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A.4 Coupe temporelle

A.4.2 Définition des involutions α m −1

p (0 ≤ p < m−1) sur les brins de coupe de cellules partiellement intersectées

La définition des involutionsαm−1

p reprend celle de [Aub99]. La coupe d’une cellule

spatio-temporelle de dimensionm est un ensemble de cellules de dimensionm−1. Cette “réduction de dimension” se répercute sur les involutions αm−1

p , pour p > 0. Soit bm un brin d’une

cel-lule partiellement intersectée : l’involution αm−1

p sur le brin de coupebmφm−1 est définie par

bmφm−1αm−1

p =bmαm

p+1φm−1.

La définition deαm0−1est moins formelle, car elle ne fait pas exclusivement appel à la topolo-gie, et tient compte du plongement des brins de coupe. Considérons une face spatio-temporelle F. Pour définirαm−1

0 sur les brins de coupe, nous employons un algorithme de type “scan-line”

surF pour relier parα1

0 tous les brins de coupe de dimension1(Fig. A.4). On sélectionne parmi ces brins celui pour lequel les coordonnées du plongement spatial associé sont minimales (i.e. on teste les valeurs de plongement en X, puis en Y et enZ). Soit b1 le brin sélectionné, et soit b2

un brin deF tel queb2φ1 =b1. Pour déterminerb1α1

0, on parcourt simultanément les brins deF dans deux directions : le premier parcours commence parb2α2

0α2

1, et le second parb2α1

1. Chaque

parcours se poursuit en appliquant la composition d’involutionsα2 0α2

1 sur les brins deF. Soient b′1 etb′′1 les premiers brins de coupe respectifs rencontrés sur chaque parcours respectif :

– dans le cas le plus simple,b′1 =b′′1, et on poseb1α1 0=b′1;

– dans le cas général,b′1 6=b′′1. On relieb1parα1

0avec le brinb′1oub′′1qui est le plus proche

de b1, en comparant les plongements sur X, Y etZ. Le brin le plus proche détermine le sens dans lequelF est ensuite parcourue pour relier parα1

0 les paires successives de brins

de coupe rencontrées lors du parcours.

Cette méthode permet de construire toutes les arêtes de coupes issues des faces partiellement intersectées, et donne des résultats visuellement satisfaisants dans le modeleur.

Algorithme 9 : Algorithme de création des brins de coupe.

Entrée :n-cellulecnet coordonnée de l’hyperplan de coupetC.

/* On traite lesm-cellulescmdu bord decndans l’ordre des dimensions croissantes. */

Pourmde0ànFaire

Pour tous les brinsbmde l’orbitem

1 , αm

2 , ..., αm

m−1id’un brin decmFaire

/* Test d’intersection des sommets. */

Sim= 0Alors

SoitPtle plongement temporel associé àbm;

SiPt=tCAlors

Créer le brin de coupebmφ0;

Sinon

/* Sicmest totalement intersectée, tous ses brins sont marqués et on leur associe un

brin de coupe de dimensionm. */

Sibmn’est pas marqué Alors

Si tous les brins des(m−1)-cellules du bord decm sont associés à des brins de coupe de dimensionm−1Alors

Pour tous les brinsb′mdecmFaire

Créer le brin de coupeb′mφm;

Poserb′mφmσm ←b′mσmφm−1; Pourpde0àm−1Faire Sib′mαm p φmexiste Alors Poserb′mφmαm p ←b′mαm p φm; Marquerb′m;

/* Sibmn’est pas marqué à ce stade, on est sûr quecmn’est pas totalement

intersec-tée : on teste l’intersection partielle.*/

Sibmn’est pas marqué Alors

Sim= 1Alors

SoientPtetP

t les plongements temporels associés aux extrémités des

arêtes tels quePt< P

t;

SiPt≤tC < PtAlors

Créer le brin de coupebmφ0tel quebmφ0 ≡bmα0 0φ0;

Sinon

/* Propagation des brins de coupe aux dimensions supérieures. */

Sibmσmφm−2existe Alors

Créer le brin de coupebmφm−1tel quebmφm−1 ≡bmαm

0 φm−1;

Poserbmφm−1σm−1 ←bmσmφm−2;

/* Démarquage des brins decnet des cellule de son bord. */

Pourmde0ànFaire

b′′1 a) b2α2 0 b′1 b′′1 b2α2 0α2 1 c) b′1 b1 b2 b1 b2 b) b2α2 1 b1 X Coupe T

FIG. A.4 :Définitions des involutionsα1

0sur les brins de coupe de dimension1.

Les involutionsα1 0etα2

0(resp. les involutionsα2

1et les relations de bordσ1etσ2) sont représentées par des pointillés (resp. des traits pleins et des flèches). Les brins spatio-temporels sont représentés par des cercles, et les brins de coupe par des carrés. a) Coupe d’une2-cellule et des cellules de son bord.b1est le brin de coupe (associé àb2etb2α2

0) dont le plongement est minimal enX. b) Les brins de la2-cellule sont parcourus dans deux directions : un parcours commence parb2α2

1, et l’autre parb2α2 0α2

1. Chaque parcours cesse lorsqu’un brin de coupe est rencontré : ici,b′1etb′′1.b′1est plus proche deb1queb′′1: on relieb1et

b′1parα1

0, et on construit les autres arêtes de coupe.

Pour définir l’involutionαm

0 sur les brins de coupe de dimensionmsupérieure à2, nous procédons de la manière suivante : soitbmun brin d’unem-cellule partiellement intersectéecm(m >2) et soitbmφm−1 le brin de coupe correspondant. On suppose quebmσmφm−2αm0−2 est bien défini et on veut définirbmφm−1αm0−1. Le principe consiste à rechercher le brin b′m decm pour relier

b′mφm−1 àbmφm−1parαm−1

0 . À partir debmσm, on parcourt l’orbitem−1 0 , αm−1

1 i(bmσm)et on teste les brins de coupe associés aux brins de cette orbite ; le parcours est arrêté lorsque le brin de coupe testé est bmσmφm−2αm0−2. Dans le même temps, on parcourt l’orbite hαm

0 , αm

1 i(bm) à partir de bm exactement de la même manière que le premier parcours, et on s’arrête au même

moment : le brinb′msur lequel le parcours s’est arrêté est le brin recherché : on définitαm0 −1 par bmφm−1α0m−1=b′mφm−1etb′mφm−1αm0−1 =bmφm−1.

L’algorithme 10 résume les étapes de la définition des involutions sur les brins de coupe. Comme dans l’algorithme précédent, chaque cellulecmest traitée en parcourant l’orbitem

1 , αm

2 , ..., αm m−1i d’un brin decm. De plus, la définition de l’involutionα1

0 pour les brins de coupe de dimension1 nécessite d’effectuer un traitement global aux cellules intersectées de dimension 2: les brins de ces cellules sont marqués pour ne les traiter qu’une fois.

A.5 Identification

L’identification de deuxn-cellulescn

1 etcn

2 consiste à transférer le contenu de l’étoile des brins

decn

1 vers les brins decn

2. Ce transfert implique la mise en correspondance récursive des brins des

deux cellules et de leurs bords (cette mise en correspondance est décrite dans l’algorithme 11). On utilise une bijection notéeφnqui associe un brin decn

1 à un brin decn

Algorithme 10 : Algorithme de définition des involutions sur les brins de coupes de cellules

partiellement intersectées.

Entrée :n-cellulecn.

/* On traite lesm-cellulescmdu bord decndans l’ordre des dimensions croissantes. */

Pourmde2ànFaire

Pour tous les brinsbmde l’orbitem

1 , αm

2 , ..., αm

m−1id’un brin decmFaire

/* Définition deαm−1

p (1≤p < m−1) sur les brins de coupe. */

Pourpde1àm−2Faire Sibmφm−1existe Alors Poserbmφm−1αm−1 p ←bmαm p+1φm−1; /* Définition deαm−1 0 . */

Sim= 2et sibmn’est pas marqué Alors

Rechercher les brins de coupe associés aux brins decm;

Déterminer le brin de coupeb′mφm−1 dont le plongement a les coordonnées

minimales ;

Parcourircmpour définirb′mφm−1αm−1 0 ;

Parcourircm dans la direction déterminée parb′mφm−1 etb′mφm−1αm0 −1 et définirαm0−1entre les paires de brins de coupes successives ;

Marquer les brins decm;

Sinon

Sibmφm−1αm0−1n’est pas défini Alors

Parcourir en parallèle les orbiteshαm−1 0 , αm−1

1 i(bmσm)à partir debmσm

ethαm

0 , αm

1 i(bm)à partir debm;

Arrêter les deux parcours quand le brin de coupe associé à un brin de hαm−1

0 , αm−1

1 i(bmσm)est égal àbmσmφm−2αm−2 0 ;

Soitb′mle brin sur lequel le parcours dem

0 , αm

1 i(bm)s’est arrêté ; Poserbmφm−1αm0 −1←b′mφm−1; Poserb′mφm−1αm0 −1 ←bmφm−1;

Algorithme 11 : Algorithme de mise en correspondance des cellules à identifier. Entrée :n-cellulescn 1 etcn 2. /* Les brins decn 1 etcn

2 sont parcourus en parallèle. */

Pour tous les brinsbn

1 decn

1 et tous les brinsbn

2 decn

2 Faire

Sin >0et sibn

1σnφn−1n’a pas été défini Alors

Soitcn1−1la cellule contenantbn

1σnet soitcn2−1 la cellule contenantbn

2σn;

Appliquer l’algorithme de mise en correspondance surcn1−1etcn2−1 ; Poserbn

1φn←bn

2 ;

Si la bijection est correctement définie, le transfert des brins des étoiles (décrit par l’algo-rithme 12) est réalisé.

Algorithme 12 : Algorithme de transfert de l’étoile. Entrée :n-cellulecn

1.

Pour tous les brinsbn

1 decn

1 Faire

Sin >0et sibn

1σnn’a pas été traité Alors

Soitcn1−1la cellule contenantbn

1σn;

Appliquer l’algorithme de transfert surcn−1 1 ;

/* Transfert des brins de l’étoile. */

Pour tous les brinsbn1+1de l’étoile debn

1 Faire

bn+1σn+1←bn

I

MPLANTATION DU PRODUIT

CARTÉSIEN DANS LE MODELEUR

Le modeleur 4D à base topologique que nous avons développé permet de manipuler des objets spatio-temporels de dimension topologique 0 à 4 pour définir et contrôler des animations. Ces objets sont principalement construits par produits cartésiens d’objets de dimension topologique inférieure à4.

Dans ce cadre, les produits cartésiens que nous réalisons concernent exclusivement les couples de dimensions(k, l)avec0≤k≤3,0≤l ≤3, et0≤k+l ≤4. Nous décrivons explicitement ci-dessous les suites de bits utilisées, puis les correspondances entre les brins représentés par ces suites et les brins associés par les opérateursαk′+l′

p (0 ≤ p ≤ k+l) etσk′+l′

. Le tableau B.1 décrit les suites de bits représentant les brins résultants des produits cartésiensGk′

⊗Gl′

, pour 0≤k ≤3,0 ≤l ≤3, et0 ≤k+l ≤4. Remarquons que pourk =l = 0, une suite de bits “vide” est associée au brin résultant ; cette suite est symbolisée par(−).

(k, l) Suites de bits (0,0) [(−)] (1,0)ou(0,1) [(1)]ou[(0)] (2,0)ou(0,2) [(11)]ou[(00)] (0,3)ou(3,0) [(111)]ou[(000)] (1,1) [(01),(10)] (2,1)ou(1,2) [(011),(101),(110)]ou[(001),(010),(100)] (3,1)ou(1,3) [(0111),(1011),(1101),(1110)]ou[(0001),(0010),(0100),(1000)] (2,2) [(0011),(0101),(0110),(1001),(1010),(1100)]

TAB. B.1 :Suites de bits représentant les brins résultants des produits cartésiensGk′

⊗Gl′

, pour0

k′ ≤3,0≤l′ ≤3et0≤k′+l′ ≤4.

Pour des dimensionsk etl et un ensemble de brinsMat[bk′

][b′l′

]donnés, les tableaux B.2-197

B.8 décrivent l’ensemble des brins images parαk′+l′

p (0 ≤ p ≤ k+l−1) etσk′+l′

: les brins images sont obtenus en utilisant les tables de correspondanceT Ck′

l′ , pour0≤k ≤3,0≤l≤3, et0≤k+l≤4. Par exemple, pourk = 1,l = 0et un couple de brins(b1, b′0),Mat[b1

1][b′0 1] = {((b1,−),(b′0,0))}(tableau B.2). La table de correspondanceT C1

0 détermine les images des brins

de Mat[b1][b′0]parα1

0 et leur position. Les tableaux B.2-B.8 décrivent respectivement les brins

images pour les couples de dimensions(1,0),(2,0),(3,0),(1,1),(2,1),(3,1)et(2,2)(les autres cas se déduisent par symétrie).

Mat[b1][b′0] Opérateur Brin image((bk′′

, I

l′′),(bl′′

, J

k′′)) Position dansMat[bk′′

][bl′′ ] ((b1,−),(b′0,0)) α1 0 ((b1α1 0,−),(b′0,0)) 0 σ1 ((b1σ1,−),(b′0,−)) 0 TAB. B.2 :k′= 1etl′= 0: images des brins deMat[b1][b′0]parα1

0etσ1.

Mat[b2][b′0] Opérateur Brin image((bk′′

, I

l′′),(bl′′

, J

k′′)) Position dansMat[bk′′

][bl′′ ] ((b2,−),(b′0,01)) α2 0 ((b2α2 0,−),(b′0,01)) 0 α2 1 ((b2α2 1,−),(b′0,01)) 0 σ2 ((b2σ2,−),(b′0,0)) 0 TAB. B.3 :k′= 2etl′= 0: images des brins deMat[b2][b′0]parα2

p(0≤p≤1) etσ2.

Mat[b3][b′0] Opérateur Brin image((bk′′

, I

l′′),(bl′′

, J

k′′)) Position dansMat[bk′′

][bl′′ ] ((b3,−),(b′0,012)) α3 0 ((b3α3 0,−),(b′0,012)) 0 α3 1 ((b3α3 1,−),(b′0,012)) 0 α3 2 ((b3α3 2,−),(b′0,012)) 0 σ ((b3σ3,−),(b′0,01)) 0 TAB. B.4 :k′= 3etl′ = 0: images des brins deMat[b3][b′0]parα3

p(0≤p≤2) etσ3.

Mat[b1][b′1] Opérateur Brin image((bk′′

, I

l′′),(bl′′

, J

k′′)) Position dansMat[bk′′

][bl′′ ] ((b1,0),(b′1,1)) α2 0 ((b1,0),(b′1α1 0,1)) 0 ((b1,0),(b′1,1)) α2 1 ((b1,1),(b′1,0)) 1 ((b1,0),(b′1,1)) σ2 ((b1σ1,0),(b′1,−)) 0 ((b1,1),(b′1,0)) α2 0 ((b1α1 0,1),(b′1,0)) 1 ((b1,1),(b′1,0)) α2 1 ((b1,0),(b′1,1)) 0 ((b1,1),(b′1,0)) σ2 ((b1,−),(b′1σ1,0)) 0

TAB. B.5 :k′= 1etl′ = 1: images des brins deMat[b1][b′1]parα2

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