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CROIX DE GUERRE ET VALEUR MILITAIRE

pour ceux à qui avait été attribuée une destination, après avoir effectué 600 à 800 km à pied, en bicyclette ou en automobile. Les autres fuient sans but précis. A partir de la fin mai 1940, La Rochelle accueille des réfugiés épuisés et affamés. L’auteur de « Maigret », Georges Simenon, fait partie des équipes rochelaises qui accueillent les réfugiés.

Hélas, suite à la signature, le 22 juin 1940, de la convention d’armistice, les unités de l’armée allemande en-trent dans La Rochelle le 23 juin 1940. Le maire de La Rochelle, Léonce Vieljeux, refuse d’hisser la croix gammée en lieu et place du dra-peau tricolore. Le 22 septembre 1940, il sera destitué de ses fonc-tions. Il est expulsé en mai 1941.

Membre du réseau Alliance, il revient dans la ville. Il est arrêté par la Ges-tapo. Il est déporté. Il sera exécuté au Struthof dans la nuit du 1er au 2 sep-tembre 1944.

Le mur de l’Atlantique Dès le début de l’année 1941, l’état-major allemand lance la construction, dans le port de La Pallice, d’une base sous-marine pour héberger une flot-tille de sous-marins. Elle est opération-nelle dès le 19 novembre 1941. Elle sera l’objet de nombreux bombarde-ments de la part de la Royal Air force

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Les bombardiers anglais uti-liseront des bombes de 5 tonnes (Tallboy) et de 9 tonnes (Grand Slam). Les ré-seaux de la résistance seront très actifs et seront l’élé-ment essentiel pour informer les Alliés sur les mouve-ments des sous-marins alle-mands.

Dès le début de l’année 1942, l’état-major alle-mand décide de transformer

les ports en d’imprenables « Festun-gen » (forteresses). Il pensait que les Alliés, dès leur débarquement, cher-cheraient à s’emparer des ports pour assurer leur approvisionnement. Ces forteresses devaient résister à un siège prolongé et permettre de lancer des contre-attaques. Sur la Manche et l’océan Atlantique 12 forteresses sont érigées. A l’issue des opérations du débarquement de Normandie, 6 forte-resses ne sont pas conquises par les Alliés : Dunkerque, Lorient, Saint-Na-zaire, La Rochelle-La Pallice, Royan, et la pointe du Grave.

A la suite du débarquement de Pro-vence, les forces de la Wehrmacht évacuent le Sud-Ouest de la France.

En revanche, les unités de la Kriegs-marine reçoivent l’ordre de tenir les poches de l’Atlantique. Ces poches n’ont plus d’intérêt stratégique pour les Alliés. Ils mettent donc en place

autour des forteresses une stratégie défensive. Face aux 102.500 Alle-mands encerclés dans les 6 poches de l’océan Atlantique et de la Manche, les Alliés mobilisent 70.000 FFI (forces françaises de l’intérieur), une division tchèque et une division de l’armée américaine.

La libération

La poche de La Rochelle est assiégée par 8.000 FFI. Afin d’éviter une des-truction de la ville qui résulterait des combats entre les unités allemandes et les FFI, le capitaine de vaisseau Hu-bert Meyer et le vice-amiral Ernst Schirlitz signent, le 18 octobre 1944, une convention. Celle-ci détermine deux lignes que les FFI et les Alle-mands s’engagent à ne pas franchir.

Par ailleurs, les Allemands s’engagent à ne pas détruire les installations por-tuaires. Le 7 mai 1945, l’amiral Schir-LA ROCHELLE (Charente-Maritime)

litz se rend aux troupes fran-çaises. L’intervention d’Hu-bert Meyer devant le tribu-nal militaire de Bordeaux évitera à l’amiral Schirlitz d’être condamné à mort pour des prétendues atroci-tés commises à La Rochelle.

Lorsque les FFI entrent dans La Rochelle, ils sont appuyés par des blindés qu’ils ont fa-briqués en utilisant des pla-teformes de camion. L’un d’entre eux portait le nom de « Léonce Vieljeux ».

Le 28 février 1949, La Rochelle est ci-tée à l’ordre de l’armée et elle reçoit la croix de Guerre 1939-1945 avec palme : « Après avoir fait mesurer aux ennemis victorieux le poids de son mépris, fut dès 1940, un des plus im-portants foyers de la résistance fran-çaise. Malgré la répression farouche des Allemands, malgré la perte de son glorieux maire, fusillé en déportation, malgré le nombre des victimes et l’im-portance des dégâts causés par les bombardements, la population toute entière a poursuivi avec une ardeur toujours accrue, le combat pour la Li-bération. Dernière ville de France déli-vrée du joug de l’ennemi, La Rochelle, avec ses héros et ses ruines, a donné un magnifique exemple de ses vertus patriotiques. »

Marc Beauvois, section de la Haute-Garonne

V

Saint-Leu-d’Esserent est une com-mune du département de l’Oise. Elle est située sur la rive droite de l’Oise à 6 km au Sud de Creil et à 3 km de Chantilly. Sur le territoire de la com-mune se trouvent des carrières qui vont faire de la commune un objectif stratégique pour les bombardiers des 8ème et 9ème US Army Air Force (ar-mée de l’Air américaine) et de la Royal Air Force (armée de l’Air britan-nique).

L’invasion

Dès octobre 1939, par crainte des bombardements allemands, la fabri-cation des fuselages des bombardiers français LeO-45, par l’usine Brisson-neau et Lotz de Creil, est transférée dans les carrières de Saint-Leu-d’Esse-rent. Des travaux furent réalisés pour équiper les carrières de chaines de production, d’installations de chauf-fage, de ventilation et d’hébergement et de restauration pour 1.100 ou-vriers. Des pièces de 75 mm de dé-fense contre avions (DCA) sont instal-lées pour protéger les carrières et les galeries. Le 18 mai et le 1er juin 1940, l’aviation allemande bom-barde le site. Dans le cadre du repli gé-néral de la 10ème Armée française, les unités de DCA quittent le site le 8 juin 1940. Dès août 1940, la Luft-waffe occupe le site. En décembre

1941, les munitions destinées aux unités allemandes de la base de Creil sont stockées dans les carrières. Fin 1942, la Luftwaffe décide de créer dans les carrières une installation, à l’abri des attaques des bombardiers alliés, pour assurer le montage des sous-ensembles provenant de l’usine de Peenemunde et le stockage des bombes volantes V1. L’état-major al-lemand lui attribua le nom de code « Léopold ». La proximité de la ligne de chemin de fer Pontoise-Creil permet-tait d’approvisionner les bases de lan-cement situées dans la région de Ca-lais. Au début de l’année 1943, les travaux débutent. Des ouvrages (bat-teries de DCA, bunkers, dépôts d’armes, de munitions et de carbu-rant) furent construits dans tout le bassin creillois pour défendre l’instal-lation. Outre des ouvriers français et des spécialistes allemands, des prison-niers de guerre russes sont employés SAINT-LEU-d’ESSERENT (Oise)

Croix de Guerre 1939-1945

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pour la réalisation des travaux. Au dé-but de l’année 1944, un train prove-nant de l’usine de Nordhausen en Al-lemagne, apporte les premières fusées V1. Le 1er juin 1944, le dépôt livre ses premières bombes volantes.

Il fournira 70 % des V1 qui seront lan-cés au cours du mois de novembre 1944.

Les VI

Les réseaux « Valmy », «Marco Polo»

et « Octave » informent les Alliés des travaux réalisés dans les carrières et de leur objectif. Léon Carbon, avec un détachement de FTP (francs-tireurs partisans) du groupe « Valmy », réa-lisa des sabotages des liaisons et des voies de communications. Son épouse quant à elle transporta des tracts et des journaux clandestins. L’hôtel de l’Oise, qui était dirigé par Henriette Peyre, devint le lieu des réunions des FTP creillois. Deux « Malgré nous » al-saciens, Pierre Michel et Joseph Reith, fournirent aux FTP du réseau Valmy des renseignements d’une impor-tance vitale sur les installations de V1.

La bombe volante V1 ou Fieseler Fi-103 (Vergeltungswaffe : « arme de représailles ») est fabriquée par la so-ciété allemande Fieseler. Le VI est le premier missile de croisière de l’his-toire militaire. Le V1 possède une lon-gueur de 7,92 m, une envergure de

CROIX DE GUERRE ET VALEUR MILITAIRE m. Il est propulsé par un pulsoréac-teur Argus 014 ou Argus 109-44. Sa portée est de l’ordre de 200 km. Son cercle d’erreur pro-bable (CEP) est d’environ 12 km.

Sa masse au lancement est de 2.247 kg dont 850 kg de charge mi-litaire. La vitesse est d’environ 670 km/h à 3.000 mètres. Environ 35.000 bombes volantes V1 seront fabriquées. La moitié aurait été dé-truite par bombardement. Le V1 a été utilisé contre la Grande-Bretagne du 13 juin 1944 au 29 mars 1945. La dernière bombe tombe, le 29 mars 1945, sur le village de Datchworth.

Anvers, Liège, Bruxelles et Paris furent aussi des objectifs assignés aux V1.

Les 15.000 V1 lancés auraient en-gendré environ 25.000 morts. Les Al-lés lancent l’opération « Crossbow » (Arbalète) pour lutter contrer les at-taques de fusées V1. Entre le 17 mars et 31 août 1944, le dépôt de Saint-Leu-d’Esserent sera l’objet de 18 bombardements, de la part de la 8ème US Army Air Force, de la 9ème US Army Air Force et de la Royal Air Force, dont la mission était de détruire de dépôt de stockage des fusées V1.

Les habitants de la commune, pour échapper aux bombardements, se ré-fugient dans des galeries souterraines aménagées en dortoirs. Sur ces 18 bombardements 3 d’entre eux met-tront en œuvre plus de 200

bombar-diers. Dans la nuit du 4 au 5 juillet 1944, 248 avions Lancaster bombar-dent le dépôt de V1. La chasse de nuit allemande abat 13 avions anglais.

Dans la nuit du 7 au 8 juillet, 1.138 tonnes de bombes sont largués par 208 Lancaster. La Lufwaffe abattit 31 bombardiers. Le 5 août, 469 bombar-diers Halifax et 272 Lancaster de la Royal Air force larguent plus de 2.000 tonnes de bombes. Au cours de ce raid, des bombardiers utilisent des bombes de 6 tonnes baptisées « Tall Boy ». Les bombardiers Halifax et les Lancaster sont des avions quadrimo-teurs. Le Halifax emportait jusqu’à 5,9 t de bombes et possèdait un rayon d’action de 3.000km. Quant au Lancaster, il pouvait transporter jusqu’à 8 t de bombes. Quelques uns seront transformés pour emporter le

«Grand Slam» de 9.870 t. Le rayon d’action du Lancaster était de 3.200km. La BBC alertait la résis-tance que des bombardements auront lieu par le message répété deux fois :

« Ce soir nous irons à la bonne aven-ture ». Ce qui signifiait que les car-rières proches de la maison du garde-barrière, M. Bonnaventure, seront SAINT-LEU-d’ESSERENT (Oise)

bombardées la nuit suivante.

Malgré tous ces bombardements les carrières ne furent pas dé-truites et le site fonctionna jusqu’en août 1944. Des prison-niers soviétiques et des déportés furent utilisés pour évacuer les déblais et remettre en état de fonc-tionner le dépôt. Des prisonniers réus-sirent à s’évader et furent recueillis par les maquis dont celui de Saint-Vaast-les-Mello. Le 11 août, les Alle-mands, après avoir détruit une partie des stocks de V1, évacuèrent le site.

La libération

Le 31 août 1944, les troupes améri-caines libèrent Saint-Leu-d’Esserent.

Immédiatement, leurs ingénieurs se rendent au dépôt de V1. Ils exami-nent et étudient les fusées qui n’ont pas été détruites. La commune est dé-truite à 85 % et elle déplore 16 morts parmi ses habitants. Le 11 novembre 1948, la commune de Saint-Leu-d’Es-serent reçoit la croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de bronze, avec la citation à l’ordre du régiment suivan :

« Cité ouvrière ayant supporté quatre années d’occupation au cours des-quelles la population subit les exi-gences de l’ennemi. Soumise à des bombardements aériens violents, sup-portés avec sang-froid, a été sinistrée à 85 %».

Marc Beauvois, section de la Haute-Garonne

U

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Le 14 novembre 1838, Ferdinant-Phi-lippe, duc d’Orléans, crée, à titre ex-périmental, une unité d’infanterie lé-gère : le « Bataillon provisoire des chasseurs ». L’armement des fantas-sins comprend une carabine et un sa-bre-baïonnette. Les hommes reçoivent un solide entraînement. L’objectif est qu’ils puissent aussi bien agir lorsqu’ils tombent dans une embus-cade que de réaliser des coups de main chez l’ennemi. Le bataillon est envoyé en Algérie. Le retour d’expé-rience étant concluant, la décision est prise de créer 10 Bataillons de chas-seurs à pied (BCP) non enrégimentés.

Le Duc d’Orléans déclare : « Les dix bataillons de Chasseurs présenteront le type de l’infanterie équipée, armée et instruite en vue de la guerre la plus active». Cinq bataillons sont envoyés en Algérie. Ils se couvrent de gloire aux batailles d’Isly et de Sidi-Brahim.

Napoléon III décide de porter le nom-bre de bataillons de chasseurs à pied à vingt. A la fin de la guerre de 1870-1871, le nombre de bataillons est fixé à 30. En 1888, douze bataillons de chasseurs sont constitués en « Ba-taillons alpins de chasseurs à pied ».

78 bataillons de chasseurs participent à la guerre de 1914-1918. 68 ba-taillons prennent part à la campagne

première guerre mondiale), la croix de Guerre 1939-1945, avec palme, (reconnaissance de la patrie pour le comportement des chasseurs au cours de la campagne 1939-1940, leur participation à la résistance et au com-bat de la libération,) et la croix de Guerre des théâtres des opérations ex-térieurs (attitude glorieuse du 10ème Bataillon parachutistes de chasseurs à pied pendant la guerre d’Indochine).

Le 16ème BCP est créé le 15 janvier 1854. Il participe aux expéditions de Crimée (1855-1856), de Syrie (1860-1861), d’Algérie (1864) et aux combats de la guerre franco-prus-sienne (1870-1871). Il se couvre de gloire au cours de la première guerre mondiale. La croix de Guerre 1914-1918 lui est décernée. Il reçoit 6 tions à l’ordre de l’armée est une cita-tion à l’ordre du corps d’armée.

Au cours de la première guerre mon-diale, le 16ème BCP a perdu 3.054 hommes (tués ou disparus). Or, la do-tation théorique d’un bataillon était, en 1914, de 1.730 hommes. Sa sixième citation à l’ordre de l’armée résume parfaitement le sens du devoir de ses chasseurs : « Le 1er novembre 1918, sous les ordres du comman-dant d’Aquin, a attaqué avec une in-lassable ténacité une position forte-16ème Bataillon de chasseurs à pied

Le 16ème Bataillon de chasseurs à pied (BCP) participe aux opérations extérieures de l’armée de Terre. En 2011, sa 2ème compagnie a permis l’évacuation de 2.500 ressortissants français et étrangers à Abidjan. Elle

ré-tablira l’ordre dans la ville avant d’en confier le contrôle aux forces ivoiriennes. La compagnie sera décorée de la croix de la Valeur militaire avec palme de bronze (citation à l’ordre de l’armée) pour cette action.

de France de 1939-1940. Dissous, en 1942, de nombreux bataillons sont réorganisés dans la résistance (27ème BCA, 6ème BCA…) et au cours de la Libération de la France (19ème BCP, 20ème BCP, …).

Un drapeau unique Depuis leur création les bataillons de chasseurs à pied ou alpins n’ont eu qu’un seul drapeau commun à tous, témoignage de leur unité et de leur cohésion. Tous les corps de chasseurs à tour de rôle en assurent la garde pour une année. Sur la cravate du dra-peau sont accrochées la Légion d’hon-neur (prise d’un drapeau par le 10ème BCP à la bataille de Solfé-rino), la Médaille militaire (prise d’un drapeau par le 1er BCP le 15 août 1914), la croix de Guerre 1914-1918, avec palme, (comportement héroïque des chasseurs pendant la

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16ème Bataillon de chasseurs à pied

ment organisée sur un terrain balayé par des mitrailleuses. Malgré de lourdes pertes, a maintenu son adver-saire sous une perpétuelle menace, progressant pas à pas et brisant les contre-attaques. Après avoir enfoncé l’obstacle qui arrêtait sa marche, s’est élancé à la poursuite, nettoyant sur une profondeur de plus de huit kilomè-tres la forêt d’Argonne âprement dé-fendue. A capturé près de deux cents prisonniers, un grand nombre de mi-trailleuses, trois pièces d’artillerie lourde et un important matériel de guerre. »

En septembre 1939, le 16ème BCP appartient à la 1ère demi-Brigade de chasseurs à pied, unité organique de la 11ème Division d’infanterie. Le 9 septembre 1939, il pénètre en Sarre mais il reçoit l’ordre de se replier. Le 6 avril 1940, il est transformé en Ba-taillon de chasseurs portés et il de-vient l’unité d’infanterie de la 3ème Division cuirassée. A la bataille de Stonne (Ardennes, 14 au 26 mai 1940) sur un effectif théorique de 800 hommes, le 16ème BCP n’ali-gnera que 450 combattants.

En récompense de son attitude au cours de la bataille de Stonne, en par-ticulier en empêchant les unités alle-mandes de franchir le canal des Ar-dennes, à Tannay, le 16ème BCP recevra la croix de Guerre 1939-1945 avec palme. Au cours de la campagne de France, 250 chasseurs du 16ème

BCP perdirent la vie. En 2021, le 16ème BCP appartient à la 2ème Bri-gade blindée. Il est en garnison en Bitche. Il comprend 1.200 hommes répartis dans 5 compagnies de com-bat, 1 compagnie d’appui, 1 compa-gnie de commandement et de logis-tique et 1 compagnie de réserve. Il est équipé de véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI).

Les moyens

Au début des années 1990, l’armée de Terre cherche à remplacer ses véhi-cules de transports de troupes (VTT) AMX-10P qui équipe les régiments d’infanterie de ses divisions blindées.

La France lance le programme « véhi-cule blindé modulaire » (VBM). Ce programme donnera naissance au VBCI. Deux versions du VBCI sont en service au sein de l’armée de Terre : le VBCI/VCI (véhicule de

combat d’infanterie) ; le VBCI/VPC (véhicule poste de commandement) La loi de programmation mili-taire 2014-2019 finance la commande de 492

VBCI/VCI et 138 VBCI/VPC.

Les dimensions du VBCI sont de 7,9 m en longueur, 3 m en largeur et de 3,5 mètres en hauteur. Sa masse varie de 24 à 32 tonnes en fonction des versions de protections retenues. Il possède une protection NBC (nu-cléaire, biologique et chimique).

Le VBCI est un véhicule à roues 8x8.

Son autonomie est d’environ 750 km et sa vitesse sur route est 100 km/h.

La version VBCI/VCI dispose d’un équipage de 3 hommes (un pilote, un chef tactique et un tireur). Elle trans-porte un groupe de combat de 8 hommes. Elle possède en armement principal un canon de 25 mm et en ar-mement secondaire une mitrailleuse de 7,62 mm. La version VBCI/VPC dispose d’un équipage de 3 hommes, de 2 stations SIR et de 7 opérateurs.

Son armement est constitué d’une mi-trailleuse de 12,7 mm sous tourelleau télé-opéré.

Marc Beauvois section de la Haute-Garonne

Véhicule blindé de combat d’infanterie.

U

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En 1956, deux ans après les accords de Genève, qui mettent fin à la guerre d’Indochine, Pierre Mendès-France dé-clarait : «Ah ! Si j’avais eu la bombe, je n’aurais pas eu toutes ces couleu-vres à avaler ». Au début des années 1960, Guy Mollet abondait dans le même sens : «Si j’avais eu la bombe, jamais je n’aurais quitté Suez ». Le 3 novembre 1959, le général de Gaulle, Président de la République dé-clare devant le Centre des hautes études militaires : «Il faut que la dé-fense de la France soit française. C’est une nécessité qui n’a pas toujours été très familière au cours de ces der-nières années. Je le sais. Il est indis-pensable qu’elle le redevienne. Un pays comme la France, s’il lui arrive de faire la guerre, il faut que ce soit sa guerre, il faut que ce soit son effort».

La dissuasion nucléaire française re-pose sur la Force aéronavale nucléaire (FAN), la FOST et les Forces aériennes Stratégiques (FAS) de l’armée de l’Air. La FAN est créée en 1978. Elle est non permanente. Elle repose sur les Rafale Marine, armés du missile ASMP-A, embarqués sur le porte-avions nucléaireCharles-de-Gaulle.

La dissuasion

Le 13 février 1960, la première

Le 13 février 1960, la première

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