L’automesure de la PIO, après formation et information du patient, peut présenter un intérêt (éva- (éva-luation des fluctuations), mais elle ne peut en aucun cas remplacer une mesure clinique de la PIO
2.2. Démarche diagnostique du glaucome primitif à angle ouvert
Tableau 10 : Recommandations de bonne pratique Auteur, année,
réfé-rence, pays
Titre Recherche
systéma-tique de la littérature
Thème principal Gradation Groupe d’experts plu-ridisciplinaire
Relecture (R) – Vali-dation externe (V) European Glaucoma
Society 5e édition 2020 (6)
Guide et terminologie pour les glaucomes
oui Présenter la position
Force de recomman-dation I (forte) ou II primitif à angle ouvert
Force de recomman-dation I (forte) ou II
International Council of Ophthalmology 2015 (1)
Directives de l’ICO pour le traitement du glau-come
oui Directives pour le
trai-tement du glaucome
Consensus Ophtalmologistes International
(R) oui (V) oui
NICE Clinical Guide-lines 2020
(11)
Glaucoma. Diagnosis and Management
oui Diagnostic et prise en
charge du glaucome
Force de recomman-dation I (forte) ou II
Assurance maladie 2019
(12)
Les symptômes et le diagnostic du glaucome
Non précisé Diagnostic et prise en charge du glaucome
Non précisé Non précisé Non précisé
Tableau 11 : Résultats des recommandations de bonne pratique Auteur,
année, référence
Titre Résultats de la recommandation
European Glaucoma Society 5e édition 2020 (6)
Guide et terminologie pour les glau-comes
Les tests recommandés lors de la première évaluation sont :
Mesure de la réfraction et de l’acuité visuelle (force de recommandation forte, niveau de preuve bas).
Examen à la lampe à fente (force de recommandation forte, niveau de preuve bas).
Tonométrie (force de recommandation forte, niveau de preuve bas).
Mesure de l’épaisseur cornéenne centrale (ECC) (force de recommandation faible, niveau de preuve bas). Une corrélation de la PIO à l’ECC est conseillée. Plus l’ECC est fine et plus le risque de conversion de l’HTO en glaucome est important. Il n’y a néanmoins pas de preuves formelles quant à l’indépendance de ce facteur de risque. Les algorithmes de cor-rection de la PIO basés sur l’ECC ne sont pas validés et ne doivent pas être utilisés.
Gonioscopie (force de recommandation forte, niveau de preuve bas).
L’imagerie de l’angle de la chambre antérieure ne peut pas remplacer la gonioscopie (force de recommandation forte, niveau de preuve bas).
Examen du champ visuel (force de recommandation forte, niveau de preuve bas).
La périmétrie Short WAvelength Automated Perimetry et autres tests de dépistage n’ont pas de rôle dans la pratique clinique actuelle
Évaluation de la tête du nerf optique et des couches des fibres nerveuses rétiniennes et du fond d’œil. Possible utilisation des photographies du disque optique (force de recommanda-tion forte, niveau de preuve bas).
Tomographie par cohérence optique (OCT) du disque, de la couche des fibres nerveuses rétiniennes (force de recommandation faible, niveau de preuve bas).
Il ne faut pas faire un diagnostic de glaucome uniquement sur l’OCT ou sur l’évaluation du rapport cup/disc du fait des variations anatomiques.
Aucun test génétique de routine n’est pas recommandé dans le diagnostic de glaucome.
L’intelligence artificielle permet de soutenir le diagnostic et la prise en charge du glaucome, mais ne se substitue pas au jugement clinique.
International Council of Ophthalmology (1)
Directives de l’ICO pour le traitement du glaucome
L’anamnèse à la recherche de signes fonctionnels est prépondérante : baisse d’acuité vi-suelle, altération de la qualité vivi-suelle, douleurs, rougeurs, halos autour des lumières. Une
description précise doit être réalisée : début, durée, mode d’installation, localisation, gravité et retentissement dans la vie quotidienne.
Une check-list est proposée : plainte principale, âge, profession, anamnèse sociale, gros-sesse, antécédents familiaux, antécédents personnels, de maladies oculaires, chirurgies ou traumatismes, utilisation de corticoïdes, traitements locaux et généraux, consommation de toxiques, diabète, maladies cardiopulmonaires, maladie cérébro-vasculaire, hypertension ar-térielle et hypotension arar-térielle, coliques néphrétiques, migraines, maladie de Raynaud, an-técédents systémiques
L’évaluation clinique nécessite la mesure de l’acuité visuelle avec réfraction, l’évaluation des pupilles, l’examen du segment antérieur à la lampe à fente, la mesure de la pression intrao-culaire au tonomètre de Goldmann, l’évaluation de l’épaisseur cornéenne, l’évaluation de la structure de l’angle irido-cornéen à la gonioscopie statique +/- dynamique, l’évaluation de la tête du nerf optique à la lampe à fente et l’examen du fond d’œil, et l’évaluation du champ visuel.
Rapport de la société française d’ophtalmo-logie 2014
(7)
Glaucome primitif à angle ouvert La mesure de l’acuité visuelle (AV) est nécessaire quand bien même son altération n’est que tardive la plupart du temps. Elle permet une évaluation initiale sur les pathologies ophtalmo-logiques associées au glaucome et pouvant en biaiser le suivi. L’AV est longtemps préservée chez le patient glaucomateux. La baisse d’AV, dans les stades tardifs, survient souvent de manière très rapide. L’examen clinique du segment antérieur est systématique et doit être méthodique. Il comprend une évaluation aussi bien des structures de l’œil (conjonctive, cor-née, chambre antérieure avec le test de Van Herick, iris, cristallin), mais également de la peau et des annexes péri-oculaires. Une évaluation de la surface oculaire est prépondérante, ainsi que celle de la qualité de la sécrétion lacrymale. La gonioscopie doit nécessairement être réalisée chez tout patient atteint ou suspect de glaucome. Essentielle au diagnostic, elle permet également l’élimination des diagnostics différentiels (glaucome par fermeture de l’angle, glaucomes secondaires) et le suivi d’une possible fermeture progressive de l’angle.
Elle peut être réalisée de manière statique et dynamique (indentation pour différencier appo-sition irido-trabéculaire et synéchies). Les techniques d’imagerie de l’angle telles que l’OCT du segment antérieur ou l’UBM ou la gonioscopie automatisée ne peuvent pas remplacer la réalisation d’une gonioscopie. Il est nécessaire d’examiner la tête du nerf optique en vision binoculaire et de noter la mesure biomicroscopique de son diamètre, l’évaluation de l’exca-vation et du rapport cup/disc, l’analyse précise de l’anneau neurorétinien et la recherche de signes d’atteinte glaucomateuse. Il est important de notifier les dysversions papillaires, les signes de myopie forte et la présence de drusen papillaires. Une bonne acquisition à l’OCT est nécessaire. Afin d’optimiser l’évaluation de l’atteinte structurelle, l’association
d’acquisi-et rd’acquisi-etenir que les différents OCT ne peuvent être comparés. Le premier champ visuel habi-tuellement réalisé dans le glaucome est le test de seuil 24-2 (Humphrey) ou G2 (Octopus).
NICE Clinical Guidelines 2020 (11)
Glaucoma. Diagnosis and Manage-ment
L’ophtalmologiste mesure l’acuité visuelle, la pression intraoculaire en la rapportant à l’épais-seur cornéenne, évalue l’angle irido-cornéen en gonioscopie, effectue un examen du seg-ment antérieur et un fond d’œil en examinant la tête du nerf optique et la papille et vérifie le champ visuel.
Tableau 12 : Revues systématiques de la littérature et méta-analyses Auteur, année,
réfé-rence
Recherche documentaire Objectifs Critères de sélection des articles (A) Population (P)
Critères de jugement rete-nus
Résultats et significations
Bekkers, 2020 (13)
Pubmed
Articles publiés entre le 1er janvier 2014 et jusqu’en avril 2019
Analyser les capacités dis-criminantes des altéra-tions vasculaires glaucomateuses en utili-sant l’OCT angiographie
Première étude
Précision de la méthode de calcul de la densité vasculaire
Anglais
Groupe contrôle Homme
Aire sous la courbe (AUROC) pour évaluer quelles régions étaient les plus discriminantes entre glaucomes et sujets sains
43 études répondaient aux cri-tères d’inclusion
La couche superficielle péripa-pillaire est la plus informative sur les lésions vasculaires avec la valeur moyenne de l’AUROC la plus élevée (0,8 ± 0,09)
Les couches superficielles péri-papillaires inférieure et supé-rieure sont les plus discrimi-nantes pour discriminer les altérations vasculaires à l’OCT angiographie (valeur moyenne de l’AUROC la plus élevée [0,86 ± 0,03 et 0,87 ± 0,13 res-pectivement]).
Hétérogénéité des études
Niveau de preuve = 3 Schuster, 2020
(14)
Medline Cochrane
Autres articles choisis par les auteurs
Articles publiés de jan-vier 2014 à décembre 2018
Présenter l’épidémiologie et les facteurs du risque de glaucome, la démarche diagnostique et les options de traitements
(A) Pertinence à l’appré-ciation des auteurs
Points abordés dans l’ar-ticle :
Physiopathologie Épidémiologie Facteurs de risque Évaluation diagnostique Traitement
40 articles cités dans la publi-cation
La prévalence du glaucome en Europe est de 2,93 % chez les 40-80 ans. La prévalence aug-mente avec l’âge. La démarche diagnostique inclut l’examen à l’ophtalmoscope, la tonométrie, la périmétrie et des imageries.
Cette publication est un article la détection du glaucome
Revues systématiques de littérature
Estimation quantitative de la précision diagnostique de l’OCT
Quatre revues systématiques publiées entre 2015 et 2018 ont été identifiées.
Ces revues incluaient entre 17 et 113 études.
Deux revues présentaient des biais et deux revues étaient à faible risque de biais.
Les deux revues fiables rappor-taient une précision de l’épais-seur moyenne des fibres nerveuses rétiniennes avec
0,83) et une forte spécificité de 0,94 (0,93-0,95) et 0,93 (0,92-0,95) dans 57 et 50 études res-pectivement.
Niveau de preuve = 2