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II. L’HERBIER DE GEORGES-EMILE ETIENNE

2. Découverte de l’herbier

En décembre 2015, un herbier datant du XIXème siècle a été retrouvé au sein de la FSPF (Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France de Seine-Maritime).

2.1. Le Syndicat des Pharmaciens de Seine-Maritime. 2.1.1. Naissance du Syndicat.

Le Syndicat a été fondé le 6 prairial an X du calendrier républicain (mercredi 26 mai 1802) sur convocation du maire de Rouen, lors d’une séance présidée par Mésaize se déroulant dans une des salles de l’Hôtel de ville, sous le nom de « Société libre des Pharmaciens de Rouen de la Seine-inferieure » (Istin, 2012).

Un arrêté du 23 germinal an X (15 mai 1802) de Jacques Claude Beugnot, préfet de la Seine-Inférieure a été lu lors de cette séance.

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L’organisation des pharmaciens de Rouen en Société libre fait suite à de nombreuses plaintes déposées contre les abus, fraudes et l’exercice illégal de la pharmacie par des homme sans diplôme.

Le bureau est composé d’un président, d’un secrétaire, d’un trésorier et d’un archiviste. Les fondateurs de cette Société ont été au nombre de neuf. Il s’agit de messieurs Mesaize, Lechandelier, Besserve, Hue, Dubuc aîné et Dubuc jeune, Rémy-Taillefesse Thommerel, Bottentuit et Remy Taillefesse, qui fut son premier président (Istin, 2012).

Le jeudi 9 septembre 1802 (22 fructidor an X), la Société Libre des pharmaciens de Rouen met en place un règlement qui lui est propre. Ce règlement composé de dix-sept articles, reprend des idées de l'arrêté de Beugnot et apporte des informations complémentaires sur l'organisation de la Société de Rouen (Istin, 2012).

2.1.2. Evolution.

Le Syndicat devint le « Syndicat des Pharmaciens de la Seine-Inférieure » puis le « Syndicat des Pharmaciens de la Seine-Maritime » pour s’appeler aujourd’hui le « Syndicat des Pharmaciens de Seine-Maritime ».

M. Malbranche, pharmacien à Rouen apporta un grand dévouement à la Société dans le domaine professionnel et scientifique.

Son élection au sein de la Société eut lieu lors de la séance du mois de mai 1845 et dès 1853, il fut porté à la présidence (cf. figure N°10).

Malbanche François-Alexandre (1818-1888) né à Bernay (Eure), quitte sa ville natale pour aller à Paris et ainsi achever ses études en 1843. Après l’obtention de ses diplômes, il devient pharmacien de l’Hospice Général et ouvre sa pharmacie à Rouen.

Dans cette ville il participe à la vie de nombreuses sociétés savantes. Il est membre du Cercle pratique d’horticulture et de botanique de la Seine-Inférieure, de la Société des Amis des Sciences naturelles (en assurera sa présidence à cinq reprises), de l’académie de Rouen à partir de 1855 (la préside en 1867-1868) et membre du Conseil central d’hygiène en 1860 (secrétaire et président) (Percheron, 2014).

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Nombreux ont été ses travaux sur la botanique : Influence des Plantes sur le caractère et le

bonheur des hommes ; les lichens de Normandie ; les champignons ; la Revue des Plantes critiques ou nouvelles de la Seine-Inférieure ; les plantes carnivores et la description botanique du département, en collaboration avec le Dr Blanche (Deloffre, 2012).

Figure N°10 : Tableau des officiers du bureau de la Société libre des Pharmaciens de Rouen depuis sa création (1802 à 1901) (Sommaire,2017).

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• Présentation du Syndicat d’aujourd’hui.

Le Syndicat est actuellement présidé par Madame Marie-Hélène LALANDE, Pharmacien d’Officine, et cela depuis 8 ans.

Le Bureau est composé, d’un trésorier : François-Xavier DUMONT, d’un trésorier adjoint : Olivier COLBOC et d’une secrétaire générale : Myriam MOREAU (site N°5).

Le Syndicat représente les pharmaciens d’officine auprès des Pouvoirs Publics et d’autres organismes.

Il s’assure de défendre et protéger la profession de Pharmacien d’officine et contribue à son évolution en fonction des besoins du patient et de la santé publique.

Il veut enrichir l’exercice de la pharmacie d’officine dans la dispensation, l’observance, l’accompagnement thérapeutique et beaucoup d’autres domaines (site N°6).

2.1.2. Siège Social.

A sa création, la Société se rassemblait dans les salles de l’Hôtel de ville de Rouen, mais elle a dû se déplacer en 1811 dans une dépendance du logis de l’Abbatiale Saint-Ouen, afin de rendre les locaux au commissaire central.

En 1817 la société s’installa dans la portion Sud-Ouest des locaux de la Tour des Normands. Ce vaste bâtiment appelé au XVIIème siècle « Tour des Insensés », faisait partie des fortifications de Rouen. La Tour se situe à proximité de la rue des Espagnols (aujourd’hui rue des Arpents) là où passe l’Aubette, une petite rivière qui se jette dans la Seine à Rouen (Société libre des pharmaciens de Rouen et de la Seine-inférieure, 1902). Aujourd’hui cette Fédération est située au 29 Quai du Havre à Rouen.

2.1.3. Missions.

Les objectifs de la Société Libre des Pharmaciens de Rouen étaient de créer une harmonie entre les pharmaciens, de faire progresser la pharmacie et de défendre et protéger les intérêts de la profession en poursuivant auprès de l’autorité des lois et règlements sur l’exercice de l’art.

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La Société libre veillait donc à l’exécution des règlements méconnus à l’égard de la profession et punissait l’exercice illégal (Istin, 2012).

Trois commissaires étaient élus et avaient pour missions d’inspecter les pharmacies et d’adresser leurs observations au sous-préfet, sur les abus et délits qui seraient venus à leur connaissance, et pour tout individu qui s’immiscerait dans l’exercice de la pharmacie, sans en avoir le droit.

Ils étaient aussi chargés de l’examen des candidats qui se présentaient pour être admis à l’exercice de la Pharmacie.

2.2. Don de l’herbier.

A l'occasion d'une rénovation des locaux du Syndicat des Pharmaciens en 2015 la bibliothèque a dû être déplacée.

En explorant les archives contenues dans la bibliothèque Monsieur Sommaire a retrouvé un herbier historique datant du XIXème siècle.

Pierre-André Sommaire, a été membre du Conseil d'administration du Syndicat de 1986 à 2014, alternativement Archiviste et Vice-président durant la même période et depuis il est actuellement membre honoraire, en conservant le titre d'Archiviste.

Sur l’accord du Conseil d’administration du Syndicat, il décida en décembre 2015 de donner l’herbier au musée Flaubert et d’histoire de la médecine afin que l’herbier reste au sein de la profession.

3. Localisation actuelle de l’herbier (Musée Flaubert et d’histoire de la médecine).

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