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Chapitre 3 : Concepts et champs disciplinaire infirmier

6. Définir les concepts retenus

6.1 Démence de type Alzheimer

Martyr et Clare (2012) expliquent que la démence de type Alzheimer, dans

les premiers stades touche plutôt la mémoire. Plusieurs déficits doivent être

présents et avoir un impact sur les actions et les activités de la vie

quotidienne afin de pouvoir poser un diagnostic (Martyr & Clare, 2012).

Il faut qu’il y ait des déficits au niveau cognitif qui contrôlent les actions et

les pensées de tous les jours (l’attention, la planification, l’inhibition). Wang

et al. (2014) nous donnent une définition succincte qui explique que la

démence de type Alzheimer est caractérisée par une perte profonde de la

mémoire, une diminution progressive de la cognition et des changements au

niveau de la personnalité. Une autre définition a retenu notre attention dans

l’article rédigé par El, Jenagaratnam, & Mcshane (2014) qui nous explique

que la maladie d’Alzheimer est une maladie cérébrale progressive

caractérisée par une altération de la mémoire et de multiples domaines

cognitifs (le langage, la praxis et les fonctions exécutives). Les

caractéristiques neuro pathologiques sont des plaques séniles extracellulaires

qui touchent les personnes vieillissantes. Ces plaques sont plus nombreuses

et plus largement distribuées dans la démence de type d’Alzheimer (El & al.,

2014).

Dans l’ouvrage de Kopp et Krolak-Salmon (2012), les Dr Rouch et Laurent,

expliquent que la maladie d’Alzheimer est l’une des principales causes

d’incapacité, d’institutionnalisation et de décès prématuré chez les personnes

âgées. Son incidence augmente progressivement après 65 ans. Cette

maladie fut longtemps considérée comme un état de démence, c’est-à-dire à

un état d’altération progressive des fonctions cognitives assez sévères pour

induire une perte d’autonomie et un état de dépendance du patient en

dehors de toute affection psychiatrique. Nous disposons maintenant de

marqueurs issus de la biologie ou de l’imagerie cérébrale permettant de

détecter indirectement les lésions cérébrales caractéristiques de la maladie

d’Alzheimer (Kopp & Krolak-Salmon, 2012). Selon Gove et Alzheimer Europe

(2001), la maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui détruit

les cellules cérébrales de façon lente et progressive. Aloïsm Alzheimer était

un neuropathologiste allemand, qui en 1907 a fait le rapprochement entre le

syndrome démentiel et les lésions neuropathologiques caractéristiques :

plaques séniles (dépôts extracellulaires qui peuvent se former dans

l'encéphale. Des plaques séniles composées notamment de bêta-amyloïdes

sont présentes chez la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer) et

dégénérescence de neurones à l’intérieur desquels se forment des filaments

pathologiques.

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Cette maladie affecte la mémoire et le fonctionnement mental, avec

notamment une altération du langage, une perturbation des gestes élaborés

et des troubles de l’orientation spatio-temporelle.

Plusieurs manifestations psycho-comportementales peuvent être associées

aux troubles cognitifs : perturbations de l’humeur (anxiété, dépression),

instabilité psychomotrice, hallucinations, idées délirantes (Gove & Alzheimer

Europe, 2001).

Dans leur article, Duff, Gallegos, Cohen et Tranel (2013) nous donnent

une autre définition de la maladie d’Alzheimer : la démence de type

Alzheimer est une maladie dévastatrice qui affecte un nombre croissant de

personnes âgées et qui est la forme la plus courante de démence irréversible

(Molly & Lubinski, 1997). Alors qu’elle peut entraîner des déficits

neuropsychologiques dans différents domaines cognitifs (par exemple : le

langage, l’attention, les fonctions exécutives), les troubles de la mémoire

font partie des symptômes les plus précoces et les plus fréquemment

rapportés dans la démence de type Alzheimer.

6.2 La méthode de Validation

Au vu de diverses définitions mettant en avant la maladie d’Alzheimer, il

est nécessaire de s’intéresser à la communication face à cette population.

Nous avons choisi de nous pencher sur la méthode de Validation (Feil, 1963).

Dans leur ouvrage, Feil, Lamaze et Klerk-Rubin (1995) nous expliquent

que « valider » c’est reconnaître les émotions et les sentiments d’une

personne. C’est lui dire que ses sentiments sont vrais. Ne pas reconnaître les

émotions, c’est nier la personne. La Validation utilise l’empathie pour gagner

la confiance de l’autre. Ainsi, la confiance amène la sécurité. La sécurité

amène la force. La force peut ainsi renouveler chez l’individu la conscience

de sa propre valeur. Et cette conscience réduit le stress (Feil & al., 1995).

La Validation est définie comme étant l’acte de donner de la valeur au

comportement d’une personne plutôt que de supposer qu’il n’est qu’un

symptôme d’une condition dégénérative du cerveau (Duncan, Miller &

Sparkes, 2005 ; dans Blackhall, Hawkes, Hingley & Wood, 2011). Testad et

al. (2014) nous expliquent en quelques lignes que la méthode de Validation

est basée sur le principe de l’acceptation de l’expérience d’autrui, de ses

sentiments et de répondre à ses perceptions de façon à la valider. La

méthode de Validation a été développée pour fournir des solutions concrètes

aux difficultés rencontrées par les personnes atteintes de démences et leurs

proches. Benjamin (1995) explique d’une autre manière que la méthode de

Validation est une approche de communication qui prend en considération

les besoins émotionnels des personnes gravement impliquées en renforçant

leurs sentiments.

Neal et Barton Wright (2009) nous expliquent que la méthode de

Validation a été développée par Naomi Feil entre 1963 et 1980 (Feil 1982 ;

Feil 1993) pour les personnes âgées souffrant de déficiences cognitives.

Initialement, cela ne comprenait pas les personnes atteintes de démence

organique mais l’approche a ensuite été appliquée dans le travail avec les

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personnes qui sont atteintes de démence. La thérapie est basée sur le

principe général de la Validation, de l’acceptation de la réalité et de la vérité

personnelle, et intègre des techiques spécifiques.