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Dépendance et renoncement au tabagisme

Dans le document Chapitre 3 Usage du tabac (Page 32-37)

3.9.1 Dépendance à la nicotine chez les adolescents (Indice NDSA)

Prises séparément, les questions de l’indice NDSA conduisent aux constats suivants. Environ 27 % des élèves qui sont des fumeurs consomment leur première cigarette de la journée moins de 30 minutes après leur réveil, les jours de semaine (Q13) (tableau 3.38). Les garçons sont plus nombreux, en proportion, que les filles à fumer dans ce délai (35 % c. 20 %). Le comportement des fumeurs ne diffère pas de façon significative selon l’année d’études.

Cependant, cette habitude est davantage propre aux fumeurs quotidiens qu’aux fumeurs occasionnels ou débutants (39 % c. 13 % et 15 %).

Tableau 3.38

Temps écoulé entre le réveil et le moment de consommer la première cigarette la semaine selon le sexe, l’année d’études et le statut de fumeur, élèves du secondaire qui ont fumé, Québec, 2006

* Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence.

** Coefficient de variation supérieur à 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif seulement.

Source : Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire, 2006.

36,9

1998 2000 2002 2004 2006

%

Chaque jour ou presque Une fois par semaine ou moins Jamais

Une proportion similaire d’élèves consomment leur première cigarette moins de 30 minutes après leur réveil, la fin de semaine (Q14) (29 %) (tableau 3.39). Bien que les écarts entre les proportions laissent supposer que ce comportement des fumeurs diffère selon le sexe ou l’année d’études, ces différences ne sont pas significatives. L’enquête montre cependant que fumer dans un délai de moins de 30 minutes après son réveil, la fin de semaine, est une habitude davantage adoptée par les fumeurs quotidiens que par les fumeurs occasionnels ou débutants (46 % c. 16 % et 14 %).

Tableau 3.39

Temps écoulé entre le réveil et le moment de consommer la première cigarette la fin de semaine selon le sexe, l’année d’études et le statut de fumeur, élèves du secondaire qui ont fumé, Québec, 2006

30

* Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence.

** Coefficient de variation supérieur à 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif seulement.

Source : Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire, 2006.

Interrogés sur leur capacité d’arrêter de fumer lorsqu’ils souffrent d’un mal de gorge (Q16), environ 46 % des fumeurs indiquent qu’ils arrêtent complètement de fumer lorsqu’ils sont malades,

42 % disent réduire le nombre de cigarettes qu’ils consomment et 13 % déclarent qu’ils fument tout autant. Le comportement des garçons ne se distingue pas de celui des filles sur cette question.

Cependant, le comportement des élèves de 1re et 2e secondaire se distingue de celui des élèves de 4e et 5e secondaire. En comparaison des fumeurs de 4e et 5e secondaire, les fumeurs de 1re et 2esecondaire sont proportionnellement plus nombreux à cesser toute consommation de cigarettes (57 % c. 39 %). À l’inverse, les élèves de 4e et 5e secondaire sont proportionnellement plus nombreux que ceux de 1re et 2e secondaire à continuer à fumer malgré les maux de gorge (61 % c. 43 %). Ce comportement diffère également selon le statut de fumeur : les fumeurs débutants sont, en proportion, plus nombreux que les fumeurs occasionnels, et ces derniers, plus nombreux que les fumeurs quotidiens, à cesser leur consommation de cigarettes lorsqu’un mal de gorge survient (75 % c. 53 % c. 9 %*). Le comportement des fumeurs quotidiens est à l’opposé de celui des fumeurs débutants;

contrairement à ces derniers, les premiers n’hésitent pas à fumer malgré un mal de gorge (91 % pour les fumeurs quotidiens c. 47 % pour les fumeurs occasionnels c. 25 % pour les fumeurs débutants) (données non présentées).

Les réponses aux questions portant sur l’envie irrépressible de fumer (Q26a et b) montrent qu’environ 37 % des fumeurs, s’ils ne fument pas pendant quelques heures, ressentent cette envie (Q26a). Environ 23 % affirment que parfois ils ont une telle envie de fumer qu’ils ont l’impression d’être sous l’emprise d’une force incontrôlable (Q26b). Toutes proportions gardées, les fumeurs quotidiens sont plus nombreux à considérer que ces affirmations s’appliquent à eux comparati-vement aux fumeurs occasionnels et débutants (Q26a : 69 % c. 28 % c. 8 %*; Q26b : 37 % c. 27 %* c. 7 %*). L’enquête ne décèle pas de différence selon le sexe et l’année d’études sur ces questions (données non présentées).

Environ 83 % des fumeurs estiment qu’ils seraient capables d’arrêter de fumer s’ils le désiraient (Q31). Les garçons sont plus nombreux, en proportion, que les filles à penser ainsi (89 % c. 78 %). Les fumeurs occasionnels (87 %) de même que les fumeurs débutants (97 %) sont plus prédisposés à penser de cette façon que les

8,7

4,6

1,9

0 2 4 6 8 10 12 14 16 Fumeurs

débutants Fumeurs occasionnels

Fumeurs quotidiens

3,9 6,5

8,4 11,1

0 4 8 12 16

2 cigarettes ou moins 3 à 5 cigarettes 6 à 10 cigarettes 11 cigarettes ou plus

fumeurs quotidiens (70 %). Cette opinion ne varie pas selon l’année d’études (données non présentées).

La figure 3.7 montre les résultats de l’indice de dépendance à la nicotine chez les adolescents (NDSA) pour chacun des statuts de fumeur. Le score moyen de l’indice NDSA est lié au statut de fumeur : il augmente avec l’usage de la cigarette.

Ainsi, le score moyen des fumeurs quotidiens sur l’échelle de dépendance NDSA est de 8,7/16. Ce score se situe au centre de l’échelle. Faute d’indications de la part des auteurs de l’indice NDSA quant à des paliers ou seuils possibles de dépendance, nous ne pouvons dire si ces fumeurs sont maintenant fortement dépendants de la nicotine. Le score moyen des fumeurs occasionnels est de 4,6/16 tandis que celui des fumeurs débutants est de 1,9/16, soit un score très près du faible niveau de dépendance sur l’échelle NDSA.

Figure 3.7

Score moyen des fumeurs à l’échelle NDSA selon le statut de fumeur, élèves du secondaire qui ont fumé, Québec, 2006

Source : Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire, 2006.

La figure 3.8 montre que le score moyen sur l’échelle de dépendance NDSA s’accroît avec la quantité moyenne de cigarettes fumées par les fumeurs, les jours où ils ont fumé. Ainsi, ceux qui fument deux cigarettes ou moins par jour obtiennent un score moyen de 3,9/16, ce qui les situe très près du plus bas niveau de dépendance de l’échelle. Ceux qui fument de trois à cinq cigarettes en moyenne obtiennent un score de

6,5/16, score qui les rapproche du centre de l’échelle de dépendance. Ceux qui fument de 6 à 10 cigarettes obtiennent un score moyen de 8,4/16 sur l’échelle NDSA, score qui les situe au centre de l’échelle de dépendance. Enfin, ceux qui fument 11 cigarettes ou plus quotidiennement obtiennent le score moyen le plus élevé de l’ensemble des élèves qui fument, soit 11,1/16; ce score rapproche ces fumeurs du niveau le plus élevé de l’échelle de dépendance. Cette position suggère-t-elle que ces fumeurs sont maintenant fortement dépendants de la nicotine?

Figure 3.8

Score moyen à l’échelle NDSA selon la quantité de cigarettes fumées, élèves du secondaire qui sont des fumeurs, Québec, 2006

Source : Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire, 2006.

Quel que soit le statut de fumeur examiné, le score moyen sur l’échelle NDSA des fumeurs de sexe masculin ne se distingue pas de celui des fumeurs de sexe féminin. L’enquête ne décèle pas non plus de variation du score moyen selon l’année d’études pour chacun des statuts de fumeur.

3.9.2 Perception de la dépendance

Environ 70 % des fumeurs s’estiment peu ou pas du tout dépendants de la cigarette et 30 % s’estiment assez ou très dépendants (tableau 3.40). L’enquête ne décèle pas de lien entre la perception de la dépendance et le sexe des élèves qui fument. Les fumeurs débutants sont, en proportion, plus nombreux que les fumeurs occasionnels, et ces derniers, plus nombreux que les fumeurs quotidiens, à s’estimer

1,7 5,2

8,7 12,1

0 4 8 12 16

Pas du tout dépendant Un peu dépendant Assez dépendant Très dépendant

peu ou pas du tout dépendants de la cigarette (97 % c. 83 % c. 33 %). La majorité des fumeurs quotidiens s’estiment assez ou très dépendants de la cigarette, contrairement à moins d’un fumeur occasionnel sur cinq et à une petite proportion de fumeurs débutants (67 % c. 17 % c. 2,6 %).

Tableau 3.40

Perception de la dépendance selon le sexe et le statut de fumeur, élèves du secondaire qui ont fumé, Québec, 2006

Peu ou

pas du tout dépendant

Assez ou

très dépendant %

Total 70,2 29,8

Sexe

Garçons 74,4 25,6

Filles 67,1 32,9

Statut de

fumeur

Fumeurs

quotidiens 33,3 66,7 Fumeurs

occasionnels 82,8 17,2*

Fumeurs

débutants 97,4 2,6**

* Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence.

** Coefficient de variation supérieur à 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif seulement.

Source. : Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire, 2006.

La figure 3.9 montre la relation positive entre l’indice NDSA et la perception des fumeurs : l’indice corrobore la perception des fumeurs à l’égard de leur propre dépendance au tabac.

Ainsi, le score moyen sur l’échelle NDSA des fumeurs qui se perçoivent comme n’étant pas du tout dépendants de la cigarette est de 1,7/16, soit un niveau de faible dépendance sur cette échelle.

Le score moyen de ceux qui s’estiment un peu dépendants est de 5,2/16 et le score de ceux qui s’estiment assez dépendants est de 8,7/16. Enfin, le score moyen de ceux qui s’estiment très dépendants de la cigarette, soit 12,1/16, se situe effectivement parmi les valeurs élevées de l’échelle; cela confirme sans doute la présence d’une forte dépendance à la cigarette.

Figure 3.9

Score moyen à l’échelle NDSA selon la perception de la dépendance, élèves du secondaire qui sont des fumeurs, Québec, 2006

Source : Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire, 2006.

Quel est le risque de développer une dépendance si l’on fume la cigarette tous les jours ou presque tous les jours? (Q24a) À l’automne 2006, la grande majorité des élèves du secondaire reconnaît que le risque est élevé, pour un jeune de leur âge, de devenir dépendant s’il fume la cigarette tous les jours ou presque tous les jours (82 %). Environ 14 % pensent que ce risque est moyen. Une petite proportion d’élèves croit qu’il y a un faible risque (2,1 %) ou aucun risque (1,7 %) de développer une dépendance dans ces conditions. Ceux qui entretiennent une telle croyance sont surtout des garçons (2,4 %) ou des élèves de 1re et 2e secondaire (2,8 %). L’opinion des élèves n’a pas évolué depuis la première fois où la question a été posée, soit à l’automne 2002 (données non présentées).

Cette perception varie selon le statut de fumeur des élèves. Ainsi, les élèves qui estiment que le risque de développer une dépendance à la cigarette est élevé lorsque l’on fume la cigarette tous les jours ou presque tous les jours sont en plus grande proportion parmi les non-fumeurs que parmi les fumeurs débutants et actuels (84 % c. 72 % chez les fumeurs débutants et 69 % chez les fumeurs actuels). Comparés aux non-fumeurs, les fumeurs actuels et les fumeurs débutants sont proportionnellement plus nombreux à estimer que ce risque est plutôt moyen (25 % pour les fumeurs actuels et 22 % pour les fumeurs débutants c. 13 % pour les non-fumeurs) (données non présentées).

Quel est le risque de devenir dépendant si l’on fume la cigarette de temps en temps, comme lorsque l’on est entre amis? (Q24b) En 2006, environ 5 % des élèves du secondaire estiment qu’il n’y a aucun risque de devenir dépendant de la cigarette dans de telles circonstances, 46 % estiment qu’il y a un faible risque, environ 42 % croient plutôt que ce risque est moyen et près de 6 % estiment que ce risque est élevé.

L’analyse de l’évolution de cette variable indique que seule la proportion d’élèves qui croient que le risque est élevé a changé : les élèves qui croient que le risque de devenir dépendant de la cigarette est élevé, si l’on fume de temps en temps, sont en effet moins nombreux qu’en 2004 (8 % en 2004 c. 6 % en 2006) (données non présentées).

Toutes proportions gardées, un nombre plus élevé de garçons que de filles estiment que le risque de devenir dépendant de la cigarette est élevé si l’on fume de temps en temps (8 % c. 4,7 %) (données non présentées). L’enquête ne décèle pas d’association entre cette croyance et l’année d’études des élèves.

Cette croyance est liée au statut de fumeur. Ainsi, les fumeurs débutants (67 %) sont propor-tionnellement plus nombreux que les fumeurs actuels (46 %) et les non-fumeurs (45 %) à situer ce risque à un faible niveau (données non présentées). Les non-fumeurs (45 %) sont pour leur part légèrement plus nombreux, en proportion, que les fumeurs actuels (38 %) à situer ce risque à un niveau moyen. Par contre, les fumeurs débutants (19 %) sont nettement moins nombreux, en proportion, que les fumeurs actuels et les non-fumeurs à situer ce risque à un niveau moyen.

3.9.3 Perception du risque pour la santé associé au tabagisme

Qu’est-ce qui est le plus dangereux pour la santé, fumer une cigarette ou fumer du cannabis? (Q25) D’après 42 % des élèves du secondaire, l’un comme l’autre sont dangereux. Cependant, environ 23 % estiment que fumer la cigarette est plus dangereux pour la santé que fumer du cannabis alors qu’une proportion semblable estime le contraire (21 %). Puis, environ 13 % des élèves indiquent qu’ils ignorent lequel des

comportements est le plus dangereux (données non présentées).

Les filles sont proportionnellement plus nombreuses que les garçons à penser que fumer la cigarette ou le cannabis sont aussi dangereux l’un que l’autre pour la santé (47 % c. 37 %).

Cependant, une plus grande proportion de garçons que de filles estiment que fumer la cigarette est plus dangereux que fumer du cannabis (27 % c. 20 %). Cette opinion diffère selon l’année d’études des élèves. La crainte des risques associés au cannabis s’atténue au cours des années d’études. Ainsi, pour les élèves de la 1re et 2e secondaire, le cannabis représente un plus grand danger pour la santé que la cigarette (25 % c. 17 % pour la 4e et 5e secondaire). À l’opposé, les élèves de 4e et 5e secondaire estiment que fumer la cigarette représente un plus grand danger pour la santé que fumer du cannabis (32 % c. 14 % pour la 1re et 2e secondaire) (données non présentées).

Finalement, les fumeurs actuels et les fumeurs débutants sont proportionnellement plus nombreux que les non-fumeurs à penser que fumer la cigarette est plus dangereux pour la santé que fumer du cannabis (42 % pour les fumeurs actuels et 35 % pour les fumeurs débutants c. 21 % pour les non-fumeurs). Comparativement aux fumeurs actuels et aux fumeurs débutants, les non-fumeurs sont plutôt d’avis que les deux activités sont tout aussi dangereuses l’une que l’autre pour la santé (43 % pour les non-fumeurs c. 35 % pour les fumeurs débutants et 33 % pour les fumeurs actuels) (données non présentées).

3.9.4 Renoncement au tabagisme

Les analyses sur le renoncement au tabagisme impliquent les élèves qui ont répondu « oui » à la question 27, soit environ 10 % de l’ensemble des élèves du secondaire qui ont déclaré avoir tenté d’arrêter de fumer au cours d’une période de douze mois. Environ 7 % des élèves n’ont fait aucune tentative d’arrêt. Les élèves qui, à cette question, ont déclaré n’avoir jamais fumé la cigarette ou n’avoir pas vraiment fumé au cours de la période de référence ont été retirés des analyses (soit environ 83 % de l’ensemble des élèves du secondaire).

L’enquête révèle que les filles sont, en proportion, plus nombreuses que les garçons à avoir tenté d’arrêter de fumer (68 % c. 51 %). L’enquête ne détecte pas de variation selon l’année d’études (données non présentées).

Comme on peut s’y attendre, les non-fumeurs (ici les anciens fumeurs et les anciens expérimentateurs uniquement) et les fumeurs actuels sont significativement plus nombreux, en proportion, que les fumeurs débutants à avoir tenté d’arrêter de fumer au cours de la période de référence (74 % et 64 % c. 43 %) (données non présentées). Environ 70 % des élèves qui ont tenté d’arrêter de fumer ont recommencé.

Corollaire obligé, les filles plus que les garçons ont eu tendance à recommencer à fumer (73 % c. 65 %) (données non présentées).

Près de la moitié (48 %) des élèves qui ont fumé et qui ont essayé d’arrêter de fumer l’ont fait une fois au cours de la période de référence de douze mois. Des proportions équivalentes d’élèves ont essayé à deux ou trois reprises et plus (26 % ont fait 2 tentatives et 27 % en ont fait 3 ou plus).

L’enquête ne détecte pas de lien entre le nombre de tentatives d’arrêt et le sexe des élèves, l’année d’études ou le statut de fumeur (données non présentées).

La durée de la dernière tentative d’arrêt a été de plus d’un mois pour environ 42 % des élèves ayant essayé d’arrêter de fumer. Pour environ 20 % des élèves concernés, la durée de l’arrêt se situe entre une semaine et un mois, alors que pour 29 % elle a été de un à sept jours.

Finalement, pour environ 9 % des élèves concernés, la dernière tentative a été de courte durée, ou tout à fait récente, puisqu’elle a été de moins de 24 heures. Ce comportement n’est pas associé au sexe des élèves ou à l’année d’études. La durée de la dernière tentative est par contre associée au statut de fumeur des élèves qui ont essayé d’arrêter. Ainsi, chez ces derniers, les fumeurs actuels sont proportionnellement plus nombreux que les fumeurs débutants à avoir essayé d’arrêter de fumer durant une période de un à sept jours (45 % c. 18 %). À l’inverse, les non-fumeurs sont proportionnellement plus nombreux que les fumeurs débutants, et ces derniers, plus nombreux que les fumeurs actuels,

à avoir essayé d’arrêter pendant plus d’un mois (77 % c. 52 % c. 20 %) (données non présentées).

3.9.5 Projection du statut de fumeur dans six mois

Environ 32 % des fumeurs ont répondu qu’ils avaient l’intention d’arrêter de fumer dans les six prochains mois (Q32). Environ 22 % ont indiqué le contraire tandis que 45 % ont dit qu’ils n’avaient pas d’intention claire ou qu’ils entretenaient un doute à ce sujet en ayant coché « je ne sais pas ». L’enquête ne détecte pas de variation selon le sexe des fumeurs ou l’année d’études concernant cette intention. Cependant, les fumeurs débutants sont plus nombreux, en proportion, que les fumeurs occasionnels à signaler une intention d’arrêter de fumer (43 % c. 26 %). Les fumeurs débutants sont aussi plus nombreux, en proportion, que les fumeurs occasionnels et, à la limite, plus nombreux que les fumeurs quotidiens, à entretenir un doute quant à leur intention d’arrêter de fumer au cours des six prochains mois (56 % c. 38 % et 41 %) (données non présentées).

Dans le document Chapitre 3 Usage du tabac (Page 32-37)

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