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4.2 Présentation du modèle IDEAS

4.2.4 Cycle de vie

ω1

ω2

ω3

ω4

[

|ef f+(T (xj))| −|ef f(T(xj))| υ(x

j

)

υ(x

i

) trust(xj)

]

(4.1)

x

i

est la variable d’action qui calcule le score local d’identité,

x

j

est la variable d’action pour laquellex

i

calcule le score local d’identité,

trust(x

j

) renvoie un score correspondant au degré d’accointance calculé pour

l’agent fournissantx

j

.

Ce degré varie selon que les agents fournissant les deux actions appartiennent au

même système ou groupe social ou ont déjà collaboré avec succès,

T(x

j

)est la tâche reconnue par le système de reconnaissance de plan étant donné

x

i

etx

j

comme observations,

|ef f

+

|et|ef f

|sont respectivement le nombre d’actions avec des effets positifs

et négatifs sur l’environnement par rapport aux désirs et aux intentions de l’agent

qui les évalue.

Par exemple, si l’objectif est de maintenir la température d’une chambre à une

cer-taine valeur, l’ouverture de la fenêtre est considérée comme une action indésirable

ayant des effets négatifs.

υ(x

i

)etυ(x

j

)sont respectivement les utilités des actionsx

i

etx

j

.

Les intervalles de ces termes sont normalisés et priorisés en utilisant des poids (ω

1

, ω

2

,

ω

3

, ω

4

). Chacun des poids joue sur le comportement global des agents (plus de détails

seront fournis dans la section suivante) tels qu’on peut favoriser l’évitement des

in-terférences négatives ou l’affectation des actions au maximum des agents d’un même

système.

4.2.4 Cycle de vie

Le cycle de vie illustré dans la Figure4.2est un adaptation d’un cycle de vie BDI, avec

l’ajout des composants et des processus décrits ci-dessus. Un agent BDI commence par

mettre à jour ses croyances une fois qu’il a obtenu de nouvelles informations

(percep-tions, messages).

Reconnaissance d’intention Une fois que la fonction de S

M

sélectionne un message

de l’ensembleM, l’agent doit comprendre la signification intentionnelle derrière

ce message. Un agent peut, par exemple, recevoir des messages d’information lui

permettant de mettre à jour ses croyances sur l’environnement et sur les autres

agents. Il peut aussi recevoir des sollicitations pour exécuter une tâche, un plan,

ou une action dans un cadre coopératif. Notre proposition d’ajouter cette étape de

reconnaissance d’intention est motivé par le fait que cette dernière n’est,

généra-lement, pas fournie comme information dans les requêtes des agents. Par exemple,

un agent recevra une requête d’ouvrir une porte d’une chambre, sans être informé

si l’intention derrière l’exécution de cette action est dans un contexte de sécurité

ou de confort des occupants de la chambre. Ainsi, l’agent doit reconnaître

l’inten-tion derrière chaque sollicital’inten-tion pour la prendre en compte lors de la décision de

s’engager à répondre favorablement ou pas.

Mise à jour de l’identité Après avoir sélectionné un évènement, l’agent a ajouté (dans

cette étape) une nouvelle croyance à l’ensembleBet, éventuellement, un nouveau

désir à l’ensemble des évènements E, et une nouvelle trace dans son historique

d’interactions hist. De plus, il doit mettre à jour les hypothèses qu’il a sur les

coalitions formées, les appartenances des agents de son voisinage et leurs tâches

poursuivies. Cette mise à jour se base sur le même mécanisme de reconnaissance

d’intention utilisé dans la troisième étape. Avec ces changements et mises à jour,

l’agent a une nouvelle identité.

Après la mise à jour de son identité, l’agent peut maintenant agir sur un évènement qu’il

a sélectionné dans une étape précédente, à travers le choix d’un plan applicable parmi

tous les plans qui peuvent être unifiés avec cet évènement.

Engagement Dans cette étape, l’agent a un plan applicable qui a une grande chance

réussite étant donné l’état actuel de l’environnement. Il a déjà reconnu l’intention

derrière l’évènement que le plan sélectionné traite. S’engager à réaliser ce plan se

traduit par l’ajouter dans son ensemble d’intentions, et par conséquent mettre à

jour l’identité de l’agent. Avant de faire cette décision, nous utilisons le processus

de comparaison d’identité (comp) pour examiner si la nouvelle identité va

rem-placer l’identité standard ou bien s’il faut préserver l’identité standard et rejeter

automatiquement le plan déjà sélectionné, et le remplacer par un autre qui peut

satisfaire l’évènement à traiter. C’est-à-dire, l’agent doit vérifier si l’exécution des

actions du plan choisi n’interférera pas négativement dans l’exécution des

inten-tions dansI. Une fois que cette vérification faite, l’agent peut ajouter le plan auquel

il peut s’engager dans l’ensemble de ses intentions pour pouvoir les exécuter.

4.3 SYNTHÈSE 63

4.3 Synthèse

Ce chapitre a présenté le modèle IDEAS et a parcouru les différentes étapes de son cycle

de vie. Ce dernier étend un cycle de vie d’un agent BDI typique en intégrant des processus

et des éléments de la théorie de l’identité, pour permettre à l’agent de raisonner sur les

sollicitations des autres. Le modèle IDEAS est doté de la capacité de :

— anticiper les interférences négatives qui peuvent surgir entre les intentions de

l’agent et la réalisation d’une action ou l’adoption d’une tâche d’un autre agent

solliciteur,

— favoriser les sollicitations qui interféreraient positivement dans la satisfaction des

objectifs de l’agent,

— privilégier la participation dans la réalisation des tâches impliquant des agents du

même SMA ou des anciens coéquipiers avec lesquels l’agent IDEAS a déjà coopéré

avec succès.

À travers ces capacités, un agent IDEAS peut avoir le contrôle sur son identité en

choi-sissant de la conserver (en restant prudent et ne pas prendre des risques vis-à-vis des

agents préalablement inconnus), ou de l’adapter (en négociant le choix des actions qu’il

peut fournir, et en étendant son réseau d’accointances).

Le choix d’un modèle BDI pour illustrer le processus de construction et maintenance

d’identité, et le processus d’engagement ne signifie pas que notre contribution est

dépen-dante de ce modèle. Nous sommes convaincus que les deux processus proposés peuvent

s’implémenter dans toute architecture d’agent, ou même dans des architectures

logi-cielles qui ne sont pas orientées agent, telle celle utilisée dans le projet de recherche qui

finance cette thèse. Comme déjà mentionné, la quasi-totalité des architectures d’agents

étudiées dans ce chapitre ont déjà quelques éléments de base (e.g. connaissances sur

l’environnement, connaissances sur les autres agents, objectifs, …), et elles sont toutes

extensibles pour prendre en compte la description de l’identité d’un agent.

Dans l’état actuel de notre proposition, l’identité d’un agent est principalement basée sur

les coalitions auxquelles il appartient et les objectifs qu’il veut atteindre. Or, l’identité

d’un individu est beaucoup plus riche que ça, surtout en terme de mécanismes sociaux

(mobilité individuelle [Ellemers et al., 1997], caractère distinctif personnel [Sedikides

and Strube, 1997], créativité sociale [Jackson et al., 1996], compétition sociale, gestion

des conflits, …). De plus, nous n’avons pas exploité le concept d’identité collective, qui est

dans un autre niveau conceptuel car il s’agit d’un concept d’un groupe d’agents, tandis

que l’identité personnelle et sociale définissent un individu.