixée à l’automne de 2019, pour souligner le centième anniversaire de la première exposi-tion itinérante et du programme d’exposiexposi-tions itinérantes du Musée.

Avec le soutien financier de la Fondation, le Musée préparera la Biennale de Venise 2019 où le Canada sera représenté par le groupe d’artistes Isuma. Il concevra également une expo sition internationale d’art canadien, Le Canada et l’impressionnisme. Nouveaux hori-zons, qui partira en tournée en Allemagne, en Suisse et en France avant de prendre l’affiche au Musée à l’automne de 2020. Tous ces projets soutiennent la priorité du gouvernement :

« présenter les industries culturelles du Canada au monde entier ».

Le Musée utilisera toutes les filières possibles pour assurer le financement des besoins associés non seulement à l’entreposage des œuvres, mais aussi au rayonnement et à la numérisation de la collection pendant la période de planification.

Encore une fois, la prochaine année promet d’être passionnante.

9.ANALYSE DE LA DIRECTION

États financiers

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