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Crues historiques et récentes du Giessen

3. LE BASSIN VERSANT DU GIESSEN DANS SON CONTEXTE

3.3. Crues historiques et récentes du Giessen

Le bassin versant du Giessen a connu plusieurs crues d’importance dans son histoire récente.

3.3.1. Les crues de décembre 1919 – janvier 1920

Qualifiées d’événements de référence en Alsace dans un article scientifique à vocation historique consacré aux crues dans le fossé rhénan2 , ces inondations ont également touché le Val de Villé.

La brusque fonte des neiges, survenue du 20 au 23 décembre 1919 et coïncidant avec une période de pluies abondantes, a provoqué dans l'Est de la France des inondations d'une exceptionnelle gravité.

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Figure 6 : Extraits de presse (Echo de Schlestadt , 30 décembre 1919, Source : Orrion).

Figure 7 : Extraits de presse (Echo de Schlestadt , 15 janvier 1920, Source : Orrion).

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3.3.2. La crue de 1933

Figure 8 : Extrait "annales techniques du génie rural" - 1933.

Le rapport de l’étude de l’aléa inondation dans le bassin versant du Giessen établi par le bureau d’études Hydratec précise que « durant laquelle (Ndlr : cette inondation de 1933) la médiathèque de Sainte-Croix-Aux-Mines avait ses fondations à la limite du champ d’inondation et le ruisseau du Rombach a arraché la route qui le longe ».

3.3.3. La crue de 1947

Figure 9 : Extraits de journaux de décembre 1947 et janvier 1948 (Source : Dernières Nouvelles d’Alsace).

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3.3.4. La crue de 1955

3_ Source : « Description de la crue de janvier 1955 », Ingénieur en Chef du Génie Rural, Strasbourg, le 24 janvier 1955 4_ Source : Rapport de l’ingénieur du Génie Rural du 1er février 1955

Elle est qualifiée d’exceptionnelle dans tout le département du Bas-Rhin.

Ses origines sont classiques : de fortes pluies associées à un redoux généralisé. Le fait que les sols soient encore gelés au moment de l’arrivée des précipitations a joué un rôle aggravant en réduisant les possibilités d’infiltration, et par conséquent en augmentant la part du ruissellement et en accélérant le transfert vers les cours d’eau avec un effet maximisant sur les débits et les pointes de crues. Le rapport de l’ingénieur en chef du Génie Rural sur cet événement fait mention de la durée particulièrement longue de l’épisode pluvieux avec comme conséquence des conjonctions de crues extrêmes sur les 3 grands cours d’eau (Rhin, Ill, Bruche)3.

Figure 10 : Extraits des Dernières Nouvelles d’Alsace du 18 janvier 1955 (Source : Dernières Nouvelles d’Alsace).

Pour le département du Bas-Rhin, les dégâts de toutes natures (notamment les infrastructures hydrauliques très éprouvées et nécessitant d’importants travaux de remise en état) ont été évalués à environ 700 millions de francs (valeur 1955)4.

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Figure 11 : Extraits de journaux de janvier 1955 (Sources : Dernières Nouvelles d’Alsace - L’Alsace).

3.3.5. La crue du printemps 1983

Deux épisodes de crues très puissants sur la région Alsace se produisent en avril et mai 1983, où la pluviométrie totale observée est exceptionnelle.

Des précipitations très abondantes sur la majeure partie du Massif vosgien ont engendré des crues importantes tout particulièrement sur les hauts bassins des principaux affluents vosgiens de l'Ill.

La crue d’avril 1983 est généralisée à l’ensemble des cours d’eau confluents de l’Ill et de la Bruche. Une rapide fonte des neiges du massif vosgien, associée à des averses pluvieuses de forte intensité est à l’origine de cette crue.

En mai 1983, des précipitations soutenues touchent l’ensemble du territoire alsacien : on relève un cumul de 90 mm sur le secteur Mulhouse/Strasbourg. Dans un contexte de sol déjà saturé par la pluviométrie largement excédentaire observée depuis plusieurs semaines, le ruissellement est largement favorisé au détriment de l’infiltration.

Du Sud au Nord de la plaine d’Alsace, les phénomènes de remontées de nappes généralisés (nappe rhénane et/ou nappe associée à d’autres cours d’eau) ont généré de très nombreux dégâts principalement par inondation des caves et sous-sols des immeubles.

Figure 12 : Inondation du 9 avril1983 à Triembach-au-Val (photos JL BOEHLER)

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3.3.6. La crue de février 1990

5_ Source : Dernières Nouvelles d’Alsace du 18/02/1990

6_ Source : Rapport DDFA du Bas-Rhin – Service d’annonce de crues, printemps 1990

La crue de février 1990 est la crue la plus importante de ces dernières années. Elle a fait suite à une fonte rapide du manteau neigeux et à de fortes précipitations. Toutes les communes riveraines du Giessen et de la Liépvrette ont été touchées.

Des précipitations intenses s’abattent sur le massif vosgien à partir du 10 février, puis s’intensifient à partir du 12 février pour se poursuivre jusqu’au 15 février 1990. Par son intensité et sa durée, le phénomène climatique à l’origine de ces crues est exceptionnel. Associé à une brusque remontée des températures, y compris en altitude, il provoque une brutale fonte des neiges fraîchement tombées sur le massif vosgien au-dessus de 700 mètres.

La crue est rapide avec un temps de montée des eaux de deux jours entre le 12 et le 14 février 1990, soit le double environ de l’épisode d’avril 1983. Elle touche de manière concomitante et homogène tous les cours des bassins versants.

Figure 13 : Inondation de février 1990 dans la région de Sélestat.

(Source DNA)

A titre d’exemple, le centre-ville ainsi que plusieurs entreprises ont été inondées à Villé et la zone d’activités de Bois-l’Abesse s’est retrouvée sous un mètre d’eau par endroits. Des routes ont aussi été coupées par endroits comme la route départementale à Steige. Le quartier de la Filature à Sélestat a aussi été inondé suite à une défaillance des digues qui ont nécessité des travaux d’urgence.

Les impacts de cette crue sont considérables et sept personnes perdent la vie5. Les dégâts matériels sont estimés à 140 millions de francs, soit un peu plus de 21 millions d’euros, pour le département du Bas-Rhin6.

L’intensité des phénomènes est telle que l’événement constitue aujourd’hui la crue de référence sur de

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nombreux affluents alsaciens du Rhin.

3.3.7. La crue de février 1991

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7_ Source : Rapport DDFA du Bas-Rhin – Service d’annonce de crues, décembre 1991

L’épisode de la crue du 21 au 24 décembre 1991 a été généré par de très importantes précipitations accompagnées d’une remontée brutale des températures qui a provoqué la fonte du manteau neigeux récemment installé sur le massif vosgien.

Le cumul pluie-fonte des neiges a provoqué une lame d’eau dépassant 100 mm sur 24 heures dans le haut-bassin versant du Giessen.

Cette crue se caractérise par une montée extrêmement rapide des eaux ainsi qu’une durée importante des maximas atteints. Elle se rapproche de la crue de 1990 du point de vue des volumes écoulés.

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