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Le décès de Jean Louis et le remariage de Aimée Henriette

Dans le document Les Blouin, une famille du Penthièvre (Page 68-70)

4 Le couple principal : Jean Louis BLOUIN et Aimée TILLON (sosa 2-3)

4.2 Le couple Jean Louis BLOUIN et Aimée Henriette TILLON

4.2.5 Le décès de Jean Louis et le remariage de Aimée Henriette

Jean Louis et Aimée Henriette ne connaissent que 10 ans de vie commune. Jean Louis décède en janvier 1850, il n’a que 35 ans. Vu ce décès précoce et les dangers liés à sa profession, j’ai pensé à une mort en service. L’acte de décès ne précise rien à ce sujet, et rien non plus dans les archives de l’administration des Douanes aux AD 22. Je me suis alors reportée sur la presse locale de l’époque et notamment sur la publication Le Publicateur des Côtes-du-Nord317 qui relate des faits divers. J’ai parcouru les éditions des premières semaines de janvier mais aucune mention d’un incident impliquant des douaniers. La seule chose que j’apprends est qu’en ce début d’année 1850, des cas de choléra sont mentionnés dans les environs proches de Saint-Brieuc.

311 Le code Napoléon de 1804 n’autorise que l’adoption des adultes.

312 Les recherches sur les sites de partage Geneanet, Hérédis et Philae n’ont pas donné de résultats.

313 Acte de naissance de Théodore Marie Aimé Blouin, le 25/01/1848, AD 22 EC de Plurien (1834-1849) : 5 Mi EC 1350 p.239 acte

9

314 Acte de mariage de Théodore Marie Aimé Blouin et Maire Thérèse Lucas, le 13/07/1872, AD 22 de Erquy (1853-1878) : 5 Mi EC

531 p.356 acte 13

315 Table et registre matricule classe 1868 du bureau de Saint-Brieuc : AD 22 1 R 849

316 Le mystère de la classe 1868 dépasse les frontières des Côtes-du-Nord, car Nathalie Lombard s’est trouvée dans la même

impasse avec Auguste Etienne Julien de l’Ardèche qui a exactement la même date de naissance que Théodore Marie Aimé Blouin 24/04/1848 !

Quoiqu’il en soit, la succession est ouverte, les enfants encore jeunes passent sous la tutelle de leur mère Aimée Henriette comme l’indique le registre des mutations par décès318 dans lequel on la dit « … agissant comme mère et

tutrice légale de Jean Louis, Eugène et Théodore Blouin … ». Le montant total de la succession s’élève à 294 francs répartis comme suit : 280 francs en capitaux et 14 francs en terres dont Jean Louis était héritier pour 1/9ème319 et qui sont principalement situées à Erquy et deux à Plurien.

Après le décès de son époux, Aimée Henriette quitte Plérin et s’installe à Plurien. Je l’ai évoqué plus haut, le recensement de 1851 la liste comme habitant le bourg avec deux des enfants, Jean Louis Constant et Théodore Marie Aimé ; elle est alors aubergiste. Dix ans plus tard, la maisonnée s’est agrandie. Elle est remariée avec François Marie BESREST, aubergiste, plus jeune de 10 ans et ensemble ils ont un fils, François Jean Marie alors âgé de 7 ans. Cela signifie qu’elle n’est pas restée longtemps veuve. Je trouve son second mariage dans l’EC de Plurien en date du 13 avril 1853320 ainsi que la naissance de leur fils … 5 mois plus tard, en septembre 1853321.

Au niveau de la recherche, ce remariage entraînait pour moi l’existence d’un inventaire après décès afin que les biens des enfants du premier lit soient répertoriés de manière précise en vue de leur futur héritage. Ainsi un inventaire des biens de la communauté qui a existée entre Jean Louis BLOUIN et Aimée Henriette TILLON, est établi à Plurien en date du 2 avril 1853 à 1 heure de l’après-midi, par Maître Julien Marie ROUGET, notaire à Erquy. Cet inventaire est dressé à la demande de Aimée Henriette et de François BLOUIN son beau-frère qui est le subrogé-tuteur des enfants. On l’a vu, la femme, juridiquement mineure, a toujours besoin d’être représentée par un homme pour toutes ses démarches. Par ailleurs, le rôle du subrogé-tuteur, qui est désigné par le conseil de famille, a aussi le rôle de vérifier la gestion des comptes du tuteur, en l’occurrence la gestion de Aimée Henriette. Ce type de document est toujours riche d’enseignements sur le quotidien, le niveau de vie de la famille. Il s’agit d’une liste des « … meubles, effets mobiliers », mais aussi des « … papiers et renseignements … ». Le notaire est ici assisté de Mathurin CLERIVET, cultivateur aux Hôpitaux à Erquy322.

Tous deux font alors le tour de la maison et estiment chaque bien. Au rez-de-chaussée la cuisine et au premier une chambre sont les seules pièces qui constituent l’habitation. Le total des actifs est de 827.40 francs, auquel il faut ôter toutes les sommes que Aimée Henriette a engagées pour le compte des enfants. Celles-ci sont constituées par les droits d’enregistrements des divers démarches consécutives au décès de l’époux : droits de mutation et tutelle pour un montant de 12.07 francs. A 2 heures de l’après-midi, ce travail d’inventaire est terminé ; 1 heure a donc suffit ! Ce qui est révélateur d’un milieu modeste là où d’autres inventaires se répartissent sur plusieurs heures.

318 Déclarations des mutations par décès : AD 22 3 Q 2334

319 Cela correspond aux 9 enfants qui héritent à part égale des biens des parents.

320 Acte de mariage de François Marie Besrest et Aimée Henriette Tillon, le 13/04/1853, AD 22 de Plurien (1845-1869) : 5 Mi EC

1352 p.107 acte 2

321 Acte de naissance de François Jean Marie Besrest, le 14/09/1853, AD 22 EC de Plurien (1850-1853) : 5 Mi EC 1351 p.67 acte 26 322 J’ai comparé la signature du Mathurin Clérivet de l’inventaire après décès et celle de l’acte de mariage du Mathurin Clérivet

Dans le document Les Blouin, une famille du Penthièvre (Page 68-70)